Le spectacle d’évaluation de la première phase aura lieu ce dimanche 28 novembre 2010 au centre culturel français de Yaoundé
Un spectacle préparé depuis un an
Le projet Zoroastre revient au Cameroun sous la forme d’un atelier appelé Rameau Yaoundé II. En novembre et décembre 2009 l’ensemble Baroques-Graffiti qui coordonne le projet a donné en représentation avec la compagnie CAMPO, le spectacle C(h)oeur de pierre au CCF de Yaoundé. Forts de cette expérience et des rencontres avec des artistes camerounais (chanteurs, percussionnistes et danseurs patrimoniaux) les initiateurs ont décidé en partenariat toujours avec le centre culturel français de Yaoundé de mettre en place l’Atelier Rameau 2. Cette deuxième phase rentre elle aussi dans le cadre de travaux réalisés en vu d’une restitution globale en 2013 alliant spectacle vivant, arts plastiques et nouvelles technologies. La série de spectacles qui débutent le 28 novembre prochain est le résultat de plusieurs résidences de travail dont un spectacle se fera sur la musique des ballets de l’opéra Zoroastre avec la Compagnie Ekan l’immortel, un autre avec des chanteurs lyriques camerounais sur des extraits de l’opéra avec Sophie Boulin en collaboration avec l’université de Yaoundé et un dernier avec la troupe Abiali Percussions. Le public aura ainsi l’occasion d’assister à des rencontres culturelles, dites modernes. Face à un Occident entre modernité et tradition, les acteurs camerounais de l’évènement eux présenteront le saut de cette tradition vers le futur dans une perspective d’adaptation constante, à l’image de la troupe Abiali Percussion. Seront aussi présents, de grands noms de l’opéra et du graffiti français et du monde. On peut citer Jean Paul Serra, organiste titulaire de l’orgue de l’église Saint-Germain-des-Prés à Paris et titulaire d’un diplôme d’études approfondies en musicologie de l’université de la Sorbonne. Il y aura aussi Yukimi Yamamoto un soprano de renom japonais.
Le rendez vous culturel par excellence
Le projet Zoroastre initié par l’ensemble Baroques Graffiti de Marseille en France, vise à monter un chef d’ uvre lyrique du baroque français Zoroastre de Jean-Philippe Rameau. Les Ateliers Rameau préparatoires comme ceux dont l’une des restitutions se fera ce 28 novembre 2010, sont ainsi à la fois des résidences d’artistes et des spectacles. Ils proposent une alliance du spectacle vivant, des arts plastiques et des nouvelles technologies. Jean Philippe Rameau (1683-1764) à qui il est rendu hommage dans ce projet est né deux ans avant les musiciens du classique, Bach et Scarlatti, il survivra à tous les deux. Rameau reste aux yeux de certains, l’une des très grandes figures musicales du 18ème siècle français. La moitié de la carrière de ce solitaire, discret et peu porté aux confidences, se passa dans l’obscurité. Il se raconte relativement à lui qu’il cachait une âme sensible et un goût exquis qui se ressentaient dans toutes ses pièces. Zoroastre est la cinquième des sept tragédies lyriques de cet artiste, composée en cinq actes. Créée le 5 décembre 1749, à l’Académie Royale de Musique de Paris, théâtre du Palais-Royal, l’ouvrage est conçu par un compositeur qui a suffisamment mûr et est déjà âgé de 66 ans. Il améliore plus tard son plan esthétique lors des reprises en 1756 et connaît alors un triomphe. Dans l’organisation, de l’évènement de Yaoundé, on affirme que l’association des grands du spectacle vivant camerounais et des célébrités des classiques du monde a produit un résultat qui justifiera les 2000 Fcfa d’ent