La difficile réalisation des projets d’infrastructures liés à la compétition et la polémique sur les appels à la candidature du Chef de l’Etat tiennent le haut de l’affiche des journaux publics
Les difficultés liées à la réalisation des infrastructures devant accueillir la Coupe d’Afrique des nations (CAN) dame prévue du 19 novembre au 3 décembre prochains, mais également la polémique autour des appels à candidature de l’élite en faveur du président Biya tiennent le haut de l’affiche dans les journaux camerounais parus mercredi, 03 janvier 2016.
A Yaoundé, rapporte Emergence, c’est la réhabilitation du stade Ahmadou Ahidjo qui est complètement bloquée du fait d’«une entreprise chinoise qui joue contre le Cameroun en montrant son incapacité à remplir son cahier de charges».
Des entreprises défaillantes entraînent des retards à la chaîne, au point que le gouvernement envisage des retraits de marchés à l’issue d’une mission d’évaluation effectuée mardi, renchérit le quotidien à capitaux publics, Cameroon Tribune.
Le taux d’avancement est de 7,5%, l’entreprise chinoise Synohydro ayant connu trois mois de retard avec une faible mobilisation et un personnel toujours en dessous des exigences du contrat en rapport avec le volume de travail à faire.
«Carton rouge à Synohydro», lance Mutations pour qui les jours de l’entreprise dans les chantiers de la CAN 2016 sont désormais comptés
S’agissant des appels à candidature au chef de l’Etat en fonction, la même publication crie à «la guerre des élites» à l’origine de «ces appels qui font mauvais écho» : «Aussi divers qu’ils paraissent, tous les appels lancés en direction de Paul Biya pour le prier de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle ont un dénominateur commun : ils seraient l’émanation de la volonté du peuple dont la voix aphone s’exprimerait à travers ses élites et forces vives.»
Mutations signale aussi des dissensions, de profondes divisions et autres intrigues entourant cette «course aux motions de soutien».
Ce sont en réalité des initiatives hypocrites, souligne The Guardian Post qui se souvient alors du cas Zacchaeus Forjindam, du nom de cet ancien dignitaire du régime initiateur de la présidence à vie pour Biya et qui purge aujourd’hui une peine de prison à perpétuité pour détournement de deniers publics, la plupart de ceux qui s’activent en ce moment ont des cadavres dans leurs placards ou sont des gros bonnets du parti au pouvoir.
«Le magnifique», glose Repères à propos de Paul Biya, 83 ans, aux affaires depuis 1982 et qui est sollicité pour briguer un 7-ème mandat alors que, dans le même temps, des voix s’élèvent dans l’opinion pour dénoncer le clientélisme et les tentatives de positionnement personnel.
Pour ce journal, toute cette mobilisation ne vise qu’un seul but : l’organisation d’une élection présidentielle anticipée.