Mettre le miel à la portée de toutes les couches sociales en quantité suffisante, un défi pou les apiculteurs
La volonté d’initier la rencontre de Ngaoundal émane du constat selon lequel les acteurs opérant dans le secteur apicole font face à des problèmes de divers ordre: la productivité, le problème d’approvisionnement des marchés et celui de la qualité du produit servi aux consommateurs. C’est fort de ce constat que les responsables du réseau interprofessionnel des apiculteurs du Cameroun se sont rencontrés pour pallier à toutes les difficultés qui leur sont communes. Cependant, le choix de Ngaoundal ne s’est pas fait au hasard car cette localité est un grand foyer de production de miel au Cameroun et dans la sous-région Afrique centrale.
Cette rencontre qui a regroupé une centaine de participants était l’occasion pour ces professionnels de diagnostiquer les problèmes qui empêchent le décollage effectif de la filière apicole au Cameroun, et surtout de proposer des solutions idoines pour y remédier. Comme autre raison, l’apiculture a été retenue comme filière au même titre que les filières bovine et porcine pour la prochaine tenue du comice agropastoral d’Ebolowa. Ces assises, premières du genre au Cameroun, montrent que près de 80 % de la production nationale en miel sont écoulés sur les marchés internationaux aux grand dam des marchés locaux où la demande est sans cesse croissante. Les résolutions de la réunion de Ngaoundal devraient donc être mises en uvre pour que les produits apicoles camerounais soient des produits de référence. D’autres idées prévoient que les structures de représentation de la filière apicole soient érigées pour répondre aux difficultés des apiculteurs. L’adoption d’un mode de financement, la validation de la procédure de reconnaissance de l’interprofession apicole sont autant de défis et d’enjeux qui ne peuvent être atteints que par tous.