Une association à Douala organise une foire pour contrecarrer l’inflation souvent observée à cette phase des 5 piliers de l’Islam.
Depuis le 25 août dernier, la salle de conférence du parti de Makéa, un coin du quartier New-Bell à Douala IIè ressemble à un marché tropical. Sous la dizaine des stands déjà occupés, des denrées alimentaires tels que le riz, l’huile, le savon, des boissons hygiéniques, etc sont exposés. Quelques clients viennent faire les emplettes. « Nous avons constaté qu’à la veille et pendant le Ramadan, une flambée des prix est pratiquée sur les produits alimentaires de première nécessité » confie Ma’azu Daihiru, membre du bureau national de l’association nationale des jeunes musulmans de Cameroun (Anjmc), organisatrice de cette foire contre la vie chère.
Très actives, les hôtesses dans les stands revêtues aux couleurs des entreprises partenaires et dont certains espaces attendent encore leurs occupants, n’hésitent pas à proposer leurs produits à quelques rares personnes qui ont investi les lieux. Ici on trouve des sacs de riz de 50 kilogrammes dont les prix oscillent entre 15.000 Frs et 17.000 Frs Cfa. Le même produit varie entre 16.500 et 22.000 frs sur le marché. Des paquets de sucres sont vendus à 500frs Cfa alors qu’ils coûtent 700 à 750 sur les marchés. Des huiles végétales, des pattes alimentaires en plusieurs gammes, sont également proposées.
Cependant, reconnaît Abdoul Aziz, un des responsables marketing de l’entreprise Soacam (société alimentaire du Cameroun), » les prix pratiqués ici ne sont pas toujours ceux homologués par le Ministère du Commerce « . Avant d’ajouter que les clients qui font des « gros achats bénéficient, en plus des prix promotion, de quelques réductions « . Par contre, 350frs Cfa, donnent droit à deux bouteilles de boisson hygiénique aux consommateurs.
Créée en 1998, l’association nationale des jeunes musulmans de Cameroun (Anjmc) organise cette foire en partenariat avec certaines entreprises basées à Douala. L’Anjmc a l’ambition est de sortir » les jeunes musulmans camerounais du geôle de l’analphabétisme », pour reprendre les expressions de Ma’azu Daihiru. Ce dernier souhaite que cette foire » offre un cadre propice aux musulmans désireux durant cette période du jeûn de Ramadan de s’approvisionner en denrées alimentaires à des prix acceptables et à la portée de toutes les bourses « . De source proches du comité d’organisation annoncent que cette première édition foire contre la vie chère en période de Ramadan prendra fin le 5 septembre 2008. Mais, précise Ma’azu Daihiru, la prochaine étape de leurs activités sera la remise des cadeaux aux élèves et étudiants qui se sont brillamment illustrés au cours de l’année académique 2008.