Le Sdf déplore la mort d’un membre, l’ opposition était quasi absente des bureaux de vote
Des décès survenus dans des situations confuses
Le Social Democratic Front (SDF), le principal parti d’opposition au Cameroun a déploré le décès d’une de ses représentantes. L’incident serait survenu à Bandjoun, une localité située à 300 kilomètres de Yaoundé la capitale du pays. Son seul crime fait savoir le communiqué de ce parti, c’est d’avoir voulu s’assurer que le vote soit équitable. Du côté de l’administration, on dit ne pas avoir d’informations précises sur cette question. Le Ministre Marafa de l’administration territoriale en intervenant sur la télévision nationale a plutôt fait part du décès de deux gendarmes camerounais, dans la localité de Bakassi. Toujours selon ce ministre camerounais, un autre gendarme blessé, aurait été enlevé par des assaillants dont on ignore encore l’identité. Mais au-delà de ces incidents, l’administration s’est voulue rassurante. Le ministre Marafa et le président d’Elections Cameroon, ont fait part de ce que le scrutin s’était déroulé sans difficultés majeures. Une position proche de celle du président Biya. Après avoir voté à 12 heures, il a plaidé pour l’indulgence aux manquements d’ELECAM. C’est un organisme jeune qui a beaucoup fait. Je demande qu’on soit indulgent vis-à-vis des imperfections éventuelles mais il n’y a aucune volonté de fraude a déclaré le candidat du RDPC.
Une opposition qui dénonce avec pertinence.
Un avis que ne partage pas une grande partie de l’opposition. Le SDF par exemple a dénoncé une cacophonie totale. Certains bureaux ont ouvert avec du retard. En plus, il y a des votes multiples par endroit. On nous a signalé un bureau dans une commune du sud-ouest du pays où il n’y a que les bulletins de vote du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti du président Paul Biya, a informé Joshua Osih, un des vice-présidents de ce parti. Le MANIDEM d’Annicet Ekane a pour sa part parlé de simulacre. De nombreux Kamerunais n’ont pas pu accomplir leur devoir citoyen sur tout le territoire national à cause des manquements D’ELECAM que nous avons toujours décriés. Des cas de votes multiples et de corruption des électeurs ont été enregistrés, peut on lire dans un communiqué signé de ce parti. Le parti dénonce notamment aussi, le fait que nombreux inscrits ont du aller de centre de vote en centre de vote pour essayer de trouver leurs cartes d’électeurs. Le taux d’abstention tant décrié se sera pleinement manifesté dans le bureau de vote du candidat-président Biya. Sur 419 personnes inscrites, seulement 89 ont effectivement voté Des représentants des partis politiques dont ceux du MANIDEM pourtant porteurs de mandats n’ont pas pu avoir accès à des bureaux de vote dans plusieurs localités, dénonce encore le communiqué du MANIDEM.
. Mais qui s’est aussi montrée absente
La question des cartes d’électeurs aura été effectivement au centre de nombreux commentaires lors de ce scrutin. On pouvait en voir des centaines dans des bureaux de votes, au moment des dépouillements, et dans un scrutin qui finalement aura été marqué de l’avis de nombreuses sources et à l’observation de certains bureaux de vote, par une participation faible. L’observation des bureaux de vote a aussi fait ressortir l’absence de l’opposition. Dans de nombreux bureaux de vote de la ville de Yaoundé, on avait du mal à trouver des représentants de l’opposition camerounaise. Sur près de 50 bureaux de vote visités on retrouvait à peine 5 partis représentés, dont le SDF et le RDPC. L’opposition a justifié cette situation par les entraves du parti au pouvoir, mais dans les faits, il semblait surtout qu’elle n’a pas su mobiliser les personnels nécessaires pour couvrir cette opération de scrutateur. Une situation qui risque de rendre complexe la validation des procès verbaux de vote. La loi prévoit que seul les représentant des partis présents, pourront recevoir une copie du procès verbal, pour les autres ils vont se débrouiller comme ils peuvent, a fait savoir un président de bureau de vote au quartier Fouda, à Yaoundé. La cour suprême statuant en qualité de conseil constitutionnel, devrait donner des résultats définitifs dans deux semaines