C’est en prélude à la mise en route d’un projet financé à hauteur de 700 000 euros (458 500 000 F CFA) et pour lequel, ce bailleur devra débourser 357 000 euros (233 835 000 F CFA).
Le contrat liant l’Union européenne et la commune de Dschang, à propos du projet d’amélioration de la gestion des déchets, sera signé en octobre 2014. Le maire, Baudelaire Donfack, donne cette assurance. C’est à la suite d’une visite d’évaluation des capacités de cette collectivité locale décentralisée dans le domaine, effectuée du 10 au 11 septembre 2014, par le chef du département des projets à la mission de l’UE à Yaoundé, Maxime Montagner.
La visite de l’envoyé de l’UE a commencé dans la matinée du 10 septembre par le suivi des exposés en salle. Le chef de la cellule de la coopération, de la communication et du développement, Barthélemy Ndongsong, a présenté les caractéristiques de la ville, dans le domaine des déchets. Il s’agit d’une commune de 262 m2, dotée d’une population estimée à 220 000 habitants dont, 112 000 dans le périmètre urbain. En moyenne, 60 tonnes de déchets y sont produits par jour. Seulement 60 % de cette quantité sont collectés. L’activité de collecte est rendue possible par les tricycles, deux camions à compaction et une décharge municipale. Le projet de compostage et le projet de gestion des déchets, tous deux fruits de la coopération internationale décentralisée, viennent en appui à l’équipe communale. Nantes métropole, Gevalor et Africompost sont les principaux partenaires. Dschang prête son expertise en matière d’assainissement aux communes de Kindia (Guinée) et de Tiassalé (Côte d’ivoire).
Les principaux responsables du projet de compostage des déchets de la commune de Dschang ont également pris la parole. Pour le responsable de la production, Jean Charcot Djonkam, 1152 tonnes de déchets ont été traités sur la plateforme située au quartier Ngui, entre juin 2013 et août 2014, soit une moyenne de 72 tonnes par mois. De juin 2013 à juin 2014, les 12 agents qui y travaillent ont produit 1460 sacs de 50 kg chacun de compost, une denrée vendue aux agriculteurs. La qualité de ce produit, précise le premier adjoint au maire, Dr Emile Temgoua, est certifiée par les laboratoires des universités de Dschang et de Lausanne.
Réactions
À l’issue des différentes présentations, Maxime Montagner s’est dit prêt à signer dans un bref délai, le contrat qui permettra de débloquer les financements de l’Union européenne. Il a cependant insisté pour que le nouveau projet soit logé à la cellule en charge de la coopération. Dans la même journée du 10 septembre, le représentant de l’UE a visité la plateforme de compostage au quartier Ngui et la décharge municipale au quartier Siteu.
Une fois le contrat signé, le nouveau projet de gestion des déchets de la commune de Dschang s’étalera sur quarante-huit mois. Il vise à soulager cette ville à la démographie galopante, de ses ordures. En même temps, il a pour objectif de fournir aux agriculteurs, le compost qui est un engrais n’abimant pas les sols. À terme, la commune devra traiter dix mille tonnes de déchets par an. Le projet va employer 75 personnes, dont 06 cadres. Pour sa mise en route, la commune de Dschang va créer une agence municipale de gestion des déchets (AMGED). Elle va fournir 19 650 000 F CFA. Les autres partenaires financiers sont : la commune de Nantes (14 737 500 F CFA), le Fonds français pour l’environnement mondial et le Fonds Suez (45 850 000 F CFA). Le programme français Africompost et l’Organisation non gouvernementale ERA Cameroun forment le chapeau des partenaires techniques. Il reste maintenant à Dschang, de trouver le moyen de se débarrasser de ses déchets solides.