Nombre d’accords internationaux, arsenal institutionnel, mais le défi demeure!
Dans bon nombre de discours politiques au Cameroun, on évoque de plus en plus le concept de développement durable. De fait le pays est intégré à de nombreux accords sous régionaux et internationaux, de même qu’il possède un arsenal d’instruments institutionnels. Pourtant de nombreux défis demeurent. Pour cela de nombreux points méritent encore d’être pris en considération. Les experts pensent que pour un véritable développement durable au Cameroun, il est urgent de résoudre le problème de l’accès à l’eau potable de plus de 60% des populations du pays. Les chiffres et la vie de tous les jours le prouvent, l’environnement local est en constante dégradation. Au Cameroun comme dans la majeure partie des pays sous-développés, la pollution des eaux entraîne chaque année de nombreux décès consécutifs aux maladies diarrhéiques et le nombre de décès liés au paludisme et à l’hygiène de l’environnement bien qu’en recul reste quand même important. D’un autre coté, Le Cameroun connaît une crise énergétique sérieuse, doublée de nombreuses autres
Les activités économiques et la lutte continuelle pour la croissance ont poussé à des prélèvements parfois trop abusifs sur la faune, la flore et ont conduit à une dégradation de l’environnement qui est aujourd’hui fragilisé du fait des déchets et de la pollution des éléments de cet environnement (eaux, air, couvert végétal, sols, etc.). Ces actions ont conduit à des ennuis de santé, et posent également le problème de la préservation voire de la régénération de l’écosystème et de la limitation des ressources qui ne peuvent plus répondre aux besoins d’une population sans cesse croissante. Il se pose alors l’urgence de réconcilier croissance économique et protection de l’environnement. La question est de savoir comment faire pour répondre aux besoins actuels sans mettre en péril les générations futures.
Le débat sur le développement durable (DD) se pose aujourd’hui pour les uns en termes de réduction du gaspillage pour ramener l’utilisation des ressources naturelles à un niveau acceptable sans pour autant que cela porte atteinte à la nécessité de répondre aux besoins primordiaux des populations. Pour les autres, il est question de réguler des prélèvements opérés dans une logique de survie. Compte tenu de ces positions, les pays signataires de la convention de Rio sont regroupés en deux, voire trois catégories. Malgré les efforts que présentent les politiques au Cameroun, les experts s’accordent à dire que des efforts sont encore à faire dans la prise en compte de manière intégrée des aspects économiques, sociaux et écologiques du développement.
Le Cameroun est certes confronté aujourd’hui à de nombreux défis parmi lesquels les problèmes d’ordre énergétique, de santé, d’éducation, de déforestation et de désertification, de concurrence au niveau des échanges sur le marché mondial. Ainsi, la prise en compte du développement dans sa dimension durable se pose en termes de défi, c’est un très grand défi pour le continent. Malheureusement, il demeure constant que le pays tarde à s’engager résolument dans ce sens.
De plus en plus, le Développement Durable fait appel à un engagement politique suivi des engagements pris (mise en place de système de mesures des performances, par exemple dans les actions de reboisement, de régénération des sols). Et le succès d’une telle entreprise ne peut se faire qu’avec l’apport de tous. Certaines études on préconisé que soit mené une réelle réflexion au niveau national sur les enjeux du développement pouvant déboucher sur une stratégie nationale de développement durable et un partenariat Etat-ONG-populations car, la participation des populations directement touchées par les méfaits liés à notre environnement est ici un gage de succès. Il ne servira à rien de signer des accords sans réfléchir aux enjeux qui y sont liés au niveau national et leur trouver des réponses adaptées.