Cette nouvelle forme d’union est une initiative du ministre de la promotion de la femme et de la famille, Suzanne Bomback
La plus récente cérémonie de célébration des mariages collectifs s’est déroulée le 10 décembre dernier dans la localité de Ngoumou département de la Mefou et Akono, dans la région du centre. Devant les autorités religieuses, traditionnelles et administratives, à l’instar du maire de Ngoumou, Dr Amié Assouh du député de la Mefou et Akono ouest l’honorable Marie Rose Nguini Effa, et la Présidente de la section OJRDPC de la Mefou et Akono ouest, Jacqueline Lisette Nkodo. La ministre de la promotion de la femme et de la famille madame Suzanne Bombak, comme à l’accoutumé, est venue présider cette autre cérémonie qui a permis à 82 couples d’officialiser leur union.
Cette initiative a été saluée depuis sa mise en route par bon nombre de camerounais. On se rappelle qu’il y a environ deux ans au lancement de ce vaste et ambitieux projet, le couple présidentiel s’était impliqué dans l’organisation de ces mariages collectifs en offrant des dons aux nouveaux mariés, notamment des ustensiles de cuisine des appareils électro ménagers, ces cadeaux constituaient le soutien du gouvernement non seulement à l’initiative mais aussi et surtout à ces hommes et femmes qui n’ont toujours pas des revenus consistants. Au plan purement festif les nouveaux mariés n’ont pas de souci à se faire. Le gouvernement et les forces vives des localités concernées mettent tout en uvre pour que les invités aient un buffet et une cambuse considérables.
Il faut dire que certains couples vivaient depuis de longues années de manière illégale. Une situation communément appelée au Cameroun le viens on reste où la femme peut être expulsée du domicile « conjugal » à tout instant selon les humeurs du conjoint. Ces mariages donnent ainsi un statut à la femme, et tous les droits et prérogatives relatifs à la vie de couple. Le Maire à chaque célébration, n’hésite pas de donner des conseils aux nouveaux mariés. A Ngoumou le maire de la ville a rappelé à tous les couples que le fonctionnement quotidien du foyer ne dépend pas uniquement de l’homme ou de la femme. Pour lui, chacune des deux composantes devra s’impliquer davantage dans une relation qui se veut durable et constructive.
Pour sa part, madame la ministre de la promotion de la femme et de la famille, a estimé que ces mariages viennent rompre avec les vieilles habitudes car il s’agit à présent, de promouvoir la famille, cellule de base pour la socialisation des enfants. La famille devient alors l’instance primaire d’éducation et de valorisation des valeurs d’éthique et de moralité. Les mariages collectifs viennent ainsi donner à la femme toute sa dignité, celle là même qui est la mamelle nourricière et « le nombril du monde ». Lors des célébrations, madame Suzanne Bomback, invite toujours les couples « illégaux » à se faire enregistrer dans ses services. Et au regard de l’ampleur que prennent ces mariages collectifs, on peut dire que de nombreux camerounais vont bientôt rompre définitivement avec le célibat et mener une vie de couple légitime.