L’Afrique subsaharienne n’échappera pas à une nouvelle crise de la dette

L’Afrique subsaharienne n’a pas retenu la leçon de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) mise en place par la communauté internationale et dont le but recherché était la restructuration de la dette globale des pays éligibles. Cette initiative a été mise en place à partir de 1996 par le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale (BM) et des banques régionales de développement.

Les conséquences des mesures douloureuses consenties par les États sont encore ressenties par les populations. La privatisation des sociétés d’État, les licenciements abusifs et très souvent injustifiés, ont provoqué des drames sociaux irréparables qui ont mis sur la place publique la détresse financière de certains pays.

Les États ont continué à mener leur train de vie dispendieux, convaincus que le pétrole et les matières premières suffiraient à garantir une croissance soutenue. Il n’en a rien été. Après quelques années de répit, ils ne se sont pas privés à lever la dette pour boucler leurs budgets. Cet argent n’a pas été investi dans les projets créateurs de richesse. Huit pays sont particulièrement visés par le FMI. Quatre d’entre eux, producteurs de pétrole, sont en zone rouge : le Mozambique qui a maquillé ses comptes selon un rapport des experts du FMI, le Congo Brazzaville dont la mauvaise gouvernance ne surprend plus, le Gabon et le Cameroun qui vient de procéder à un remaniement ministériel en trompe-l’œil et dont la dette explose.

Fragilisés par la chute des cours du brut depuis 2014, les pays subsahariens producteurs de pétrole ne peuvent plus rembourser leurs créanciers. Ils sont contraints de négocier avec ces derniers afin de réduire le poids d’une dette devenue insupportable. Une nouvelle crise de la dette est inéluctable. Le nombre des pays à risque ne fait que s’accroitre. Le niveau d’endettement est passé de 20% en 2014 à 50% en 2018 selon les rapports de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.

La collecte de l’impôt dans ces pays est mal organisée. A cette faiblesse s’ajoute l’architecture d’une dette incontrôlable entre l’État, les entreprises, les banques locales et les fonds vautours très alléchés par des rendements très élevés.

L’Afrique subsaharienne est également exposée aux appétits de Pékin qui prête sans aucune garantie afin d’assurer ses achats de matières premières.  La pauvre Afrique voit ainsi entrer dans sa bergerie la Chine dont les méthodes n’ont rien à envier à l’appétit de l’ogre traditionnel occidental.

La dette de l’Afrique fait des heureux. Parmi ceux-ci, on trouve les fonds vautour à l’affut, prêts à racheter ces dettes avec une grosse décote. Ils gagneront alors beaucoup d’argent au moment de la restructuration de ces dettes.

Ce scénario est prévisible. Il n’échappe pas aux dirigeants africains qui ne rendent jamais des comptes à leur peuple. La mauvaise gouvernance et la corruption sont responsables de ce chaos. Les objectifs du millénaire qui ont été brandis au cours des années fécondes devront être rangés dans la case « futur impossible ». Les achats massifs d’équipements militaires et des armes ont englouti les budgets des États déjà si fragilisés. Les marchands d’armes se frottent les mains car les poches de guerre qui se préparent vont encore alimenter leurs caisses.

L’Afrique devrait changer son modèle de développement basé sur la vente des matières premières improductives. Les prix volatiles du marché des matières premières ne peuvent garantir une source de revenu fiable. Il est temps de créer des unités de production créateurs de richesse, dont de l’emploi. Cette évidence rejoint le projet d’un marché commun continental pour écouler les produits. L’Afrique subsaharienne pourrait aussi doper sa croissance en comblant son déficit d’infrastructures.

Ce projet ambitieux mais réaliste favorisera le développement de nouvelles infrastructures pour relier les grandes capitales. Un bassin de l’emploi peut rapidement voir le jour par la construction des routes et du chemin de fer transcontinental. Ce projet n’est pas ambitieux. Il est tout simplement réaliste pour répondre à une demande très forte.

Les chefs d’états africains sont-ils disposés à gérer positivement le futur du continent ? Nous n’en doutons pas. Mais les dirigeants actuels devraient laisser la place à une jeunesse plus cultivées, ambitieuse et déterminée.

La crise de la dette qui s’annonce en Afrique subsaharienne est un épisode douloureux que traverse l’Afrique. Comme en 2000, la thérapie sera sans pitié pour le continent. En Afrique francophone, le spectre d’une nouvelle dévaluation du franc CFA pointe déjà son nez.

La firme marocaine Intelcia inaugure son premier site au Cameroun

L’agence du Cameroun dont le coût d’investissement est de 2 milliards F pour 650 téléconseillers est la première étape du développement du groupe en Afrique subsaharienne

Le spécialiste marocain de la relation client, Intelcia, a procédé à l’inauguration de son site de Douala, la capitale économique du Cameroun, dont les missions couvriront l’Afrique centrale, a appris jeudi auprès de cette entreprise.

L’agence du Cameroun dont le coût d’investissement est de 2 milliards de francs CFA pour 650 téléconseillers, « est la première étape du développement du groupe en Afrique subsaharienne ».

Ceci d’autant que le pays « bénéficie de plusieurs éléments attractifs notamment en matière de qualité de ses bassins d’emploi et de politique volontariste pour la promotion des investissements », a déclaré le président-directeur général d’Intelcia Karim Bernoussi.

Classé dans le top des 7 outsourceurs francophones, cette entreprise connaît un développement important en une quinzaine d’années d’activité, avec au total 17 sites, notamment au Maroc, en France, au Cameroun et au Sénégal.

« Notre expérience au Cameroun est une véritable réussite », s’est félicité le PDG, ajoutant qu’elle « renforce notre confiance en l’Afrique, territoire que nous connaissons bien et confirme notre choix de continuer à nous développer dans le continent ».

L’inauguration du site de Douala est la concrétisation de l’annonce faite au mois de janvier 2015 lorsque que ce groupe marocain avait annoncé son arrivée au Cameroun.

Après le Sénégal en 2016, la prochaine étape à travers le continent vise la zone de l’Océan indien, notamment Madagascar et l’Ille Maurice en 2017, l’objectif étant de couvrir une dizaine de pays à l’horizon 2020.


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Afrique subsaharienne: vers un taux de pénétration de 105% du mobile

Selon un rapport de la multinationale Ericson, le taux de pénétration du téléphone mobile dans cette partie de l’Afrique devrait se situer à 105% entre 2016 et 2022

Le taux de pénétration du téléphone mobile en Afrique subsaharienne devrait se situer à 105% entre 2016 et 2022, selon un rapport de la multinationale Ericsson.

Cette région, qui comptera 55 millions d’abonnements nets de plus en fin 2016, connaît aussi une croissance exponentielle du trafic de données mobiles qui se situera à environ 55% par an à l’horizon 2022.

Comptant 43% de la population âgée de moins de 15 ans en 2016, la firme d’origine suédoise émet ainsi l’espoir que le comportement de ce segment, en Afrique subsaharienne, soit un facteur clé dans l’adoption croissante des services mobiles.

«Avec de bonnes projections macroéconomiques, cette sous-région reste également un bon endroit où investir dans le secteur», a expliqué à APA le directeur pour le Cameroun d’Ericsson, Olivier Vandermoten.

L’accessibilité de l’outil favorise également l’augmentation attendue de 83% de l’utilisation du mobile haut débit (3G et 4G) en Afrique subsaharienne.

Dans le même ordre d’idées, la baisse des prix des données aura pour effet de stimuler le trafic du smartphone, qui va augmenter 14 fois et devrait constituer l’outil principal (78%) pour les utilisateurs.

Ericsson prévoit également une augmentation de la couverture WiFi, une plus grande prolifération d’appareils intelligents et peu coûteux alors que 75 millions (38%) d’objets seront connectés.

«La réalité actuelle et les défis futurs militent pour la nécessité de formation d’un écosystème pour l’accès du mobile au plus grand nombre», analyse Olivier Vandermoten.


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Le Cameroun enregistre une perspective de croissance de 4,8% en 2016

L’information provient du rapport 2016 du FMI présenté mardi à Yaoundé. Le document indique par ailleurs que l’Afrique subsaharienne connait son plus bas taux de croissance cette année

Mardi 25 octobre, Yaoundé, la capitale camerounaise, a abrité la cérémonie solennelle de présentation du rapport 2016 du Fonds monétaire international (FMI) sous la modération du ministre des Finances (Minfi) Alamine Ousmane Mey.

Intitulé : « Une croissance à plusieurs vitesses », ledit rapport – qui s’intéresse aux perspectives économiques régionales en Afrique subsaharienne – révèle que « le taux de croissance économique de la région devrait descendre cette année à son plus bas niveau jamais atteint « depuis vingt ans ».

« Ce taux ne devrait atteindre que 1,4% en 2016 », regrette Céline Allard, chef de la division des études régionales au département Afrique du FMI. Ce « rythme est inférieur à celui de la croissance démographique et marque une nette rupture par rapport aux taux de croissance élevés de ces dernières années », précise-t-elle.

Selon le FMI, deux principaux facteurs sont à l’origine de cette situation. En premier, la détérioration de l’environnement extérieur, notamment le cours des produits de base qui sont au plus bas et les conditions financières qui se sont sensiblement durcies. Et en second, la réaction lente et inadéquate des autorités de la plupart des pays touchés par ces chocs externes. Toutefois, d’autres Etats ont fait preuve de résilience, d’où la croissance à plusieurs vitesses. Ainsi, les pays peu tributaires des exportations des produits de base continuent d’enregistrer de bons résultats. C’est le cas de la Côte d’Ivoire, de l’Ethiopie, du Sénégal et de la Tanzanie qui continuent d’enregistrer des taux de croissance supérieurs à 6%.

En face, les pays exportateurs de produits de base dont le pétrole continuent de faire face à des conditions difficiles. Il s’agit notamment de l’Afrique du Sud, du Nigéria ou de l’Angola.

Un pays qui se situe entre les deux extrémités, c’est bien le Cameroun qui, grâce à la diversité de son économie, obtient une perspective de croissance de 4,8% en 2016, renseigne le FMI. Mais pour 2017, l’institution de Breton Woods entrevoit une baisse de la croissance nationale à 4,2%, à moins que les pouvoirs publics n’optimisent les réformes fiscales tout en améliorant le climat des affaires. Autrement, la croissance du Cameroun sera en déphasage avec celle de la région qui, globalement, devrait passer de 1,4% en 2016 à 3% en 2017.


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Proparco entre au capital du groupe d’assurance camerounais Activa

Proparco s’est engagé lundi à investir plus de 650 millions de F en fonds propres dans le groupe Activa, pour l’accompagner dans son développement en Afrique subsaharienne

L’Agence française de développement (AFD) à travers Proparco, la filiale dédiée au secteur privé, s’est engagée à investir plus de 650 millions de francs CFA sur fonds propres en vue de renforcer son programme de développement en Afrique subsaharienne.

Cela va constituer une bouffée d’oxygène pour Activa qui, à travers le réseau Globus présent dans une quarantaine de pays, a permis à cette compagnie d’assurance d’accroître ses activités dans une demi-dizaine de pays africains, notamment en Afrique centrale et de l’Ouest.

Le groupe Activa qui compte moins de deux décennies d’existence, est un acteur majeur de du secteur de l’assurance au Cameroun, aussi bien pour l’assurance vie que celui des dommages.

Toutefois, si l’activité dans le domaine des dommages constitue plus de 70 pour cent de son chiffre d’affaires au Cameroun, le groupe se forge une renommée en Afrique subsaharienne dans les deux secteurs.

En effet, Activa compte des filiales dans cinq pays : Cameroun (Activa Assurances et Activa Vie), Ghana (Activa International Ghana), Guinée (UGAR Activa et Activa Vie), Liberia (Activa International Liberia) et Sierra Leone (Activa International Sierra Leone).

Son actionnariat est détenu majoritairement par son fondateur Richard Lowe et des privés camerounais, aux côtés de Proparco et de la Société financière internationale (SFI).

Activa se développe sur le continent africain, en s’appuyant notamment sur le Réseau Globus qu’il a fondé en 2007qui est un réseau non intégré d’assureurs s’offrant aux clients et courtiers internationaux, à travers une plateforme basée au Cameroun.

Globus a également créé une compagnie de réassurance captive, Globus R, histoire de se donner le maximum d’outils pour son développement.


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Le discours des « réfugiés » camerounais à l’étranger sur leur pays

Ils constituent le deuxième contingent de réfugiés subsahariens en Europe après les Guinéens. Pour quelles raisons sont-ils aussi nombreux à courir des risques inouïs pour fuir leur pays? Rencontres

Ils sont au premier rang dans une planque de Oujda au Maroc. Lors du naufrage qui a fait 100 morts au large de la méditerranée, le 19 avril dernier, 80 des disparus étaient Camerounais. Les chiffres sont de la Croix Rouge.

Quel est donc ce pays dont les ressortissants constituent le second groupe de migrants qui meurent chaque année en pleine mer sans que les autorités ne daignent en parler ?

La répression, l’impossibilité d’échapper aux années de conscription et la misère, dans une économie paralysée par la bureaucratie et la mainmise du clan au pouvoir sur les ressources du pays poussent toute une classe d’âge, entre 15 et 45 ans, à préférer le risque d’un terrifiant voyage vers l’ailleurs pour échapper à ce régime parfois surnommé la « Corée du Nord en miniature » de l’Afrique.

Un flot intarissable, en constante augmentation. Ils sont 1000 à fuir leur pays chaque mois, selon l’ONU. En 2015, le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) estimait à 24 000 le nombre de réfugiés camerounais enregistrés ayant quitté leur pays. Les fugitifs cherchent en particulier à échapper à la misère ambiante dans leur pays.

Rencontré à Bruxelles, E. 40 ans, a été contraint de fuir le Cameroun car, il en avait marre dit-il. « J’étais à l’université de Yaoundé où je m’apprêtais à m’inscrire en cycle de doctorat quand j’ai trouvé un moyen de partir du pays ». E après son baccalauréat, sans emploi, il avait décidé de s’inscrire à l’université de Yaoundé, option chimie. Il espérait trouver du boulot depuis lors. Parti du Cameroun pour le Nigeria puis la Mauritanie, le Maroc et enfin par voie de mer pour l’Espagne avant de poser ses valises à Bruxelles, il a dû travailler comme porteur de charbon à Oujda au Maroc pendant 4 ans pour réunir les moyens nécessaires pour sa traversée de la méditerranée.

M. et O., amis d’enfance à Yaoundé, se sont retrouvés sous le métro de Clemenceau à Bruxelles. O, lui aussi diplômé du supérieur au Cameroun a travaillé comme domestique pendant trois ans en Mauritanie. Lorsqu’elle a appris que ses employeurs, des expatriés italiens, cherchaient à adopter son petit garçon de 4 ans, elle a décidé de tenter la périlleuse traversée de la Libye vers l’Europe. C’est de l’Espagne qu’elle a pu prendre un bus pour Bruxelles où elle vit depuis lors.

G., Camerounais lui aussi, à 26 ans, mais il en paraît 40. Son visage triste et émacié porte la marque d’années de tourment. Plusieurs séjours dans les prisons marocaines à cause de sa situation de sans-papiers. Il a suivi dit-il plusieurs années d’errance et de cauchemar, en Libye, au Maroc, …. « Tous mes amis avec qui j’étais au Maroc sont morts en pleine mer. J’ai été sauvé par mon gilet de sauvetage le 3 mars 2015 quand notre embarcation avec à son bord près de 300 migrants avaient chaviré ». Dans un souffle, il évoque ses années de souffrances. « J’ai fouillé dans la poubelle pour survivre dans le désert marocain. »

« Il y a eu beaucoup de morts, surtout des Camerounais » Et de révéler les péripéties du voyage clandestin : « C’est au Maroc, dans un petit village qui s’appelle El Aounia non loin de la localité de Oujda, que le propriétaire de la pirogue, qui porte le nom de Momo nous a embarqués en destination d’Espagne. » A en croire le rescapé, «les propriétaires de la pirogue sont des Algériens qui nous ont fait savoir avoir réussi à faire voyager plusieurs personnes qui travaillent maintenant en Espagne». C’est pourquoi, «mes camarades et moi leur ont payés chacun 500 mille francs Cfa pour aller rejoindre l’Europe». Ainsi, il renseigne que dans la nuit du 2 au 3 mars 2015, plus de 300 personnes ont embarqué dans la pirogue. Les passagers clandestins étaient, selon lui, «en majorité des Camerounais, Gambiens dont deux femmes et un vieux».

Les yeux embués de larmes, la gorge sèche, il observe une pause et continue de narrer sa mésaventure. «Tous les Camerounais sont tous morts.» Ces derniers, ajoute-t-il, «après des heures d’errance et sans protection en pleine mer, ont rendu l’âme après que notre embarcation ait chaviré». Les autres ressortissants Ghanéens, renchérit le rescapé, «vont à leur tour se jeter à l’eau, et aucun n’a survécu».

Avant que M. ne termine «son» histoire, sa voisine O., lui coupe la parole. Cette jeune femme originaire de Lolodorf, qui n’en revient pas de sa mésaventure, ne regrette pas d’avoir investi les recettes de sa récolte d’arachide et de manioc «pour se retrouver en Europe». Sa volonté était, confie-t-elle, de mettre fin à ses dures conditions de vie de paysan au Cameroun. Si ces deux rescapés ont dû payer à plus fort le voyage, ce n’est pas le cas du jeune S.N à peine âgé de 17 ans. Il avoue s’être agrippé sur la pirogue au moment où celle-ci se jetait à l’eau le 5 janvier 2016. Grelottant dans son tee-shirt noir et son pantalon bleu, il verse dans le fatalisme : «Si je ne suis pas décédé, c’est parce que ma mort, n’est pas encore programmée par le Bon Dieu, car le froid a été intenable.» Malgré son jeune âge, les autres passagers, fustige-t-il, «ne m’ont pas venu en aide, chacun était plus préoccupé à sauver sa peau».

C’est ce même spectacle désolant et triste, marqué par des lamentations et des pleurs, qui prévaut à la côte espagnole dit-il. Comme beaucoup d’autres, M. et O. hésitent à se confier à fond à la presse. Habitués au système de surveillance et de délation dans leur pays, ils soupçonnent, comme les réfugiés arrivés de longue date, le régime camerounais de les épier en Belgique même.

Des craintes non dénuées de fondement, explique un autre candidat à l’immigration arrivé fraîchement en Belgique et qui a requis l’anonymat. « Dans tous les pays européens, les ambassades gardent un il sur les Camerounais, par l’intermédiaire d’un réseau d’informateurs », les « moustiques ».

Ces dernières semaines, l’Office des étrangers en Belgique s’est fortement mobilisé pour accélérer les procédures de demande d’asile des Camerounais. « 15% de ceux qui en font la demande obtiennent l’asile en Belgique », assure un officier de l’Office de l’étranger. E. a reçu son sésame le 29 avril dernier. M et O. ont pris le large et demeurent dans la nature, lorsqu’ils ont entendu parler de l’opération « rapatriement en masse » prévue au courant du troisième trimestre de l’année 2016 en Belgique. Les demandes de M et O ont été rejetées.


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La Tunisie veut renforcer sa coopération avec l’Afrique subsaharienne

L’ambassadeur du Cameroun en Tunisie a conduit jeudi une délégation de diplomates auprès du ministre tunisien des Affaires étrangères

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a reçu jeudi, 17 mars, à Tunis, une délégation composée de 19 ambassadeurs et chargés affaires de pays subsahariens, conduite par le doyen du groupe africain et ambassadeur du Cameroun, Claude Joseph Mbafou.

Prenant la parole à cette occasion, M. Jhinaoui a indiqué que la rencontre s’inscrit dans le cadre des concertations et coordinations entre la Tunisie et les pays d’Afrique subsaharienne.

Pour le chef de la diplomatie tunisienne, il s’agit d’insuffler un nouvel élan à la coopération avec les partenaires africains, notamment ceux Ä Afrique subsaharienne en vue d’inaugurer une nouvelle étape de coordination, de solidarité et de partenariat basée sur le principe gagnant-gagnant dans tous les domaines Ä intérêts communs.

« En plus des échanges économiques traditionnels avec les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, la Tunisie souhaite renforcer sa présence accrue en Afrique de l’Est et australe, deux régions incontournables pour le déploiement naturel de la politique étrangère de la Tunisie dans le continent africain », a-t-il ajouté.

Intervenant à cette occasion, la plupart des chefs de mission diplomatique africains ont salué la volonté de la Tunisie de promouvoir la coopération et la coordination avec leurs pays.

Ainsi, l’ambassadeur du Sénégal a fait remarquer que la coopération tuniso-sénégalaise est forte de 67 accords touchant plusieurs domaines dont la santé, l’éducation, l’enseignement supérieur et la culture, soulignant que les pays africains Ä Afrique subsaharienne comme la Tunisie enregistrent des mutations sociales, politiques et économiques.

L’ambassadeur Ä Ethiopie a, pour sa part, affirmé que son pays est confronté à des défis importants socio-économiques et sécuritaire avec la recrudescence des défis liés au terrorisme.

Khemaies Jhinaoui, ministre des Affaires étrangères de la Tunisie
diplomatie.gov.tn)/n

L’Afrique subsaharienne devrait avoir la croissance la plus forte en 2015 derrière l’Asie

Selon les perspectives du FMI, le sous-continent devrait réaliser une croissance de 4,5% en 2015, derrière les pays émergents d’Asie (6,6%), mais devant les autres régions du monde

L’Afrique subsaharienne (46 à 48 pays, iles comprises, des 54 pays du continent) devrait connaitre la plus forte croissance en 2015, derrière les pays émergents d’Asie mais devant les autres régions du monde, d’après l’édition de printemps 2015 du rapport sur les perspectives économiques régionales en Afrique subsaharienne, lancée ce mardi à Yaoundé.

L’Afrique subsaharienne, d’après les projections du Fonds monétaire international (FMI, devrait réaliser un taux de croissance de 4,5% en 2015 et 5,1% en 2016. L’Afrique subsaharienne avait réalisé 5,8% en 2014, avant la chute du cours du baril de pétrole sur le marché international.

Les perspectives de l’économie mondiale tablent sur une croissance de 3,5% en 2015 sur l’étendue du globe et l’atteinte de 3,8% en 2016 avec le redressement de la croissance dans les pays émergents.

Aux États-Unis, première puissance économique mondiale, la croissance devrait dépasser 3 % en 2015-16.

Le FMI table sur des projections de 1,5% pour la Zone euro en 2015 ; et 1,6% en 2016.

Les pays émergents et en développement d’Asie affichent les meilleures perspectives: 6,6% en 2015 et 6,4% en 2016.

Le choc des cours du pétrole
Ces perspectives risquent d’être cependant compromises pour les pays exportateurs de pétrole, à cause de la baisse continue de cet hydrocarbure sur le marché international depuis un semestre. Ils devront ainsi, selon le FMI, ajuster considérablement leurs finances publiques. Les autres pays devraient profiter de la baisse des cours du pétrole en prenant toutefois en compte eux aussi la chute sur le marché international de certains produits de base non pétroliers.

Le Nigéria, fortement dépendant de ses exportations d’hydrocarbures, devrait réaliser une croissance de 4,8% en 2015, et 5% en 2016, du fait de l’investissement dans les infrastructures et de la vigueur de sa consommation. L’Afrique du Sud, à cause de ses problèmes d’énergie, tourne quant à elle autour de 2% cette année, et 2,1% l’année prochaine.

Le Cameroun, qui ne dépend pas fortement des exportations de pétrole, d’après les données du FMI, devrait connaitre une croissance de 5% en 2015-16, «soit un niveau plus ou moins inchangé» par rapport à 2014. «A plus long terme, pour pérenniser la croissance, il importera de veiller à ce que le secteur privé prenne progressivement la relève du secteur public comme moteur de croissance», recommande le FMI à l’endroit du Cameroun.


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Le Cameroun subit l’impact de la baisse des cours mondiaux des matières premières

Elle est responsable d’une détérioration d’environ 10% des termes de l’échange pour l’économie nationale du pays, selon la Banque mondiale

Principalement exportateur de pétrole brut et de produits agricoles également non transformés, le Cameroun se classe dans un groupe de pays africains fortement touchés par la baisse des cours mondiaux de ces matières premières, responsable d’une détérioration des termes de l’échange d’environ 10% pour son économie nationale, selon la Banque mondiale.

D’après les dernières prévisions de la Banque mondiale publiées lundi à Washington, la croissance de l’Afrique subsaharienne fléchira autour de 4,0% contre 2,9% pour l’économie mondiale en 2015, après avoir atteint 4,5% en 2014 et 4,2% en 2013. Un léger rebond à 4,5% est projeté en 2016 et 4,7% en 2017, d’après les conclusions du rapport Africa’s Pulse dévoilées à cette occasion.

« Selon les projections, en 2015 la croissance sera inférieure à la moyenne de 4,4% réalisée en Afrique au cours des deux dernières décennies. Elle se situerait toutefois autour de 4,7% si l’on exclut l’Afrique du Sud. Ces chiffres sont bien loin du pic de croissance de 6,4% enregistré au cours des années 2002 à 2008 », souligne le communique de presse parvenu à Xinhua.

Pour la Banque mondiale, le fait que le continent noir est exportateur net de matières premières, dont le pétrole, l’or et le gaz naturel représentent plus de 90% de l’ensemble des exportations des 8 principaux pays exportateurs de l’or noir et 30% de leur PIB, accroît sa vulnérabilité aux chocs exogènes, en l’ occurrence ceux résultant de la baisse des cours de ces produits.

Ainsi, « la récente baisse des cours du pétrole a dégradé les termes de l’échange de la plupart des pays de la région, d’autant qu’elle s’étend à d’autres matières premières », indique l’institution,précisant que les 36 pays cités dans cette analyse abritent 80% de la population du continent et représentent 70% de l’activité économique.

Le Cameroun en fait partie, avec un taux de détérioration de ses termes de l’échange estimé à environ 10%, dû surtout à la baisse des prix du cacao et du pétrole dont l’impact sur ses recettes s’établit respectivement à 7 et 4%, selon l’équipe de rédaction du rapport Africa’s Pulse, conduite par Punam Chuhan- Pole et Francisco H.G.Ferreira, interrogés lors d’un échange par téléconférence par Xinhua.

Confronté aux exactions du groupe terroriste nigérian Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, ce pays d’Afrique centrale subit aussi des incursions meurtrières de bandes armées centrafricaines à l’Est.

Ajouté aux mesures de prévention contre l’épidémie d’Ebola, ce climat d’insécurité a entraîné un accroissement de 22,7% des dépenses publiques de 1.000 milliards de francs CFA (2 milliards de dollars) prévues dans le budget de 2014, lui-même établi à 3. 312 milliards (6,6 milliards de dollars), selon une étude précédente de la Banque mondiale.

Certes, de l’avis du ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, la baisse des recettes pétrolières avait été atténuée par de bons résultats dans la collecte des recettes douanières et fiscales, respectivement de l’ordre de 700,8 milliards de francs (1,4 milliard de dollars) et de 1.345,8 milliards (2,6 milliards de dollars), et supérieures aux prévisions de 636 milliards (1,2 milliard de dollars)et de 1.345,8 milliards (2,6 milliards de dollars).

Mais, l’objectif de croissance fixé à 6% n’avait pu être réalisé. Après un bond à 5,5% en 2013, l’économie camerounaise s’ était alors contractée à 5,3%. Les pouvoirs publics ne manquent cependant pas de faire montre d’un plus grand optimisme pour 2015, où leurs prévisions portent sur une performance de 6,3%, pour un budget de l’Etat arrêté à 3.746,4 milliards de francs CFA (7,4 milliards de dollars).
C’est un objectif qui s’appuie aussi au lancement d’un Plan d’ urgence triennal pour l’accélération de la croissance, d’un coût de 925 milliards de francs CFA (1,8 milliard de dollars), et pour lequel des accords de prêt ont été conclus avec des institutions de financement internationales.

Parallèlement, le gouvernement poursuit sa politique de recours au marché des capitaux tant intérieur qu’extérieur entamée en 2010 et pour laquelle un décret présidentiel a autorisé le ministre des Finances à procéder à 500 milliards de francs CFA (1 milliard de dollars) d’emprunts concessionnels.

C’est comme une mode qui tend à se généraliser sur le continent, où un nombre croissant de pays manifestent leur intérêt pour ce système de financement de l’économie. Par exemple, la Banque mondiale annonce un volume d’eurobonds de 13,9 milliards de dollars émis en 2014, après 13,3 milliards de dollars l’année précédente.

L’enjeu est crucial, dans la mesure où les fonds mobilisés visent surtout à répondre à un énorme besoin d’investissements dans les infrastructures dans les pays concernés qui, pour la plupart,jouissent d’un endettement modéré, a noté dans un entretien téléphonique avec Xinhua, l’économiste principale Punam Chuhan-Pole,qui recommande cependant une utilisation rationnelle des financements obtenus.

La capacité de remboursement des crédits dépendra de l’évolution de la conjoncture économique mondiale, liée notamment à la demande, et de façon plus spécifique l’évolution des prix des matières premières, à l’origine de la détérioration des termes de l’échange estimée à 18,3% pour l’ensemble des pays d’Afrique subsaharienne et plus accentuée dans les pays producteurs de pétrole.

Les pays non exportateurs de l’or noir et exportateurs de métaux et de minerais, eux, s’en sortent plutôt bien, avec un gain de 1,2% de leurs termes de l’échange.


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Royal Air Maroc ouvre 4 nouvelles lignes en Afrique subsaharienne

Ces lignes dites « tout-cargo », relieront Casablanca à Dakar, Bamako, Ouagadougou et Niamey

Royal Air Maroc (RAM) a inauguré, hier, lundi 15 septembre 2014, quatre nouvelles lignes tout cargo à partir de Casablanca vers quatre destinations de l’Afrique subsaharienne, à savoir Dakar (au Sénégal), Bamako (au Mali), Ouagadougou (au Burkina-Faso) et Niamey (au Niger).

Chacune de ces nouvelles lignes offrent une capacité hebdomadaire stable de 15 tonnes assurée par un avion de type Boeing 737-300. La RAM opère d’un Boeing 737-300 dédié exclusivement à l’activité cargo, disposant d’une capacité de 15 tonnes et réalisant un trafic de quelque 5.000 tonnes par an.

Jusqu’ici, l’activité cargo de RAM était concentrée sur le réseau Nord du Maroc reliant le Royaume à la France, la Belgique et à l’Algérie. L’ouverture de ces quatre nouvelles lignes élargira le réseau cargo de RAM vers l’Afrique subsaharienne et permettra d’augmenter le volume réalisé par cette activité à 23 000 tonnes par an, en hausse de 15%, et de porter le volume réalisé par le Boeing 737-300 tout cargo à 8000 tonnes par an, en augmentation de 60%, prévoit RAM.


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Le Cameroun perd deux places dans son Indice de développement humain

Le Rapport sur le développement humain 2014 du PNUD classe le Cameroun à la 152ème place sur 187 pays. En Afrique, c’est la Libye qui fait office de meilleur élève (55ème)

Dans le Rapport sur le développement humain 2013 du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), le Cameroun figurait à la 150ème place en termes d’Indice de développement humain (IDH). Dans le Rapport 2014, publié le 24 juillet dernier sur le thème «pérenniser le progrès humain: réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience», le PNUD a relégué le pays de deux places le faisant passer de la 150ème à la 152ème position sur un total de 187 pays pris en considération dans le classement. Le Cameroun figure dans la catégorie des pays ayant un «développement humain faible» avec un indice de 0,540.

Au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), c’est le Gabon qui arrive en tête (112ème), suivi par le Congo, (140ème) et la Guinée Equatoriale (144ème). Le Cameroun devance le Tchad (184ème) et la République centrafricaine (185ème). En Afrique, c’est la Libye qui fait office de meilleur élève. Elle est classée à la 55ème place dans la catégorie des pays ayant un «développement humain élevé», suivie par les Seychelles (71ème), la Tunisie (90ème), l’Afrique du Sud (118ème) et le Cap Vert (123ème). Comme en 2013, la Norvège est le pays à avoir le meilleur IDH avec une valeur de 0,944. Le pays nordique est classé 1er dans le Rapport sur le développement humain 2014 du PNUD.

Globalement, l’Afrique subsaharienne avec ses 46 pays est toujours la région la plus à la traine dans le monde. Ici, l’espérance de vie à la naissance est de 56,8 années pour 66,4 pour l’Asie du Sud ou de 74,2 années pour l’Amérique latine et les Caraïbes. Le Revenu national brut par habitant était de 3152 dollars en 2013 contre 5195 dollars en Asie du Sud ou 15.817 dollars dans les Etats arabes.

IDH et autres indices
Ce rapport produit par le PNUD depuis 1990 prend en compte l’IDH, qui s’appuie sur l’espérance de vie, la durée de scolarisation et le niveau de revenus des populations d’un pays. Il a été présenté comme alternative à la mesure du développement face au Produit intérieur brut (PIB). Le rapport 2014 du PNUD, constitué de 259 pages introduit le concept de «vulnérabilité» pour décrire «les probabilités d’érosion des capacités et des choix des personnes.»

Les données contenues dans ce rapport sont celles dont disposait le Bureau du rapport sur le développement humain (BRDH) au 15 novembre 2013. Les pays et les régions sont classés en fonction de la valeur de leur Indice de développement humain (IDH) en 2013. Dans les 17 tableaux statistiques qui sont contenus dans le rapport, le PNUD intègre, outre des données sur l’IDH dans le monde, d’autres indices: l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM), l’indice de développement humain ajusté aux inégalités (IDHI) et l’indice d’inégalité de genre (IIG). Le Rapport sur le développement humain 2014 du PNUD est publié à un an de l’échéance des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Consulter l’intégralité du Rapport sur le développement humain 2014


Des chercheurs encouragent la circoncision pour la lutte contre la SIDA

Selon une récente étude menée en Afrique, les hommes qui ont été circoncis sont plus réticents à avoir des relations sexuelles non protégées

Une campagne qui promeut la circoncision en Afrique subsaharienne pour réduire les risques d’infection par le virus du sida a reçu le soutien d’une nouvelle étude présentée lundi: les hommes qui ont été circoncis sont plus réticents à avoir des relations sexuelles non protégées.

Trois études précédentes avaient déjà montré que pour les hommes hétérosexuels, la circoncision réduit le risque de contracter le virus du sida, le VIH, de 60%. Un résultat qui avait poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à recommander cette opération, sur la base du volontariat, comme moyen de prévention, avec le port du préservatif. Mais certains experts craignaient que les hommes circoncis, persuadés d’être protégés par le biais de cette seule opération, délaissent le préservatif.

Or, une nouvelle étude présentée lundi lors de la 20e conférence internationale sur le sida à Melbourne (Australie) n’a pas trouvé de preuve soutenant cette hypothèse. Des chercheurs de l’université d’Illinois (Chicago) ont interrogé plus de 3.000 hommes âgés de 18 à 35 ans dans la province Nyanza au Kenya, qui avaient été informés en matière de circoncision, relations sexuelles protégées et tests du sida.

Au début de cette étude, la moitié d’entre eux ont décidé d’être circoncis, et l’autre non. Pendant deux ans, tous les participants ont été interrogés, chaque six mois, sur leur vie sexuelle. Lors de ces deux années, leur activité sexuelle (pour les circoncis et les non circoncis) a augmenté, notamment dans le groupe d’âge 18-24 ans. Mais les pratiques sexuelles à risque -partenaires multiples, obtention de relations sexuelles contre de l’argent ou des cadeaux- ont diminué, tandis que l’utilisation des préservatifs augmentait.

Les hommes circoncis pensaient avoir réduit le risque de contracter le sida. Alors que 30% d’entre eux se considéraient comme hautement à risque avant l’opération, ils n’étaient plus que 14% à se classer dans cette catégorie après. Parmi ceux qui ont décidé de ne pas être circoncis, 24% se considéraient comme hautement à risque au début de l’étude et 21% à la fin. Mais cette différence de perception ne reposait pas sur des comportements sexuels différents. Ce n’est pas parce que les hommes étaient circoncis qu’ils utilisaient moins le préservatif que les non circoncis.

Des bons d’achat comme incitation
« Les pays qui ont freiné les programmes de circoncision médicale en raison du manque de preuve sur une baisse des risques ne devraient plus avoir d’inquiétudes à ce sujet », écrit la scientifique Nelli Westercamp dans un communiqué publié par l’université.

Parallèlement, une autre étude présentée à Melbourne, montre qu’offrir aux hommes une compensation sous la forme de bons d’achat pour de la nourriture, de 9 ou 15 USD (6,5 ou 11 euros) était une bonne incitation dans une campagne en faveur de la circoncision. L’OMS et Onusida recommandent la circoncision, sur la base du volontariat, dans 14 pays dans l’est et le sud de l’Afrique, où le virus HIV est fortement répandu.

Mais des chercheurs ont découvert que beaucoup d’hommes renoncent à l’opération en raison de la perte du salaire entraînée par l’intervention et le coût du déplacement vers et au retour de la clinique. Harsha Thirumurthy, de l’université de Caroline du Nord, a mené avec son équipe une étude sur 1.504 hommes non circoncis, âgés entre 25 et 49 ans, toujours dans la province kényanne de Nyanza. Ils étaient divisés en plusieurs groupes, auxquels étaient proposés des bons d’achat de nourriture de montant différent selon les groupes, ou pas de compensation du tout.

Parmi ceux qui s’étaient vu proposer un bon de 15 USD, 9% ont opté pour l’opération au cours des deux mois suivants. Dans le groupe ayant reçu 8,75 USD, 6,6% se sont fait opérer. Dans le groupe qui recevait 2,50 USD, le taux était de seulement 1,9%. Et dans le groupe qui ne recevait aucune compensation, le taux d’acceptation était de 1,6% au cours des deux mois suivants.

La hausse était « modeste » dans l’ensemble mais bien supérieure parmi les hommes mariés ou dans la catégorie des plus âgés de l’échantillon, qui étaient jusqu’alors les plus difficiles à convaincre, note l’étude.

Selon des chercheurs de l’université d’Illinois (Chicago), la circoncision en Afrique Subsaharienne réduit le risque d’infections au VIH
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Le groupe Colina désormais aux couleurs de Saham Assurances

Acquis en 2010 par le géant marocain de l’assurance, le Groupe Colina utilise depuis peu son identité

Comme annoncé le 1er mars 2014 par le groupe Saham Assurances, les filiales acquises ces dernières années dans la stratégie de développement de l’activité du géant marocain sont toutes passées sous sa marque à grand renfort d’une « vaste campagne média ». Le groupe Colina, présent dans plus de 13 pays d’Afrique subsaharienne dont le Cameroun, ne dispose plus de site web. L’internaute est directement renvoyée sur le site de Saham Assurances, qui a acquis le groupe en 2010.

Cette cession s’ajoute à celles du marocain Cnia Saada (2005 et 2006) et Mercantile Insurance Kenya (2013). Le Groupe Colina, Cnia Saada et Mercantile Insurance passent donc tous désormais sous la dénomination sociale « Saham Assurances », propriété de l’homme d’affaires marocain Moulay Hafid Elalami. Depuis le 10 octobre 2013, il occupe également les fonctions de ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique du Maroc.

L’acquisition de Colina avec sa représentation dans 13 pays d’Afrique subsaharienne étend substantiellement le rayonnement de Saham Assurances qui affiche l’ambition d’être « une marque panafricaine ». Fondé en 1995, Saham Group affichait en 2013 un chiffre d’affaires de 1,1 milliard de dollars US (522,9 milliards de F CFA). Il est présent, en avril 2014, dans 20 pays à travers 46 filiales qui offrent des services d’assurance, assistance, centres de relation-client, santé et immobilier.

Moulay Hafid Elalami, le fondateur du groupe Saham Assurances
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Investir dans l’éducation sert-il aux jeunes d’Afrique?

En Afrique subsaharienne, un emploi stable, bien rémunéré, reste souvent un rêve inaccessible, même pour les jeunes instruits, selon un rapport de l’Organisation internationale du travail

Un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) analysant les résultats d’enquêtes menées dans huit pays d’Afrique subsaharienne montre que si les taux de chômage augmentent avec le niveau d’éducation, ce sont les jeunes gens les moins instruits qui sont désavantagés en termes de salaire et d’accès à un emploi stable.

Les moins éduqués ont plus tendance à être des travailleurs indépendants ou à accepter des salaires inférieurs. Dans tous les pays étudiés sauf un – le Malawi – plus le niveau d’éducation d’un jeune est faible, moins ce jeune est susceptible d’être au chômage.

Parmi les diplômés de l’université, le chômage est un problème grandissant, parce que l’offre de main-d’ uvre qualifiée excède les capacités de l’économie moderne à créer les emplois qualifiés dont ils ont besoin. De plus en plus les entreprises attendent de leurs nouvelles recrues de hauts niveaux de qualification mais sont toujours réticentes à embaucher de jeunes diplômés, invoquant leur manque d’expertise technique et d’expérience professionnelle.

Ce qui ne signifie pas pour autant que les jeunes devraient quitter l’université. «Même si le chômage est plus élevé parmi les mieux éduqués, les résultats montrent clairement qu’investir dans l’éducation entraîne des effets positifs pour les jeunes en termes de salaires et d’accès à de ‘meilleurs’ emplois», selon le rapport intitulé «Transition vers le marché du travail des jeunes femmes et hommes en Afrique subsaharienne».

En Afrique subsaharienne, pour des millions de jeunes, même les plus éduqués, un emploi stable et bien rémunéré est un rêve inaccessible. L’informalité et l’emploi vulnérable demeurent une réalité pour l’immense majorité des jeunes travailleurs dans la région, indique le rapport.

«L’absence de perspectives d’emploi sûr, associée à une meilleure éducation, l’accès aux technologies modernes et l’exposition aux avantages supposés des économies développées, créent un risque de frustration au sein de la jeunesse», ajoute le rapport. «Ce qui, par ricochet, peut aboutir à des troubles politiques et des expatriations.»

En moyenne, plus de 50 pour cent des jeunes des huit pays travaillent, mais la qualité de l’emploi est souvent médiocre, les jeunes ont donc du mal à tirer le meilleur parti de leur potentiel économique.

Une informalité généralisée
L’emploi informel est devenu la norme pour les jeunes des huit pays.

Sept jeunes travailleurs sur dix travaillent à leur propre compte, et même parmi les travailleurs salariés – la catégorie qui se montre habituellement la moins vulnérable – peu de travailleurs sont couverts par un contrat écrit, près de la moitié des contrats de travail sont temporaires, et moins d’un cinquième des jeunes employés bénéficient de droits supplémentaires tels que des congés maladie ou des congés payés annuels.

Le rapport précise également que plus de la moitié des jeunes travailleurs sont sous-qualifiés pour le travail qu’ils effectuent.

Les enquêtes sur la transition vers la vie active (ETVA) ont été conduites au Bénin, au Libéria, à Madagascar, au Malawi, en Ouganda, en République-Unie de Tanzanie, au Togo et en Zambie parmi des hommes et de femmes âgés de 15 à 29 ans. En tout, des enquêtes ETVA ont été menées dans 28 pays avec les bureaux nationaux de statistiques dans le cadre du partenariat Work4youth avec la Fondation MasterCard.

Les données issues des enquêtes montrent que la région a besoin d’une stratégie pour améliorer ses résultats sur le marché du travail, en particulier pour les jeunes, constate le rapport. Il faudrait accorder davantage d’attention aux domaines d’action suivants:

. Elaborer une politique macroéconomique qui promeuve la croissance de l’emploi, surtout dans le secteur de l’agriculture.
. Garantir l’accès à l’éducation pour tous et prévenir les départs précoces de l’école.
. Améliorer les conditions de travail en garantissant une égalité de traitement et de droits pour les jeunes travailleurs.
. Encourager les employeurs à prendre une part active dans la création d’emplois décents pour les jeunes.
. Renforcer le rôle des institutions qui traitent des questions d’emploi et de chômage, et améliorer la collecte et la diffusion des informations relatives au marché du travail.
. Renforcer les mécanismes de soutien aux entreprises informelles.
. Promouvoir la coopération bipartite et tripartite en matière d’emploi des jeunes pour produire de meilleurs résultats.

En Afrique subsaharienne, pour des millions de jeunes, même les plus éduqués, un emploi stable et bien rémunéré est un rêve inaccessible
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