Cameroun-augmentation du carburant : voici les nouveaux tarifs de transports

Un arrêté y relatif a été signé ce 26 février 2024 par Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce.

L’arrêté du ministre du Commerce (Mincommerce) signé le 26 février année courante fixe à 350F le coût du transport urbain par taxi : 350F le ramassage de jour et 400F le ramassage de nuit. En ce qui concerne le dépôt, il est de 3000F de jour et 3500F de nuit. Cependant les élèves, étudiants et personnes à mobilité réduite continueront de payer les tarifs anciens que sont 300F de jour et 350F de nuit. Tout comme la desserte des villes universitaires, son prix demeure 300F de jour et 350F de nuit.

En ce qui concerne le transport périurbain et interurbain par autobus, les tarifs sont fixés en fonction de l’âge du client et de sa forme physique. Si les enfants de moins de 7 ans bénéficient de la gratuité du transport, ceux de 8 à 10 ans et les personnes à mobilité réduite payeront 8F par kilomètre. Quant aux voyageurs de 10 à 21 ans, ils paieront 10F, et les adultes paieront désormais 16F le kilomètre. C’est ce dernier tarif qui avait été proposé par les organisations syndicales, globalement pour les transporteurs, en dehors des plus petites catégories.

Le Mincommerce rappelle cependant dans son texte que : « le principe de base régissant le transport urbain par taxis et périurbain et interurbain par cars et autobus reste inchangé, à savoir que lesdits tarifs sont négociés de gré à gré entre le client et le transporteur, suivant l’itinéraire à parcourir ».

L’exigence de hausse des prix de transport émanant des transporteurs visait à compenser la hausse des prix à la pompe de 15% depuis le 3 février 2024. Cependant, malgré les mesures envisagées telles que l’augmentation des salaires dans la fonction publique et la revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), l’Institut national de la statistique (INS) prévoit un taux d’inflation de 7% pour l’année 2024, en raison de l’augmentation des prix des produits locaux et des incertitudes géopolitiques.

Cameroun : le SMIG en hausse

Selon le décret du Premier ministre rendu public le 23 février, cette revalorisation concerne les agents de l’État relevant du Code du Travail.

Le premier ministre a revu à la hausse le SMIG de 5% en valeur relative. En effet, l’on est passé de 41 865 Fcfa en 2023, à 43.969 Fcfa soit une hausse de 2 094 Fcfa en valeur absolue. Il faut noter que cette revalorisation ne concerne que les agents de l’État relevant du Code du Travail.

Le SMIG des travailleurs du secteur agricole et celui des autres acteurs sont pour le moment restés inchangés soit respectivement de 45 000 F et 60 000 Fcfa. Ce relèvement du Smig fait partie des promesses faites par le gouvernement début février, après avoir révisé à la hausse le prix du carburant.

Cette « légère » augmentation signifie que le gouvernement n’a pas donné une suite favorable aux organisations syndicales qui avaient proposé un Smig de 100 000 francs CFA. « Nous avons demandé la révision et la négociation des conventions collectives. C’est par là qu’on peut relever le niveau de vie de tous les travailleurs », a souligné Isaac Bissala, président confédéral de l’Union des Travailleurs du Cameroun. En plus, « nous avons demandé l’augmentation du SMIG à 100 000 F », a confié Pierre Louis Mouangue, président de la Confédération des Syndicats autonomes du Cameroun. C’était lors d’une réunion de concertations entre les syndicats et le ministère du Travail.

Cameroun-vie chère : les syndicats sollicitent une hausse du SMIG à 100 000 FCFA

Les syndicats ouvriers du Cameroun souhaitent que le salaire minimum (SMIG) soit porté à au moins 100 000 FCFA en réponse à la hausse des prix des produits pétroliers.

Des organisations syndicales et patronales reçues ce 19 février par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona ont sollicité entre autres propositions la revalorisation du salaire minimum.

« Nous avons demandé la révision et la négociation des conventions collectives. C’est par là qu’on peut relever le niveau de vie de tous les travailleurs », a souligné Isaac Bissala, président confédéral de l’Union des Travailleurs du Cameroun. En plus, « nous avons demandé l’augmentation du SMIG à 100 000 F », a confié Pierre Louis Mouangue, président de la Confédération des Syndicats autonomes du Cameroun.

À ces propositions majeures s’ajoutent l’augmentation des allocations familiales de 2800 à 4500 Fcfa, la revue à la hausse de la pension vieillesse de 300 000 à 750 000 Fcfa dès le mois de février 2024, la concertation avec les partenaires sociaux avant toute décision impactant la vie des travailleurs et de l’entreprise.

Le gouvernement a promis de donner son point de vue après avoir examiné minutieusement les propositions.  Rappelons qu’en février 2023, le gouvernement du Cameroun a augmenté le salaire minimum des travailleurs de 36,270 FCFA à 41,875FCFA. Un montant jugé insignifiant par les syndicalistes compte tenu des récents réajustements de prix des carburants à la pompe.

Cameroun : vers une augmentation des prix de transports

Les dirigeants syndicaux des transports routiers au Cameroun en annulant leur mot d’ordre de grève ont également appelé à une augmentation immédiate du tarif officiel des transports urbains et interurbains dans le pays.

Convoquée par le ministre du Commerce, une concertation a eu lieu le 14 février 2024 entre Luc Magloire Mbarga Atangana, la Plateforme des organisations socio-professionnelles des transports et le Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun.

Au sortir de ladite réunion, la Plateforme des organisations socio-professionnelles des transports et le Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun ont remis au gouvernement, une liste de propositions au titre de mesures d’accompagnement de la hausse des prix des produits pétroliers à la pompe depuis le 3 février 2024.

Parmi ces propositions, se trouve « le réajustement urgent des prix et tarifs des transports urbain, périurbain et interurbain, pour prendre en compte l’impact de la revalorisation des prix à la pompe sur les coûts d’exploitation des sociétés du secteur des transports ».

Il a également été recommandé d’augmenter de 15 % les tarifs de transport des marchandises négociés d’un commun accord entre les transporteurs et les propriétaires de marchandises, en fonction de la nature de la cargaison.

Une autre réunion entre les syndicalistes du secteur des transports et le ministre des Transports était prévue pour le lundi 19 février 2024, afin de finaliser en urgence une concertation liée à d’autres questions de transport.

D’autres recommandations issues de la réunion comprenaient la résolution urgente des altercations entre les transporteurs et les forces de l’ordre aux postes de contrôle, l’examen des taxes et droits de douane prélevés lors de l’importation de pièces de rechange, l’autorisation de circuler avec des reçus de documents d’immatriculation de véhicules, et la levée immédiate de la grève annoncée précédemment par les transporteurs en rejoignant les efforts de concertation initiés par le gouvernement.

En mémoire, la réunion intervenait près de deux semaines après que le gouvernement ait augmenté le prix de l’essence de 730 FCFA à 840 FCFA et celui du diesel de 728 FCFA à 828 FCFA. Cette mesure, évoquée plus tôt par le président Paul Biya le 31 décembre, a été très critiquée pour son potentiel d’aggravation des difficultés économiques des Camerounais.

Cameroun-hausse des prix du carburant : voici la réaction du gouvernement face à la hausse illégale des prix de transport

Suite à la hausse de 15% des prix des produits pétroliers tels le Super et le Gasoil, les automobilistes ont imposé des nouveaux trafics sur le marché.

Les prix du carburant à la pompe sont réajustés à compter du 3 février de l’ordre de 15% pour les carburants de type super et gasoil, a indiqué vendredi, dans un communiqué, le secrétaire général des services du Premier ministre, Fouda Séraphin Magloire.

Selon le nouveau tarif, le super coûte désormais 840 francs CFA (environ 1,39 dollar) le litre, soit une augmentation de 110 francs CFA (environ 0,18 dollar) tandis que le prix du gasoil est fixé à 828 francs CFA (environ 1,37 dollar) le litre, soit une augmentation de 108 francs CFA (environ 0,18 dollar). Les prix des autres produits, notamment, le gaz domestique et le pétrole lampant resteront inchangés, indique le communiqué.

La mesure vise, selon le gouvernement camerounais, « à résorber les contraintes budgétaires croissantes et à éviter les tensions dans l’approvisionnement des produits pétroliers ».

Suite à cette nouvelle augmentation, les automobilistes ont décidé d’imposer des nouveaux tarifs sur le marché. « Non à la hausse des prix. Moto de Ndokoti pour feu rouge 700 FCFA avec surcharge, c’est très dur, très dur avec un smig à 42000, pardon 44 100 il y a 5% d’augmentation », s’est indignée la députée Nourane Fotsing sur sa page hier 05 février 2024 ». Dans les carrefours, les plaques sont placées en avant, avec les nouveaux tarifs suite à cette augmentation des prix des carburants.

Réaction du gouvernement

Le gouvernement à travers le ministre du Commerce a fait une sortie pour mettre en garde les syndicats de transports. « Des informations recueillies sur le terrain, dûment recoupées et confirmées, il ressort que certains de vos adhérents ont décidé, unilatéralement et au mépris des engagements que nous avons mutuellement souscrits, de procéder à une augmentation unilatérale et sauve des prix du transport urbain, périurbain et interurbain », s’est révolté Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre camerounais du commerce.

« Je rappelle à cet effet que le gouvernement et syndicats se sont engagés à ouvrir sans délai des concertations en vue d’examiner l’impact du réajustement des prix des produits pétroliers et d’envisager des mesures d’accompagnement possibles, avant de s’accorder sur une augmentation éventuelle du coût des prestations de transport », a-t-il rappelé.

Cameroun-pénurie de carburant : les autorités rassurent

Si les automobilistes se plaignent depuis plusieurs jours de l’absence de carburant à la pompe, les autorités parlent d’un problème de logistique.

La capitale du Cameroun, Yaoundé fait face à une pénurie de carburant à la pompe depuis le début de semaine. Le super sans plomb et le pétrole lampant sont les plus touchés par cette pénurie. Les quelques stations-services dans la capitale camerounaise qui disposent encore de ces deux carburants, sont prises d’assaut avec de longues files d’attente.

Le ministère camerounais de l’Eau et de l’Energie évoque des problèmes «logistiques» pour justifier cette pénurie de carburants, précisant que «le bateau devant transporter le carburant a accusé quelques jours de retard, ralentissant la chaîne d’approvisionnement».

De son côté, dans un entretien avec CRTV, Gabriel Eteki Ebokolo, Directeur général adjoint de la Société camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP) assure que le Cameroun dispose de stocks suffisants. « Je voudrais au nom de Mme le directeur général de la Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP), rassurer toutes les populations, particulièrement celles de Yaoundé qu’il n’y a pas de problème de disponibilité de produits ni à Yaoundé ni sur l’ensemble du territoire », a déclaré Gabriel Eteki Ebokolo, directeur général adjoint de la SCDP.

Du côté du ministère du Commerce, sous l’impulsion du ministre du Commerce, 𝗟𝘂𝗰 𝗠𝗮𝗴𝗹𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗠𝗯𝗮𝗿𝗴𝗮 𝗔𝘁𝗮𝗻𝗴𝗮𝗻𝗮, les équipes du ministère du Commerce sont mobilisées ces dernières semaines pour traquer les spéculateurs et assurer le bon fonctionnement du marché du carburant. Des descentes inopinées sont effectuées dans plusieurs stations-service, afin de vérifier que le carburant était servi normalement et d’identifier d’éventuelles pratiques abusives. 

𝗕𝗮𝗿𝗯𝗮𝗿𝗮 𝗔𝗹𝗶𝗻𝗲 𝗘𝗹𝗲𝗺𝘃𝗮-𝗔𝗺𝗮𝗻𝗮, Chef de la Brigade Nationale des Contrôles et de la Répression des Fraudes au Ministère du Commerce, a souligné au cours de la descente de ce 29 novembre, l’importance de ces actions : « 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘱𝘢𝘳𝘤𝘰𝘶𝘳𝘶 𝘱𝘭𝘶𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘴𝘵𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦 𝘤𝘢𝘥𝘳𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘥𝘦𝘴𝘤𝘦𝘯𝘵𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦𝘱𝘳𝘪𝘴𝘦𝘴 𝘴𝘶𝘳 𝘪𝘯𝘴𝘵𝘳𝘶𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘔𝘪𝘯𝘪𝘴𝘵𝘳𝘦 𝘥𝘶 𝘊𝘰𝘮𝘮𝘦𝘳𝘤𝘦. 𝘔𝘢𝘭𝘨𝘳é 𝘭𝘦𝘴 𝘵𝘦𝘯𝘴𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥’𝘢𝘱𝘱𝘳𝘰𝘷𝘪𝘴𝘪𝘰𝘯𝘯𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵, 𝘭𝘦 𝘤𝘢𝘳𝘣𝘶𝘳𝘢𝘯𝘵 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘦 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘰𝘯𝘪𝘣𝘭𝘦, 𝘮ê𝘮𝘦 𝘴𝘪 𝘭𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘢𝘯𝘵𝘪𝘵é𝘴 𝘱𝘦𝘶𝘷𝘦𝘯𝘵 ê𝘵𝘳𝘦 𝘪𝘯𝘧é𝘳𝘪𝘦𝘶𝘳𝘦𝘴 à 𝘭𝘢 𝘯𝘰𝘳𝘮𝘢𝘭𝘦. » Elle assure que le carburant, en particulier le super, est disponible dans les stations qui sont approvisionnées, et qu’elles servent régulièrement les usagers dans des conditions normales.

Ceci est fait quand le FMI, l’institution de Bretton Woods a pour sa part souligné, les décalages sur le coût réel de la subvention des produits pétroliers de 2022 et le report effectué en 2023. En effet, le Fonds monétaire international, dans le rapport de juin 2023 sur la 4ème revue du programme économique et financier du gouvernement, révélait que l’enveloppe de la subvention des produits pétroliers en 2022 a été sous-évaluée. «Le coût total de la subvention aux carburants en 2022 est estimé à plus de 900 milliards de FCFA (3,4 % du PIB), contre 600 milliards de FCFA (2,2% du PIB) dans le budget 2022 révisé», faisait savoir l’institution de Bretton Woods.

Cameroun : allons-nous vers une augmentation des prix du carburant et du gaz domestique en 2024?

Le Cameroun s’apprête à importer 660.000 tonnes de produits pétroliers au 4e trimestre 2023 pour approvisionner son marché.

Le gasoil représente 54,6% des besoins et le Super et le kérosène 45,4%. Cette importation est en hausse de 9.000 tonnes comparée à la même période en 2022. L’augmentation des importations des produits pétroliers au moment où cette année le prix du baril de pétrole coûte relativement moins cher ne pose aucun problème  en soit pour le consommateur ainsi que sur l’enveloppe de subvention prévue pour l’exercice budgétaire 2023.

Selon l’expert en mines et pétrole, Dr Youmssi Bareja, nous sommes dans une période post Covid ou toutes les économies sont en pleine croissance, tous les indicateurs sont au vert malgré la guerre en Ukraine qui continue ainsi que des perturbations dans certaines chaînes d’approvisionnements, à l’instar de la sortie de Russie de l’accord si l’exportation du blé Ukrainien.

Le prix du baril de pétrole qui impacte généralement et directement sur les enveloppes de subvention reste dans les limites fixées par les économistes  c’est à dire en dessous de 90 dollars par baril. Qu’à cela ne tienne, tous ces indicateurs positifs ne doivent pas faire perdre de vue la politique du gouvernement camerounais qui consiste à réduire le volume de l’enveloppe dédiée à la subvention dictée par le FMI.

Au cours de l’exercice 2024, l’enveloppe allouée aux transferts et subventions devrait connaître une diminution partant de 1 172,8 milliards de Fcfa en 2023 pour s’établir à 1 033,2 soit une baisse de 139,5 milliards (-11,9%). Selon le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2024-2026, cette régression projetée est principalement attribuée à la dotation dédiée au soutien du prix du carburant à la pompe. Celle-ci devrait passer de 453,3 milliards en 2023 à 200 milliards de Fcfa en 2024 soit une chute de 253,3 milliards de Fcfa en valeur absolue et 55, 8% en valeur relative.

Le document produit par la Direction générale du Budget logée au ministère des Finances (Minfi) anticipe cette diminution des subventions par : « les effets conjugués de la baisse des cours mondiaux et du relèvement des prix à la pompe ». Ces prévisions du gouvernement s’inscrivent dès lors, en droite ligne avec une récente analyse de l’agence de notation financière américaine Fitch Ratings dans laquelle,  elle annonçait une nouvelle hausse des prix à la pompe au Cameroun et plus globalement, le taux d’inflation.

En effet, cette dernière indiquait que les subventions aux carburants, passées de 700 milliards de Fcfa en 2022 à 453,3 milliards de Fcfa en 2023, vont poursuivre leur tendance baissière au prochain exercice.A noter que la baisse des subventions en 2023 s’est traduite par l’ajustement des prix à la pompe. Ainsi, depuis le 1er février, le prix du litre de super est passé de 630 Fcfa à 730 Fcfa (+15,8%)  et le gasoil à 720 Fcfa le litre contre 575 Fcfa avant (+25,2%).

De l’autre côté, même s’il ne s’appesantit pas sur les mécanismes à implémenter, l’Etat entend tout de même procéder à la réhabilitation et à la modernisation de la Société nationale de raffinage (Sonara) qui avait été victime d’un violent incendie en mai 2019 (un accord vient  d’être signé par le Cameroun lors du sommet Russie -Afrique sur sa reconstruction par une compagnie Russe). Le but étant de réduire la facture des importations de plus en plus croissantes. Pour preuve, d’après les données de l’Institut national de la statistique (INS), le Cameroun a dépensé 692 milliards de Fcfa (+65%) pour l’achat des carburants et lubrifiants  de l’étranger à fin septembre 2022.

Dans la même veine, l’on apprend qu’une provision de 20 milliards a été prévue pour le soutien du prix du gaz. On se souvient qu’en 2022, le pays avait débloqué 75 milliards de Fcfa pour les mêmes fins. C’est-à dire que la subvention du prix du gaz entre les deux exercices aura connu une chute de 55 milliards de Fcfa (-73,3%). Des chiffrent qui n’excluent non plus une hausse du prix du gaz dans les jours à venir

Recommandations du FMI

Il convient de souligner que le Cameroun ne fait que s’aligner aux recommandations du Fonds monétaire international(FMI), l’un des principaux bailleurs de fonds qui s’oppose au financement des produits consommés par la population. «Le FMI ne s’embarrasse pas de diplomatie pour faire savoir au gouvernement que les subventions actuelles plombent la réalisation et l’atteinte des objectifs qu’il se fixe et surtout l’évolution sereine du programme économique et financier qu’il a conclu en juillet 2021 et qui va lui permettre de capter d’importants appuis budgétaires», indiquait tout courroucer l’institution de Bretton Wood en juin 2022.

C’est dire qu’à long terme, l’objectif du FMI est de supprimer complètement les dépenses ayant trait aux subventions des carburants dans l’optique de créer un espace budgétaire pour financer les investissements productifs et les dépenses sociales. «Les subventions sont mal ciblées en ce qui concerne les couches vulnérables, et ont un effet d’éviction sur les dépenses prioritaires. A titre d’illustration, les subventions aux prix des produits pétroliers représentent six fois le budget alloué à l’agriculture, quatre fois celui de la santé et plus de trois fois celui de l’énergie et de l’eau», relevait l’institution au lendemain de hausse des prix à la pompe au Cameroun en février dernier.

Donc il faut s’attendre à l’augmentation des prix à la pompe en 2024 d’une valeur ne dépasse pas les 100 Fcfa par litre et le même scénario se produira en 2025 ; au finish selon les projections le prix du litre de carburant à la pompe se fixera autour  de 930 Fcfa le litre d’ici 2025.

Cameroun-contrebande : 340 casiers de Malta Guinness en provenance du Nigéria saisis

Cette importante saisie a été réalisé par la Brigade Commerciale des Douanes d’Idenau.

 

Grâce à un renseignement, les éléments de la Brigade commerciale des Douanes d’Idenau ont procédé à une importante saisie de produits GUINNESS entre les mains des artificiers de la contrebande.

En provenance du Nigéria et à destination de plusieurs villes de la Région du Sud-Ouest, le butin est constitué de 340 casiers de Malta Guinness.

Entre les deux pays, la situation concernant la contrefaçon et la contrebande s’accentue. Pour la plus récente, le Cameroun a interdit les exportations du Cacao vers le Nigéria à cause de la fraude. Le Cameroun évalue à 70 milliards de F CFA les pertes dues à ces exportations frauduleuses de la fève vers le Nigeria, à partir de la région du Sud-Ouest.

Au début de cette année 2023, un stock de 104 fûts de carburant de contrebande, soit l’équivalent de 26 000 litres avaient été alors saisis dans la région du Sud-Ouest. Quelques temps avant, un camion-citerne transportant 36.000 litres de produits pétroliers de fraude a été stoppé grâce à la vigilance des éléments de la Zone 1 de l’opération Halcomi III.

Au-delà du carburant et des plastiques biodégradables, le trafic des marchandises du Nigéria vers le Cameroun est aussi constitué du textile, fer à beton, produits pharmaceutiques, vins et spiritueux, produits brassicoles, drogue, cigarettes etc. D’après les services des Douanes Camerounaises, la contrebande fait perdre à l’État du Cameroun annuellement environ 200 à 250 milliards de FCFA. Le carburant, les vins et spiritueux et les produits pharmaceutiques, constituent 90% du volume marchandises de contrebande en provenance du Nigéria vers le Cameroun.

Cameroun : le gouvernement autorise la vente du carburant dans les bidons

La décision est contenue dans une note signe le 21 mars 2023 par le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba.

Suite aux difficultés des ménages à s’approvisionner les produits pétroliers dans les stations-services, Gaston Eloundou Essomba autorise à titre exceptionnel, l’achat des produits pétroliers (Gasoi, super et pétrole lampant) avec les bidons.

« J’ai l’honneur de vous faite connaitre que j’autorise, à titre exceptionnel, la vente desdits produits aux usagers dans les bidons et autres contenants dans vos stations-services, à des fin s d’usage domestique », a écrit le ministre dans sa note.

Toutefois précise-t-il, « les volumes vendus à un usager ne sauraient excéder cent (100) litres pour chaque produit ».

Face à cette sortie, les réactions ont été très critiques. « C’est très très grave…on nous prépare à quoi là ? Cette décision vient légitimer un risque élevé d’incendies criminels et autres assassinats par les produits pétroliers mais aussi encourager la contrebande des produits pétroliers qui va grandissante sur l’ensemble du territoire national sous les yeux de tous sans la moindre riposte des autorités compétentes », s’est plaint Francis EYALLA.

« Nooon Monsieur le Ministre…votre décision est un danger grave pour le Cameroun. Je rappelle à Monsieur le Ministre de l’Eau et de l’Energie, Monsieur Gaston ELOUNDOU ESSOMBA que ce mode de considération des produits aura fortement participé à brûler les édifices étatiques et autres et résidences pendant les émeutes de 2008 dites « ÉMEUTES DE LA FAIM » et nous ne voulons plus JAMAIS de ça », a-t-il ajouté.

Le Cameroun a encore pris 45 milliards de FCFA du FMI

C’est le Conseil d’administration de cette institution de Bretton Woods qui a approuvé le 8 mars 2023 la 3e revue de son programme économique et financier.

Le Conseil d’administration de cette institution de Bretton Woods vient d’approuver la 3e revue de son programme économique et financier avec le Cameroun. Cette approbation est aussi un accord pour un nouveau décaissement d’un montant de 45 milliards de FCFA en faveur du Cameroun, au titre d’appui budgétaire.

Selon le ministère de l’Economie, « cette enveloppe porte à plus de 240 milliards de FCFA le total des appuis du Fonds au titre de ce programme depuis 2021 et va déclencher le versement des contributions des autres partenaires techniques et financiers ».

Cette troisième revue intervient également à quelques jours de l’arrivée au Cameroun du Directeur général adjoint du Fonds monétaire international.

Pour mémoire, appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (MEDC), le programme économique et financier triennal (2021-2024) entre le Cameroun et le FMI a été approuvé le 29 juillet 2021 à Washington. Il donne lieu à des appuis budgétaires d’un montant total de 689,5 millions de dollars (près de 375 milliards de FCFA). Ceux-ci sont progressivement décaissés sur une période de 3 ans, au fur et à mesure de l’approbation des différentes revues du programme.

Cameroun : la vérité sur l’augmentation des prix du carburant

Ce mardi 31 janvier 2023, la méthode de gouvernance par embuscade a été utilisée par le gouvernement pour augmenter les prix à la pompe du carburant.

Une augmentation qui tourne globalement autour de 21% (super et gasoil) comme prescrit par le FMI. Une augmentation qui s’est accompagnée de deux mesures sociales insignifiantes et inappropriées à savoir : 5,2% d’augmentation des salaires et environ 11% de proposition d’augmentation du SMIG. Je crois que le gouvernement camerounais est définitivement entré en brousse et que les éclaircissements suivants méritent d’être mis sur la place publique pour éclairer la lanterne du public :

Je voudrais d’abord déconstruire l’argument selon lequel le pays n’avait pas le choix. La structure des prix à la pompe publiée par la CSPH pour la période allant du 1er au 31 janvier 2023 indique bel et bien que le gouvernement camerounais ajoute au prix d’un litre de carburant plus d’une vingtaine de taxes et autres droits connexes qui dépassent largement le soutien de l’État qui se situait à 133,72 FCFA.

Cela veut dire qu’en réduisant simplement 2 taxes sur 26 à savoir la taxe spéciale (110 FCFA) et les droits de douanes (24,39 FCFA), le gouvernement n’aurait plus eu besoin de subventionner quoi que ce soit et donc, d’augmenter les prix. Ce n’est qu’un raisonnement de bon sens. La question qui n’a jamais eu de réponse est de savoir pourquoi doit-on surtaxer autant le carburant et prétendre subventionner en même temps. C’est un raisonnement économiquement curieux.

Allons-y en détail : le prix d’un litre de Super importé était de 341,75 FCFA le mois passé. Son prix de revient était de 472,08 FCFA parce que le gouvernement avait ajouté 130,33 FCFA de taxes. A ce prix TTC entrée dépôt SCDP de Douala-Bonabéri, le gouvernement avait encore ajouté 218,43 FCFA de taxes diverses avant sa mise sur le marché. Le total des taxes ajoutées par le gouvernement était donc de 348,76 FCFA tandis que le soutien de l’État était de 133,72 FCFA seulement.

Je veux bien comprendre où se trouvait la subvention. Je constate bien que ce qui reste au trésor public est excédentaire. Il y a pire. Après toutes les opérations fiscales, le prix TTC d’un litre de Super sortie dépôt SCDP de Douala-Bonabéri était de 556,79 FCFA en janvier 2023. A cela, le gouvernement avait ajouté 52,06 FCFA de frais généraux, frais financiers, coulage, bénéfice, amortissement et entretien, livraison-ville, TVA sur livraison-ville. On peut bien se demander pourquoi l’on ne pouvait pas agir sur les frais généraux par exemple pour limiter les coûts.

Pire, le gouvernement avait ajouté la TVA sur distribution qui se chiffrait à 5,75 FCFA. Tout ce qui échappait à l’Etat était la marge du revendeur qui était de 16 FCFA. Nous comprenons donc qu’il y avait beaucoup de leviers sur lesquels le gouvernement pouvait agir pour s’abstenir de toute augmentation des prix à la pompe. Si la décision était pro-camerounaise bien sûr !

La véritable raison de l’entêtement du gouvernement est la présence du FMI qui est le gendarme de la dette. Le gouvernement n’augmente pas les prix parce que le poids de la subvention est intenable comme annoncé. Il augmente parce qu’il faut payer les dettes de l’État. Et c’est le pauvre contribuable qui va payer pour la gestion patrimoniale du pays.

La dette du Cameroun est partie d’environ 800 milliards à plus de 12 000 milliards de FCFA en une dizaine d’années. La question peut être de savoir à quoi a servi cet endettement. La réponse est que le gouvernement n’a pas fait des investissements productifs comme requis. Il a par exemple financé des entreprises en faillite pour des raisons électoralistes et clientélistes.

Le FMI fixe donc à partir de cette année des objectifs de performance pour ces entreprises publiques qui plombent les finances du pays parce que le gouvernement maintient à leur tête des caciques du régime qui les gèrent avec des logiques villageoises. Nous payons donc le prix de la mauvaise gouvernance.

Les mesures sociales annoncées sont insuffisantes parce qu’elles ne permettront pas de couvrir l’augmentation des coûts de production et l’augmentation des coûts du transport qui vont s’en suivre. Il faudra s’attendre à la grève des transporteurs, notamment des taxis, qui ne pourront pas s’en sortir si l’on n’ajuste pas les prix de la course.

L’augmentation de 5,2% sur les salaires signifie que l’agent public qui gagnait 100 000 FCFA verra une augmentation de 5200 FCFA sur son salaire. Quelle misère ! Il faudra s’attendre surtout à la mobilisation des syndicats des travailleurs qui exigeaient une augmentation de 30% des salaires afin de rattraper le niveau de 1993. Je reprends : en 2023, l’on n’a toujours pas atteint le niveau des salaires que les Camerounais avaient il y a 30 ans. Quelle régression !

Pire, en 2023, à quoi servira un SMIG de 41850 F CFA qui suffira à peine pour acheter un sac de riz ? C’est une moquerie ! Et au-delà, une provocation ! Un parti politique comme le SDF qui porte depuis les présidentielles de 2018 le projet de l’augmentation du pouvoir d’achat des Camerounais devra se mobiliser avec ses partenaires sociaux pour pousser le gouvernement à aller plus loin en vue d’atteindre le niveau des salaires actuellement pratiqués dans d’autres pays africains du même niveau que le Cameroun.

Il s’agit carrément de multiplier les salaires au moins par deux. C’est une question de dignité et de fierté nationale ! On nous dira qu’il n’y a pas d’argent : FAUX ! En dehors des chapitres 65 et 94 que tout le monde connaît et qui peut être directement mis à contribution, le plaidoyer de l’honorable Joshua Osih a porté des fruits. L’on vient de créer la Caisse de Dépôt et de Consignation (CDC).

C’est comme si le gouvernement n’y croyait pas ! Sinon, pourquoi augmenter les prix du carburant et asphyxier les populations alors que cette seule caisse peut générer à l’immédiat environ 6000 milliards de FCFA à l’État ? Je parle là d’un montant équivalent au budget national ! Pour cela, il suffit simplement de la rendre fonctionnelle ! Pourquoi le gouvernement ne la rendrait-elle pas fonctionnelle ?

Pourquoi le gouvernement ne redistribue-t-il pas un peu de cet argent qui dort actuellement dans les poches de quelques individus (intérêts égoïstes) à l’ensemble des travailleurs (intérêt collectif) en augmentant les salaires ? On constate simplement que notre gouvernement n’est pas sérieux et qu’il est sous l’emprise du FMI. C’est mal parti pour 2023 ! Le citoyen devra dès à présent être sage. Pourquoi ? Parce que l’affaire de vie chère concerne tout le monde. Les réseaux de créature ou de clientélisme ne protègent plus personne ! A nous de voir !

Cameroun : les prix des carburants augmentent (Officiel)

Ce mardi 31 janvier 2023, s’est tenue à la salle de conférence de la CSPH une rencontre d’information entre 4 ministres et des syndicats, confédérations syndicales et syndicats de base.

Les attentes et les analyses autour de l’augmentation des prix des carburants trouvent de plus en plus d’éclairccissements. Lors de la rencontre entre les principaux acteurs ce 31 janvier 2023, il est ressorti que, le carburant passera de 630 FCFA à 730 FCFA, soit une augmentation de 100 FCFA ; le gasoil lui passera de 545 à 720 FCFA dès le 1er février.

En revanche, le prix du pétrole lampant reste à 350 FCFA. Idem pour le gaz domestique qui garde son ancien prix de 6500 FCFA. Le gouvernement, malgré l’augmentation imminente inévitable, va continuer à subventionner ces produits pétroliers. Sinon l’augmentation du carburant attendu aurait été de 1000 FCFA.

En réaction, les syndicats tout en comprenant le caractère inévitable des augmentions, ont insisté sur les mesures d’accompagnement, notamment le pouvoir d’achat qui doit rapidement augmenter. Les cadres de dialogue qui doivent être améliorés, bref, le gouvernement doit prendre des mesures pour que tous les impacts négatifs soient maîtrisés.

Rappel

Lors de son adresse à la nation le 31 décemnbre dernier Paul Biya soulignait que, son gouvernement a, en 2022 débloqué une grosse enveloppe de 775 milliards de FCFA pour soutenir les prix à la pompe, y compris ceux du gaz naturel. Suivant le PR, l’enveloppe des subventions devrait être réduite voire supprimée ce qui va appeler le consommateur à supporter les coûts supplémentaires.

Un avis que doit partager le FMI qui estimait que ladite subvention freine l’investissement public. «L’impact de la hausse des prix internationaux du pétrole sur le budget est mitigé, car l’augmentation des recettes pétrolières est plus que compensée par une hausse substantielle des subventions aux carburants visant à maintenir inchangés les prix de détail administrés des carburants. L’augmentation du coût des subventions est donc compensée par la réduction d’autres dépenses, notamment celles consacrées aux projets d’investissement».

Les services du FMI soulignent par ailleurs que le niveau actuel des subventions aux combustibles n’est pas viable et conseillent aux autorités d’augmenter progressivement les prix à la pompe à partir de l’année prochaine (2023).

 

 

Cameroun : l’imminente et inévitable augmentation du prix du carburant à la pompe

Le seul suspense qui demeure actuellement : à quel pourcentage le gouvernement camerounais va-t-il augmenter les prix du carburant à la pompe ?

Au moment où le prix du baril du pétrole est au plus bas, et ce depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022,au moment où tous les pronostics montrent que le prix du baril de pétrole en 2023 sera autour de 80-90$,au moment où certains pays Africains, à l’instar de l’Afrique du Sud ont revu à la baisse de 12% le prix du carburant, c’est aussi le moment choisi par certains pays africains pour augmenter le prix du carburant à la pompe. Le nœud: l’enveloppe lourde de la subvention qu’ils ne peuvent plus supporter.

Dans l’ombre de cette décision assurément impopulaire, se trouve le FMI. Le puissant bailleur de fonds international vient de contraindre le Congo Brazzaville à  réduire l’enveloppe allouée à la subvention du carburant de 50%. Les mêmes injonctions ont été données au Cameroun, ce qui fait que l’enveloppe allouée à la subvention du carburant sera de 350 milliards (inscrite dans le budget 2023) ce qui représente la moitié des 700 milliards de subvention en 2022. Comme vous pouvez le constater, le calcul est simple. Avec cette réduction de 50%, la hausse des prix du carburant est inévitable et très imminente.

Le seul suspense qui demeure actuellement est celui du nouveau pourcentage. À quel pourcentage le gouvernement camerounais va-t-il augmenter les prix du carburant à la pompe ? Selon le Directeur général du Budget, Mr Cyril Edu, le litre d’essence vendu à 639 F Cfa coûte normalement 1350 F cfa et le budget supporte la différence à travers la subvention, soit 711 Fcfa.

Cela signifie qu’avec une réduction de la subvention de 50%, on peut aisément, sans risque de se tromper, projeter le prix du litre du carburant à la pompe entre 900-1000F cfa. Avec cela, le Cameroun sera le deuxième pays africain à avoir le prix du litre de carburant le plus élevé, juste derrière la Mauritanie où le litre d’essence se vend en ce moment à 1,5$ soit 910 F Cfa.

Dès lors, la question qui vient à l’esprit est la suivante : comment un pays producteur de pétrole comme le Cameroun pourrait avoir un prix du carburant aussi élevé à la pompe?

En effet, le Cameroun est producteur de pétrole certes, mais tout son pétrole est vendu en entier à l’étranger, car il est qualifié de fuel lourd et ne peut être raffiné localement (ce qui est incohérent car peut-être c’est même ce fuel lourd que nous vendons à l’étranger qui nous revient en carburant à un prix exorbitant). Conséquence, le Cameroun importe tout le carburant consommé dans le pays, ce qui fait qu’au finish, il n’est pas différent d’un pays non producteur de pétrole.

Par contre, l’Afrique du Sud qui est un pays non producteur de pétrole a su mettre sur pied un modèle simple. Le carburant n’est pas subventionné. Les prix sont fixés par un organe de régulation et en fonction des tendances  sur le marché international. Le pays achète du pétrole brut et le raffine pour la consommation interne d’abord, ce qui fait que le litre de carburant à ce jour en Afrique du Sud coûte 746F cfa, soit 1,23$,

Loin des prix de 900-1000 F cfa prévus par le Cameroun en cas d’augmentation. C’est aussi cela  » les paradoxes du pays producteur »… L’unique solution qui pourrait sauver les ménages de la vie déjà très chère serait que le Cameroun se dote d’une raffinerie capable aussi de raffiner son fuel lourd afin d’approvisionner le marché local à des prix nettement abordables.

Si le magnat Nigérian Dangote peut construire une raffinerie, ce n’est pas quand même un pays comme le Cameroun  qui soit dans l’incapacité de le faire; bon Dieu! L’enveloppe de la subvention du carburant en 2022 au Cameroun construit au moins deux raffineries modernes.

On doit arrêter de nous faire dire que le carburant coûte plus cher en France qu’au Cameroun. Quel est le SMI en France ? Et quel est celui du Cameroun? Soyons sérieux quand même.  D’ici là les ménages seront obligés de continuer à saigner si aucune mesure d’accompagnement n’est prise en parallèle avec la hausse des prix du carburant à la pompe.

 

Cameroun : les travaux sur la route Ntui-Ndjolé-Mankim piétinent

Après une semaine de ralentissement liée à la pénurie de carburant et aux pluies, les travaux ont repris sur les sections Ntui-Ndjolé et Ndjolé-Mankim.

À en croire la cellule de communication du ministère des Travaux publics, les fortes pluies enregistrées dans la zone d’intervention du projet semblent dicter leur loi : plusieurs activités sont en effet en arrêt sur les sections Ntui-Ndjolè et Ndjolè-Mankim.

La conséquence principale est évidemment le ralentissement des travaux de mise en œuvre des terrassements notamment en ce qui concerne les remblais. A cette contrainte naturelle, viennent s’ajouter la pénurie de carburant et les difficultés d’approvisionnement en ciment

Il faut néanmoins relever que sur la section Ndjolé-Mankim, outre les travaux qui se poursuivent avec notamment la fin des fouilles et le coffrage de l’ouvrage hydraulique du point kilométrique 86 +720, le coffrage et le coulage du béton de propreté de l’ouvrage hydraulique du point kilométrique 87+540 et les purges de mauvais sols, relatives au traitement de l’assise du dalot à construire au point kilométrique 98+375.

On relève par ailleurs que les équipements de la centrale d’enrobage, venant du port de Douala, sont en cours d’acheminement sur le site de la carrière de Yalongo depuis le 24 octobre dernier.

Cameroun-contrebande : 12 000 litres de carburant saisis à l’Est

Un important stock des produits pétroliers saisi dans la localité de Tongo Gadima sur la Nationale N°1 axe Bertoua – Garoua Boulay le 07 octobre 2022.

12 060 litres de carburant de contrebande, « tous produits confondus », ont été saisis dans la région de l’Est a annoncé le Minee.

Les produits saisis ont été déposés à la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), la structure assurant le stockage et la distribution en produits pétroliers sur l’ensemble du territoire national. Selon les experts du Minee, la fraude et la pollution des produits pétroliers font perdre près de 50 milliards de FCFA par an à l’économie camerounaise. Pour inverser la courbe, les brigadiers du Minee multiplient les descentes dans des points de vente illicites de carburant.

« Tôt dans la matinée du vendredi, 07 octobre 2022, la Brigade Nationale de Lutte contre la Fraude des produits pétroliers a effectué une descente musclée dans la Région de l’Est et plus précisément dans la localité de Tongo Gadima. Les contrebandiers, surpris à leur réveil par la présence des brigadiers du MINEE et une impressionnante délégation des éléments des Forces de Défense et de sécurité, ne savaient plus à quel saint se vouer ».

« Immédiatement, une fouille systématique des zones suspectes, des magasins et même de certains domiciles va être opérée. Ce qui permettra aux Inspecteurs Assermentés du MINEE de trouver une importante quantité des produits pétroliers de contrebande », a écrit le ministre de l’Eau et de l’Energie sur sa page.

Au Cameroun, la subvention du carburant fait baisser les investissements

C’est l’une des conclusions tirées par le FMI, suite à la récente publication du rapport sur les Comptes nationaux du Cameroun au premier trimestre 2022 par l’Institut national de la statistique (INS).

A en croire Ecomatin, au premier trimestre de l’année 2022, les investissements publics au Cameroun ont chuté de 12,4% en glissement annuel selon l’Institut national de la statistique (INS). Ce dernier souligne qu’une forte contraction des investissements publics a été observée au cours de la période sous revue, soit un repli des investissements dans les bâtiments et travaux publics (BTP) d’ordre de 6,2% entre autres. Pour le Fonds monétaire international (FMI), ce n’est pas une surprise si le Cameroun en est arrivé là.

L’institution de Bretton woods tirait déjà la sonnette d’alarme il y a quelques mois sur le fait que, cette situation risquerait d’arriver si l’Etat du Cameroun poursuivait abusivement la subvention des prix des produits pétroliers comme c’est le cas depuis le début du conflit Russo-Ukrainien. En effet, dans la Loi des Finances rectificative de l’exercice 2022, le gouvernement a porté à 480 milliards de FCFA la dotation réservée aux subventions sur les carburants, soit 300% par rapport au budget initial. En guise de contestation, le FMI a interpellé  l’Etat du Cameroun, en lui signifiant qu’il lui sera difficile de maintenir sa politique de subvention, au regard des prix internationaux du pétrole qui ont connu une hausse drastique liée au conflit Russo-Ukrainien.

Cameroun : la subvention du carburant au mois de juillet 2022 a atteint 108 milliards de F

Cette enveloppe est en hausse de 28 milliards de F comparés aux 80 milliards de F décaissés par le Trésor public au cours du mois de juin 2022.

Le maintien du prix à la pompe coûte de plus en cher au Trésor public. Dans un contexte international marqué par la flambée des produits pétroliers, l’État du Cameroun a subventionné la consommation des produits pétroliers à hauteur de 108 milliards de FCFA pour le seul mois de juillet, année courante.

Concrètement, pour chaque litre de produits pétroliers vendus sur le territoire camerounais en juillet 2022, « l’État a pris en charge 638 FCFA pour le super, 780 FCFA pour le gasoil et 749 FCFA pour le pétrole lampant », a expliqué Gaston Eloundou Essomba.

« Il convient de rappeler à cet égard que les prévisions budgétaires de l’exercice 2022 pour la couverture des subventions des produits pétroliers étaient de 120 milliards de FCFA. Après le collectif budgétaire, ce montant est passé à 480 milliards de FCFA, largement en deçà des 780 milliards de FCFA de subvention projetée pour toute l’année 2022. Il n’est pas inutile de relever que si la crise russo-ukrainienne persiste, ce montant pourrait être revu à la hausse », a-t-il précisé.

Depuis l’incident de la Sonara en 2019, le Cameroun importe la totalité des produits pétroliers finis consommés sur son territoire. Ce qui expose le pays aux fluctuations des cours sur le marché international.

Cameroun : la corruption se mêle à la crise de carburant

Malgré la haute subvention, le pays fait face à une incroyable pénurie de carburant.

Si l’eau est la vie pour les humains, le carburant est la vie pour les automobiles. La ville de Yaoundé se vide de plus en plus. Raison, les véhicules sont aux arrêts à cause du manque de carburant. Le peu qui circule encore s’aligne à longueur de journée dans les stations-services en quête du précieux liquide.

Cette situation de pénurie a laissé libre champ à la corruption, car les pompistes ont créé un business autour de cette pénurie. « Pour être servi il faut connaitre le pompiste, ou tu lui donnes même 1000F pour qu’il te serve le carburant », nous renseigne un mototaximan à Tradex Mimboman. Et un autre de renchérir, « depuis hier c’est comme ça, les pompistes sont en haut. Nous sommes obligés de tchoko (monnayer ndlr) pour avoir le carburant. Les pompistes sont devenus des rois à la place du client comme vous voyez là ».

Comme ces derniers, plusieurs sont aux abois. « Je me suis aligné à six heures, il est sept heures trente je n’ai pas encore le carburant. Tous ceux que vous voyez là sont en attente. Plusieurs collègues sont déjà en panne sèche, c’est pour cette raison que vous voyez les gens avec les bidons. On est là, on attend la citerne », souligne Simon, taximan aligné à la Total Fouda.

Du côté des usagers, l’inquiétude est palpable. « Nous n’allons pas faire comme s’il n’avait pas un problème. Ce n’est peut-être pas officiel mais le prix du transport a augmenté. Je paie souvent 100 F du Terminus pour l’Avenue Germaine, ce matin j’ai payé 150 F et le chauffeur m’a pris parce que j’avais les pièces. Hier encore j’ai payé 200 F du Terminus pour Nkoabang, au lieu de 150 F comme d’habitude », déplore une jeune dame dans le taxi.

Et un autre passager de dire, « le problème c’est qu’il faut attendre longtemps avant de trouver un taxi. Beaucoup ont garé, certaines stations sont carrément aux arrêts« .

Par ailleurs, face à la pénurie et malgré les négociations avec le pompiste, l’on apprend que le carburant est servi au prorata. « Le carburant vient (19 juillet 2022 à 18H) à Tradex Mimboman, vous voyez comme il y a du monde. Aucune voiture ne consomme plus de 5000 F et les motos c’est 1000 F. la situation est grave », indique un mototaximan.

Cette situation arrive alors que, le gouvernement a annoncé le lundi 11 juillet dernier que 62 500 mètres cube de produits pétroliers étaient arrivés au Cameroun, et que 123 000 mètres cube de Super et de Gasoil étaient également en cours d’acheminement vers les côtes camerounaises pour approvisionner le marché camerounais dans les prochains jours.

Dans un récent communiqué, le gouvernement a indiqué que ces subventions occasionnaient des manques à gagner à l’Etat, évaluées à  80 milliards pour le seul mois de juin 2022, et à 317 milliards de FCFA sur l’ensemble du premier trimestre 2022, une dépense que le FMI juge mal placée.

Cameroun : la hausse du prix du carburant se dessine

Malgré les 317 milliards de F soit environ 486 millions de dollars déboursés par l’Etat du Cameroun pour maintenir le prix du carburant à la pompe, la pénurie persiste.

« Ces perturbations sont dues principalement à l’importante enveloppe de la subvention des prix à la pompe qu’il faut effectivement mobiliser en temps réel pour assurer les importations des produits pétroliers », a souligné Gaston Eloundou Essomba, ministre en charge de l’Energie.   En clair, le Cameroun connaît des ruptures de carburant à la pompe pour cause d’argent.

La note liée aux subventions de carburant est fortement salée au terme des six premiers mois de l’année. Le gouvernement renseigne que l’Etat a dû débourser plus de 317 milliards de FCFA (486 millions de dollars) pour maintenir les prix inchangés à la pompe dont toute augmentation alourdirait l’inflation qui se situe déjà à 4,6% selon le Fonds monétaire international (FMI), c’est-à-dire à plus de 3%, la norme communément admise dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Pour l’année 2021, ces subventions étaient de l’ordre de 100 milliards de francs CFA (152 millions d’euros). Compte tenu du contexte international et la flambée du prix du baril de pétrole, les coûts de ces subventions ont littéralement explosé et devraient dépasser les 600 milliards de francs CFA pour cette année 2022, projette le ministère des Finances.

De l’argent que l’État doit par ailleurs mobiliser en temps réel pour assurer l’importation des produits pétroliers, a confié le ministre de l’Énergie, et éviter ainsi les pénuries dans les stations d’essence qu’on observait ces derniers jours.

Par cette politique, le gouvernement parvient encore à bloquer au prix actuellement appliqué, le coût du litre du carburant à la pompe, mais jusqu’où, s’inquiète le FMI qui relève le caractère insoutenable à moyen terme de cette politique de soutien des prix du carburant, et recommande prestement la suppression de ces subventions.

Dans un communiqué, lundi, le gouvernement camerounais a annoncé que le marché des hydrocarbures sera approvisionné sous peu de 62 500 mètres cubes de produits pétroliers, pour juguler dans l’immédiat la pénurie qui s’est déclarée dans les stations-services.

Ces quantités seront renforcées dans les prochains jours par des « volumes supplémentaires de 88 000 mètres cubes de Gasoil et 35 000 mètres cubes de Super », a assuré le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba.

Ces 123 000 mètres cubes d’hydrocarbures sont en cours d’acheminement vers les côtes camerounaises, a rassuré le gouvernement.

Pourtant depuis hier jeudi 14 juillet les transporteurs se plaignent. « Le gouvernement a annoncé la fourniture du carburant lundi ci même, mais on vient de traverser trois stations depuis Nkoabang sans carburant », se plaint un taximan. Dans le même taxi, une dame renchérit « j’ai acheté la bouteille de gaz hier à 7500F, je ne sais pas si le vendeur a surfacturé où si les prix son en train d’évoluer en douce ».

Il faut dire que, les suggestions vont bon train, « les 80 millions de F environ que le Cameroun utilise pour subventionner le carburant peuvent servir à augmenter le Smig ou à créer les industries, si le prix augmente et que le citoyen a un bon pouvoir d’achat il n’y a pas de problème », a suggéré un homme d’affaire.

 

 

Cameroun-pénurie de carburant : le paradoxe d’un pays producteur de pétrole

Depuis quelques jours, les automobilistes sont confrontés à un problème de rupture de stock en diesel et super dans les stations-service, cette rareté en carburant se fait ressentir davantage dans les grandes métropoles.

La sortie médiatique du ministre de l’Energie sur les sommes d’argent astronomiques qui sont dépensées chaque année au titre de subvention sur les carburants importés au Cameroun pour la consommation m’amène en tant que pétrolier, à un questionnement.

Avant de me lancer dans ma série des questions et de faire quelques analyses ; je voudrais rappeler aux internautes que j’ai soutenu une thèse de doctorat à l’Université Russe de l’amitié des peuples de Moscou en 2005 sur « l’évolution géologique et tectonique de la marge passive atlantique de l’Afrique et de son potentiel en pétrole et gaz » avec un accent particulier sur le Cameroun.

Le Cameroun étant le 12ème producteur Africain de pétrole avec environ 100,000 barils par jour ; cette production n’a jamais connu une croissance substantielle. Elle est restée assez constante, voir même un peu baissée  dans les années de chute des prix de pétrole sur le marché international. Le Cameroun reste tout de même un pays producteur de pétrole avec deux ou trois opérateurs en offshore; ce qui n’est pas le cas pour les mines.

Mais le Cameroun fait face à un problème criard de réserves. Nos champs pétroliers tarissent, il n’y a plus de nouvelles découvertes. Selon les pronostics américains,  nos réserves de pétroles et productions actuelles suffisent encore pour 10-14 ans si entre temps rien d’autre n’est trouvé. Mais ce n’est pas cela le vrai problème qui explique la pénurie de carburant au Cameroun.

Ce pays produit 100,000 barils de pétrole par jour. Sa demande en consommation de pétrole est d’environ 45 000 barils par jour. Au regard des chiffres précédents, a priori le Cameroun produit assez de pétrole pour satisfaire ses besoins internes.

(221) Dr YOUMSSI BAREJA dévoile tout sur l’exploitation pétrolière au Cameroun – YouTube

Sauf que tout le pétrole produit par les compagnies ne revient pas au Cameroun, car nous sommes dans un contrat de partage de production (les clés de partage ne me sont pas connues).

Quoi qu’il en soit, le Cameroun reçoit sa quote part du pétrole brut qui est aussitôt vendu à l’international par la SNH.  Nombreux sont ceux qui  vont se poser la question de savoir pourquoi notre pétrole brut est vendu plutôt à l’international et non transféré à la  SONARA pour y être raffiné et revendu au Cameroun en produit fini ? La réponse est la suivante :

La Sonara est une société qui peut être qualifiée d’économie mixte créée le 24 mars 1973. Elle est détenue à 4% par Total et à 96% par l’État du Cameroun. C’est une raffinerie de type «Topping reforming», c’est-à-dire simple. Elle a été conçue au départ pour traiter du brut léger en provenance du Nigeria ou TOTAL avait plus d’intérêt et produisait du pétrole (Arabian light). Cependant, le Cameroun, lui, produit des bruts lourds et ce, jusqu’à ce jour et donc, il y a une inadéquation entre la raffinerie actuelle et les bruts disponibles.

Le Cameroun a une raffinerie qui en principe ne nous sert à rien depuis 49 ans et toute tentative de moderniser la SONARA afin qu’elle puisse raffiner notre pétrole lourd a toujours été sabotée par des ennemis de la patrie.

Le Cameroun a préféré  depuis 50 ans, importer le carburant tout en dépensant d’énormes sommes d’argent au lieu de moderniser sa raffinerie afin de faire raffiner sa quote part obtenue de la production de nos champs pétroliers et aussi exiger des compagnies pétrolières la raffinerie d’une partie de leur production au Cameroun afin de satisfaire la demande interne et ainsi éviter au pays d’être à la merci des spéculateurs à l’international.

A qui profite ce business model ?

-Pourquoi depuis 50 ans la SONARA n’est pas modernisée ?

-Nous savons tous que le trading du pétrole est un business entaché de beaucoup d’irrégularités, corruption et commissions.

– Comment comprendre que le Cameroun qui dépense près de 600 à 800 milliards de F Cfa par an en important du carburant s’en sort sans des pertes qui vont généralement à près de 20%(rétro commissions)?

-Combien coûte la modernisation de la Sonara (afin de raffiner notre pétrole lourd)?

À qui ça profite de faire du Cameroun un pays importateur du carburant alors que nous produisons deux fois plus de pétrole brut que ce que nous consommons?

Pourquoi dans l’espace CEMAC, le Cameroun est le seul pays producteur de pétrole qui importe le carburant pour sa propre consommation?

Pourquoi le prix du carburant à la pompe au Cameroun est le plus élevé de l’espace CEMAC?

– Pourquoi la SNH qui est supposée développer des projets pétroliers jusqu’à ce jour ne vit que de la rente pétrolière ?

– Pourquoi durant les 20 dernières années il n’y a eu aucune découverte substantielle au Cameroun ?

– Qui veut asphyxier l’industrie pétrolière du Cameroun et faire de celui-ci un pays importateur de carburants ?

Autant de questions qu’il faut absolument se poser. Notre pays a du potentiel pétrolier. Il faut se mettre au travail:

-Il faut investir dans la recherche et l’exploration.

-Il faut doter la SNH d’un leadership à la hauteur du défi actuel.

-Il faut créer un ministère du pétrole au Cameroun  et faire de la SNH une société pétrolière à part entière.

La pénurie du pétrole au Cameroun est artificielle et permet juste un enrichissement continu d’une certaine élite qui, depuis des années, contrôle le secteur énergétique du Cameroun.

Cameroun : vers une hausse des prix du carburant

Sous-programme avec le Fonds monétaire international (FMI), le Cameroun a déjà injecté plus de 120 milliards de F dans le soutien des prix des produits pétroliers à la pompe cette année.

Le FMI s’oppose aux subventions de l’Etat du Cameroun qui ne cesse d’injecter de l’argent pour maintenir le prix du carburant à la pompe. Une situation qui courrouce au plus haut point le FMI en ce sens qu’il voit une grande partie des efforts du Cameroun s’orienter vers le financement de ce que consomment les populations. Aussi l’institution de Bretton Woods donne-t-il jusqu’en fin d’année aux autorités afin d’afficher la vérité des prix dans les essenceries si elles ne souhaitent pas assister au gel de la validation des différentes revues du programme triennal en cours.

 L’équipe de mission du Fonds monétaire international en séjour au Cameroun dans le cadre de la revue des accords au titre de la facilité élargie de crédit et du mécanisme élargi de crédit séjournent dans le pays. Celles-ci ont eu des entretiens avec les autorités dont le Premier Ministre, le secrétaire général de la Présidence de la République, le ministre de l’Economie ainsi que le ministre des Finances.

«Le FMI ne s’embarrasse pas de diplomatie pour faire savoir au gouvernement que les subventions actuelles plombent la réalisation et l’atteinte des objectifs qu’il se fixe et surtout l’évolution sereine du programme économique et financier qu’il a conclu en juillet 2021 et qui va lui permettre de capter d’importants appuis budgétaires. Si la courbe que l’on observe actuellement évolue à la vitesse des quatre derniers mois, la facture pourrait être plus insoutenable en fin d’année», explique un responsable proche du dossier.

A en croire Ecomatin, si la résilience du pays face aux chocs exogènes est saluée par les experts de Washington, reste que les cadres de l’institution ne cachent pas leurs préoccupations face à la montée des subventions des carburants à la pompe. En effet, entre février et fin mai, en raison de la guerre en Ukraine et de la remontée des cours du brut sur le marché mondial, le Cameroun, importateur net de produits pétroliers, est obligé de soutenir les prix à la pompe. Ce qui a déjà englouti plus de 120 milliards F en quatre mois.

Au niveau international, le prix du pétrole a connu une hausse considérable. Certains pays, pour faire face à cet environnement conjoncturel, ont également augmenté les prix à la pompe. « Quand la situation est difficile, on fait les choix », a indiqué le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, devant les députés lors des discussions du projet de loi portant ratification de l’Ordonnance du 02 juin 2022 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 16 décembre 2021 portant loi de finances pour l’exercice 2022. C’était hier à l’Assemblée nationale.

L’approche du gouvernement était, ni d’augmenter les impôts encore moins de contracter une nouvelle dette. « Nous avons fait des évaluations au niveau du ministère. Elles ont montré que c’est en moyenne 500 milliards de Fcfa  qu’il faut prévoir pour que les camerounais continuent de payer le prix actuel. Certains pays ont augmenté comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire », a souligné le Minfi. Une hausse considérable de la subvention. Pour trouver ces ressources, les budgets alloués à certaines administrations ont été revus à la baisse. Et jusqu’à quand, le Cameroun va résister à l’augmentation des prix du carburant à la pompe.

Cameroun-contrebande : la Douane saisit 10 000 litres de carburant dans l’Adamaoua

Ce produit de contrebande en provenance du Nigéria a été saisit le 06 juin 2022 au poste de contrôle des douanes de Selou Semba, dans le département de la Vina (Ngaoundéré).

Cette prise est la énième réalisée par les éléments de la zone 3 de l’opération Halte au commerce illicite (Halcomi), qui couvre les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord et du Nord avec pour base la ville de Garoua.

Il y a quelques jours déjà, les douaniers de cette zone ont saisi 45 tubes d’aluminium utilisés comme des intrants dans la fabrication des engins explosifs improvisés dans les environs de Banyo, région du Nord.

En effet, le 06 juin, les douaniers de Selou Semba ont découvert des bidons de carburant de contrebande dissimulés sous une remorque qui transportait des filets d’oignons.

Ces douaniers parlent de près de 10 000 litres de carburant saisis. Mais aussi des téléphones portables et des plaquettes de Tramol, un comprimé utilisé comme stupéfiant. Les contrebandiers en provenance du Nigeria voisin tentaient d’entrer dans la ville de Ngaoundéré avec leur cargaison.

Notons que, ces produits jugés bon marché exercent une farouche concurrence aux produits des hydrocarbures homologués. Alors que le prix du Gasoil à la pompe est pratiqué à 575 FCFA le litre, d’après la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), le même produit s’offre à 500 FCFA en contrebande. Quant au Super, il se livre à 630 FCFA à la pompe, et 550 FCFA dans le marché noir.

Cameroun : Sosucam arrête ses activités à Mbandjock à cause du manque de carburant

 

Quelques jours après la note du ministre de l’Energie qui rassure au sujet de la disponibilité des produits pétroliers, Sosucam met en public un communiqué qui dit le contraire.

Ne craignez pas que le manque de pain, le sucre risque de se faire rare également. En effet, dans un communiqué signé le 22 avril 2022 par Emmanuel Castells, directeur adjoint de Sosucam, il est dit : « depuis le début de la semaine en cours (semaine du 18 avril Ndlr), nous vivons des restrictions dans les livraisons de carburant qui nous a amené aujourd’hui à un niveau critique ».

« Depuis hier (21 avril 2022, Ndlr), notre fournisseur ne parvient plus à honorer les livraisons journalières de carburant nécessaires pour notre exploitation », poursuit la note.

Et donc, pour faire face à cette situation, Sosucam a décidé que, « l’usine de Mbandjock va temporairement suspendre ses activités ». Néanmoins, l’entreprise entend poursuivre ses activités dès lors que, le stock sera reconstitué.

Il y a le carburant au pays ou pas ? En tout cas Gaston Eloundou Essombaa affirmé que le Cameroun disposait d’un stock confortable de carburants pour satisfaire la demande nationale et que des dispositions avaient été prises par les autorités pour faire face à la situation actuelle.

«A la faveur des cargaisons qui viennent d’être livrées, le pays dispose d’un stock confortable de produits à même de satisfaire la demande nationale», peut-on lire dans le communiqué du ministre.

En attendant, peut-être que les ménages devraient se ravitailler en sucre, afin de prévenir la rareté, la cherté ou même l’indisponibilité du produit.

La diversité s’affiche en couverture des journaux camerounais

De l’économie à la politique en passant par la Can 2016 qu’accueille le pays du 19 novembre au 3 décembre, les sujets abordés par les journaux parus mercredi font le tour de l’actualité

Le Cameroun vient d’échapper à une augmentation des prix du carburant à la pompe, révèle le quotidien à capitaux privés Mutations qui explique que le Premier ministre Philemon Yang, avant finalement de se rétracter face aux risques sociaux, a demandé au ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, de mettre en uvre dès ce mois une stratégie d’indexation de la structure des prix destinée à financer la construction d’un dépôt de produits pétroliers dans la presqu’île de Bakassi (Sud-Ouest).

Et la publication de rappeler qu’une telle initiative, elle aussi finalement rapportée, avait déclenché des émeutes sur une bonne partie du pays en fin février 2008.

Sur le même chapitre, l’hebdomadaire Repères, se fondant sur des chiffres issus d’une enquête diligentée par le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) sur le phénomène de contrebande, démontre que le carburant entraîne, dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua, des pertes sèches de 13 milliards FCFA de chiffre d’affaire par mois, soit 156 milliards par an, enregistrées par les distributeurs de produits pétroliers.

Sur le front économique et social, Le Jour, dans un dossier spécial, se penche sur « le cas Camrail », du nom de l’opérateur de chemin de fer filiale du groupe français Bolloré, à la lumière des conséquences du déraillement du 21 octobre dernier en gare d’Eséka et qui, selon un bilan officiel provisoire a fait 79 morts et des centaines de blessés.

Pour cette publication, l’analyse des responsabilités politico-institutionnelles du contrat de concession du chemin de fer camerounais doit être faite sans passion, ce drame devant par ailleurs être l’occasion, pour le gouvernement, de revoir en profondeur les conditions de privatisation des entreprises publiques.

« Où sont les bus de la CAN ? » est le titre qui barre la couverture du Quotidien de l’Economie : annoncée en grande pompe dans les médias, la mise en circulation de 40 bus de fabrication portugaise le 30 octobre 2016 n’a pas eu lieu à 10 jours de l’événement.

En plus des bus qui ne sont pas livrés, constate la publication, les autres exigences du cahier de charges contractuelles ne sont pas satisfaites à savoir la construction de 26 terminaux, de 65 abris bus et de 579 arrêts bus, l’installation d’un atelier d’entretien et de maintenance ainsi qu’un centre de formation pour la mise à niveau des techniciens, des conducteurs et des agents commerciaux.

« Force est de constater que jusqu’ici ces infrastructures qui devaient précéder la mise ne circulation desdits bus demeurent inexistantes. De quoi se poser des questions sur l’issue de ce énième projet de transport urbain de masse au Cameroun.»

C’est que « le gouvernement a menti », renchérit Emergence qui se désole de constater que ni le ministre des Transports, Edgard Alain Mebe Ngo’o, ni la municipalité de la capitale, Yaoundé, ne daignent répondre.

Loin des polémiques, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune préfère annoncer la bonne nouvelle : les billets d’accès aux stades sont désormais disponibles à travers 6 points de vente dans la ville.


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Au Cameroun, la pénurie de carburant s’accentue

Conséquence, dans plusieurs stations-services où le précieux liquide est encore disponible, se dressent de longs files de voitures qui attendent d’être ravitaillées

Jusqu’ici, seules les zones rurales du Cameroun étaient touchées par le phénomène. Aujourd’hui, la pénurie de carburant a pris des proportions inquiétantes sur l’étendue du territoire national. Certaines villes du pays, à l’instar de Douala la métropole économique, sont déjà concernées.

Ce qui n’était qu’une « rumeur il n’y a pas longtemps est devenu une réalité », a réagi vendredi un chauffeur de taxi rencontré dans une station-service où [i « le pompiste venait de me répondre de manière laconique qu’il n’y a pas de carburant »|, a-t-il poursuivi.

Conséquence, dans plusieurs stations-services où le précieux liquide est encore disponible, se dressent de longs files de voitures qui attendent d’être ravitaillées.

Un automobiliste a expliqué avoir fait « le tour de plusieurs stations avant de trouver le super », puisque selon toute vraisemblance, « il y a aucun problème pour le gasoil et le pétrole lampant ».

« C’est depuis trois jours qu’on a commencé à constater cette pénurie qui touche déjà plusieurs stations-services de la ville de Douala », indiquent certains automobilistes.

Le gérant d’une station-service a expliqué que les « dysfonctionnements » observés dans le rationnement du carburant seraient de « courte durée », puisqu’en réalité, a-t-il poursuivi, « il s’agit juste d’un petit retard observé dans la chaine de distribution lors des fêtes de fin d’année ».

Pour l’instant, cette pénurie n’entraine pas encore l’inflation, le litre de carburant super revenant à 544 francs CFA conformément à la décision du gouvernement de procéder à la baisse du carburant à la pompe dès le 1er janvier 2016. Le prix antérieur en vigueur était de 569 francs CFA le litre.


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Nous voulons le taxi de nouveau à 200 F Cfa

Par le Réseau associatif des consommateurs de l’énergie (RACE)

Le 31 décembre 2015, le chef de l’Etat Paul Biya a annoncé au cours de son traditionnel discours à la nation, la baisse du prix des carburants. Cette annonce a été suivie le lendemain par la baisse effective de 20 F sur le Super et de 25 F sur le gasoil. Le Réseau Associatif des Consommateurs de l’Energie (RACE) salue cette décision et se réjouit d’avoir été entendu par le chef de l’Etat.

Cette annonce forte du chef de l’Etat qui a été aussitôt respectée ne pourra véritablement profiter aux Camerounais que si elle est accompagnée de la baisse du prix du taxi. Le RACE demande au président de la République de ramener le prix du taxi à 200 Fcfa. Les Camerounais ont abondamment souffert de cette hausse injustifiée et continuent de souffrir.

En effet, il y a encore quelques mois, le ministre du Commerce avait annoncé unilatéralement le passage des prix du transport interurbain de 200 F à 250 Fcfa. La raison avancée étant que les subventions accordées au secteur aval du pétrole étaient devenues insoutenables pour le budget de l’Etat.

Le RACE avait alors attiré l’attention du gouvernement sur les conséquences préjudiciables de cette décision qui n’avaient pas tardé à se ressentir. Le nombre de morts des suites d’accidents de moto a été multiplié par dix. Car, désormais, faute de toujours répondre aux sollicitations des taxis ordinaires, les usagers des grandes villes se sont rabattus sur les mototaxis. Ils n’hésitent plus à monter deux, trois, parfois quatre sur une moto pour limiter les coûts de transport, augmentant ainsi les risques et le nombre de morts à chaque accident.

Les carburants font partie des produits qui entrent de manière significative dans la formation des prix des biens et des services sur les marchés. Conséquence, les prix des denrées alimentaires ont connu une hausse disproportionnée.

Aujourd’hui où le chef de l’Etat décide de revoir à la baisse le prix des carburants, les Camerounais attendent que cela soit accompagnée par la baisse du tarif du taxi.

En attendant, le RACE demande aux Camerounais de rester en éveil, de se mobiliser afin de lutter pour améliorer leurs conditions de vie.

Fait à Douala, le 05 Janvier 2016.


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Baisse du prix du carburant: la mise en application traîne

La décision annoncée par le président Paul Biya le 31 décembre 2015 et censée prendre effet dès le 1er janvier 2016, n’était toujours pas appliquée samedi en mi-journée à Yaoundé

La décision de baisse du prix du carburant à la pompe, annoncée par le président Paul Biya à l’occasion de son message de Nouvel an et censée prendre effet dès le 1er janvier 2016, n’était toujours pas appliquée samedi en mi-journée dans la capitale camerounaise, Yaoundé.

Dans les stations-service de la ville, les pompes continuaient d’afficher les tarifs en vigueur depuis le 1er juillet 2014 à savoir 650 FCFA pour le litre de super et 600 FCFA pour celui du gasoil.

Pourtant, dans la foulée de l’annonce de Paul Biya ; le ministre du Commerce, par ailleurs président du conseil d’administration de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), a signé un communiqué.

Il stipule : « En exécution des mesures édictées par le chef de l’Etat en faveur des populations de manière générale et des consommateurs directs ou collatéraux des produits pétroliers de façon spécifique, mesures qui ont trait à la baisse du prix des carburants à la pompe, à concurrence de 20 FCFA par litre pour le super, et de 25 FCFA par litre pour le gasoil. Des instructions fermes ont été données à l’ensemble des opérateurs du secteur pétrolier aval pour que les nouveaux prix ainsi arrêtés soit d’application rigoureuse sur l’étendue du territoire national à compter de la date effective du 1er janvier 2016. »

Le non-respect de ces instructions a engendré plusieurs disputes entre les consommateurs et les employés des stations-service, les premiers criant à l’escroquerie et les seconds clamant l’effet de surprise ainsi que leur bonne foi.

Selon des pompistes interrogés, la mesure de baisse du prix du carburant à la pompe, contrairement aux situations antérieures, n’a pas été précédée d’une phase de mise à jour des stocks ni même d’une alerte permettant aux exploitants de se réajuster à la nouvelle donne.

Pour les gérants de stations-service, le respect scrupuleux de l’annonce présidentielle, dans ce contexte d’impréparation, entraînerait de lourds manques à gagner aux opérateurs de la filière.


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10 astuces pour consommer moins de carburant

Le respect permettra de faire des économies importantes

1- Eteindre son moteur lors d’un arrêt prolongé
L’embouteillage est l’une des situations les plus néfastes pour une automobile sur le plan environnemental. Une voiture à l’arrêt ou dans les embouteillages, pol¬lue et consomme énormément. Le mo¬teur chauffe et les émissions de polluants tout comme la consommation augmen¬tent. Lorsque l’attente doit, selon vous, se prolonger plus d’une minute ou deux, éteindre le moteur vous permettra de ré¬duire vos rejets et votre consommation

2- Adopter une conduite souple
Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie ADEME, un véhicule rejette du CO² en proportion de sa consommation de carburant. Or cette dernière varie considérablement en fonction du type de conduite adopté. Une conduite souple avec beaucoup d’anticipation permet d’éviter les accélérations et les freinages inutiles. La «rentabilité» de la consommation énergétique de votre moteur en sera meilleure. Les effets seront positifs tant sur le plan des consommations que pour l’usure des organes roulants et mécaniques.

3- Bien choisir son rapport de vitesse
Chaque motorisation a une plage de régime moteur où la consommation est minimum. Si vous roulez dans cette plage de régime moteur sur chacun des rapports, la consommation de carburant diminue avec l’augmentation des rap¬ports engagés. Ainsi, il est préférable de rouler, si votre régime moteur le permet, avec une vitesse haute enclenchée soit par exemple en quatrième ou cinquième le plus souvent possible, même en ville à vitesse réduite. Le moteur sera peu sollicité et consommera moins. Votre conduite sera également plus souple.

4- Limiter le chargement et favoriser l’aérodynamisme
La consommation en carburant de votre véhicule dépend de son poids toutes charges comprises et de son aérodynamisme. Plus votre véhicule est lourd, plus votre prise au vent est conséquente, plus vos émissions de CO² seront conséquentes. Il convient donc de limiter au plus juste les charges utiles. La méthode : Utilisez des coffres de toit et des portes-vélos adaptés. Si vous n’en avez pas utilité, n’hésitez pas à les enlever.

5- Rouler doucement sur les premiers kilomètres
Un moteur froid consomme plus de carburant et rejette plus de polluants lorsqu’il est fortement sollicité par son conducteur. Veillez donc à adopter une allure modérée sur les premiers kilomètres en attendant que la température de l’huile et de l’eau atteignent la température d’usage. Ce type de conduite est bénéfique sur le plan mécanique puisqu’il préserve votre moteur.

6- Utiliser les équipements disponibles pour maîtriser sa consommation
Les équipements disponibles pour le conducteur permettent d’être plus attentif sur la consommation de carburant : L’ordinateur de bord fournit la consommation instantanée et moyenne. Ces chiffres peuvent inciter à rouler à un régime moteur moins élevé ou à réduire la vitesse. L’usage d’une boîte automatique est plus propice à une conduite souple. Le régulateur de vitesse permet d’adopter une conduite calme et de rouler à une vitesse stable. Sur un trajet donné, l’utilisation du régulateur de vitesse permet de réduire la consommation moyenne.

7- Contrôler régulièrement la pression des pneus
La pression des pneumatiques est un facteur déterminant sur la consommation de votre voiture. En effet, une pression inférieure de seulement 0.3 bars à celle conseillée provoque une consommation de carburant majorée d’environ 1 %. Un contrôle du bon gonflage des pneus doit être effectué au minimum tous les mois pour un gonflage à l’air et tous les 6 mois pour un gonflage à l’azote

8- Régler la climatisation sur une température modérée
Selon l’ADEME, le seul usage par les particuliers de la climatisation augmente de 1 % à 7 % la consommation nationale de carburant. La climatisation peut provoquer une surconsommation allant jusqu’à 20 %. Essayez donc de régler une température désirée inférieure de 4 ou 5 °c (si possible) par rapport à celle de l’extérieur. Par temps très chaud, utilisez la fonction «recyclage de l’air» en plus de la climatisation afin de récupérer l’air frais de l’habitacle. Le condenseur de climatisation est rempli de fluides frigorigènes très volatiles. Ces derniers s’échappent du circuit de climatisation. Il faut donc solliciter votre climatisation au moins dix minutes toutes les semaines, même en hiver. Contrôlez régulièrement l’état du filtre d’habitacle.

9- Effectuer un entretien régulier de sa voiture
Une automobile mal entretenu consomme plus qu’un véhicule à l’entretien régulier.
Un contrôle suivi de l’état des organes mécaniques de la voiture, de la propreté de l’huile et des filtres (air, huile, gasoil ou essence) est un gage d’une consom¬mation maîtrisée.
Selon le plan d’entretien des construc¬teurs, un véhicule doit être révisé en moyenne tous les ans ou tout les 15 000 km.

10- Diminuer sa vitesse sur autoroute
La consommation de carburant et les rejets d’émissions polluantes augmentent avec la vitesse. La conduite à haute vitesse sur les longues distances est donc à éviter. Le temps gagner sur autoroute sera perdu à la station-essence. Réduire sa vitesse sur autoroute permet donc de moins consommer. Par exemple, rouler 10 km/h moins vite permet d’économiser 6 euros de carburant pour 500 km parcourus. N’hésitez pas à utiliser votre régulateur de vitesse sur route à faible relief.

Réduire sa consommation de carburant est importante
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Les mesures de compensation retardent la hausse des prix du carburant

Le ministre du Travail et de la sécurité sociale, a confirmé aux syndicats et associations le 1er août 2012 que la hausse était inévitable

Proposition du Premier ministre
Dès l’entame de son propos liminaire, Grégoire Owona crache le morceau. « La hausse des prix à la pompe est désormais évidente », informe-t-il, en calmant les ardeurs des syndicalistes, et des représentants des associations des consommateurs. « A présent, le gouvernement est à la recherche des meilleures mesures d’accompagnement de cette hausse des prix », poursuit le Mintss, avant d’ajouter «le gouvernement travaille d’arrache-pied pour dégager les mesures d’accompagnement pour affiner la meilleure stratégie d’ajustement des prix à la pompe. Si l’augmentation est inéluctable, le gouvernement accompagne tous les citoyens, pour qu’on s’en sorte mieux ». Grégoire Owona consacre donc l’essentiel de l’entretien au lavage de cerveaux des syndicalistes, dont plusieurs ont invité les populations à investir les rues pour mettre la pression sur le gouvernement. Mais, le Mintss n’a pas été explicite sur les fameuses mesures d’accompagnement qui doivent contrebalancer la hausse des tarifs. Il faut se référer à la rencontre du 24 juillet entre le Premier ministre et les syndicats, pour avoir une idée des mesures que compte prendre le gouvernement. Ce jour-là, en effet, après avoir dévoilé les intentions du gouvernement, Philémon Yang a survolé quelques mesures à prendre pour amortir le choc. Le maintien des prix du pétrole lampant et du gaz, la réduction de l’impôt libératoire pour les taxis, la réduction des frais de stationnement pour les taxis, l’harmonisation des numéros des portières du taxi en ville, l’allègement des barrages routiers entre les bassins de production des vivres et les centres de consommation, la rationalisation des contrôles de police et de gendarmerie, l’accélération de l’application du code de procédure pénale en matière de transport, concernant la mise en fourrière notamment.

Encadrement des PME
On le constate, aucune mesure en faveur des automobilistes ordinaires, des promoteurs des industries et autres entrepreneurs, des fonctionnaires et des salariés du secteur privé qui, d’après l’Institut national de la statistique (Ins), sont deux fois plus nombreux que ceux du secteur public. Mais, le mystère plane toujours sur la date d’entrée en vigueur des nouveaux prix. Surtout que le Mintss n’a donné aucun indice. «Le gouvernement ne s’est pas précipité et il ne se précipitera pas. Il est au travail, et il est à la recherche des solutions », indique Grégoire Owona, qui a longuement cuisiné les leaders des associations et des syndicats, en sollicitant d’eux esprit républicain et citoyen. Malheureusement, les associations et syndicats ne fléchissent pas, même d’un iota, leur position. «Nous sommes contre cette hausse », fulmine Paul Gérémie Bikidik du réseau associatif des consommateurs de l’énergie (Race), auteur d’une kyrielle de tracts invitant les populations de Douala à boycotter cette hausse, si elle intervient. Concernant ces mesures de compensation, le Mouvement des entrepreneurs du Cameroun (Mecam) a une autre vision. « Le c ur du problème c’est l’entreprise. C’est l’entreprise qui crée des emplois, c’est encore elle qui crée de la richesse. J’entends que parlant des mesures de compensation, l’Etat se prépare à relever le salaire des fonctionnaires. Même en le faisant, le problème démeure car les fonctionnaires ne représentent rien sur le territoire national. Il faut plutôt investir dans le développement des Pme. Or, 75 à 80% de ces Pme sont dans l’informel. L’Etat doit trouver des moyens pour accroître la durée de ces entreprises qui est de cinq ans », déroule le vice-président et porte parole du Mecam. « Nous pensons aussi qu’il faut renforcer plutôt les capacités des Pme qui représentent plus de 85% des entreprises au Cameroun, et leur accorder des mesures incitatives. Il faut aussi résoudre le problème de l’accès au crédit des Pme qui continuent d’emprunter à un taux très élevé et développer un système de tutorat bancaire. Donc, si l’Etat résout l’équation des Pme, le pouvoir d’achat va considérablement augmenter et l’annulation des subventions n’aura aucune incidence. D’après l’institut national de la statistique (Ins), il y a 91.000 Pme au Cameroun. Si chaque Pme recrute seulement un employé, on est à 91.000 nouveaux employés et vous pouvez imaginer l’impact », ajoute Anselme Kemva.

Les prix des produits pétroliers vont augmenter au Cameroun
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Prix du carburant: Le Super désormais à 700 FCFA le litre?

De sources bien informées, le litre du Super connaîtra une hausse de 131 FCFA. Les nouveaux prix, avant la fin d’année 2012

Financement des projets structurants
Le gouvernement est décidé à affecter l’argent des subventions au financement des produits structurants. Si l’on s’en tient uniquement aux 400 milliards de FCfa qui seront affectés en 2012, dans le cadre du soutien des prix des produits pétroliers, il est évident que les financements du barrage de Memve’ele seraient finalisés, souligne Magloire Atangana Mbarga, ministre de Commerce. La messe est donc dite, pour ce qui est de la suppression annoncée des subventions de carburant à la pompe. Selon le gouvernement camerounais, le cumul des subventions des produits pétroliers au cours de ces cinq dernières années serait à mesure de financer près de dix grands projets structurants sans un quelconque emprunt. Dans la liste de ces projets, on cite entre autres, le port en eau profonde de Kribi( 244 milliards de FCFA ), les stades de Bafoussam et de Limbe (17,870 milliards de FCFA ), l’hôpital gynéco obstétrique de Douala (3,7 milliards FCFA ), les 1500 logements sociaux (33,5 milliards de FCFA). A noter aussi l’adduction d’eau potable de Douala, la construction de l’autoroute Yaoundé Nsimalen, la construction du Ring Road, la réhabilitation du barrage de Lagdo dans le septentrion, les projets d’adduction d’eau potable à partir du fleuve Sanaga et de l’autoroute Yaoundé /Douala (phase I), budgétisés respectivement à 50, 48, 200, 38, 200 et 250 milliards FCFA. L’autre argument avancé par le gouvernement, c’est la non-atteinte de la cible principale par ces subventions. Les couches sociales pauvres ou défavorisées notamment apprend-on.

689 milliards de subvention entre 2008 et 2012
L’objectif recherché par ces subventions notamment depuis 2008, était de résoudre un problème de vie chère surtout pour les populations pauvres ou défavorisées. Or des études disponibles montrent que 70% des subventions au carburant super étaient captés par les 40% des revenus les plus élevés, et que les 20% des revenus les plus faibles ne tiraient même pas les 1% de ces montants. Les pauvres bénéficiaient de 13% des subventions sur le pétrole lampant, ce qui n’est guère brillant, a déclaré Roger Tsafack Nanfossso, enseignant à l’université de Yaoundé II. Une étude plus récente explique que les 80% des subventions vont aux riches pour ce qui est du carburant Super. Or, ce sont les pauvres qui étaient pourtant la cible de cette généreuse manne de subventions du gouvernent, à en croire des observateurs. Il faut souligner que la subvention représente 14% du budget de l’Etat et 60% de la masse salariale des fonctionnaires de l’administration publique. Les statistiques montrent qu’au cours des quatre dernières années, l’Etat a consacré sous forme détaillée 689 milliards de FCFA à la subvention des produits pétroliers. Cette année, les prévisions estiment qu’il faudrait 400 milliards FCFA. Une somme que les institutions de Brettons Wood considèrent comme du pur gaspillage. Elles soutiennent que le Cameroun est l’un des rares pays au monde qui continuent à maintenir ce genre d’investissement budgétivore. Depuis bientôt deux ans, elles n’ont cessé de piaffer d’impatience de voir ces subventions supprimées. La pression est montée d’un cran ces derniers mois et Yaoundé a commencé à s’enrhumer. Il est aujourd’hui contraint da lâcher du lest faute de moyens de résistance à ces nouveaux commandants de bord de notre économie.

Conséquences
Depuis 2008, l’Etat a pris l’option de subventionner le prix du carburant à la pompe, la politique de lutte contre la vie chère aidant. Une décision prise en pleine flambée des cours de brut sur le marché international où le baril avoisinait les 109 dollars (55000 FCFA)! Aujourd’hui, le cours de l’or noir caracole autour de 105 dollars, soit environ 52000 FCFA. Mais, un autre débat bat déjà le plein dans les principales artères du pays. «Nous sommes d’accord qu’on supprime les subventions. Mais, que ferons-nous des 400 milliards de FCfa desdites subventions? Quelle est la garantie que ces subventions seront affectées réellement au bien être de tous les camerounais». Voilà les principales interrogations qui alimentent les conversations. Bien plus, les uns et autres se demandent s’il n’est pas judicieux d’utiliser les 400 milliards de Fcfa budgétisées pour augmenter les salaires dans l’administration publique et par ricochet accroître le pouvoir d’achat de tous les Camerounais. Il est vrai que la suppression de cette subvention pèsera lourd sur la couche sociale plus défavorisée (taxis, ben skins, gagnes petits etc.). Le litre de l’or noir grimpera autour de 700 FCFA et les ménagères et les gagnes petits vont en pâtir, s’il n’ y a pas des mesures d’accompagnement. «Une chose est sûre, les prix vont augmenter », insistent nos informateurs. «Mais, rien n’est encore définitivement arrêté », tempèrent-ils, en restant également évasifs quant à la date d’entrée en vigueur des nouveaux tarifs. Tantôt c’est quatre mois, tantôt cinq. Mais, quelque qu’en soit le cas, il faudra au préalable résoudre l’équation des acteurs de la société civile farouchement opposés à toute hausse.


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