Yannick Noah : « Au Cameroun, les gens pensent que je suis sorcier »

Champion de tennis, chanteur et désormais chef de tribu au Cameroun, Yannick Noah se confie sur sa vie à l´occasion de la sortie d´un documentaire.

Yannick Noah est un homme aux multiples facettes : champion de tennis, chanteur qui remplit le Stade de France, papa poule et désormais chef de tribu au Cameroun. Invité de RTL Soir ce jeudi 12 mai, celui qui reste le dernier Français à avoir remporté Roland-Garros en 1983 revient sur les moments marquants de sa vie dans un documentaire, Yannick Noah, le sens de la gagne disponible à partir du 20 mai sur Prime Vidéo : de ses débuts de sportif de haut niveau à son retour aux sources sur la terre de ses ancêtres au Cameroun. « C’est le pays de papa », raconte-t-il sur RTL. «Je suis parti du Cameroun, j´avais 12 ans et je suis parti sur la route pendant 50 ans».

Alors, même si je retournais en vacances au Cameroun, c´est le pays de mon enfance », ajoute Yannick Noah, dont le père Zacharie Noah, ex-footballeur professionnel, a disparu en 2017.

L´ancienne gloire du tennis parle aujourd´hui d´un « appel » pour repartir vivre là-bas. « Quand je suis retourné là-bas pendant la pandémie l´année dernière, c´était évident, c´était évident », dit-il. « Il y a beaucoup de messages que m´avaient transmis mes grands-parents, mon père, à savoir : tu es le fils aîné. Il faut que tu reviennes préserver ce lieu.´ »

« Chef de tribu »

Aujourd´hui, Yannick Noah est « chef de tribu ». « C’est plus qu’un village », explique-t’il. « Le chef, c´était celui qui est responsable de tous ces sujets. Mon rôle, c´est de les écouter, de les aider dans la mesure du possible. C´est très varié. Il y en a qui n´ont pas de fringues, il y en a qui n´ont pas de médicaments, il y en a qui ont besoin de conseils », détaille-t-il.

Mais le champion français parle aussi de moments plus durs de sa vie, comme de la dépression. « À 40 ans, j’ai eu cette bonne déprime », raconte Yannick Noah aujourd’hui âgé de 61 ans. « J’étais malheureux comme tout. (…) Je ne voulais plus rien du tout, j’avais plus d’énergie. Je ne pouvais plus supporter de vivre constamment dans l’œil du public constamment. (…) J’ai eu cet instinct de partir d’ici et d’aller à New York. Et quand je suis arrivé à New York, j’ai à nouveau respiré. »

Yannick Noah reste à ce jour le dernier français à avoir remporté Roland-Garros. Quel regard porte-t-il sur le tennis français aujourd’hui ? « Il y a des cadors », reconnaît-il. « Il y a vraiment une génération incroyable : Nadal, Federer et Djokovic. Je pense que les joueurs français n’ont pas gagné parce qu’ils ont été bloqués par eux. Parce que pour gagner un Grand Chelem, il faut battre Djokovic et Nadal. »

« Alors ça, c’est l’explication ici. Mais au Cameroun, les gens pensent que je suis sorcier et qu’en fait j’ai ensorcelé tous les Français depuis que j’ai gagné afin qu’il n’y en ait pas un qui gagne pendant encore 50 ans », plaisante-t-il enfin.

Nécrologie: le Camerounais Roger Bekono est décédé

Chanteur de bikutsi, l’artiste est décédé jeudi à Yaoundé des suites d’une longue maladie, alors qu’il était âgé de 62 ans

Roger Bekono, l’auteur de « Jolie poupée » s’est éteint jeudi 15 septembre 2016, des suites d’une longue maladie. C’est l’artiste camerounais Ottou Marcellin qui a annoncé le décès ce celui qu’il considère comme un frère et père dans la musique. La fille du défunt, Marie-Christine B, un de ses cinq enfants, décrit la souffrance de son père : « Il était malade depuis plus de six ans. Il se remettait de temps en temps, mais finalement, la maladie a eu raison de lui », regrette-t-elle.

Marie-Christine révèlera ensuite que son père a passé deux semaines dans un hôpital à Mfou, avant d’être autorisé à sortir trois jours avant son décès. « Le médecin nous a donné un traitement à suivre à la maison. Tout allait bien, jusqu’à ce que son état devienne critique à nouveau. Il est finalement décédé jeudi après-midi à la maison (Au lieu-dit Ekounou Impôts à Yaoundé, Ndlr)», raconte-t-elle.

Né en 1954, Roger Bekono tire ainsi sa révérence. Dans les années 80, il a fait les belles heures du bikutsi, avec des 33 tours à succès. Parmi les plus grands : « Jolie poupée », « Etam mot », « Enying Moni », « Ye wo kombel », mais aussi « Oget Mongi », « ça m’a brûlé », « Ngon nnam », « Nnem ya bum ». Ses titres ont souvent connu la touche des plus connus tels Zanzibar et Jean Marie Ahanda à la guitare, Atebas et « Gros » Ngole Pokossy à la basse, ou encore des arrangements de Mystic Jim.


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Nécrologie: le monde musical pleure Peter M’Pouly

Le corps sans vie du chanteur de makossa camerounais a été retrouvé à son domicile le dimanche 09 août à Douala

L’artiste camerounais Peter M’Pouly n’est plus. Le chanteur de Makossa des années 90 a été retrouvé mort à son domicile à Bonabéri, un quartier de Douala, le dimanche 09 août 2015. Les circonstances de son décès n’ont pas été déterminées jusqu’ici.

Né en 1967 dans la métropole économique du Cameroun, Peter M’Pouly a su trouver une place parmi les chanteurs camerounais de makossa avec plusieurs albums composés. De lui, on retiendra des titres comme «Coucou Doudou» de son album «Soul Samba» en 1991, «Lamizozo» extrait de son opus «Sex Market» arrivé sur le marché en 1993.

Passé par le Conservatoire de Paris, l’homme aux cheveux défrisés et boucle à l’oreille a été diplômé en musicologie. Un parchemin obtenu en France en 1989. La préparation de son album «Makossa branché» en 1986 compte des musiciens comme Ebeny Donald Wesley, Justin Bowen, Mbida Douglas, avec aux ch urs Jean-Claude Mbimbe, Douleur, Guy Lobe, etc. En 1991, il sera désigné meilleur disque de l’année et meilleur générique par la chaine de radio Africa N°1, grâce à son opus «Soul Samba».

Les albums «Africa la mal aimée», «Wala wala les choses de la vie» et «Maloko», l’auront également propulsé au sommet de sa carrière.

Peter M’Pouly, chanteur de makossa des années 90.
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Yannick Noah: Les français l’aiment toujours tant

Le chanteur est pour la septième fois consécutive, la personnalité préférée des français

Presque les mêmes et on recommence
Comme chaque année, le classement des personnalités préférées des français publié par le Journal Du Dimanche (JDD) est disponible et, comme il fallait s’y attendre, fait son ramdam. Une fois de plus, pas de grands changements à la tête du tableau. C’est l’ancien tennisman et chanteur Yannick Noah qui occupe une nouvelle fois le haut du podium, ce pour la neuvième fois et septième consécutive. Il est suivi par le footballeur Zinédine Zidane et par la comédienne Mimie Mathy. L’académicienne Simone Weil réalise l’une des plus belles progressions au classement, partant de la 21ème à la 4ème place. Dans le JDD, Marie-Claire Noah, la maman de Yannick explique ce qui, selon elle, permet à son fils de séduire autant le c ur des Français : « La première fois, on n’y croit pas. Puis on s’aperçoit que Yannick devient le symbole d’une certaine France, qui va au-delà du sport et de la chanson. C’est ce qui me rend le plus fière : sa façon de rassembler et de rapprocher les gens, avec tout ce qu’il a de différent. Il parle avec ses tripes, sans calcul, je crois qu’on le lui reconnaît. Même s’il peut lui arriver de manquer de pertinence ».

Après Yannick Noah, Francis Cabrel est le deuxième chanteur du classement à la 5ème place, suivi de près par Michel Sardou, 6ème. En occupant la 7ème place, l’humoriste Gad Elmaleh confirme ainsi qu’il est l’un des humoristes préférés des français et se repositionne cette année devant Dany Boon, 9ème. Le chanteur Charles Aznavour est 8ème et c’est l’acteur Jean Dujardin qui clôture le top 10 du classement. Côté télévision, Patrick Sébastien est l’animateur préféré du PAF devant Jean-Pierre Pernaut, Patrick Poivre D’Arvor, Michel Drucker, Claire Chazal et Laurent Ruquier. Et les politiques ne sont pas en reste, en cette veille d’échéance électorale. Le président de la République Nicolas Sarkozy pointe à la 51ème place, derrière sa rivale Martine Aubry 45ème, l’écologiste Nicolas Hulot, 36ème. L’ancien président Jacques Chirac gagne deux places cette année et se situe désormais à la 39ème place, François Hollande 52ème, Jean Louis Borloo 54ème et Ségolène Royal 55ème. Parmi les nouveaux venus au classement, on retrouve le sélectionneur de l’équipe de France de football Laurent Blanc à la 37ème place, Laurent Ruquier (44ème), Martine Aubry (45ème), la nouvelle directrice du FMI Christine Lagarde (49ème) et Valérie Lemercier (50ème). Pour rappel, ce sondage est réalisé par l’Institut français de l’Opinion Publique (IFOP) pour le JDD et basé sur un échantillon de 1008 personnes âgées de 15 ans et plus.

Yannick Noah, personnalité préférée des français

Ndedi Eyango: Le captivant parcours de l’enfant de Ngalmoa

Chanteur camerounais du milieu des années 80, prince Ndedi Eyango a choisi envers et contre tous de faire de la musique

Plus connu sous le pseudonyme de Prince Eyango, Ndedi Eyango est un artiste -musicien camerounais de renommée internationale, originaire du département du Moungo dans la région du Littoral plus précisément de Ngalmoa (près de Nkongsamba). Si on l’appelle Prince c’est parce que son grand-père était roi des ngalmois mais surtout parce qu’il est le premier à chanter et à moderniser le folklore du Moungo «Je me rappelle qu’un jour lorsque je faisais des concerts scolaires, je n’avais pas encore d’album je me produisais au club municipal de Nkongsamba, j’ai été introduit de cette manière par un imprésario qui m’a présenté comme le prince des montagnes, je me suis alors dit que ça sonnait bien», affirme l’enfant de Ngalmoa. Fils de pasteur, il a commencé à chanter à l’âge de cinq ans. Des années plus tard, à seize ans et demi, il fait connaissance avec la guitare qui ne le quittera plus. Prince devient tout de suite le chouchou du village Ngalmoa et ses environs. C’est le début d’une longue et glorieuse carrière qui se dessine pour ce jeune prodige qui quitte le lycée technique de Nkongsamba en classe de quatrième année pour aller à la conquête de la grande métropole économique du Cameroun Douala.

Toute sa famille s’était retournée contre lui parce-qu’ il avait abandonné ses études. Personne ne voulait le loger. Seule sa s ur aînée (Blandine Eyango) a été d’un grand soutien. Dans la ville portuaire Prince Eyango côtoie les grands noms de la musique camerounaise tels que: Nkotti François, qui lui a d’ailleurs donné la chance de s’exprimer au sein de son orchestre dans un bar-cabaret bien connu de la place. «Nkotti François m’a donné le courage simplement parce qu’il m’a d’abord ouvert sa porte et a cru en mon talent. Il m’a offert le privilège de remplacer temporairement le rythmeur des Black Styles, Mouelle Jean» déclare le montagnard. Dans les années 80 et grâce à son talent assez perceptible, il finit par être le guitariste de toutes les stars de la musique camerounaise de l’époque: Dina Bell, Moni Bilé, Joe Mboulé, Pierre de Moussi, Missé Ngoh, Penda Dallé, Axel Mouna, Tim et Foty, Ashanti Tokoto, Nkotti François… En 1983, il sort son 1er album intitulé «Nweringa», album qui n’a malheureusement pas connu de succès, mais a eu le mérite de retenir l’attention des critiques. En fin 1985, il s’envole pour la France d’où il revient trois mois après avec dans les valises, un nouvel album intitulé «Service Libre». Produit par Essaka Ekwalla cet album a connu un succès total et c’est le début de la gloire.

Le Prince des Montagnes
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A la fin de l’année 1999, il met sur pied une maison de production dénommée Prya music. Prince voulait ainsi donner un coup de pousse aux jeunes qui ont du talent. Grâce à sa capacité de détection des jeunes talents, tous les artistes qui ont été produits par cette prestigieuse et, aujourd’hui «défunte» maison de disque, ont eu du succès. L’on connaît Longuè Lnoguè, Jacky Kingue, Tanus Foé, Marole, Papa Zoé, Devi’s Mambo, Rosy Bush et bien d’autres. En près de trente années de carrière solo, Prince Eyango a une discographie conséquente, 12 albums au total; le dernier date de 2010 avec pour titre phare «école d’amour». Plusieurs distinctions honorifiques marquent de façon croissante la carrière artistique du Prince des Montagnes à travers le monde, ainsi que ses pensées positives et ses actions citoyennes pour son pays d’origine le Cameroun dont il a toujours su porter et hisser le flambeau au plus haut.

Ndedi Eyango et sa chère guitare
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L’artiste désormais sacré monument de la culture camerounaise, au regard de la richesse de ses uvres musicales, se lance dans un nouveau chantier: la promotion du développement du Cameroun. A travers le Groupe Eyango, il assure la continuité de sa vision d’ uvrer à la détection et à la promotion des futures étoiles de la musique camerounaise. Il est par ailleurs promoteur évènementiel. C’est dans le cadre de cette activité qu’il a fait vibrer Nkongsamba aux rythmes du festival des Arts, du Tourisme, de la Culture et des Coutumes du Moungo. A travers cet évènement fédérateur des peuples du Moungo dénommé Ebomba, le Prince des Montagnes entend contribuer de manière effective et réaliste à la revalorisation de la culture et de l’identité de ce département qui l’a vu naître et au développement du Cameroun en général.

Concert de soutien de Longué Longué le 2 avril en région parisienne. Interview de l’artiste

«La meilleure façon de me soutenir sera d’acheter le billet d’entrée. Je convie tous mes fans et mes collègues artistes à être présents»

Longue Longue, on revient à vous à nouveau pour parler de votre concert qui aura lieu le 2 avril qui sera un concert de soutien. Qui l’organise?
C’est Longuè Longuè soutenu par des amis dont un ami particulier, Jean MBE de la société SIE décoration, que je remercie beaucoup, qui croit en moi. Il y a aussi des marraines comme Aïcha Sol qui est dans mon combat et qui a décidé de me soutenir. Ils sont nombreux à être de tout c ur avec moi, de près ou de loin, et ils viendront à la soirée. Mabouang Kessack qui m’aime bien, Samuel Eto’o Fils qui va envoyer des gens le représenter, Roger Milla, l’ambassade du Cameroun, mes frères et mes amis de la diaspora. C’est un concert organisé pour tous ceux qui sont de tout c ur avec moi et qui sont d’accord qu’il faut me soutenir.

Pourquoi parlez-vous de concert de soutien?
C’est un nouveau concept. En ce moment, vous avez Guy Lobe qui est souffrant et qui est à l’hôpital, je crois qu’il faut une équipe de soutien parce que nous sommes des artistes. Nous n’avons pas une caisse d’épargne, nous n’avons pas de retraite, nous n’avons pas de sécurité sociale. Voilà pourquoi ce concept de soutien, soutien parce que Longuè Longuè sort des problèmes et tout le monde connaît ce problème, il faut le soutenir parce que c’est un enfant du pays. Comme le disait l’ambassadeur du Cameroun, les artistes sont des vrais ambassadeurs parce que quand on va au Gabon, au Bénin, au Brésil, on écoute leur musique dans les discothèques. Ça fait la fierté du Cameroun. Beaucoup de gens m’ont affirmé leur soutien quand je suis sorti de prison, je pense que venir à ce concert en payant sa contribution me sera d’une aide, d’un vrai soutien. Et c’et pour ça que je veux que les gens comprennent que le prix d’entrée sera de 45 euros parce qu’il n’est pas un concert comme les autres.

Où en sont les préparatifs?
Tout se passe bien. Longuè Longuè est très en forme, les tenues sont déjà prêtes. Pour ce jour là, j’ai prévu au moins quatre costumes. Et tous les artistes que j’ai invités, Richard Amougou, Sergeo Polo, Samy Diko, sont prêts.

Un mot sur les artistes invités
Ils sont de tout c ur avec moi car ce sont des artistes avec qui je partage mon quotidien. Samy quand on est au pays, on va en boîte prendre un verre, s’amuser, Sergeo aussi, Chimène Ngoli, je crois en elle, elle chante bien, je sais qu’elle a beaucoup de talents et comme elle m’a dit, son nouvel album va sortir bientôt, voilà pourquoi je l’ai d’ailleurs invité.

Quel sera le programme?
Ce sera comme d’autres soirées que les gens ont connu. La soirée va commencer tôt parce qu’il y a beaucoup d’artistes. A minuit, les artistes vont commencer à se produire et actuellement, je vous dis, du côté VIP, il ne reste que quelques tables parce que tout a déjà été consigné et nous avons déjà vendu plus de 400 billets.

Est-ce que ceux qui seront à ce concert auront la primeur de votre album en préparation?
Bien sûr puisque l’album est presque fini.

Parlez-nous-en
L’album va s’appeler « child of god », donc, l’enfant de Dieu. Il y a des chansons comme Lucky Luke où je parle de la justice populaire parce que j’ai vu comment on a brûlé un être humain à cause d’un petit vol de nourriture. Et je ne parle pas seulement de ceux-là qu’on brûle dans la rue, aujourd’hui il y a la justice populaire sur internet, il y a la justice populaire dans les journaux. Il suffit que les journalistes décident de faire tomber telle ou telle personnalité, ils commencent à écrire et il va tomber. Vous voyez ! il y a la justice populaire dans la politique, même dans les Lions indomptables, donc, je parle de cette mauvaise foi, ce mauvais vent, ce mauvais climat qui envahit le monde. Moi je suis croyant et Dieu dit, à lui le jugement !

Il paraît que votre nouvel album devait s’appeler « Lucky Luke ». Est-ce que c’est vrai?
Non, ce n’est plus « Lucky Luke ».

Donc, c’était prévu quand même?
Quand j’ai fait Kirikou, c’est un jeune qui m’a apporté cette idée de Lucky Luke. Elle est très belle cette chanson, mais mes amis ont écouté. Un ami comme Feyou Eric Gaétan de Londres, le garçon de Bana m’a dit, c’est Lucky Luke le numéro 1, mais moi, c’est «child of god».

Affiche du concert de Longue Longue le 2 avril
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Et votre grand retour au Cameroun c’est pour quand?
C’est pour bientôt. Les avocats sont en train de faire leur travail. Vous savez, plusieurs fois, on m’a laissé partir au Cameroun. Dès le moment où j’ai fait appel, je deviens prévenu comme pour la première fois. A partir de ce moment, il n’y a plus de condamnation et je dois bénéficier de tous les avantages. Donc, je dois aller me produire parce que j’ai beaucoup de contrats au Cameroun qui sont déjà déposés au tribunal de grande instance de Bordeaux. J’espère pouvoir circuler car je dois aller travailler et gagner ma vie comme d’habitude.

En réalité, on n’a pas encore de date pour votre présence effective au Cameroun. Les fans devraient attendre un peu?
Oui, on devrait attendre un peu. Moi je suis confiant parce que la chambre d’instruction est avec moi. D’ailleurs, si je suis dehors, c’est parce que le nouveau président de la chambre d’instruction a trouvé qu’il y a beaucoup de doutes dans ce dossier.

Comment est-ce que vous vous sentez depuis que vous êtes libre?
Très bien, vous me voyez, je suis comme vous, en forme. Je me sens très bien et je sens que les gens aiment beaucoup ma musique qui se fredonne partout. Dans toutes les discothèques, on écoute du kirikou. Il n’y a pas de soirée sans kirikou. Ça veut dire que Longuè Longuè reste le même. Longuè Longuè reste au top.

Après votre concert du 02 avril, est-ce que vous avez d’autres projets à moyen et à long terme?
Je serai en spectacle dans une discothèque ici à Paris le 15 avril et je serai en spectacle le 14 mai à Strasbourg.

Comment s’est déroulé votre retour dans la grande famille des artistes camerounais ici en France?
Ça va, il n’y a pas eu de souci !

Sachant que tous ne vous ont pas forcément soutenu quand vous étiez en prison
Je ne sais pas qui m’a soutenu et qui ne m’a pas soutenu, parce que ma caution a été payée par des gens que vous connaissez déjà. On peut vous soutenir en prière, donc ça veut dire que tous m’ont soutenu. Si je suis là, c’est avec la grâce de Dieu, c’est parce que les gens ont prié. J’invite tous mes collègues à venir faire un tour, avec quand même chacun son ticket. La moindre des choses pour me soutenir sera de payer le ticket. Il n’y a que cette manière pour prouver à Longuè Longuè que nous sommes avec toi.

On a annoncé Roger Milla et Eto’o Fils comme les soutiens de cette soirée, est-ce que ça veut dire qu’ils seront présents?
Là, je ne peux pas vous le confirmer pour le moment mais je sais que si Eto’o Fils n’est pas là, il sera représenté. Mais je crois que Roger Milla sera à Paris. Et la soirée sera présentée par le président Tchop Tchop.

Longue Longue entouré de Samuel Eto’o et Roger Milla

Le chanteur camerounais Longue Longue renoue avec la scène au Titan Night club à Paris

Il a accepté d’évoquer son spectacle, l’actualité de son album et ses ennuis judiciaires. Interview.

Longue Longue, le 18 février prochain vous êtes à l’affiche au Titan night club à Paris. S’agit-il d’un concert ou d’un spectacle?
Ce sera un peu des deux. Toute la soirée je vais chanter et communier avec mes fans. Témoigner de ma liberté, mais surtout retrouver mes fans.

Pourquoi le Titan?
Lorsque j’arrive à Paris en 2002, la première discothèque où je me suis produit était le Titan, il y a donc une histoire entre cette boite et moi.

Quel est le programme de la soirée. Serez-vous accompagné sur scène?
Non. Je serais seul sur scène et c’est en Play back. Les gens pourront écouter «Linda», «témoignez moi», «Ayo Africa», «Kirikou est tout petit comme ça», « e ne mourrais pas». Et autre chose. Et puis vous savez, je suis un grand artiste et ça leur couterait cher de me payer et de payer d’autres artistes.

On imagine que ça vous fait plaisir de retrouver votre public et la scène
Bien sûr que ça me fait énormément plaisir à moi aussi de retrouver l’ensemble des gens qui me soutiennent et aiment ma musique. J’ai toujours gardé mon bon sens et c’est pour ça que vous me voyez, j’ai bonne mine comme ça. Je suis content de retrouver la scène et mes fans. Personne n’est content de se retrouver bloqué entre 4 murs. Même si c’est l’assignation à résidence, c’est toujours gênant.

Avez-vous d’autres spectacles prévus?
Oui, je suis en spectacle au Moulin Basset à St Denis le 2 Avril. Beaucoup de gens m’ont témoigné leur soutien et je les invite à venir nombreux à cette grande soirée. Il y’aura pour m’accompagner Nguéa La Route, Samy Dicko, Sergeo Polo, Richard Amougou, Chimène Ngodi, Roger Milla et Samuel Eto’o. C’est une soirée où j’invite mes fans à venir me soutenir. Jean Mbe, le directeur de Sie décoration se déploie pour que cette soirée se déroule bien. J’invite tous les mélomanes à venir en tant que compatriote ou homme de c ur.

Combien coûte l’entrée?
L’entrée est à 45 euros.

Comment se porte votre dernier album?
C’est le meilleur album camerounais. Il se porte bien et on m’a dit qu’il marchait bien au Gabon, au Bénin, et dans d’autres pays africains. Il se porte donc très bien sur le marché.

Est-ce que vous pensez que ce qui vous est arrivé, vos démêlées judiciaires ont dopé les ventes de cet album et de vos autres albums?
Jamais. Je ne crois pas et je pense qu’il ne faut plus parler de ça car ça frustre certains de mes fans. L’album Kirikou m’a donné beaucoup d’espoir en maison d’arrêt. J’ai passé 4 ans en France à m’occuper de mes enfants et après, j’ai sorti Kirikou, qui a remis tout en ordre. J’ai tout de suite investi.

Avez-vous un calendrier de promotion de cet album?
Il va commencer une zik promo sur Canal 2, qui est une chaîne qui avec le bouquet satellite, est regardé dans d’autres pays africains et ici en Occident. Et sous peu, la promotion de cet album commencera sur la Crtv. Je suis sur Télésud lundi prochain. Et puis j’ai prévu de nombreux concerts, qui sont aussi une forme de promotion.

Je voudrais maintenant aborder votre actualité, notamment judiciaire. Acceptez-vous d’en parler?
Oui, aucun souci. Ça fat partie de ma vie. Je n’ai rien à me reprocher, je suis positif et je ne me cache pas. Quand je fais le bilan de ma vie, il est 90 pour 100 positif. Je regarde mon parcours jusqu’à présent, il est positif.

Le chanteur camerounais Longue Longue, le 16 février 2011 à Paris
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Est-ce que tout ça vous a changé ? Est ce que vous vous êtes remis en question après tout ce qui vous est arrivé?
Ça été une très bonne expérience pour moi. En restant devant la télévision, j’ai compris qu’il y’a beaucoup de choses qui se passent dans la société. Même en étant innocent on peut se retrouver en prison, puisque l’injustice existe. J’ai toujours clamé mon innocence dans cette affaire. En 2005, j’ai été libéré par présomption d’innocence et ça profite à l’accusé. Laisser quelqu’un qui est accusé dans une affaire de m urs sa balader, aller en Afrique, je n’ai jamais vu. La cour d’appel m’a laissé partir au Cameroun au moins 5 fois. Lorsqu’il ya des éléments à charge contre vous dans un dossier, on ne vous laisse pas partir dans un autre pays, même s’il y’a des conventions d’extradition. On ne laisse pas un violeur dans la société. J’ai été libéré par présomption d’innocence. Je suis venu librement à mon procès et ça a pris une autre tournure et beaucoup de gens sont surpris. Je continue à clamer mon innocence et la justice fait son travail, Dieu aussi fait son travail.

Nous avons évoqué votre sortie de la maison d’arrêt dans notre site, mais on voudrait avoir l’exact intitulé des termes de votre sortie de prison.
Je n’ai pas envie d’expliquer comment je me suis retrouvé dehors. Je préfère qu’on dise que c’est mystique, que c’est Samuel Eto’o, que c’est tel.

On en vient à Samuel Eto’o qui aurait, selon nos sources, supporté l’essentiel de votre caution. Est-ce que c’est vrai?
C’est vrai, Samuel Eto’o m’a aidé à payer ma caution.

Quels sont les rapports que vous entretenez avec lui?
J’ai de très bons rapports avec lui. Je suis soutenue par tous les hommes qui ont le bons sens comme Samuel Eto’o, Roger Milla, Jean Mbe et de nombreux autres.

Et parmi les artistes, avez-vous des soutiens?
Les artistes sont mes collègues et mes concurrents. Mais il y’en a comme Sergeo Polo, Samy Dicko, Maman Nguea, Chimène Ngodi qui sont des frères ou des proches. J’aime beaucoup ce que fait Richard Amougou et c’est pour ça que je l’ai invité à mon spectacle de soutien.

Vous devez sans doute savoir que de nombreux artistes n’ont pas hésité à porter des critiques envers vous.
Je ne sais pas, je ne suis pas au courant du quartier.

Avez-vous le droit de retourner au Cameroun?
A tout moment, il me suffit de demander l’autorisation et je peux retourner au Cameroun.

Vous avez donc un projet de voyage en vue?
Bien sûr. J’ai une tournée nationale avec les Brasseries du Cameroun, je suis parrain du concours de la chanson Mutzig en tant qu’ancien lauréat de ce concours en 2000. Ce concours commence au mois de mai. J’ai aussi d’autres projets avec le ministère de la culture, la mairie de Douala 1er, la société culturelle de l’honorable Ketchanga qui me soutient toujours.

Pour terminer, on sait que vos albums ont toujours eu des messages politiques. Que dites vous de tout ce qui se passe dans le monde arabe aujourd’hui?
Je ne parle plus de politique.

Affiche du spectacle du 18 février 2011
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Journées camerounaises de la musique 2010, voici le programme des activités

La 5ème édition des JCM s’apprête à entrer dans sa phase active

Dans le sillage de la célébration du Cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun, un accent particulier est également mis sur l’évolution de la musique camerounaise en 50 ans. Conférences – débats, rencontres professionnelles, concert de musique, sont les temps forts de cette nouvelle édition des JCM.

Le programme des manifestations:
Jeudi, 18 novembre 2010
Conférence – débat
Deux acteurs de la musique camerounaise éclairent les hommes de médias sur l’évolution de la musique des années 60 à nos jours. Thème: comment les indépendances ont-elles influencé les musiques du Cameroun au cours de ces dernières cinquante années?
Lieu: Palais Dika Akwa (siège du Ngondo) / Heures: 16h – 18h.
Intervenants: Francis Kingué (professeur de musique), et Manuel Guyso (musicien – ingénieur de son)

Vendredi, 10 décembre 2010
Les Sanza d’or: Compétition musicale des médias
Lieu: Cabaret joie d’été à Akwa / Heures: 17h – 20h
Mardi, 14 décembre 2010
Conférence de presse: Lancement officiel des JCM 5ème édition
Lieu: Cabaret H / Heure: 17h
Jeudi, 16 décembre 2010
Favoriser une réflexion entre professionnels sur les trajectoires des musiques du Cameroun. Rencontres professionnelles.
Vendredi, 17 décembre 2010
Rencontres professionnelles
Thème: comment l’évolution technologique a-t-elle influencé les musiques camerounaises?
Samedi, 18 décembre 2010
Concert géant et gratuit.
Lieu: Stade Mbappé Léppé à Akwa – Douala / Heures: A partir de 16h

Les artistes invités:
Mony Bilé
Sallé John
Isidore Tamwo
Mbarga Soukouss
Ange Ebogo
Hugo Nyame
Eriko
Djene Djento
Kotti François
Talla André Marie
Annie Anzouer
Nicole Mara
Benji Matéké
Major Asse
Bantou Possi
Valsero


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Eriko: Il est bien vivant!

Le chanteur que certains donnaient pour mort était en conférence de presse ce mercredi 11 août à Douala

« Ne parlons pas de l’accident »
Les couleurs avaient ainsi été annoncées, par l’artiste lui-même. C’est un Eriko décontracté, bien en chair, plein d’humour et au grand sourire qui a lâché cette phrase, se refusant de revenir sur cet évènement pour le moins traumatisant, et qui a laissé sur le carreau son manager Benoît Esso. En mémoire de ce dernier justement, l’on observera une minute de silence avant l’ouverture des échanges. S’il vous plait je ne veux pas revenir sur l’accident, je souhaite qu’on n’en parle pas. Parlons de l’avenir rappelle Eriko. Les journalistes sont donc prévenus, la conférence va porter entre autres sur le maxi single qui vient de sortir, baptisé Je sors de loin.

Maxi single
Sur la pochette, cela se voit bien qu’il vient de loin. Une cicatrice à l’ il droit, un grand sourire, comme pour rassurer ses fans qui en majorité pensent que cela ne diminue en rien sa beauté. Sauf qu’il a pris quelques kilos en trop, lâche une fan. Le maxi compte deux titres, notamment « Aicha », l’histoire d’une fille que j’ai beaucoup aimé et j’avais composé cette chanson pour elle à l’époque, explique l’artiste, et « Inondé d’amour », dans lequel on retrouve une jeune française, Charlotte Zanotti. Le maxi annonce en effet le deuxième album d’Eriko, Leave me, dont la sortie est prévue pour les semaines à venir. L’album est produit par Francis Dallé, le frère aîné d’Eriko. De lui, on apprendra que l’album est constitué de chansons provenant d’anciennes maquettes qu’Eriko avait composées avant son accident. Le chanteur est retourné en studio en octobre 2009, lorsqu’il a remis les maquettes à Toto guillaume. C’est ce dernier qui assure les arrangements dans l’album et Aladji Touré est aux commandes de la basse dans quelques titres. Preuve selon Francis Dallé, également nouveau manager de l’artiste, qu’il n’y a aucun problème avec Aladji Touré, producteur du premier album d’Eriko et qui a d’ailleurs permis l’éclosion de ce dernier grâce aux Aladji Touré Master class (ATMC).

L’autre point au menu de la conférence était les deux spectacles «come back» prévus ce jeudi 12 août à Douala et le samedi 14 août à Yaoundé. Pour l’occasion plusieurs artistes ont d’après les responsables de l’agence de communication « Plan B », accepté d’accompagner Eriko sur scène, notamment Racine Sagath, présent à la conférence, Nicole Mara, Lady B, Major Asse, les groupes Bantou pô si et Fada Kawtal. Pour ce qui est de l’avenir, Eriko préfère le voir en rose, puisque je suis né pour être heureux et rendre les gens heureux affirme t-il, avant de poursuivre je suis déjà très heureux de retrouver le Cameroun qui m’a beaucoup manqué, et j’espère que les gens vont aimer ce que je vais leur proposer.

A noter que juste après ces deux concerts, l’artiste devra retourner sur Paris où il poursuit sa rééducation. Pour terminer en beauté le musicien offrira à l’assistance un a capela de son tube Njombos, preuve qu’il a toujours sa voix, et que c’est bien lui.

Eriko en conférence de presse le 11 août à Douala
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Cameroun : L’actualité culturelle en bref

Une actualité fortement dominée cette semaine par des « come-back » musicaux

K-Tino signe son come back
La « femme du peuple » est de retour dans les bacs à disques et pour le démontrer, elle a effectué un retour sur scène vendredi dernier 06 août 2010 au complexe culturel Eldorado à Nkomo à Yaoundé. La chanteuse a présenté Atacho, son nouvel album. Pour l’occasion, elle était aux côtés d’Hugo Nyame et Mballa Rogers qui ont d’entrée de jeu ont fait exploser le public avant l’entrée de la reine du quartier Poto poto, du nom qu’elle donne à ses danseuses. Très belle soirée qui a permis à la femme du peuple de reconquérir son peuple, avec notamment Gueguene, Hoululu, ou encore Amoué, quelques titres de son nouvel album. Alors ceux qui croyaient K-Tino en retraite, détrompez-vous, l’ascenseur, comme elle se fait aussi appeler, est bien en marche !

Eriko en conférence de presse « come-back » ce mercredi à Douala
Il sort de loin. Le jeune chanteur de makossa, adulé du public camerounais et qui a été victime d’un grave accident de la circulation en 2008 reviens avec un nouvel album, le deuxième de sa carrière. Après Yondo qui lui avait valu un franc succès, Eriko qui suscite actuellement toutes les curiosités quand à sa capacité à pouvoir encore s’exercer, est arrivé au pays ce mardi 10 août pour présenter à ses fans son nouveau né musical. La présentation se fera au cours de deux concerts, l’un ce jeudi 12 août à Douala Bercy, et l’autre le samedi 14 août au Palais des sports de Warda à Yaoundé. Les contours de ce retour sur scène très attendu seront présentés au cours d’une conférence de presse qui a lieu ce mercredi à Douala.

Découvertes RFI 2010, la finale se tiendra à N’djamena
C’est la capitale tchadienne qui a été retenue pour abriter en novembre prochain la finale de ce concours musical. Chaque jour, les auditeurs de Rfi écoutent les uvres des différents candidats sélectionnés cette année. Le Cameroun totalise à ce jour trois candidats sélectionnés, l’étoile montante Sanzy Viany qui concourt avec sa chanson Minga Tan, le rappeur Koppo que l’on ne découvre plus, puisqu’il s’aligne avec un remix du déjà connu Si tu vois ma go. Egalement le groupe Z-Yang, une vraie découverte, avec leur titre Se Maï. Les votes seront bientôt ouverts. Alors, ce serait bien de soutenir les candidats du « mboa ». Avec une prime quand même à la nouveauté et au travail.


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Le jeune musicien Christian Ikoumou dans les starting-blocks

Guitariste et chanteur, le jeune mélomane cherche ses marques et mise sur son prodigieux talent

Il chante depuis l’âge de 10 ans; attiré à la musique par les mélodies du chanteur espagnol Julio Iglesias. Je ne comprenais pas ce qu’il chantait, mais j’aimais et j’écoutais tout le temps. Pour le jeune Ikoumou, l’art de la chanson vient combler un manque: sa difficulté à réciter. Moi, j’avais du mal à réciter. Alors, je chantais. Il peine à réciter? Oui, mais il sait chanter, interpellé par sa vocation de musicien. Il chante en solo comme en groupe. Avec son ami Franklin Aleba Mokala, un autre jeune musicien, conquis comme lui par l’aventure musicale. Un jour, il écoute Dony Elwood, un chanteur camerounais et il se décide. Il fera de la musique acoustique. Du rap parfois pour rester dans la tendance jeune. Mais, d’abord et surtout de la musique acoustique.

Mais, pour être un musicien célèbre, il faut bien développer d’autres aptitudes que le chant. Alors, le destin le pousse à la rencontre de Greg Belobo et Kripo Epolè qui lui inculquent des notions de prestation scénique et de communication avec le public. Et, il chante bien. Au point de décrocher le 2ème prix du «cabaret francophone». Un génie est sur le point de naître. Il ne lui manque que la confiance d’un producteur pour laisser éclater l’extraordinaire talent musical qu’il cultive dans le silence de son anonymat.

Dans sa quête de reconnaissance, il croise sur son chemin, un certain Florent Coulon, responsable de la programmation du Centre Culturel Français (CCF) François Villon de Yaoundé. Ce dernier lui donnera une chance. Ce sera à l’occasion d’un concert. Mais en attendant le sien propre, le destin lui sourit en le plaçant sur le chemin d’une autre chanteuse de talent, Charlotte Dipanda. Celle-ci doit donner un concert à Yaoundé le 9 Avril 2010 au CCF de Yaoundé. Florent Coulon propose à Charlotte Dipanda de programmer avant son passage, deux jeunes chanteurs dont un certain Chrsitian Ikoumou. Elle décide de les écouter chanter et sanctionne: il peuvent passer. C’est une occasion qu’il n’avait même pas espéré. Il en profite et fait un carton. Alors qu’il a en face de lui, un public qui ne l’a jamais écouté, il réussit l’exploit de faire reprendre en ch ur le refrain des trois compositions que le protocole lui permettra de chanter. Avec à la clé, un «Yes» d’approbation que lui décoche un public conquis par le génie de sa musique. Le public est pourtant loin d’imaginer qu’il dispose d’une trentaine de titres dans son répertoire. Les uns aussi intéressants que les autres.

Christian Ikoumou, le chanteur
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Et pourtant, sa décision de devenir musicien n’est pas du goût de sa famille qui ne voit pas en ce métier, quelque chose avec lequel il peut gagner de l’argent et donc sa vie. Alors même qu’il a un «grand frère artiste dans la famille». Mais, Christian, capté par une tenace vocation, ne veut rien entendre. Il veut faire de la musique. Malgré les difficultés qu’il rencontre en ce moment, envers et contre tous. Je veux me faire connaître nationalement et internationalement. Faire le maximum de spectacles et trouver un producteur et de l’argent pour produire mon album que je prépare depuis longtemps plaide t-il.

En attendant de réaliser ses rêves, il joue chaque fois que l’occasion lui est donnée dans un cabaret à Yaoundé et à l’espace culturel Urban Village. Quel producteur aura le feeling de repérer et donner la chance à ce jeune musicien pétri de talent? Il n’attend que ce ça. Et, pour le moment, se contente d’arranger ses titres déjà composés et d’élargir son répertoire. Parce qu’il est convaincu, pour avoir consacré toute sa jeunesse à faire de la musique que l’heure de gloire arrivera bientôt. Dès qu’il aura reçu le fameux coup de pouce du destin.

Christian Ikoumou attend son heure
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Le promoteur Claudy Siar donne une explication du concept Africa Star

Il revient sur les contours de l’émission qui voyage et découvre les talents musicaux à travers l’Afrique

Pour cette saison II de africa star, vous êtes passés de 8 à 14 pays et vous avez beaucoup de partenaires de diffusion, quelles sont les autres innovations?
Victime du succès que nous avons connu lors de la saison 1 d’Africa star, d’autres télévisions sont venues autour des chaines de télévision qui avaient envie de diffuser le programme et qui parfois avaient pris le programme en cours et souhaitent aujourd’hui être de vrais partenaires d’Africa Star. On est à la fois sur une dynamique de passer dans une diffusion qui est évidemment plus large, également de faire en sorte que l’opération soit beaucoup plus longue, jusque-là nous étions sur six semaines, et nous en sommes maintenant sur onze semaines. ça veut dire un coût plus important, mais des partenaires plus nombreux qui viennent donc autour du berceau d’Africa Star. Pour nous ce qui est important c’est de continuer cette trame-là, de mettre en valeur la musique car ce n’est pas de la télé réalité que nous faisons.

Si ne n’est pas de la téléréalité, de quoi s’agit-il?
Il s’agit à la fois de mettre en valeur la musique et des jeunes talents d’Afrique, qu’ils soient encadrés par des vrais professionnels, ce qu’on ne voit pas très souvent. Et puis ce qui est le c ur même d’Africa star c’est de montrer que nous aussi nous pouvons jouer notre rôle dans ces États-Unis d’Afrique que nous appelons de nos v ux, cette fraternité retrouvée ou crée. Il y a beaucoup d’innovations cette année. Les candidats éliminés auront la possibilité de se rallier à d’autres, de poursuivre l’aventure, d’apporter leur expérience. Ça c’est important parce que nous montrons à l’Afrique que c’est ensemble que nous devons réussir, en combinant nos talents. Nous allons garder l’hymne «Africa United!» il va être différent, parce qu’il a été arrangé par un chanteur et une chanteuse congolais. Rappelons que l’émission n’est pas vendue aux chaines de télévisions, mais qu’elle est donnée, et justement, on avait été étonnés de voir que nous donnons gratuitement un programme qui correspond aux besoins des téléspectateurs. Les chaines de télévisions étaient frileuses de prendre. D’ailleurs, il y a des chaines qui voulaient qu’on les paye pour qu’elles diffusent.

Et naturellement vous rendrez hommage à de grands noms de la musique africaine
On va rendre hommage cette année à deux personnes et nous allons être aussi dans l’idée du cinquantenaire des indépendances, et quelque part on rendra aussi hommage à d’autres personnages des nations africaines. Il nous semblait important de rendre hommage à Myriam Makéba, nous n’avons pas pu le faire l’année dernière. Il nous a aussi semblé important de rendre hommage à Michael Jackson qui, quoi qu’on dise sur lui, portait l’africanité de la diaspora, et qui est devenu un personnage universel. Donc hommage à Michael Jackson en présence de Germaine Jackson et de Joseph Jackson le père, et peut être de Janet Jackson. Les 14 candidats interprèteront les chansons de Michael et des chansons de Myriam Makéba. Il y aura des chansons des indépendances et des chansons qui à la fois traduisaient une époque, celle du début des années soixante, ou alors les chansons qui ont été parfois critiques envers les régimes, et les chansons d’aujourd’hui, le bilan que l’on fait de ces cinquante ans d’indépendance; est-ce une vraie indépendance, ou est-ce cette indépendance sous haute surveillance comme le disait Sékou Touré.

Est-ce que pour Michael Jackson il a fallu négocier?
Non, pas du tout! Cela s’est imposé de lui-même, il faut savoir qu’Africa Star est produit par la SCDC (Siar Claudy Delachaux), une société que je possède avec mon associée Charlotte Delachaux, nous avons pensé que Michael Jackson s’imposait. J’ai toujours pensé qu’il avait un pied au Gabon et l’autre en côte d’ivoire. Pourquoi? parce qu’il avait été intronisé dans un village en Côte d’ivoire, il avait l’impression que ses ancêtres venaient de là et le Gabon parce qu’il avait des liens très forts avec la famille présidentielle gabonaise et les Gabonais aussi. Donc pour nous, il était de l’Afrique. Les Etats unis d’Afrique c’est aussi ça.

Et la famille Jackson sera présente?
Ça s’est négocié parce que ce sont des relations amicales que nous entretenons avec les uns et les autres, tout comme les autres artistes qui viendront sur cette édition, je pense à Corneille, Youssou N’dour, tous ces artistes qui viendront parce qu’il y a un lien très fort entre nous, et si tout va bien il y aura Pascal Obispo, les Magic System, Manu Dibango, au moment où je vous parle, nous avons aussi pensé à faire venir Sam Fan Thomas (le Camerounais) en même temps pour lui rendre hommage et parce que ses chansons nous ont accompagnées pendant la première édition d’Africa Star.

Claudy Siar, promoteur d’Africa Star
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On avait annoncé Libreville et ce sera Dakar, pourquoi?
Parce qu’il y a eu beaucoup de soubresauts à Libreville, le décès du président Omar Bongo a repoussé les choses, et puis sur le plan technique, le lieu où nous faisions Africa Star a été vendu et complètement refait et on ne pouvait effectivement plus faire Africa star à Libreville. Mais le Gabon est toujours au c ur d’Africa Star, parce que sans le Gabon, Africa Star n’aurait jamais vu le jour. Et on peut considérer qu’Africa Star à Dakar au Sénégal, c’est une sorte de décentralisation. Mais le pays parrain d’Africa Star reste le Gabon, d’ailleurs nous montrerons des images du président Bongo Ali sur une scène en train de faire du rap. Nous sommes accueillis au Sénégal et ce sont deux pays amis, le Gabon et le Sénégal.

Quels sont les nouvelles du dernier vainqueur d’Africa Star?
Alors Sidney (camerounais, ndlr) a enregistré des chansons, l’album n’est pas sorti, il n’a pas terminé. Il a jeté certaines chansons, il n’était pas d’accord avec pleins de trucs, alors pour moi Sydney c’est une star dans toute sa splendeur, c’est-à-dire, il veut des choses bien faites, il a travaillé avec Tyron Dony qui était l’arrangeur de Bob Marley. Il voudrait faire beaucoup de choses. D’autres candidats on fait de bonnes choses, ils ont terminé leurs albums, ils ont fait des clips, je pense à Rico de la Côte d’Ivoire et d’autres, donc pour revenir à Sidney, je crois qu’il est en train de terminer des chansons au Gabon, avec Edgar Yonkeu. D’ailleurs Sidney sera l’un des membres du jury d’Africa Star.

Que pensez-vous de Naby le Sénégalais du prix RFI découvertes?
Je l’adore, c’est quelqu’un que je connais avant même qu’il ne soit lauréat du prix RFI découvertes, puisque je l’avais reçu à «Couleurs Tropicales» (Emissions de musiques afro caribéennes sur RFI). Je me souviens, c’est son manager qui m’amène son disque, il sort de mon bureau, je mets le CD sur la platine, j’écoute, je dis Waouh c’est génial, et mon assistante l’a immédiatement rappelé. On a pris contact et je l’ai soutenu à fond. Lorsqu’il a été lauréat, j’étais heureux, c’est quelqu’un qui a une énergie formidable. Humainement c’est quelqu’un de fort, quelqu’un qu’il faut rencontrer, et dont il faut écouter les chansons pour bien comprendre et mieux connaitre et c’est une bête de scène. Je dis souvent, si Naby ne se perd pas en chemin, le monde se souviendra de lui.

Logo Africa Star
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Douala: 1ère édition du Salon de l’Artisanat du Cameroun (SAC 2009)

L’évènement aura lieu jusqu’au 31 décembre à Douala.

C’est le parc des princes de Bali qui abrite ce salon, qui se déroule sous le thème central, Artisanat et développement commercial. L’événement qui se déroulera sous l’égide du ministère camerounais des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Artisanat et de l’Economie sociale, a pour objectif principal de promouvoir la richesse artistique et encourager les opérateurs de ce secteur. Aussi s’agit-il de permettre aux artisans et entreprises artisanales d’exprimer leur savoir faire et d’écouler leurs uvres ; Présenter au grand public une meilleure connaissance et une bonne visibilité du secteur de l’artisanat au Cameroun (artisanat de service, artisanat de production, artisanat d’art.) ; et créer une vitrine d’exposition virtuelle des meilleures uvres et adresses des artisans pour le E-commerce.

Pour ce faire, le programme prévoit jusqu’au 31 décembre prochain des conférences débats, défilés de mode, concerts de musique chaque soir, des jeux et autres expositions – vente. L’exposition concerne plusieurs secteurs, entre autres les filières bois, textile, art, sculpture, peinture, teinture, broderie, mode, tissage, menuiserie ébénisterie, toute activité de prestation de services, et même la gastronomie. Pour les organisateurs, cette rencontre constitue un début de solution aux difficultés multiformes liées à la production et à la commercialisation des uvres et services qui souffrent des effets de la mévente. Les conférences – débats permettront aux participants de mieux s’imprégner du processus de financement dans une filière où les banques accordent très peu de crédits. « Il est temps de considérer l’artisanat comme un métier plein avec ce que cela comporte comme appuis de financement pour permettre aux artisans de sortir de l’ornière », souligne Michel Ndjinga Nkwepo, le commissaire général du salon.

Et comme artisan rime avec artiste, plusieurs musiciens camerounais toutes générations confondues sont annoncés pour assurer le côté festif du salon ; Dina bell, Henry Njoh, Barga Soukouss, Longue Longue, Petit pays, Tsimi Toro, Belka tobis, Marole Tchamba, Nicole Mara, Hugo Nyame, mais aussi les jeunes X-maleya, Valsero, Bantou possi, Lady B, Koppo, pour ne citer que ceux là. Au sortir du SAC 2009, l’artisan devrait pouvoir améliorer la tactique de vente et écoulement fiable de ses produits auprès d’un grand nombre de clients, maîtriser la gestion managériale de son entreprise, et surtout nouer des contacts pour des opportunités d’affaires.

A noter qu’une soirée de gala VIP dénommée La nuit de l’excellence artisanale est prévue pour la clôture de ce salon. Elle aura lieu le samedi 02 janvier 2010.

Stand d’exposition
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Richard Bona en concert au Cameroun

Il répond à l’invitation du Lion’s club Douala Orchidée.

La star internationale arrive au Cameroun le mercredi 16 décembre par l’aéroport international de Douala, et avec lui, toute l’équipe qui l’accompagne partout à travers le monde. Dès le lendemain matin, il est prévu une conférence de presse à l’hôtel Akwa palace, l’occasion de présenter le projet à la presse et dérouler les objectifs du Lions club. Le vendredi à 20h, il se produira en live et en vedette exclusive à Douala Bercy ; Et le jour suivant, soit le samedi 19 décembre, a lieu le gala de charité à 20 heures au saint John’s plazza. Cette soirée est d’ailleurs la grande articulation de la présence de l’artiste au Cameroun. Une soirée au cours de laquelle des fonds seront collectés et serviront à la construction d’un pavillon pédiatrique à l’hôpital Cebec de Bonabéri.

L’innovation sera l’intégration d’une maison des parents à l’intérieur de ce Centre selon la présidente du Lion’s Club Douala Orchidée, le Dr Sylvie Ngoulla Ngoubeyou. Nous avons choisi l’hôpital Cebec parce que c’est un hôpital social. Notre projet c’était de construire une Maison de parents d’après les normes européennes. Seulement, ils avaient besoin d’un pavillon pédiatrique. Et nous avons donc jumelé les deux, explique t-elle.

Le projet, évalué à près de 220 millions de Fcfa, est en effet un rêve de l’actuelle présidente, et le choix du centre hospitalier Cebec de Bonabéri n’est pas du hasard selon celle-ci, Tout d’abord, l’hôpital Cebec est un centre qui nous est familier du fait des nombreuses descentes que le Lions club orchidée y a effectué pour des donations, et durant lesquelles nous avons recueilli les plaintes et les attentes du personnel soignant et administratif. Et ils sollicitaient tous un pavillon pédiatrique. Par ailleurs, nous avons constaté durant les actions que nous menions dans ce Centre, que les mamans qui accompagnaient leurs enfants malades, dormaient soit en dessous des lits, soit à même le sol ou dans les jardins de l’enceinte hospitalier. La cérémonie de pose de la première pierre à l’hôpital Cebec de Bonabéri aura lieu au lendemain de la soirée de collecte, le lundi 21 décembre en présence de l’artiste Richard Bona et de la marraine de cette action, en la personne de Grace Decca qui par ailleurs, se produira aux côtés de Richard Bona au Saint John’s plazza.

Ce n’est pas la première fois que Richard Bona est invité par le Lion’s Club Douala Orchidée pour de telles initiatives, et ce n’est non plus la première fois que le club fait un tel don au centre hospitalier Cebec de Bonabéri. La première uvre remonte a novembre 2003 avec la construction du centre de prévention et de dépistage du VIH/SIDA de cet hôpital. Une uvre réalisée après une collecte de fonds lors d’un concert de musique et soirée de gala animée par le bassiste Camerounais Richard Bona. Dire que c’est un mariage réussi entre le Lion’s Club Douala Orchidée et Richard Bona.

Richard Bona
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Dina Bell, un mastodonte de la musique camerounaise

Il était l’invité du Ngondo 2009 à Ngaoundéré où il a donné une série de concerts

Appelez-le Bazor si vous voulez être son ami. De son vrai nom Dina Ebongue Charles, Dina Bell est né le 28 mai 1953 à l’hôpital Laquintinie de Douala. Ses premiers pas, dans la musique, il les fait dans la musique religieuse avec la chorale Lotina Same appartenant au père du regretté Eboa Lotin. Ses parents qui étaient déjà bien encrés dans la musique religieuse ont sans doute beaucoup contribué à son épanouissement dans le monde de la musique. Et de la musique religieuse à la musique profane, la transition a été très vite faite.

L’année 1978 marque pour lui, un tournant décisif dans sa carrière d’artiste alors qu’il n’a que 25 ans. Une année au cours de laquelle l’artiste cartonne avec le titre yoma yoma, un titre qui a connu la participation de ses amis Toto Guillaume, Alhadji Touré et autres. Le disque d’or qu’il reçoit en cette année là va ouvrir devant lui tout un boulevard puisque deux ans plus tard, Dina Bell est encore consacré disque d’or avec le titre Bembe Iyo. Un travail de longue haleine qui consacre définitivement sa notoriété tant sur le plan national qu’international. En 1983, il reçoit le disque d’or une fois encore. Rien à faire, l’homme est calé dans son élément. Aussi bien dans les hits, les gargotes, les discothèques, les snacks ainsi que dans les ménages, les morceaux de l’artiste occupent la première loge. Ce qui va inévitablement lui permettre de décrocher un autre disque d’or de plus en 1990. Paré aux couleurs de l’or, Dina Bell entretient de très bonnes relations avec d’autres artistes musiciens. La preuve, il est le père spirituel d’une flopée de stars, notamment les frères Epé et Koum, Ndedi Eyango, Guy Bilong, Jeannot Ebele et bien d’autres qui ont tous fait partie du groupe Bazor système qu’il a lui-même crée en 1984.

Dina Bell sur scène
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A son actif, une quinzaine d’albums dont la dernière trouvaille remonte à mars 2009. L’artiste a bien voulu l’intituler Rebirth, une véritable renaissance pour lui, après une longue période de maladie. Il a également participé à la réalisation de l’album les fleurs musicales du Cameroun produit par le ministère de la culture avec la participation des artistes de renom comme Manu Dibango, Anne Marie Nzié, Marthe Zambo, Francis Bebey et bien d’autres. Homme public et homme du public, Dina Bell est tout aussi un homme de caractère, un homme de précision et de conviction dont le succès repose sur le travail bien fait. Pour ses fans, Dina Bell est une stature qui s’impose d’elle-même. A 56 ans, Dina Bell est père de cinq enfants, mais toujours à la recherche de l’âme s ur, celle avec qui il voudrait bien avoir un regard convergent.

Dina Bell et Nicole Mara dans les studios d’Africa N°1
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Culture: Le conseil Camerounais de la Musique prend ses marques

Le nouvel organe a prévu des activités pour 2010

Contribuer au développement et au renforcement des relations entre toutes les parties prenantes du secteur musicales camerounais, c’est l’objectif principal du Conseil Camerounais de la Musique (C.C.M). Il a tenu samedi 29 août dernier à Douala sa première assemblée générale. C’était dans la salle des réunions de la délégation régionale de la culture pour le littoral. L’occasion pour le président du conseil Luc Yatchokeu de présenter aux hommes de médias le plan d’action de la structure pour les années 2009 et 2010.

Qu’en sera-t-il exactement ?
L’on apprend donc qu’il est prévu avant la fin de cette année l’organisation d’un salon de la musique. Pour 2010, le conseil entend mettre sur pied un guide musical et mettre en ligne un portail internet. Dans sa volonté de rompre avec la monotonie des récompenses artistiques dans notre pays, le C.C.M prévoit d’organiser à partir de l’année prochaine un prix musique pour soutenir la création musicale du Cameroun. Un accent particulier sera également mis sur la formation des formateurs.

Le C.C.M est un organe indépendant qui entend travailler en collaboration avec le ministère de la culture. D’ailleurs nous y avons adressé une correspondance et madame la ministre nous a rassuré de son support.
Michel Ndoh le secrétaire général du conseil

Selon Michel Ndoh le secrétaire général du conseil, il est question de réunir tous les acteurs uvrant dans le secteur musical au Cameroun, à savoir les musiciens, animateurs, formateurs, chercheurs, diffuseurs, arrangeurs, éditeurs, promoteurs, spécialistes des droits d’auteurs…. Parlant justement des droits d’auteurs, les responsables du conseil camerounais de la musique ce sont voulus rassurants, affirmant qu’il n’ont rien à voir avec la SOCAM.

Le Conseil Camerounais de la Musique est un organe crée il y a moins de quatre mois d’une volonté de résoudre les multiples problèmes auxquels est exposée la musique camerounaise. Ainsi donc il propose des solutions à certains problèmes liés à ce secteur, comme celui du droit d’auteur. Les artistes doivent comprendre que leur vie ne se limite pas aux droits d’auteurs, mais c’est surtout les concerts qu’ils donnent. Avec près de quarante membres à ce jour, le conseil est ouvert à tout volontaire, intervenant à un niveau ou un autre dans l’univers musical camerounais.

Le leitmotiv du CCM, résoudre les problèmes des artistes musiciens
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Cameroun: Joceto, nouveau fleuron de la musique Camerounaise

Cet artiste du monde vient d’offrir au public son tout premier album

Le paysage musical Camerounais vient de s’enrichir avec l’arrivée sur la scène nationale de l’artiste Joceto. C’est un jeune homme qui arrive dans le monde de la chanson par passion, surtout qu’il a été influencé par les artistes tels que Papa Wemba, Koffi Olomide de la République Démocratique du Congo, le malien Salif Keita, ou encore Yannick Noah du Cameroun et le Président Doug Saga de la Côte d’Ivoire.  » J’ai un génie en moi que j’ai voulu faire valoir  » confie t-il au reporter de JDC, assis dans sa Mercedes de couleur verte. Âgé de 30 ans aujourd’hui, Joceto qui voit le jour un 23 avril, a fait ses études primaires à l’école publique de Mimboman à Yaoundé. C’est au Lycée technique de Douala Bassa que l’Artiste d’aujourd’hui fera son cycle secondaire. Alors que ses Parents rêvent de le voir poursuivre plus loin ses études, le jeune homme s’intéresse de plus en plus à la musique, et fréquente les cabarets les night clubs, bref les milieux du show biz de Yaoundé et de Douala. En 2000 Joceto s’envole pour l’étranger comme jeune Camerounais qui rêve d’une vie meilleure hors du pays.

C’est en Algérie qu’il dépose d’abord ses valises, puis en Tunisie, en Espagne et plus tard en France. Durant ces différentes escales, le jeune artiste en herbe côtoie à chaque fois les milieux artistiques histoire de parfaire son art oratoire et son art vocal. En 2005, Joceto, retourne au Cameroun, pour faire le point de ce séjour hors de sa terre natale. Il finira par reprendre l’avion, cette fois c’est en Australie qu’il atterrit, avant de retourner en Afrique du Sud au pays de Nelson Madiba Mandela. Ces voyages lui apportent une bonne inspiration qui l’amène à composer les chansons d’un éventuel album. Après l’Afrique du Sud, Joceto débarque au Congo, puis en Angola, au Nigeria, et finit par regagner au Cameroun. Une fois au pays,  » Je me suis mis à fond dans la réalisation de mon premier album  » nous confie ce garçon qui aime manger le  » Ndolè  » avec du plantain mûr.

L’album  » Amour Sincère  » finit donc par voir le jour en 2009. C’est un opus de 9 titres qui oscillent entre makossa, bikutsi, Zouk love, slow, RNb, et le bakanga sud Africain. Mais les amoureux peuvent se laisser entrainer par la chanson  » la beauté africaine  » tube très sensuel et langoureux. Pour réaliser ce premier opus, l’artiste Joceto a fait appel à quelques requins des studios tels que les Congolais Shadel et Scorpion Kabamba, et les musiciens locaux tels que Petit Vieux, ou encore Francisco. L’artiste est d’ailleurs à la une des Radios FM de la capitale qui diffusent à profusion le titre dansant « Amour Sincère « . Une tournée de présentation de cet opus est d’ailleurs prévue dans les 10 régions du pays. Mais le v u de Joceto est de faire le tour du monde, et gagner les Kora Music Awards.

Père de deux petits garçon, Junior et Evan, Joceto est fiancé à Rickette une jeune ivoirienne avec qui il file le parfait amour. Ce jeune homme qui a pour devise  » Travail et Sincérité « , demande aux jeunes qui veulent lui ressembler de  » travailler davantage, croire en ce que l’on fait et être courageux et très fort car il ya top d’obstacles dans la vie « . Lorsque le reporter lui demande sa potion magique pour soigner la musique Camerounaise en perte de repère, il répond simplement que c’est au pouvoir public de mettre un terme à la piraterie. Ou alors que tous les artistes se concertent pour lancer une grève générale dont le but sera l’interdiction de la diffusion de leurs uvres dans les médias et autres lieux publics.  » Nous verrons alors si la vie est facile sans musique  » conclut-il.

Joceto
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Mario Combo, un camerounais « afro beat »

son album autoproduit « Mirror » est dans les bacs. Portrait

Habité par la musique depuis tout jeune à Douala, il a fallu braver les interdits et jour après jour trouver la force d’aller au bout du rêve, du sien. À défaut de guitare ou de saxophone, Mario a cherché sa voix. pour égrener les aléas de la vie. Avec des mots simples, The Mirror explore des sonorités venues d’ici ou d’ailleurs tout en cadençant les petites choses de la vie. Entre un clin d’ il au son des aînés, un zeste de Caraïbe, quelques rayons jazzy font à leur façon vibrer makossa ou bikutsi. Tout cela dans une langue Douala transformée en langage universel.

Mario Combo entame sa carrière de chanteur au Cameroun en 1995. On le rencontre alors comme chanteur dans les cabarets de Douala, puis il prête sa voix à plusieurs productions. En 2003, le fort succèsd’estime obtenu pour la sortie de son premier album solo, I believe l’entraine vers de nouveaux horizons artistiques, dont il rêvait depuis longtemps. Les sonorités acoustiques l’ont toujours fait vibrer, et The Mirror, mêle de façon plus personnelle le fruit de ses influences et de ses expériences. Ses influences musicales sont Eboa Lottin, Al Jarreau, Marvin Gaye, Francis Bebey, Stéphane Dayas, Angélique Kidjo, Henri Dikongue, Ray Lema, Etienne Mbappe, Lokua Kanza, Richard Bona, Abbey Lincoln, Nina Simone, James Brown, Ben Harper, Sade, Miles Davis, Bob Marley, Grover Washington, Ndedi Dibango et Fela Kuti.

Mario Combo
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[c Mario Combo] Cet album parle d’amour, de paix, de respect et de travail. Rien de très original, mais l’universel! « Ebolo » par exemple parle du travail, l’énergie qui nourrit le corps et l’esprit. « Amène-moi » parle d’une rencontre et de la révélation d’un amour au sens le plus noble et le plus pur. « Diba lam » est une chanson qui parle d’une trahison. « Na som » ouvre la porte de la paix intérieure, etc. L’esprit de chaque chanson est résumé dans le livret de l’album, et les personnes qui le liront verront que souvent les rôles d’hommes et de femmes sont indéterminés, chacune ou chacun peut s’y retrouver. Ma démarche est liée au regard que je porte sur l’humanité.[/c ]


The Mirror c’est un hommage aux temps du Highlife dans ʺDimbea Mbaʺ, un air de Merengue pour fêter l’enfant ʺMahelʺ, le Makossa ondulant de ʺEboloʺ, un clin d’ il au Bikutsi avec ʺEssele Mbaʺ, l’âme des Sawas au rythme bolobo de ʺDiba Lamʺ. au c ur d’un univers jazzy presque indéfinissable. Et une voix qui donne à la langue douala un accent universel. Complètement autoproduit, ce nouvel album dont la sortie officielle a eu lieu en juillet dernier, n’aurait pas le même reflet sans la complicité d’Ebeny Ngamby, son talent et son amitié, sans le swing de Valéry Lobé et son exigence à fleur de peau, sans le souffle, le doigté et la générosité de Valérie Ekoumé, Sabine Akono, Hervé Lebongo, Rico, Ndoumbé Djengue, Guy Nsangué, Philippe Monange, Ernest Mvouama, Yves Ndjock, Manu Pezot, Abena (Mister Ray Oliver). Miroir de soi, miroir de l’autre, The Mirror, chargé de Cameroun et d’ailleurs est une invitation à la musique, comme une autre et comme unique.

Mario Combo
Samy N. K.)/n

Cameroun: Socam versus Cmc, la bataille continue

La Socam crée un comité ad hoc pour structurer l’organe de gestion des droits d’auteur.

Qui de la Cameroon music corporation (Cmc) ou de la Socam doit véritablement gérer les droits d’auteurs des musiciens au Cameroun ? En attendant d’être définitivement fixé sur la question après la récente réhabilitation de la Cmc, la Socam poursuit ses activités. Elle vient de créer un comité ad hoc à l’issue des travaux de conseil d’administration tenus samedi, 07 mars à Yaoundé.

Une quinzaine de membres du conseil d’administration de la société civile de collecte et de gestion des droits de l’art musical (Socam), ont prit part à ces travaux qui ont duré environ 5h d’horloge samedi, 07 mars. Alors qu’on attendait que des sujets cruciaux comme l’adoption du budget, l’organigramme en passant par la mise en place des commissions statutaires et réglementaires, soient évoqués, il n’en a rien été. Les membres du conseil d’administration ont plutôt procédé à la mise sur pied d’un comité ad hoc. Composé de 9 membres dont la Pca de la Socam Odile Ngaska et le Directeur Général Mbappé Koum Simon Richard, plusieurs missions ont été assignées à ce comité à savoir : la mise sur pied d’un chronogramme d’activité, l’examen du rapport de l’organe provisoire qui avait été installé au lendemain de la création de la Socam en juin 2008, l’examen minutieux des dossiers des différents cadres de la structure à recruter, la mise sur pied également des commissions statutaires et réglementaires, ainsi que l’organigramme de la société de gestion des droits d’auteur des musiciens, plus de 9 mois après sa création. Bon à savoir, la mise sur pied d’un organigramme revêt une importance capitale, et devra notamment pallier à un vide juridique puisque les statuts de la Socam sont muets au sujet de l’organigramme de la structure. D’où peut-être, les divergences observées entre la Pca et le DG. Sur ce point, le communiqué final des travaux du conseil d’administration de samedi, 07 mars, a vite fait de taire les mauvaises langues en indiquant que les malentendus ont été « dissipés à travers un appel de devoirs de chaque partie ».


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Quoi qu’il en soit, la vie poursuit son cours normal à la société civile de collecte et de gestion des droits de l’art musical, loin du trouble né de la récente réhabilitation de la Cameroon music corporation (Cmc), via l’ordonnance du 17 décembre 2008 de la chambre administrative de la cour suprême. Elle suspendait en effet, toutes les conséquences relatives à la décision du ministre de la culture Ama Tutu Muna du mois de mai 2008, qui avait abouti au retrait de l’agrément de la Cmc sous fond de contestation de part et d’autre. « C’est une décision illégale », avait aussitôt crié à tu tête le Pca Sam Mbendé et son équipe. Dans la foulée, une nouvelle société, Socam, avait été créée pour gérer les droits d’auteurs des artistes musiciens. Avec à sa tête la chanteuse religieuse Odile Ngaska, la Socam était rapidement entré en activité, regroupant une bonne branche des musiciens, et effectuant en outre quelques répartitions sur fond de contestation encore, des droits d’auteurs. Nombreux sont les musiciens qui non seulement avaient trouvé la somme donnée insuffisante, mais avaient aussi dénoncé le fait de la Socam d’avoir prélevé une partie de cette répartition comme frais d’adhésion à la Socam. Une démarche que les artistes n’ont pas apprécié, et ont perçu cela comme un piège, mieux une contrainte de la part de la nouvelle société, de les avoir comme adhérent avec ou contre leur volonté. Avec la réhabilitation de la Cmc, certains artistes n’ont pas hésité donc à crier victoire et acclamer le N°1 de la structure Sam Mbendé dont ils attendent impatiemment le retour de l’Europe pour mettre sur pied les démarches qui vont permettre à nouveau à la Cmc, de poursuivre ses activités. À en croire les experts en droit, la Cmc devrait être la seule structure à gérer les droits d’auteur comme par le passé, la cour suprême l’a réhabilité dans ses droits certes, mais il faut attendre maintenant que le juge statue sur le fond. En clair, le feuilleton Cmc – Socam, est loin d’être terminé.


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Musique : Franck Bell, le grand retour

L’artiste vient de commettre un album qui regroupe les chansons qui ont marqué sa carrière musicale

Chaque fois que je passais dans la rue les gens me demandaient toujours à quand un nouvel album. D’autres me demandaient où ils pouvaient trouver mes anciennes chansons. J’ai donc jugé utile de les leur offrir dans un support d’où la naissance de ce CD qui pourra aussi inspirer de nouvelles générations d’artistes.
Franck Bell

« On remet ça » c’est le nom de baptême de cette uvre de l’artiste camerounais Franck Bell. Certains observateurs pourraient même la qualifier de « best of », puisque l’artiste y a réédité toutes les chansons phares de son répertoire. Démarche bien explicable : «chaque fois que je passais dans la rue les gens me demandaient toujours à quand un nouvel album. D’autres me demandaient où ils pouvaient trouver mes anciennes chansons. J’ai donc jugé utile de les leur offrir dans un support d’où la naissance de ce compact disc qui pourra aussi inspirer de nouvelles générations d’artistes. » Nous confie l’artiste que nous avons rencontré au centre culturel français de Yaoundé le 13 janvier dernier. On remet ça est donc une uvre dans laquelle on retrouve des chansons à succès comme « mbapè na yabé ndé », « mutopéda mudi » ou encore « dubé longo » « olumba olumba » etc. La remise sur le marché discographique de toutes ces anciennes chansons est- elle un signe d’essoufflement ou d’un manque d’inspiration ? L’artiste réponds à cette question par un constat : « la mort lente du vrai makossa était programmée à cause de l’influence des rythmes étrangers, il fallait donc offrir au public ces chansons qui vont leur rappeler la belle époque du makossa originel ».

Franck Bell entame sa carrière musicale comme la majorité d’artistes camerounais, dans les concerts scolaires. Après sa rencontre avec Salle John et du guitariste Nguimé Manulo il participe à la réalisation de l’album « Juventus » de Axel Muna. Cette expérience l’amène à enregistrer son tout premier disque en 1983. Malheureusement cet album qui aura bénéficié de la contribution des « gol den sounds », (devenus Zangalewa,) passera inaperçu au Cameroun faute de promotion. En 1990, Franck Bell sort son deuxième album baptisé « Maléa », les conseils. Cet opus arrangé par tom yom’s (de regretté mémoire) avait aussi bénéfié des contributions de Salle John, feu Kotto Bass, et Richard Bona. En 1996, il offre à ses fans un autre album « hommage » où l’on retrouve des tubes tels que « mutopéda mudi et « olumba olumba ».Talla Jeannot Keng godefroid, kotto bass, Jimmy Eitel y apporteront leur savoir et leur savoir-faire.


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La musique de Franck Bell est une fusion entre makossa, essewe, ambassybey, slow et salsa. L’artiste véhicule des messages de paix d’amour et voudrait promouvoir la culture sawa qu’il a d’ailleurs valorisée lors de ses différents voyages en côte d’ivoire et au Ghana entre 1977 et 1978.

C’est le 18 avril que Franck Bell voit le jour à Bonanjo-Bali dans le canton Bell à Douala. Fils de feu Njembele Moulabi Jean et de Wondje Eboumbou Rose, actuellement établie en France, le jeune Franck fait ses études primaires à l’école publique de Bali et de Bonamouang à Douala, sanctionnées par l’obtention d’un CEPE en 1966.C’est au lycée Bilingue de Buea puis au collège Technique de Muyuka et au collège CPFO de Douala qu’il poursuit ses études secondaires, sanctionnées par un BEPC, en 1973 un CAP en mécanique, et un CAP en Bâtiment. Franck Bell est par ailleurs styliste modeliste.IL reste encore marqué par la séparation avec son épouse, la mort de son père et de ses deux frères en 2001.Des douleurs qui le poussent à travailler d’avantage pour la revalorisation de la musique camerounaise, minée par la piraterie, un fléau qu’on peut éradiquer « par la vente de proximité des uvres dans les grands carrefours et les marchés sous la supervision des agents du ministère de la culture et de la Société Camerounaise de l’Art Musical( SOCAM) »dit l’artiste. Franck Bell qui prépare actuellement une tournée pour le Ghana en mars prochain, compte offrir aux mélomanes une autre uvre qui mettra en vitrine, ce makossa d’antan que l’on continue à fredonner avec un air de nostalgie.


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Musique: Jack Djéyim présente « Show me the way »

L’artiste était face à la presse samedi dernier à Yaoundé.

C’est au cabaret « Lisa et Christopher au quartier » Tsinga que le chanteur camerounais Jack Djéyim a rencontré les hommes des médias pour la présentation officielle de son 4ème album « Show me the way ».c’est un opus de 17 titres qui planent entre les différents rythmes de l’Ouest Cameroun avec une ouverture vers d’autres régions comme le Sud, le Centre, le Littoral et le Nord-Ouest. Jack Djéyim s’est prêté volontiers aux questions des journalistes parlant à la fois de l’artiste et de l’homme, se rappelant de ses premiers contacts avec l’occident où il a parfois été obligé de se lever à quatre heures du matin pour «livrer des fruits, conduire des camions pour survivre ». Mais la passion pour la musique n’a pas fait perdre des repères à ce fils Bamiléké, surtout pour un homme dont la crainte de Dieu est un préalable pour toute réussie.

Dans son quatrième album, l’artiste parle d’amour, de paix, des rapports entre l’homme et son semblable et surtout de Dieu. Cet album est un opus presque entièrement instrumental partagé en deux volets distincts et arrangé autour du jeu de sa guitare électrique, inspirée, généreuse. Grâce à une section acoustique et à une autre plus orchestrée avec instrumentalisation électrique et batterie. Jack Djéyim offre aux mélomanes deux univers au contenu émotionnel variable dans lesquels on rentre de plein pied, comme dans une étonnante odyssée, aux ouvertures inattendues. Par la combinaison audacieuse de la musique classique, jack Djéyim brouille et transcende les frontières de la musique et suggère à ses fans et aux mélomanes la proximité des sentiments mus par les mêmes désirs de paix et de bonheur que les humains partagent d’un bout à l’autre du monde.

Jack Djéyim
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Jack Djéyim entame sa carrière musicale en 1977, au club de la payotte à Bafoussam avec le groupe Sapho Brothers. Après quatre ans passés au Nigéria, pays où il va parfaire la maîtrise des ficèles de la guitare, il quitte l’Afrique en 1983 et s’installe en France. Celui qui est influencé par les styles de Jackson Brown, James Taylor, Elton John, Cat Stevens, Bob Marley, Sony Okusun, Fella Ramsone Kuti, Géraldo Pino, sort son tout premier album « chéri coco », en 1987, chez Espace Tropical. Cet album résume le parcours de l’artiste en Afrique. C’est avec le concours du célèbre guitariste Slim Pezin, que Jack Djéyim offre aux mélomanes son deuxième album. Le « marabout » se présente comme l’album de la mutation qui lui permettra de faire des tournées avec des artistes comme Tshala Muana, Abeti Massikini, Sam Fan Thomas entre autres.
En 1996, il participe au « dance machine », au Zénith, aux côtés de Jean Peen. En 1997, Jack Djéyim sort son troisième album « dance around the fire », avec le label Cross Over-Belgique. L’opus se présente comme l’album de la maturité, qui dévoile un artiste en pleine communion avec sa guitare dotée de la force nécessaire pour porter au public des textes profonds : ballades dans l’enfance, fêtes au village, portrait d’une Afrique qui affiche l’espoir, la tradition, la fierté mais aussi et surtout l’humanité.

« Show me the way » cadre avec cet esprit de continuité avec en prime une évolution acoustique remarquable. L’album qui se trouve dans les bacs depuis quelques jours, mérite sans doute une écoute attentive surtout pour les amateurs des musiques thématiques, à travers lesquelles, un élan de conscientisation fait des artistes comme Jack Djeyim, de véritables pédagogues

Jack Djéyim
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Emile Abossolo Mbo: Rencontre avec un artiste multicarte

Africa Paradis le film, Plus belle la vie la série, champs de sons le spectacle, Il est acteur, musicien, comédien.

Africa Paradis le film, Plus belle la vie la série, champs de sons le spectacle, Vous êtes acteur, musicien, comédien. Et si on vous demande de vous définir. Que diriez-vous ?
Je me définis comme un être humain assoiffé de paix et de liberté. Je suis né au Cameroun et j’y ai fais mes études. Je suis parti du Cameroun à 26 ans. J’ai commencé à jouer au théâtre, à jouer et à chanter très tôt, vers 9 ans. J’ai tout laissé tomber et j’ai confirmé ça à l’âge de 12 ans où j’ai commencé à jouer très régulièrement sans savoir si j’allais en faire une profession. En tout cas c’était une profession de foi pour moi, quelque chose de vital. A l’âge de 16 ans, j’ai décidé d’en faire un métier. J’ai décidé de devenir comédien, chanteur, musicien.

Champs de sons a été écrit pas vous et pour vous. Vous semblez vous raconter, parler de votre enfance.
Je raconte l’histoire d’un petit garçon qui vit dans une infime partie du champ de sons, quelque part dans le monde. Evidemment vu la couleur de ma peau et mes origines, on peut situer ça dans un environnement de peuple noir. Ça pourrait être en Afrique, aux Caraïbes ou aux Etats-Unis. Et partout où il y’a des humains assoiffés de sagesse.

Donc il ne s’agit pas de vous ?
C’est mon point de vue sur le monde.

Vous êtes camerounais mais votre art vous l’avez développé à l’extérieur de votre pays d’origine. Quelle est la part Cameroun dans ce que vous êtes devenu comme artiste ?
J’ai eu la chance d’avoir une éducation basée non pas sur la face mais l’intérieur, le centre, ce qui est profond. Comme je le dis dans mon spectacle, j’ai eu la chance d’avoir un super GPS, un grand père spirituel. Ces GPS, grands parents spirituels m’ont inculqué de manière enracinée que la surface n’était pas le plus important car elle matérialisait ce qui se passe à l’intérieur. La peau d’un fruit est pourrie parce que le noyau est pourri. La peau du fruit raconte ce qui se passe à l’intérieur du fruit, ce n’est pas le fruit. La preuve est que c’est ce qu’on jette quand on veut manger le fruit. Pour moi, la couleur de la peau, l’appartenance nationale, ethnique sont des choses qui m’empêcheraient d’avancer donc je ne m’arrête pas à ça. Ce qui se passe au Cameroun se passe au Bénin, en côte d’ivoire, il y’a tellement de similitudes et de différences. mes grands parents spirituels m’ont appris à être d’abord humain et là d’où je viens au Cameroun, et dans n’importe quelle région d’Afrique, les êtres humains ne se définissent pas par la couleur de leur peau, mais par ce qu’ils sont capables d’entreprendre.

Vous y retournez très souvent ?
Je suis de très prêt ce qui se passe au Cameroun. J’ai été invité aux écrans noirs en juin dernier, j’ai rencontré beaucoup de comédiens, beaucoup de jeunes, j’ai rencontré la ministre et je vais certainement aller au fenac en décembre.

Des projets pour le Cameroun?
J’ai très envie de travailler avec les acteurs là bas, sur un cycle d’activités que j’ai mis au point et que j’ai réalisé au Kenya et au Burkina Faso. J’ai très envie de réaliser ça au Cameroun.

Vous êtes donc au courant des déchirements que traverse la société des droits d’auteurs depuis la mise en demeure de la socinada. Votre avis sur le sujet.
J’attends que les politiques et les administrateurs mettent tout au point. Je n’étais pas là quand il y a eu tout le chaos, donc je ne peux pas me mêler. Je ne peux que le déplorer. Les artistes au Cameroun comme ailleurs mériteraient de vivre de leur art. Nous avons des artistes magnifiques. Que ce soit pour les musiciens, les peintres ou les autres, il est temps que les artistes vivent de leur art. Regardez juste pour l’élection de Monsieur Barack Obama, les artistes ont joué un rôle énorme : Oprah Winfrey, Denzel Washington, Will Smith, George Clooney, Spike Lee

Mais c’est parce qu’on leur a donné cette place.
Je crois surtout qu’ils ont travaillé dur. Personne ne vous octroie une place. On a la place qu’on mérite. Je préfèrerais ne pas être reconnu et avoir une vraie place plutôt que d’être reconnu et n’avoir pas de place du tout. Ce qui se passe maintenant dans le monde c’est qu’on prend des artisans, on leur donne une place. C’est ce qui s’est fait avec l’indépendance des pays africains. Elle n’est pas acquise de l’intérieur. Quand il n’y a pas une vraie liberté, l’indépendance qu’on vous donne ne sert à rien. Une femme mariée qui croit qu’elle va acquérir son indépendance parce qu’elle est devenue madame untel, elle se trompe. Il faut d’abord qu’elle soit elle, une femme pleinement accomplie. Qu’elle soit mariée à monsieur le chef d’entreprise ou monsieur l’ambassadeur, ou pas du tout, si elle est accomplie, c’est le plus important. Les artistes au Cameroun ou ailleurs en Afrique doivent se rendre compte qu’ils détiennent dans leurs bouches, la possibilité de donner à l’Afrique une vitrine magnifique dans le monde. La pire forme de colonisation ait subi, c’est la colonisation mentale. Elle passe par les images que les autres diffusent. Quand on fonctionne par des images qu’on vous impose et qu’on n’arrive pas à parler de soi même selon son point de vue, c’es terrible. Les artistes doivent chercher cette indépendance là, essayer de raconter le monde comme ils le voient pour qu’on ne le raconte plus à leurs places. Si Martin Luther King avait attendu que l’administration américaine lui donne la permission de marcher, si Rosa Parks avait attendu qu’on lui permette de refuser d’aller s’asseoir au fond du bus ; A barack Obama, on a dit ce n’est pas le moment pour avoir un Président noir aux Etats-Unis, ça ne peut pas se faire. nous aurons raté une magnifique opportunité de voir le monde changer. Je pense donc que les administrations finissent par suivre l’impulsion que donne un être humain. C’est donc pour moi le problème des individus. Individu signifie impossible à diviser. De l’autre coté si on prend un terme qu’on emploie souvent sans se poser la question de son origine, c’est Satan, démon. Satan veut dire division, démon ce qui se met en travers du chemin. il porte donc un nom, division. Les artistes doivent apprendre à être des individus, unis.

Emile Abossolo Mbo
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Nous n’allons pas plonger dans la polémique de la place des acteurs noirs ici en France. Mais on est tenté de vous demander d’évoquer vos difficultés en tant que noir et acteur en France ?

Les difficultés sont liées à un fait. On peut polémiquer pendant des années, mais comme dit un proverbe africain « quand tu es dans l’obscurité, ça ne sert à rien de hurler. Claques une allumette, allumes une bougie, et si tu n’as pas absolument de source de lumière, écarquilles grand tes yeux jusqu’à ce que tu apprennes à voir dans le noir ». Je pense que tous les problèmes que nous avons en tant qu’acteurs noirs en France sont peut être dus aux gouvernants, à la politique en France, au racisme. Je dis bien peut être parce que je ne peux pas le prouver. Par contre ce que je peux prouver, c’est que si les acteurs noirs se mettent à travailler depuis leurs sources intérieurs, sur ce qui les concernent, s’ils commencent à se raconter eux et à refuser qu’on parle à leurs places, à se mettre ensemble, à être soudés, ça marche. Le spectacle que Champs de sons a été travaillé, produit par une équipe de jeunes gens que j’ai autour de moi, des africains de différentes origines, dont la moyenne d’âge est de 20 ans. Ils travaillent bénévolement en prenant sur leurs temps et ça a marché. Nous avons travaillé tous seuls et il y’a eu 350 personnes au théâtre SPLENDID. Et je ne vois pas comment une institution peut empêcher ça. C’est à nous de faire travailler et de proposer ce qu’on a à proposer de la manière la plus magnifique possible et à ce moment là, si des gens en face de nous nous disent qu’ils ne veulent pas de nous, on leur demandera pourquoi ?

Si on veut vous faire plaisir, on vous sert quoi à manger ?
Du ndolé, du sangha, du koki, du mbongo. A boire : du jus de gingembre, du vin de palme non alcoolisé. Comme fruits les mangues, le corossol, les goyaves, la papaye. L’Afrique est la première terre de nourriture bio. Ça me fait sourire de voir que c’est aujourd’hui que certains découvrent la nourriture bio et que pendant longtemps les gens sont venus sous dire que nous mangeons mal. et ils le payent à un prix énorme. Nous avons de nombreuses richesses, en Afrique.

Quel est votre rêve le plus fou ?
Que la guerre s’arrête s’arrête dans le monde !

Emile Abossolo Mbo
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