Cameroun : prévue pour 10 mois, la réhabilitation du CHU de Yaoundé inachevée 6 ans après

 

Manaouda Malachie, ministre de la santé publique est descendu une fois de plus au Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé le 24 mai 2022.

Les travaux de réhabilitation du CHU avaient été lancés à l’époque d’André Mama Fouda, précisément en 2016. 6 ans après l’hôpital est toujours en chantier.

Venu de manière inopinée s’enquérir de l’évolution des travaux, c’est avec désolation que le Dr Manaouda Malachie a constaté le piétinement des travaux. Le chantier est quasiment à l’arrêt paralysant ainsi le fonctionnement de l’hôpital. Les ouvriers se font rares, et plus encore les responsables de l’entreprise Alliances Construction.

Selon le Minsanté, « depuis le démarrage des travaux de réhabilitation du CHU de Yaoundé qui rentrent dans le cadre du Plan d’Urgence Triennal volet santé, les responsables de cet hôpital avouent que les travaux ont paralysé son fonctionnement ».

Ainsi, « la maternité, la pédiatrie, le bloc opératoire, les services d’imagerie sont à l’arrêt. Les services offerts dans cet hôpital d’application sont désormais en deçà de ceux existants dans les centres médicaux d’Arrondissement car pour le moment, seules les hospitalisations et les consultations de routine sont possibles. Les cas graves étant référencés à chaque fois ».

« Je prendrai mes responsabilités pour avoir les résultats attendus ». C’est un des engagements forts pris par le patron de la santé lors de son passage inattendu dans cette formation hospitalière.

Précisons que ce chantier lancé en octobre 2016 devait être achevé 10 mois plus tard.

 

 

Cameroun: dépistage gratuit des hépatites virales au CHU de Yaoundé

Cette campagne de consultations gratuites est organisée jusqu’au 30 juillet, en prélude à la Journée mondiale contre l’hépatite, jeudi 28 juillet 2016

Le Centre hospitalier et universitaire (Chu) de Yaoundé ouvre ses portes aux consultations gratuites pour tous. De nombreuses activités sont prévues. Il s’agit, entre autres, des dépistages gratuits pour les femmes enceintes, une conférence sur les hépatites virales à l’amphithéâtre 350 de la Faculté de médecine et des Sciences biomédicale, une marche de sensibilisation au Boulevard du 20 mai, le samedi 30 juillet.

Les hépatites virales sont en effet considérées comme des tueuses silencieuses. Au fil des années, elles constituent un problème de santé majeur au Cameroun. Peu ou moins médiatisées que le Sida, elles font à n’en point douter des ravages au sein de la population. Selon le professeur Oudou Njoya, président du Réseau camerounais contre les hépatites virales, le taux de prévalence de l’hépatite B est 10%, soit environ 2,2 millions de Camerounais atteints.

L’hépatite B qui s’attaque au foie et d’autres types d’hépatites donnent lieu à «des complications graves telles que le cancer du foie et la cirrhose qui n’ont pas de traitement curatif» éclaire le Pr. Oudou Njoya. Les patients qui reçoivent les transfusions sanguines, les patients dialysés, les détenus, les consommateurs des drogues injectables, les nouveau-nés, les adeptes des rapports sexuels non-protégés sont les personnes les plus exposées.

Photo d’illustration
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Yaoundé: le CHU reçoit 64 Kg de sang

Le don du Canada au Centre hospitalier universitaire vise à soutenir la recherche sur les hématologies au Cameroun

Le service d’hématologie et de transfusion sanguine du Centre hospitalier universitaire de Yaoundé (CHU) vient d’entrer en possession de 64 Kg de sang répartis en 500 tubes à essai.

Ce don du Canada vise à soutenir les recherches sur les hématologies au Cameroun. En effet, les directeurs généraux de Fedex Monde et Fedex Canada, Fréderick W. Smith et Lisa Lisson, partagent l’idée de renforcer les efforts de recherche faits en matière d’hématologies au Cameroun.

Selon doyen du département d’hématologie de la faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I, Dora Mbanya, ce sang sera surtout utilisé pour le combat de l’hémophilie, une maladie qui empêche le sang de coaguler. Il est prévu en amont, des études visant à déterminer les modes d’évolution de cette maladie, d’une race à une autre.

En rappel, le Cameroun célébrait la journée mondiale du donneur de sang le 14 juin 2016 avec en trame de fond, les questions d’insuffisance des poches de sang dans les hôpitaux, due aux réticences des donneurs, la sécurité plus ou moins assurée autour du sang recueilli et la situation des patients ou demandeurs de sang de plus en plus inquiets.


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L’ancien ministre des Finances Simon Bassilekin s’est éteint!

Agé de 82 ans, il est décédé des suites de maladie mardi, au Centre hospitalier universitaire (CHU) à Yaoundé

Interné il y a une semaine au Centre hospitalier universitaire, Simon Bassilekin est finalement décédé mardi, 14 juillet 2015, à 14h30, des suites de maladie. Agé de 82 ans, l’ancien ministre camerounais des Finances avait une santé fragile depuis un moment déjà, révèle des sources médicales.

Domicilié au quartier Essos (Lycée bilingue) de Yaoundé, cette élite du département du Mbam et Kim, dans la région du Centre, a d’abord occupé le poste de directeur national de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) où il était en détachement depuis 1962, ce jusqu’à sa nomination comme ministre des Finances. Un poste qu’il a occupé de décembre 1990 à avril 1991.

Simon Bassilekin est ensuite éjecté du gouvernement quatre mois seulement après avoir pris fonction. Un limogeage qui le fait entrer dans l’histoire des mutations gouvernementales au Cameroun comme le ministre le plus éphémère. Il a battu le record de Théodore Lando qui, en 1992, avait passé seulement sept mois comme patron du ministère de la Jeunesse et des Sports.

Né à Nyebasel dans le Mbam et Inoubou, c’est là-bas qu’il sera inhumé. Le programme des obsèques sera communiqué ultérieurement.

Simon Bassilekin, au centre, en famille
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Hôpitaux publics: 15 jours pour exécuter les mesures accordées au personnel

Si les décisions prises avec le Minsanté ne sont pas respectées, les syndicats promettent de relancer le mort d’ordre de grève

Après la grève de lundi dernier dans des hôpitaux publics de Yaoundé et Douala, et le « consensus » que le ministère de la Santé publique et les syndicats disent avoir pu trouver, le personnel médico-sanitaire envisage de reprendre les pancartes si rien n’est fait dans une quinzaine de jours. Des points épineux comme le paiement des arriérés de quoteparts doivent donc être exécutées par les directeurs généraux des hôpitaux selon la formule trouvée en commun accord entre le ministère de la Santé publique (Minsanté) et les syndicats. Au Centre hospitalier et universitaire de Yaoundé (CHU), où la situation a été considérée comme étant critique, l’autorité ministérielle a prescrit de payer les arriérés des quoteparts à hauteur de 25% par mois.

L’harmonisation du paiement doit être faite toutefois dans tous les hôpitaux publics. De nombreuses autres mesures comme le paiement des primes, l’harmonisation de l’âge de départ à la retraite, le reclassement du personnel à de meilleurs échelons, la création d’une mutuelle de santé, l’établissement de plans de recrutement, seront aussi prises en considération par le personnel médico-sanitaire des formations hospitalières publiques ces prochains jours.

Le Syndicat national des personnels médico-sanitaires (Synpems) et le Syndicat national des personnels des entreprises du secteur de la santé (CAP/Santé), qui ont organisé la grève du 21 avril dernier, ont déjà promis d’être regardants sur le délai de 15 jours convenu avec le ministre de la Santé pour exécuter ces résolutions. Faute de quoi, ils assurent qu’ils reprendront la grève.

Au CHU où la situation est jugée « critique », il a été prescrit de commencer à payer les arriérés de quote-parts à hauteur de 25% par mois
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Grève dans les hôpitaux publics: Les syndicats lèvent leur mot d’ordre de grève

Certaines revendications ont trouvé une issue au bout des concertations avec le Minsanté, après une journée de service minimum

La grève entamée hier par le personnel des hôpitaux publics réuni au sein du Syndicat national des personnels médico-sanitaires (Synpems) et le Syndicat national des personnels des entreprises du secteur de la santé (CAP/Santé) a été levée au bout d’une dizaine d’heures de négociations avec le ministère de la Santé publique. La concertation entre les syndicalistes et le ministre de la Santé publique (Minsanté) du Cameroun, André Mama Fouda, s’est achevée très tard dans la nuit de lundi à mardi, à 01h00 du matin.

Dans la journée du 21 avril, le mot d’ordre de grève avait été suivi à Yaoundé – à l’Hôpital central, l’hôpital Jamot, le Centre Hospitalier et universitaire (CHU), l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso- ; et à Douala à l’hôpital Laquintinie. « Une journée de grève comme celle qu’on a vécu le 21 avril 2014, c’est peut-être 50% ou 70% de la production qui est perdue. Si ce genre d’actions continuait, ces structures seraient sérieusement ébranlées. Je me réjouis que nous soyons arrivés à un consensus rapidement et que les syndicats aient décidé d’appeler l’ensemble des personnels à travailler sereinement dès ce mardi 22 février 2014 », a relevé André Mama Fouda au Poste national.

Les doléances des syndicats, autour de la revalorisation de la situation du personnel médico-sanitaire dans les hôpitaux publics, ont trouvé une issue. Concernant le paiement des arrières de quotes-parts dans les hôpitaux publics, il a été convenu qu’ils le seront après avoir établi les mêmes bases pour toutes les formations hospitalières. « On a l’impression que c’est chaque hôpital qui calcule un peu à sa manière. Nous voulons remettre de l’ordre », a expliqué le Minsanté ce matin à la radio publique nationale.

Sur le plan de la prise en charge des frais relatifs au traitement médical des personnels des hôpitaux publics, le Minsanté et les syndicats ont convenu de la création d’une mutuelle, qui sera représenté sur le territoire national. D’autres points d’achoppement, notamment l’élection des délégués des personnels, ont été étudiés. A l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale et à l’hôpital Central de Yaoundé, où les élections n’ont pas été organisées depuis e début de l’année, les élections se tiendront « dès que nous serons édifiés », a promis le ministre.

André Mama Fouda a cependant regretté que le personnel de certains hôpitaux, à l’instar du CHU et de l’hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique de Ngousso, ne prenne pas en compte la situation financière desdites formations sanitaires. La décision prise « par le chef de l’Etat », a expliqué le ministre, de mettre des représentants des personnels au sein des Conseils d’administration, « avait pour objectif d’édifier les personnels sur la santé de leur entreprise. Donc le CHU est effectivement un grand malade sur le plan financier ; nous le constatons aussi au niveau de l’hôpital gynéco-obstétrique. Nous avons noté que le personnel d’appui est très important dans certaines de ces structures, et nous avons prescrit qu’on regarde bien les postes de travail pour s’assurer que ces personnels d’appui ne sont pas en sureffectif. »

Le personnel des hôpitaux publics se plaignait également des frustrations dans le classement. Selon le ministre, un début de solution a été trouvé. « Il y avait un dispositif ancien où le personnel entrait avec un certain diplôme. Les aides-soignants entraient avec le CEP, aujourd’hui ils entrent avec le BEPC. Il en est de même des infirmiers supérieurs et autres classifications où on entre aujourd’hui avec le Baccalauréat. Malheureusement, ces personnes qui entrent avec le Baccalauréat, au bout de deux ou trois ans, sont classés à une échelle inférieure, par rapport aux licenciés des universités. C’est pour cela que nous avons entamé déjà, depuis un certain temps, une reconnaissance de ces études sur trois ans. L’approche qu’on envisage avec le ministère de l’Enseignement supérieur, est l’accréditation de ces écoles de formation par certaines universités d’Etat qui assureraient donc le tutorat en s’assurant que la formation donnée est une formation de qualité. Nous avons dû réviser les curricula et je pense aujourd’hui qu’on est en bonne voie. Je voudrais rassurer ceux qui s’engagent dans les études en soins infirmiers niveau BAC et autres, que très rapidement, ils n’auront pas à regretter parce qu’ils seront classés normalement, suivant le nombre d’années effectuées au niveau du cycle supérieur », a indiqué le ministre.

La grève du 21 avril 2014 aura donc servi à quelque chose pour le Synpems et CAP/Santé qui ont mis « la pression » sur le ministre de la Santé en s’en prenant aux malades du Cameroun. La modernisation du plateau technique des hôpitaux, qui avait également été soulevée par les deux syndicats, semble s’être évanouie au milieu des discussions pour permettre l’examen des conditions de travail du personnel médico-sanitaire.

L’hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso et le CHU connaissent de sérieux problèmes de trésorerie, selon le ministre de la Santé publique
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Nécrologie: Comment est mort Ateba Eyene

Tel un météore, l’homme public s’en est allé. Dans les rayons et les ombres de la mort de la chambre 7 du pavillon Réanimation au Centre Hospitalier universitaire de Yaoundé.

Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yaoundé, l’air est comme figé en cette nuit du 21 février 2014. La raison, Charles Ateba Eyene vient d’y rendre l’âme. Bien plus, son corps repose à la morgue de l’institution universitaire, située non loin du lieu du drame. Trois jours auparavant, le virulent homme de culture a été reçu aux urgences. Il s’est éteint définitivement à la réanimation. Il était âgé de 42 ans. Selon les déclarations d’Angèle Nangah, la fille adoptive du défunt, «Papa Carlos a chuté à la maison à Mfou (à une vingtaine de kilomètres de la capitale) où nous vivions. Le docteur Ndam en service à l’hôpital de Mfou l’a fait évacuer ici à la suite des complications dans son système respiratoire, combinées à une insuffisance rénale».
Dès l’entame du couloir central du pavillon de la réanimation, les souvenirs et la nostalgie des sorties médiatiques du disparu gouvernent les conversations entre infirmiers, médecins et curieux. A la chambre 7, un homme, proche de la famille, s’affaire stoïquement au déménagement. «Avant d’entrer dans le coma peu après 14 heures ce vendredi fatidique, indique-t-il, Carlos a essayé de marmonner quelque chose. Je ne sais pas ce qu’il voulait dire.».

Journal Intégration du 24 février 2014

Evacuation sanitaire
Tout à côté, une nièce, dans sa voix étranglée par l’émotion, on entend: « alors que nous étions déjà accablés par son évacuation sanitaire qui piétinait, voilà que Charles ouvre un nouveau front et sort l’artillerie lourde de la mort ». Charles Ateba Eyene a ainsi clos son séjour sur terre par une «retentissante insulte». Selon Sophie Ebwelle Dielle, l’infirmière l’ayant accompagné jusqu’au dernier soupir, «Charles nourrissait des ressentiments à l’égard de ceux qui s’appliquaient à retarder son évacuation». Ce qui donne à croire que l’homme souffrait doublement depuis longtemps. Dans sa chair et dans son c ur.

Venu aux nouvelles suite à l’annonce du décès de son camarade du lycée de Bertoua, le Dr Franck Ebobissé le confirme. «Charles n’avait cessé de piailler au sujet de son évacuation sanitaire vers l’Europe ; nos offres en dispositifs d’hémodialyse étant très limités. Je ne sais pas ce que ce dossier est devenu. Je peux comprendre que si les choses sont allées très vite aujourd’hui, des déceptions voilées ont dû y contribuer». Des déceptions que Charles Ateba Eyene de son vivant, ne taisait pas et qui donnent à son décès, une portée impressionnante. «Cela a élargi la figure de Charles à la dimension d’un mythe», souligne Franck Ebobissé.