Cameroun: retour progressif d’Internet dans les régions anglophones

L’accès à Internet est désormais possible dans certaines localités du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des ressortissants des deux régions anglophones reprennent vie sur les réseaux sociaux

Le rétablissement de la connexion internet commence à être effectif dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui en était privées depuis le 17 janvier dernier. Ceci est la résultante d’une mesure instruite jeudi, 20 avril 2017, par le chef de l’Etat Paul Biya. Il a instruit à la ministre des Postes et Télécommunications de «demander aux opérateurs de rétablir la connexion Internet» dans les régions concernées.

Il est 19h ce même jeudi quand l’entreprise MTN tweet : «tous les abonnés d’MTN peuvent maintenant avoir accès aux services Internet dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Nous vous remercions sincèrement de votre loyauté». Quelques minutes après un autre tweet du Sud-africain arrive «Tous les clients de MTN dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ont 3GB d’internet gratuits effectifs maintenant jusqu’au 30 avril. Bonne navigation».

Du côté de l’opérateur français Orange, l’administration promet la connexion Internet gratuite à tous les clients, sans limite de forfait. «Bon retour à tous les clients Orange dans les Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Désolée encore pour les inconvénients».

Depuis le début, en octobre, de la crise corporatiste qui secoue les régions anglophones, le gouvernement n’a pas cessé de dénoncer la « désinformation » et la « manipulation » qui sont faites via les réseaux sociaux. Toute chose qui l’avait conduit à adopter cette mesure qualifiée de «la plus longue coupure d’Internet dans le monde».

L’Agence de régulation des Communications (ART) s’était défendu d’avoir un quelconque lien avec cette suspension. L’institution indexait les opérateurs qui, eux, avaient indiqué agir sous instruction gouvernementale. La ministre des Postes et Télécommunications n’avaient pas souhaité s’exprimer sur le sujet.

Sur les réseaux sociaux, les réactions des anglophones sont mitigés. Tandis que certains expriment leur satisfecit d’autres décrie la violation de leurs droits et estiment ne pas devoir  remercier les autorités pour cette décision.