Sassou-Nguesso en visite aux Etats-Unis pour rencontrer Donald Trump

Le président congolais doit s’entretenir ce mardi 27 décembre avec le nouveau chef d’Etat américain, officiellement pour évoquer la crise libyenne

Un communiqué de la présidence congolaise annonce que Denis Sassou-Nguesso va être reçu par Donald Trump. Le président congolais doit rencontrer ce mardi 27 décembre le nouveau chef d’Etat américain, officiellement pour évoquer la crise libyenne. Denis Sassou-Nguesso est en effet le président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye.

Cette visite doit se concentrer principalement sur les moyens pour sortir la Libye de la crise. Les discussions porteront aussi sur le reste de l’Afrique et les questions internationales. C’est ce qu’indique le communiqué du cabinet de Denis Sassou-Nguesso.

Mais pour l’opposition congolaise, qui conteste toujours la réélection de Denis Sassou-Nguesso en mars, cette rencontre, même si elle n’est pas une visite d’Etat, envoie un mauvais signal aux Congolais. C’est ce que déclare Charles Zacharie Bowao, le porte-parole de l’opposition : « Nous aurions plutôt aimé qu’il prenne la pleine mesure de ce qui se passe sur le terrain pour donner les vrais signaux : réaffirmer les intérêts orientés vers le renforcement de la démocratie, le respect des droits humains, le respect de l’Etat de droit. S’il vient pour cautionner les régimes qui ont perdu toute légitimité, il est évident que là, ça ne nous rassure pas. Nous ne savons pas quelles sont conclusions ils en tireront mais du point de vue symbolique, c’est un mauvais message. »

Joint par RFI, le ministre congolais de la Communication, Thierry Moungala explique que « Donald Trump montre là un certain pragmatisme, celui d’échanger avec un des acteurs principaux sur le continent, qui peut lui donner des précisions sur les situations libyenne et africaine en général ». Thierry Moungala qui indique aussi que « ce n’est pas un événement d’être le premier ou le dernier chef d’Etat à rencontrer Donald Trump ».

Denis-Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville (photo d’archives).
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Chronique des Relations Internationales (CRI)-Reprise

Il y a des hommes qui s’imposent à l’histoire, quoi qu’on fasse. Fidel Castro était certainement de ceux-là!

Ä° Adios Comandante Castro! Ä° Vaya con Dios ! (1ère partie)
Il y a des hommes qui s’imposent à l’histoire, quoi qu’on fasse. Fidel Castro était certainement de ceux-là! Pour sa reprise, la CRI voulait traiter de la Francophonie qui a ouvert son 16ème sommet samedi dernier à Madagascar. Nous en étions donc à structurer le propos sur cette organisation « défaillante » lorsque la terrible nouvelle est tombée : Fidel Castro est mort ! Ce décès a suscité une émotion mondiale. Il a aussi révélé qu’une menace grave pèse désormais sur la normalisation des relations entre Cuba et les Etats-Unis d’Amérique d’une part, et sur l’ordre international déjà bien fragmentée d’autre part.

De tous les peuples de la terre est monté le sentiment de regrets et de compassion qu’inspire la mort du « Lider maximo ». Et l’on découvre que même dans sa mort, Fidel Castro est resté égal à lui-même : un homme qui ne laissait personne indifférent. On l’a aimé ou adulé jusqu’au bout. On l’a aussi détesté ou haï jusqu’au bout. Dans ce flot ininterrompu de réactions, un pays sort du lot, logiquement : ce sont les Etats-Unis d’Amérique. Le seul pays au monde ayant, actuellement, deux présidents légitimes : un en fin de fonction, Barack Obama et l’autre élu, en début de fonction, Donald Trump. On a entendu la réaction convenue de l’un, et celle chargée d’agressivité de l’autre. Autant M. Obama se situe dans le sillon du dégel diplomatique tracé depuis ce 10 décembre 2013, jour où il a serré la main de Raul Castro lors de l’hommage planétaire rendu à Nelson Mandela, autant son successeur à la Maison blanche a raté une occasion de ne rien dire. Ou plutôt, il a saisi l’occasion d’ouvrir (peut-être) une nouvelle saison pour les faucons. De lourds nuages s’amoncellent à nouveau dans le ciel cubain.

La « guerre » trumpiste sera d’autant plus aisée à gagner que « El Comandante » ne sera plus là pour contrer les assauts. L’appel du Président Hollande en faveur de la levée de l’embargo contre Cuba ne sera certainement pas entendu par M. Trump qui déclare qu’il « fera tout pour contribuer à la liberté du peuple cubain ». Dans le mot « tout », tout y est ! Y compris la force. C’est probablement ici que les mots du Président Maduro du Venezuela prennent tout leur sens. En effet, face à M. Trump qui arrive trompette sonante, pour « exorciser » le peuple cubain des démons castristes, « il faut, dit-il, poursuivre l’héritage de Castro ». Oui, « l’idéal révolutionnaire, disait déjà Castro, doit demeurer, même après ma mort ». Oserions-nous suggérer à M. Trump qu’au lieu de « tout faire », pour le peuple cubain, il lui suffit juste de lever totalement l’embargo ?

Il y a quelques jours, les grands électeurs américains élisaient M. Trump pour restaurer la grandeur « perdue » des Etats-Unis. M. Trump n’ayant jamais été élu à aucune fonction politique avant le 08 novembre 2016, aurait-il compris cette mission au premier degré ? Et n’ayant jamais rencontré Fidel Castro, faut-il comprendre à travers ses paroles que la blessure psychologique, géostratégique et mentale que les victoires castristes ont infligé aux Etats-Unis dès 1959 est encore ouverte chez de nombreux américains y compris chez celui qui en détiendra les destinées pour un mandat de quatre ans ? Quatre années qui, dans ces conditions, s’annoncent dures et éprouvantes pour l’ordre international. M. Poutine qui semble avoir la sympathie de M. Trump saura-t-il faire ce que les dirigeants de l’ex-Urss ont fait pour le monde et la petite île lors des moments les plus chauds de la guerre froide?

Rappelons que sur l’initiative de M. Obama, les Etats-Unis et Cuba ont engagé un réchauffement de leurs relations. Cette volonté de détente de M. Obama a rencontré l’adhésion des frères Castro, en particulier celle de Raul qui, en 2006, a reçu le pouvoir des mains de son frère Fidel. Depuis lors, des actions significatives ont été posées. Citons en mars 2009, l’autorisation de se rendre une fois par an à Cuba accordée aux citoyens américains d’origine cubaine ; en avril 2009, la fin des restrictions sur les voyages et transferts d’argent des Etats-Unis vers Cuba ; en décembre 2014, la reprise des relations diplomatiques et l’assouplissement de l’embargo suivis de la libération des trois ex-agents cubains détenus aux Etats-Unis ; en juillet 2015, la réouverture des ambassades à Washington et à la Havane et, enfin, du 20 au 22 mars 2016, la visite historique de Barack Obama à Cuba. Au moment où il s’apprête à céder le pouvoir à M. Trump, deux actions phares resteront non réalisées. Il s’agit de la fermeture de la base américaine de Guantanamo d’une part, et de la levée totale de l’embargo d’autre part. La seule certitude connue étant qu’après avoir essuyé pas moins de 638 tentatives d’assassinats de la CIA, Fidel Castro soit mort des suites de maladie. Ä° Adios Comandante Castro! Ä° Vaya con Dios ! (à suivre).


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USA-Cameroun: la montée en puissance du racisme anti-noir dans le monde

Par Modestine Carole Tchatchouang Yonzou, Combattante des Droits humains et des libertés

Il y’a de cela deux semaines, nous nous sommes réveillés dans un monde où le futur président élu des Etats-Unis, Donald Trump a tenu, pendant sa campagne des propos dérangeants et parfois même toxiques qui ne doivent pas devenir une politique gouvernementale.

Cette arrivée au pouvoir nous laisse craindre des lendemains difficiles pour la situation des droits humains dans le monde et particulièrement des Noirs. Depuis son élection, nous observons déjà une montée en puissance du racisme aux USA. Tous les racistes latents ont vu en cette élection la porte ouverte pour re-prôner et réinstaurer la suprématie blanche. La Première dame des Etats-Unis en la personne de Michelle Obama en a déjà payée les frais en étant littéralement traitée de singe à talon par une élue locale.

Pourtant, ce n’est pas le moment de se résigner, mais le moment de s’unir.

Alors que nous sommes encore en train de prendre conscience de cette nouvelle réalité. Je vois dans les résultats de l’élection présidentielle américaine un appel urgent à la mobilisation là-bas et ici.

Nous devons redoubler d’efforts, porter nos voix plus haut, mener des campagnes plus ambitieuses que jamais : travailler d’arrache-pied pour défendre, faire respecter et protéger nos droits. Les droits de tous. Les droits humains, le droit pour l’homme noir de vivre avec dignité et respect parmi les autres peuples de ce monde.

Le sentiment de confusion doit laisser place à une détermination sans faille : le racisme, la xénophobie, l’homophobie, la misogynie et les autres formes d’oppression n’ont pas leur place dans notre monde.

Depuis plus de 50 ans précédant l’abolition de l’esclavage et de la colonisation, les peuples noirs continuent de lutter d’arrache-pied partout dans le monde pour défendre leurs droits à être reconnu et accepté comme des êtres humains à part entière et non les être à part. Dans cette lutte acharnée, un mouvement puissant qui rassemble des millions de personnes qui, comme vous, pensent que nous sommes tous humains, égaux en droits et en dignité a vu le jour sous le dénominatif de Panafricanisme.

Si ce mouvement a accompli de belles choses, aujourd’hui, plus que jamais, le peuple noir doit s’unir et porter encore plus haut la lutte pour la cause de l’homme noir.C’est ensemble du Nord au Sud de l’Afrique et au-delà des frontière de l’Amérique que le peuple Africain doit pousser des cris qui renverseront tous les murs du racisme et de la discrimination.

Nous allons être confrontés à d’immenses défis, mais ensemble nous obtiendrons des victoires.

Puisse la faveur bienveillante des dieux s’appliquer à nous …


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USA-Cameroun: la montée en puissance du racisme anti-noir dans le monde

Par Modestine Carole Tchatchouang Yonzou, Combattante des Droits humains et des libertés

Il y’a de cela deux semaines, nous nous sommes réveillés dans un monde où le futur président élu des Etats-Unis, Donald Trump a tenu, pendant sa campagne des propos dérangeants et parfois même toxiques qui ne doivent pas devenir une politique gouvernementale.

Cette arrivée au pouvoir nous laisse craindre des lendemains difficiles pour la situation des droits humains dans le monde et particulièrement des Noirs. Depuis son élection, nous observons déjà une montée en puissance du racisme aux USA. Tous les racistes latents ont vu en cette élection la porte ouverte pour re-prôner et réinstaurer la suprématie blanche. La Première dame des Etats-Unis en la personne de Michelle Obama en a déjà payée les frais en étant littéralement traitée de singe à talon par une élue locale.

Pourtant, ce n’est pas le moment de se résigner, mais le moment de s’unir.

Alors que nous sommes encore en train de prendre conscience de cette nouvelle réalité. Je vois dans les résultats de l’élection présidentielle américaine un appel urgent à la mobilisation là-bas et ici.

Nous devons redoubler d’efforts, porter nos voix plus haut, mener des campagnes plus ambitieuses que jamais : travailler d’arrache-pied pour défendre, faire respecter et protéger nos droits. Les droits de tous. Les droits humains, le droit pour l’homme noir de vivre avec dignité et respect parmi les autres peuples de ce monde.

Le sentiment de confusion doit laisser place à une détermination sans faille : le racisme, la xénophobie, l’homophobie, la misogynie et les autres formes d’oppression n’ont pas leur place dans notre monde.

Depuis plus de 50 ans précédant l’abolition de l’esclavage et de la colonisation, les peuples noirs continuent de lutter d’arrache-pied partout dans le monde pour défendre leurs droits à être reconnu et accepté comme des êtres humains à part entière et non les être à part. Dans cette lutte acharnée, un mouvement puissant qui rassemble des millions de personnes qui, comme vous, pensent que nous sommes tous humains, égaux en droits et en dignité a vu le jour sous le dénominatif de Panafricanisme.

Si ce mouvement a accompli de belles choses, aujourd’hui, plus que jamais, le peuple noir doit s’unir et porter encore plus haut la lutte pour la cause de l’homme noir.C’est ensemble du Nord au Sud de l’Afrique et au-delà des frontière de l’Amérique que le peuple Africain doit pousser des cris qui renverseront tous les murs du racisme et de la discrimination.

Nous allons être confrontés à d’immenses défis, mais ensemble nous obtiendrons des victoires.

Puisse la faveur bienveillante des dieux s’appliquer à nous …


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Vers un nouveau cycle Keynésien?

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

Tiens donc ! Les suprématistes du libéralisme vont lâcher du lest. Mais, ne nous enflammons pas trop vite. La rigueur prônée par les gouvernements successifs de l’Union Européenne et les économistes de tous les bords va sans doute marquer un temps d’arrêt. Tout ceci à cause de deux évènements majeurs qui viennent d’ébranler le monde politique et les médias. Le Brexit et l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis vont-ils réveiller les consciences tétanisées de la pensée unique ? La peur a changé de camp.

Les médiats bien-pensants n’ont pas prévu ces cataclysmes électoraux qui traduisent le mal être du citoyen dans deux pays riches et prospères. Et pour cause : les politiques budgétaires en cours ne tolèrent aucun dérapage.

Les élections restent jusqu’ici le dernier recours du citoyen pour sanctionner les dirigeants qui ne tiennent pas leurs promesses. Vive la démocratie ! Les anglais et les américains l’ont bien compris. Malgré les sondages en faveur du camp des élites et une campagne médiatique sulfureuse, les résultats des urnes ont fait chuter avec fracas la ligne pure et dure des libéraux.

Une nouvelle ère politique commence à prendre corps. Elle s’appelle le populisme qui prône la fermeture des frontières et la préférence nationale. L’Europe dite nationaliste balise petit à petit son chemin. La pauvreté qui s’installe accélère le vote en faveur des candidats « peu qualifiés », mais qui parlent au peuple avec des mots simples et justes. Des mots qu’il veut entendre même s’ils ne sont pas réalistes.

La Commission européenne, chantre de la rigueur est aussi prête à lâcher du lest. Cette institution rigoureuse de technocrates à la solde des financiers vient de suggérer pour la première fois que la zone Euro devrait s’orienter vers des politiques budgétaires favorisant un peu de la croissance. Elle recommande une hausse de 0,5% des dépenses publiques de la zone Euro. Quel changement de cap ! Elle n’a pas le choix face au contexte politique actuel qui est la résilience des deux élections citées. Pour la première fois, elle assouplit sa position en matière de discipline fiscale sans tenir compte du risque de dérapage face aux critères du Pacte de stabilité et de croissance si chers à la Chancelière allemande Angela Merkel.

Les gouvernements de la zone euro courent un grand risque en maintenant leurs règles d’un plafond des déficits publics à 3% des produits intérieurs bruts. Cet entêtement fragilise les gouvernements actuels et favorise la montée du populisme. Mais le populisme n’est-il pas inhérent à la démocratie ?

Ce nouveau changement de cap nous ramène à nos fondamentaux et conduit vers l’ancien modèle économique de Keynes. Nous allons vers un nouveau cycle keynésien de relance de la demande par la dépense publique.

Tout au long de sa campagne, Donald Trump n’a cessé de marteler qu’il relancera les grands travaux d’infrastructures qui vont créer de l’emploi. L’Europe ne peut plus ignorer le projet de Trump qu’elle a qualifié au départ d’irréaliste. La relance par la consommation, voilà le leitmotiv du futur locataire de la Maison Blanche.

Les élites et les technocrates de Bruxelles sont responsables du cataclysme politique en cours qui ouvre un boulevard au populisme. Ces élites naviguent à contre-courant, frappées de cécité et d’arrogance.

Si Donald Trump met en uvre son colossal chantier d’infrastructures, l’Amérique sortira gagnante de la lutte contre le chômage et la pauvreté galopante. La première richesse économique du monde relancera la croissance par la consommation. Cette vieille théorie de Keynes se fera une nouvelle jeunesse et entrainera dans sa lancée les économies de l’Occident, dont de la France.

L’Afrique aussi, par les effets induits de l’économie mondiale, profitera de la relance car la demande des matières premières sera valorisée. Le projet de Donald Trump n’est donc pas utopique. Il apporte une solution pérenne aux économies des pays riches confrontés au chômage et à la précarité sociale.

Michel Lobé Etamé, journaliste
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Vers un nouveau cycle Keynésien?

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

Tiens donc ! Les suprématistes du libéralisme vont lâcher du lest. Mais, ne nous enflammons pas trop vite. La rigueur prônée par les gouvernements successifs de l’Union Européenne et les économistes de tous les bords va sans doute marquer un temps d’arrêt. Tout ceci à cause de deux évènements majeurs qui viennent d’ébranler le monde politique et les médias. Le Brexit et l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis vont-ils réveiller les consciences tétanisées de la pensée unique ? La peur a changé de camp.

Les médiats bien-pensants n’ont pas prévu ces cataclysmes électoraux qui traduisent le mal être du citoyen dans deux pays riches et prospères. Et pour cause : les politiques budgétaires en cours ne tolèrent aucun dérapage.

Les élections restent jusqu’ici le dernier recours du citoyen pour sanctionner les dirigeants qui ne tiennent pas leurs promesses. Vive la démocratie ! Les anglais et les américains l’ont bien compris. Malgré les sondages en faveur du camp des élites et une campagne médiatique sulfureuse, les résultats des urnes ont fait chuter avec fracas la ligne pure et dure des libéraux.

Une nouvelle ère politique commence à prendre corps. Elle s’appelle le populisme qui prône la fermeture des frontières et la préférence nationale. L’Europe dite nationaliste balise petit à petit son chemin. La pauvreté qui s’installe accélère le vote en faveur des candidats « peu qualifiés », mais qui parlent au peuple avec des mots simples et justes. Des mots qu’il veut entendre même s’ils ne sont pas réalistes.

La Commission européenne, chantre de la rigueur est aussi prête à lâcher du lest. Cette institution rigoureuse de technocrates à la solde des financiers vient de suggérer pour la première fois que la zone Euro devrait s’orienter vers des politiques budgétaires favorisant un peu de la croissance. Elle recommande une hausse de 0,5% des dépenses publiques de la zone Euro. Quel changement de cap ! Elle n’a pas le choix face au contexte politique actuel qui est la résilience des deux élections citées. Pour la première fois, elle assouplit sa position en matière de discipline fiscale sans tenir compte du risque de dérapage face aux critères du Pacte de stabilité et de croissance si chers à la Chancelière allemande Angela Merkel.

Les gouvernements de la zone euro courent un grand risque en maintenant leurs règles d’un plafond des déficits publics à 3% des produits intérieurs bruts. Cet entêtement fragilise les gouvernements actuels et favorise la montée du populisme. Mais le populisme n’est-il pas inhérent à la démocratie ?

Ce nouveau changement de cap nous ramène à nos fondamentaux et conduit vers l’ancien modèle économique de Keynes. Nous allons vers un nouveau cycle keynésien de relance de la demande par la dépense publique.

Tout au long de sa campagne, Donald Trump n’a cessé de marteler qu’il relancera les grands travaux d’infrastructures qui vont créer de l’emploi. L’Europe ne peut plus ignorer le projet de Trump qu’elle a qualifié au départ d’irréaliste. La relance par la consommation, voilà le leitmotiv du futur locataire de la Maison Blanche.

Les élites et les technocrates de Bruxelles sont responsables du cataclysme politique en cours qui ouvre un boulevard au populisme. Ces élites naviguent à contre-courant, frappées de cécité et d’arrogance.

Si Donald Trump met en uvre son colossal chantier d’infrastructures, l’Amérique sortira gagnante de la lutte contre le chômage et la pauvreté galopante. La première richesse économique du monde relancera la croissance par la consommation. Cette vieille théorie de Keynes se fera une nouvelle jeunesse et entrainera dans sa lancée les économies de l’Occident, dont de la France.

L’Afrique aussi, par les effets induits de l’économie mondiale, profitera de la relance car la demande des matières premières sera valorisée. Le projet de Donald Trump n’est donc pas utopique. Il apporte une solution pérenne aux économies des pays riches confrontés au chômage et à la précarité sociale.

Michel Lobé Etamé, journaliste
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L’élection de Donald Trump et l’Afrique demain

Par Leon Tuam

Les vagues de discussions contradictoires, les passions vives et émotions actuelles en Afrique et dans les cercles diasporiques africains liées à l’élection de Donald Trump me forcent de dire aux Africains ce qu’en tant qu’Africain j’en pense, comme jadis je le fis pour Obama.

Mais je vais commencer par ici. Les antilopes en brousse sont-elles devenues plus intelligentes et sages que certains Africains ? Ceci peut sembler absurde, insultant et même très choquant, mais seuls des faits et postures conjoncturelles des uns et des autres m’y poussent, bien malgré moi.

Je pose cette question parce qu’avec l’élection présidentielle étatsunienne on a comme l’impression que les Africains n’apprennent jamais leur leçon, que ce soit en scrutant du côté de leur histoire lointaine ou récente. C’est très grave.

On a comme l’impression que le long lavage tous azimuts des cerveaux que les Africains ont subi a atteint un niveau de destruction quasi funeste et a mis dans leurs c urs la grande peur de s’assumer et le penchant d’espérer le salut toujours d’ailleurs, du côté de ceux qui longtemps ont été leurs bourreaux.

Pourtant, pour rien au monde en brousse, l’antilope ne pensera un seul instant que le chien sauvage qui arrive est bon ou mieux qu’un autre. Il a retenu de l’histoire familiale que s’il ne se développe de bonnes armes et tactiques de défense, il sera toujours la proie du carnivore, que ce dernier arrive en bêlant ou en grognant n’est ni signe de paix ni d’amitié. Il va chasser pour sa famille.

Ceux des Africains qui supputent que Donald Trump est mieux qu’Hillary Clinton pour l’Afrique et vice versa, seraient moins sages et moins intelligents que l’antilope susmentionnée. Les gens ont vraiment la mémoire courte ! Comment des gens peuvent-ils douter ou se tromper si longtemps ?

Avec Hillary Clinton, la Côte d’Ivoire et la Lybie sont là où elles sont, dans le chaos total. Et ceux qui de leur côté disent que Trump défend Laurent Gbagbo et condamne et souhaite Sarkozy en prison croient pour cela que ce dernier sera mieux pour l’Afrique ! Erreur colossale.

S’il arrive en ange, il ressortira en diable. S’il arrive en sauveur, il ressortira en bourreau, même malgré lui. Il arrive avec des dossiers empilés sur la table, des dossiers qu’il ignore complètement de l’extérieur. Il arrive et trouve une ligne déjà tracée que le système lui demande de suivre.

Il peut zigzaguer le long de la ligne s’il est courageux ; mais s’il ose la quitter, s’il ose désobéir, s’il n’obéit pas pour les intérêts du pays, il est neutralisé et enlevé de la scène politique par ceux qui font les Etats-Unis, et pas surtout de la bonne manière ; et sa famille et ses affaires aussi en pâtiront terriblement.

N’est-ce pas le même Trump qui suggéra que son pays devait déverser ses soldats dans un pays étranger seulement là où il y aurait assez de richesses et les exploiter pour se payer pendant que la guerre continue ?

N’est-ce pas lui qui dit qu’il fallût, en Lybie, laisser Kadhafi serrer l’étau très fort autour des rebelles et que son pays le devait laisser faire à ce que quand ces rebelles arriveraient pour adjurer le secours étatsunien, que son pays exigeât 50% du pétrole libyen pour les aider ? De quoi parlent des Africains !

Ici, je ne juge ni ne condamne encore Donald Trump car, hormis ses paroles volcaniques, il n’a rien fait. Qu’il sécurise son pays par des murs ou expulse ceux qui violent leurs lois migratoires n’est pas criminel, mais l’amour de la patrie. Il agira pour son pays ; mais pour qui roulent les leaders africains ?

Point de naïveté. Trump sera là pour les intérêts de son pays partout dans le monde, quand la plupart des dirigeants africains sont au pouvoir non pour ceux de leurs peuples, mais pour ceux de l’occident (cas des leaders africains francophones). Là où ça ne passera pas comme il veut, ça se cassera. C’est ce que je dis quand fut élu Obama et d’aucuns me traitèrent méchamment.

Les Africains au lieu de bosser pour se libérer attendent des sauveurs ! Personne ne les sauvera ; ils laisseront les divisions et les haines pour s’unir et se sauver ou périront. Ceux qui viennent sous couleur de les sauver arrivent pour se sauver en les noyant plus sur les plans économique, culturel, militaire, financier et sécuritaire. Il faut neutraliser les traîtres et libérer le continent.

Seuls le travail, le patriotisme, l’amour et l’union des intelligences, des actions et des talents africains peuvent sauver l’Afrique. Les Africains ne doivent pas oublier que chez l’antilope il n’y a ni bon chien sauvage ni bon léopard. Chacun d’eux arrive et chasse pour nourrir sa famille. Africains, attention !


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Donald Trump et pas Hillary Clinton: quelles leçons pour l’Afrique?

Par Jean-Claude Ndjamen, Journaliste

« Douche froide » « Coup de théâtre » avec la victoire de Donald Trump. Voilà ce que disent quelques analystes. Un monde s’effondre, tout le monde tombe des nues et tout ceci parce que le monde refuse de voir la réalité. Lorsque toute la classe ouvrière vote pour Trump qui plus est, est patron et républicain c’est un message que les laissés pour compte donnent au monde. Arrêtons de dire que la victoire de Trump fait des Américains des racistes.

Que des peuples se lèvent pour eux, pour leurs droits bafoués par des oligarques ne doit plus surprendre. Il faut juste que des leçons en soient tirées par celles et ceux qui règnent trop longtemps. Ça ne peut pas être que les mêmes. Le changement politique peut être anxiogène parce qu’il est inconnu et qu’il raconte des bévues mais honnêtement qui peut croire qu’il mettra en uvre une politique de chasse aux autres, aux gens différents, qui peut le croire? Avec quels moyens pourra-t-il chasser 12 millions de sans-papiers qui travaillent d’ailleurs pour la plupart chez des patrons républicains ?

On a peur qu’il construise un mur à la frontière avec le Mexique ? Où prendra-t-il 25 millions de dollars pour mettre en uvre ce projet ? Un vote démocratique doit être salué et la démocratie suppose le respect des électeurs et donc de leurs choix électoraux. Je voudrais précisément demander aux Africains d’en tirer des leçons pour donner corps à leur vote, pour donner un sens à leur vote, pour avoir une opinion politique, la capacité électorale. Qu’y-a-t-il de mal à ce que Clinton qui fut épouse de Clinton ancien gouverneur et président qui a déjà régné soit effacée pour un autre qui jamais n’a été au pouvoir.

C’est bien la preuve que la démocratie permet la mobilité sociale. Essayons les autres. 20 ans, 34 ans, 40 ans les mêmes au pouvoir dans beaucoup de pays. Je ne souffrirais pas de la défaite de Clinton même si paradoxalement je me sens plus proche des démocrates. Le pouvoir indiquerait à Trump que le monde ne se fait par une seule personne fut-il Président des Etats-Unis. Il ne pourrait construire son fameux mur pour opposer aux Mexicains leurs velléités migratoires. Beaucoup de ces déclarations salaces appartiendront au passé dès lors que l’exercice du pouvoir l’éprouverait.

L’Afrique devrait avoir tiré des leçons depuis l’élection de Obama. Le Président des Etats-Unis est celui des Etats-Unis. A eux de prendre leurs destinées en main dans leurs pays respectifs.

Donald Trump s’adresse à ses partisans après l’annonce de sa victoire le 9 novembre 2016 à New York.
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Etats-Unis-Afrique: des vérités bonnes à dire

Par Jean-Pierre Djemba

L’on dit souvent que toute vérité n’est pas bonne à dire. Ce qui nous semble vrai, est plutôt que cela dépend du point de vue où l’on se place pour apprécier la chose. Et à ce sujet, le nouveau président élu des Etats-Unis d’Amérique, M. Donald Trump, donne à chacun de nous l’occasion de s’en rendre compte et de s’en convaincre après ce qui suit et qu’il vient de déclarer : [i « Comment faire confiance à ceux qui se sont enfuis pour venir se cacher ici même aux Etats-Unis se cachant derrière le prétexte de l’éducation ? J’ai même entendu dire que ces Nègres abusent de mon nom dans leurs blogs et les réseaux sociaux, mais je m’en fous, parce que même internet qu’ils utilisent est notre propriété et nous pouvons décider de couper ce réseau internet à tout instant. Ce sont des gens qui ne savent rien fabriquer, ils importent tout même des allumettes, même de simples aiguilles. A mon avis la plupart de ces pays africains devraient être ré-colonisés pendant encore 100 ans, parce qu’ils ne savent rien sur le leadership et l’auto-détermination. »

Objectivement, M. Trump se base sur les faits et sur l’histoire récente pour affirmer ce qui précède sur les Africains en général et sur leurs Etats en particulier. Pour les faits en effet, les Africains du continent, depuis qu’ils sont devenus indépendants, n’ont sérieusement rien fabriqués jusqu’ici qui fasse école universellement. Cela nous semble être un fait patent qu’il ne serait pas moralement judicieux et intellectuellement honnête de vouloir remettre en cause en arguant encore une fois, des chaines de montages des voitures au Nigéria notamment, des inventions des Noirs qui ont été déportés hors du contient et même et surtout de la civilisation nègre de l’Egypte pharaonique.

Trois justifications qui nous semblent hors de propos parce qu’elles tendraient alors à obérer, en ce qui concerne à tout le moins les inventeurs Noirs, le lieu, les conditions et le contexte d’invention qui objectivement sont déterminants dans le processus de la création, et des chaines de montages, de la différence qu’il y a entre assembler des pièces venus de l’étranger et les fabriquer et assembler pour faire un produit fini. Toutes choses qui auront alors été créées dans ces deux cas, par d’autres gens que nos pays.

Sur le plan historique, bien que son propos ne couvre que la courte période qui va de 1960 (année des indépendances) à nos jours, l’on ne peut pas dire que les Etats Africains, aient objectivement engagés des politiques volontaristes donnant véritablement l’impression d’aller vers une réelle autonomie qui est inséparable de la responsabilité. Il ne peut en effet en être sérieusement autrement lorsque plus de soixante ans après leur accession à la souveraineté internationale, la quasi-totalité de leurs chefs prennent encore le chemin des anciennes métropoles coloniales pour faire soigner une simple rage de dents alors que dans la même veine et en même temps, les pays d’Asie qui ont eux aussi été durement et plus longtemps colonisés, la Thaïlande, l’Inde et Singapour notamment, accueillent des milliers de ressortissants européens qui s’y rendent désormais régulièrement pour se soigner non pas seulement pour la modicité des coûts des prestations, mais surtout pour la qualité qu’ils offrent sur le plan des infrastructures sanitaires et les soins. Un seul exemple qui en dit long sur le « chemin parcouru » par des pays qui brillent malheureusement plutôt par la médiocrité de la gouvernance.

Ne nous en déplaise, le parlé-vrai de M. Trump soulève un véritable problème du sens que nous donnons à la notion d’indépendance que nous aurions tort d’éluder en faisant encore une fois comme d’habitude l’autruche pour essayer de nous cacher derrière notre petit doigt. En effet, lorsque M. Trump parle de nos pays et indirectement de nos « élites » toutes catégories confondues et surtout de nos dirigeants, en disant qu’ils ne savent rien sur le leadership et l’auto-détermination, il met le doigt au c ur d’un problème réel et fondamental : la problématique du choix des hommes qui doivent être à la tête de nos pays ; la question centrale des hommes qu’il faut, aux places qu’il faut. Et il faut souligner que M. Trump en plus, n’indexe pas tous les pays africains puisqu’il dit mot à mot « la plupart » et non pas « tous » les pays. Il semble donc faire la nette différence qu’il y a entre d’une part, des pays comme le Rwanda du président Paul Kagamé qui donne de véritables et tangibles signes de vouloir progresser et qui fait exception parmi les pays d’Afrique noire francophone, la communauté des pays d’expression anglaise (Kenya, Tanzanie, Ouganda, Afrique du Sud, etc, et d’autre part, les pays francophones d’Afrique sub-saharienne qui manifestement, marchent dans le sens inverse par rapport au progrès et au développement, pour ne pas dire marchent sur la tête.

En conclusion donc, ce que dit le président élu des USA aujourd’hui, est exactement ce que disait hier le président français Nicolas Sarkozy qui, s’adressant aux dirigeants d’Afrique francophone réunis à Dakar dans l’enceinte de l’université Cheik Anta Diop, déclarait alors avec emphase et ô combien à raison : « L’homme africain n’est pas entré dans l’histoire ». On se rappelle alors la levée de boucliers que cette déclaration avait soulevée. Il faut espérer que cette fois, la sortie de M. Trump soit bien mieux comprise intelligemment par ceux qu’elle interpelle et plaint, plus qu’elle ne condamne.

Pour une fois, ne regardons pas le doigt qui montre la lune, regardons plutôt la lune que ce doigt nous montre.


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L’élection de Donald Trump ou la chute brutale de l’Establishment

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

Donald Trump ne sera pas un faiseur de miracles. Il n’en a ni les capacités, ni les moyens. Il a su profiter des faiblesses avérées du camp démocrate et de son adversaire Hillary Clinton empêtrée dans des contradictions et des scandales à répétitions. Il s’est infiltré dans les nombreuses failles que révélaient, à doses homéopathiques, la presse et les milieux informés.

Hillary Clinton aurait pu être la première dame à diriger le pays le plus puissant du monde. Elle n’a pas su saisir cette opportunité malgré les ralliements de circonstances dont elle a bénéficié.

L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche ouvre une nouvelle ère politique pleine d’incertitudes. Elle met fin au discours unique et confirme la fracture entre les élites et la classe populaire. Les élites et le libéralisme sauvage en cours portent la responsabilité du soulèvement des classes sociales marginalisées. Ces élites sont responsables de ce revirement social qui balise la voie aux populismes.

Donald Trump a déjoué tous les sondages. Il a fait montre d’une détermination inclusive. Que nous l’aimions ou pas, nous devons reconnaître que nous nous sommes trompés et que nos jugements sont biaisés d’avance par tous ceux et celles qui nous formatent. Les médias, considérés comme le quatrième pouvoir, ont de moins en moins d’influence sur l’électorat.

L’élection de Donald Trump a provoqué un véritable séisme qui plonge les capitales occidentales dans le doute. Les élections à venir restent une énigme.

Les erreurs prévisionnelles des sondeurs jettent aussi un trouble sur la fiabilité des modèles de projection utilisés. Tous voyaient Hillary Clinton gagnante. Jamais, les évolutions des intentions de vote n’ont été aussi fluctuantes. A-t-on volontairement sous-estimé Donald Trump ?

L’élection de Donald Trump met fin à l’ère du politiquement correct et va faire pousser des ailes à certains courants politiques en Europe dits « décomplexés ». La France peut redouter ce climat qui va profiter au Front National.

Le Brexit anglais était un signe avant-coureur qu’il nous fallait interpréter avec la plus grande lucidité. Le peuple anglais s’était exprimé et avait mis à mal les sondages dans le Royaume. C’était un signal d’alarme d’un peuple désabusé par le monde de la finance, des inégalités et de la suffisance.

L’Amérique n’a pas vu venir ce tsunami dévastateur. Les élites américaines continuent à porter des illères pour se mentir à elles-mêmes. Dans un monde de globalisation, l’information circule dans toutes les couches sociales grâce à la profusion des médias. Dans une économie qui crée de la croissance, les élites n’ont pas été capables de répartir équitablement les richesses. Les exclus et les pestiférés n’ont pas hésité à sanctionner les responsables. Ils ont versé leur dévolu sur Hillary Clinton et toute l’élite.

Peu importe que le programme de Donald Trump soit illisible ou irréaliste ! Les femmes et les hommes politiques tiennent-ils leurs engagements ? Le discours de Donald Trump est simple. Il n’est pas perché sur un piédestal pour débiter des mots incongrus.

La défaite d’Hillary Clinton traduit un malaise général dans toutes les capitales occidentales. Cette défaite est aussi celle des gouvernements successifs qui ont volontairement ignorés la pauvreté galopante qui s’est installée dans les bas quartiers et les zones rurales. Les élites ont servi les lobbies au lieu de dérouler les programmes qui ont favorisé leurs investitures.

La démocratie américaine s’est renforcée dans cette nouvelle épreuve. Peu importe nos états d’âmes ! Le peuple américain vient de choisir démocratiquement sont nouveau président. Il est légitime.

L’Establishment saura-telle tirer des enseignements de ses erreurs cumulées par le libéralisme sauvage et incontrôlé ?

Cette élection surprise devrait interpeller l’Europe où la montée des populismes traduit un mal être et une exaspération des moins nantis, c’est-à-dire les pauvres. Le pouvoir des urnes est synonyme de liberté. Dans l’isoloir, tout peut arriver.

En Afrique, l’élection de Donald Trump rassure toutes les dictatures où le peuple n’a plus que Dieu comme exutoire. Donald Trump, dans son programme ne parle pas de l’Afrique. Il va se concentrer uniquement sur l’Amérique pour en faire une nation encore plus forte. Peut-on le lui reprocher ?

Michel Lobé Etamé, journaliste.
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Cameroun-États-Unis: Paul Biya adresse ses félicitations à Donald Trump

Dans une correspondance datée du 09 novembre 2016, le chef de l’Etat camerounais joint ses v ux de «plein succès» au 45ème président de la première puissance mondiale dans l’exercice de son mandat

Dans une correspondance datée du 09 novembre 2016, le Président de la République du Cameroun, Paul Biya, a adressé au candidat républicain, Donald Trump, ses « vives et chaleureuses félicitations », suite à son élection à la présidence des États-Unis d’Amérique.

Dans sa correspondance, le chef de l’Etat camerounais a joint ses v ux de plein succès dans l’exercice du mandat du 45ème président à la tête de la première puissance mondiale.

Selon Paul Biya, en élisant Trump, « le peuple américain fait la démonstration de sa vitalité politique et de sa maturité démocratique ». Le dirigeant camerounais a également saisi l’occasion pour assurer Donald Trump de sa disponibilité à uvrer davantage « à la consolidation et à la promotion continues, des excellentes relations d’amitiés et de coopération » qui existent entre Yaoundé et Washington.

Arrivé au pouvoir en 1982, c’est la 9ème fois que le chef d’Etat camerounais félicite l’élection d’un président américain. En effet, Paul Biya a successivement adressé ses félicitations à Ronald Reagan pour son second mandat (85-89). G.H.W. Bush (89-93). Bill Clinton deux fois (93-2001). G.W. Bush deux fois (2001-2009) et Barack Obama deux fois également (2009-2017).

En plus du président Burundais Pierre Nkurunziza, qui a été « le premier chef d’État africain à féliciter mercredi matin Donald Trump pour son élection à la présidence des États-Unis » selon Jeune Afrique, plusieurs personnalités du continent ont réagi à la victoire du républicain. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi en fait partie. L’hebdomadaire relève également qu’en Ouganda, le président Yoweri Museveni a expliqué dans un tweet qu’il a « hâte de travailler avec Donald Trump ».

Paul Biya, chef d’Etat camerounais (photo archive).
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Donald Trump élu 45ème président des Etats-Unis

A 70 ans, le candidat républicain a battu à la surprise générale la démocrate Hillary Clinton. Mercredi, le milliardaire a dépassé le seuil de 270 grands électeurs requis pour être président

Donald Trump, 70 ans, va devenir le 45e président de l’histoire des Etats-Unis. Le candidat républicain a battu à la surprise générale la démocrate Hillary Clinton, dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 novembre. Le milliardaire a dépassé le seuil de 270 grands électeurs requis pour devenir président. Selon des médias américains, sa rivale démocrate l’a appelé et a reconnu sa défaite.

C’est un véritable séisme politique. Donné perdant par la plupart des sondages récents, le candidat républicain Donald Trump a remporté au bout du suspense, dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 novembre, l’élection présidentielle américaine face à Hillary Clinton. Au dernier décompte, le milliardaire a cumulé les voix de 276 grands électeurs. Il lui en fallait 270 pour accéder au Bureau oval. Sa rivale démocrate a reconnu sa défaite dans un appel téléphonique, ont rapporté des médias américains.

Donald Trump a été élu à l’issue d’une nuit qui restera sans doute gravée dans l’histoire des Etats-Unis. En début de soirée, rien ne laissait entrevoir un tel scénario. Donnée gagnante par les sondages, Hillary Clinton avait été accueillie par une foule immense, et surtout confiante, à son arrivée à son QG de New York. Mais au fil de la soirée, les partisans de la candidate démocrate ont peu à peu déchanté.

Après avoir remporté les Etats clés de la Caroline du Nord et de l’Ohio, Donald Trump a porté un coup très dur à son adversaire à l’annonce de sa victoire en Floride, vers 5h (heure française). C’est à ce moment-là que la soirée électorale a tourné au cauchemar pour le camp démocrate. Donald Trump a alors confirmé son avance et ne l’a plus jamais perdu. Si les deux candidats sont longtemps restés au coude-à-coude, l’annonce de la victoire du républicain en Pennsylvanie a définitivement scellé sa victoire.

Donald Trump succèdera à Barack Obama, qui quittera la Maison Blanche le 20 janvier après huit années au pouvoir.

Les républicains conservent le contrôle du Congrès
Les républicains conserveront le contrôle de la Chambre des représentants aux Etats-Unis. Ils auront 234 élus contre 175 pour les démocrates.

Les républicains devraient maintenir également leur contrôle sur le Sénat américain, où un tiers des sièges – 34 sur 100 – étaient remis en jeu lors des élections. Dans la chambre haute, ils auront 51 élus contre 47 aux démocrates.

Cette composition du Congrès est une donnée extrêmement importante puisque Donald Trump pourra ainsi composer avec la majorité parlementaire qui a contraint l’ancien président Barack Obama à une difficile cohabitation deux ans seulement après son élection.

Donald Trump s’adresse à ses partisans après l’annonce de sa victoire le 9 novembre 2016 à New York.
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