Cameroun : pas de campagne de vaccination contre la fièvre Ebola

Un haut responsable de l’Union africaine dément les rumeurs diffusées sur la toile relatives à la tenue d’une campagne  de vaccination contre cette épidémie.

Le directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’Union africaine, John Nkengasong, met un terme aux spéculations agitant les réseaux sociaux relatives à l’administration d’un vaccin contre Ebola au Cameroun.

« Le Cameroun ne fait pas partie des pays à risque pour le moment. Il n’y a pas une nécessité de vacciner la population contre Ebola », a-t-il déclaré au cours d’un visite dans le pays lundi, 04 novembre.

De vives réactions ont fait suite à la diffusion, le 29 octobre dernier, d’une publication annonçant le lancement d’une campagne de vaccination contre cette fièvre hémorragique sur le territoire national. Selon ces rumeurs, de l’argent est offert aux populations à condition qu’elles se fassent administrer un vaccin pas encore éprouvé.

Cameroun: le Minsanté prescrit le renforcement de la surveillance épidémiologique

En visite de travail dans la région du Sud, notamment à Kye-Ossi aux postes frontières avec le Gabon, le ministre de la Santé publique a eu une séance de travail avec les responsables de formations sanitaires de cette zone en vue de contrer d’éventuelles épidémies.

Fidèle à ses habitudes, Manaouda Malachie est arrivé un peu après 23h le 14 octobre au Centre médical d’arrondissement (Cma) d’Ambam dans  la Vallée du Ntem, région du Sud Cameroun. Sur place, il a discuté avec les responsables, les médecins en poste et a pu observer la prise en charge des patients et le plateau technique dont dispose le centre hospitalier. Le lendemain, c’était au tour du Cma de Kye-Ossi et à la formation sanitaire privée dénommée Clinique Yola d’accueillir cet hôte d’un jour. Au sortie de ces visites, le ministre a exprimé ses encouragements au corps médical de ces centres hospitaliers et souhaité des améliorations soient apportées notamment au niveau  du plateau technique pour une meilleure prise en charge des malades.

La visite de travail du ministre de la Santé publique (Minsanté) dans la région du Sud visait principalement le Centre médical d’arrondissement (Cma) de Kye- Ossi, de même que le poste médical aux frontières existant par le passé entre le Gabon et même la Guinée Équatoriale.

La descente du Minsanté aux frontières arrive au moment où le virus Ebola a resurgi malgré la diminution de nouvelles contaminations, en République démocratique du Congo (Rdc). «Nous sommes venus regarder la situation sur le terrain. Nous sommes dans une situation de surveillance épidémiologique. Et nous sommes aussi dans le cadre d’une urgence de santé publique, c’est un spectre international. Nous verrons avec les autorités administratives localement ce qu’il y a lieu de faire. Notre objectif n’est pas d’ajouter une sorte d’obstacles ou des tracasseries à la libre circulation dans le cadre de la sous-région. Mais c’est de nous rassurer que ceux qui rentrent sur le sol camerounais ont des vaccinations requises», s’est exprimé le Minsanté.

Gabon: frayeur à l’aéroport de Libreville suite à un cas suspect de virus Ebola

Vendredi, un passager congolais, en provenance du Cameroun, pris soudain de fièvre et de vomissements, a amené les autorités gabonaises à maintenir tous les passagers à l’intérieur d’un avion pendant près de quatre heures

Un avion de la compagnie aérienne Asky Airlines, de modèle « De Havilland DHC-8 400 Series », a été immobilisé ce vendredi, 19 mai 2017, à l’aéroport international Léon Mba de Libreville pendant près d’une demi-dizaine d’heures, pour un cas de maladie suspect pressenti comme une infection au Virus Ebola, a constaté Journalducameroun.com sur place.

Au bord de l’avion, en transit, qui était parti de l’aéroport international de Yaoundé – Nsimalen à 08h15min, se trouvait un passager de nationalité congolaise, pris d’un malaise soudain à une vingtaine de minutes de l’atterrissage à Libreville. Le passager transpirait à grosses gouttes et vomissait dans l’avion. Il a été aussi noté qu’il faisait de la « diarrhée ». 

Arrivé sur le tarmac de l’aéroport de Libreville, l’équipage du vol KP 043 de Asky a immédiatement appelé les services de santé de l’aéroport pour prendre en charge le patient. Il devait faire escale à Lomé avant de rejoindre Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.

Prévenues, les autorités sanitaires du Gabon ont jugé bon de maintenir tous les passagers à bord, pour vérifier qu’il ne s’agissait pas d’un cas de virus Ebola, dont une dizaine de cas avaient été déjà confirmés en RDC, pays voisin au Gabon, au 12 mai 2017 par l’OMS.

Le dispositif a pris près de quatre heures pour se mettre en place : tous les passagers ont été priés ensuite de descendre de l’avion. Il leur a été pris des paramètres dont la température corporelle; l’avion a été aussi « désinfecté ».

Des responsables du ministère de la Santé publique gabonais, présents sur les lieux, ont indiqué qu’ils n’avaient décelé aucune fièvre et aucun symptôme de cas d’infection au virus Ebola. Le passager, à l’origine de la situation, lui non plus n’a été diagnostiqué d’aucun mal sérieux, juste une « intoxication alimentaire ». Il a néanmoins poursuivi son voyage à bord d’un autre avion.

Les autorités gabonaises (ministère de la Santé publique et Armée) se sont réjouies d’avoir éprouvé la réponse à la gestion de la fièvre à virus Ebola. Journalducameroun.com a appris qu’une organisation dédiée, après cette première frayeur, va être mise en place, et devenir régulière et systématique à l’aéroport international Léon Mba de Libreville.

Le vol de la compagnie panafricaine, qui avait prévu de faire une halte de moins de 30 min, devait y déposer des passagers qui se rendaient au Gabon ; prendre d’autres passagers et poursuivre son vol aussitôt jusqu’à Lomé, au Togo où des correspondances devaient conduire l’essentiel des passagers dans d’autres villes d’Afrique de l’Ouest (Abidjan, Bamako, Accra, Niamey, Abuja, Lagos) et d’Afrique centrale (N’Djamena, Yaoundé), entre autres.

L’avion, qui devait arriver à Lomé à 11h20min, a finalement atterri aux environs de 16h30. La quasi-totalité des correspondances prévues ce jour étaient déjà parties. Elles ont été reprogrammées le lendemain. La compagnie aérienne a toutefois pris en charge la nuitée des passagers à Lomé.

Ebola: au Cameroun, la montée du braconnage inquiète

Cette activité va de pair avec la consommation recrudescente de la viande de brousse, pourtant interdite dans le pays depuis le déclenchement de l’épidémie Ebola en Afrique de l’Ouest

Après le Libéria et la Sierra Leone, la Guinée fêtait enfin, il y a quelques jours, sa victoire contre la maladie à virus Ebola, qui a fait des milliers de morts en deux ans. Si l’épidémie est apparemment éradiquée en Afrique de l’Ouest, au Cameroun, on ne cache pas la crainte de la voir ressurgir, au regard de la recrudescence avec les fêtes de Noël et du Nouvel an, de vente de « viande de brousse », issu du braconnage, et véritable réservoir du virus Ebola, selon des autorités camerounaises.

Singes, tortues, porcs-épics, pangolins, crocodiles, varans… près d’une centaine de carcasses d’animaux, initialement protégés et dont la vente est interdite, a été, récemment, saisie, par les forces de l’ordre, à Douala, la capitale économique du Cameroun, selon les mêmes sources.

« Ces animaux, classés espèces protégées au Cameroun, qui ont été saisis dans deux grands marchés de la ville, alors que des commerçants s’apprêtaient à les vendre aux ménagères pour les fêtes de fin d’année, sont naturellement issus du braconnage », déplore Eitel Pandong, représentant du ministère en charge de la faune à Douala.

Si le fléau du braconnage est monnaie courante au Cameroun, (plus de 450 éléphants ont d’ailleurs été abattus par des braconniers en 2014, pour leurs défenses, selon le ministère des Forêts et de la Faune), le problème d’aujourd’hui est encore plus grave puisqu’il a été prouvé, par des sources médicales, que la viande de brousse est un véritable réservoir du virus Ebola.

« La consommation de la viande de brousse est interdite depuis plus d’un an au Cameroun parce qu’elle est un vecteur potentiel de la transmission du virus à fièvre hémorragique Ebola qui a frappé les pays voisins. Mais nous constatons que, ces derniers mois, le secteur de la viande de brousse est, de nouveau approvisionné par le biais du braconnage. C’est un fait inquiétant puisque la menace Ebola n’est pas encore complètement écartée », explique Pandong, qui ne peut, « toutefois pas fournir, les chiffres exactes concernant le marché lié braconnage. »

L’interdiction de la consommation de ces viandes, fait-il, de surcroît, observer, n’est pas encore levée. « Nous allons accentuer la sensibilisation des populations ainsi que les saisies des viandes illégales qui seront incinérées. Les opérations coup de poing seront intensifiées et les braconniers seront emprisonnés », prévient Pandong.

Du côté de la population, friande de viande de brousse, on justifie cette consommation, pourtant interdite, par un besoin d’un « apport en protéines » et « les vertus thérapeutiques », qu’elle recèle.
C’est en mars 2014 que le premier cas d’Ebola a été officiellement détecté en Guinée. L’épidémie qui a été classée comme étant d’une ampleur sans précédent par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fait plus de 11 000 décès en Afrique de l’Ouest pour presque 30 000 cas confirmés.

Le Cameroun a réussi à éviter la propagation de la maladie sur son territoire grâce à une vigilance de taille mais, aujourd’hui, le risque réapparait dans les assiettes, surtout que le virus ne disparait pas à la cuisson, selon les scientifiques.


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Ebola: campagne contre l’essai vaccinal au Cameroun

Une association civile camerounaise non déclarée a engagé, sur les réseaux sociaux, une campagne de mise en garde contre cet essai vaccinal jugé « très dangereux » pour la santé humaine

Une association civile camerounaise non déclarée a engagé, depuis vendredi sur les réseaux sociaux, une campagne visant à mettre en garde les populations contre l’essai vaccinal sur la fièvre hémorragique Ebola qualifié de  »très dangereux » pour la santé humaine.

A travers des messages anonymes, les promoteurs de ladite campagne conseillent aux populations de ne prendre ce vaccin « sous aucun cas ».

« Ce n’est que la version d’essai, elle est donc très dangereuse. Ils proposent de l’argent pour administrer un vaccin ! Cela pourrait tuer des gens et infecter tous leurs proches. Il est impératif de sauver des vies. Les Africains ne sont pas des cobayes », peut-on lire.

Dans le même temps, le Southern Cameroon National Congress (SCNC), un mouvement politique anglophone qui prône la sécession des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays, a rejeté « avec véhémence et sans équivoque le vaccin soi-disant contre Ebola ».

Dans un communiqué officiel, il demande à toutes les autorités traditionnelles, associations culturelles, de jeunes et de femmes ainsi que les leaders religieux, de passer le message du boycott aux populations sur une initiative à propos de laquelle l’Organisation mondiale de la santé (OMS) « n’a pas encore fait de déclaration » à ce jour.

Et de demander aux autorités camerounaises d’être, elles-mêmes ainsi que les membres de leur famille, les premiers cobayes.

Face à la résistance ainsi constatée sur le terrain, le ministère de la Santé publique a décidé de l’enrôlement de 120 de ses personnels comme volontaires à l’essai vaccinal volontaire baptisé « ChAd3-EBO-Z », moyennant une indemnité de 5000 FCFA.

Le Cameroun s’est engagé à mobiliser 400 volontaires pour le programme volontaire des essais cliniques du vaccin contre la fièvre hémorragique Ebola sur les sites de Yaoundé (Centre) et Bamenda (Nord-Ouest), jusqu’en fin novembre prochain.

Initié par la firme GlaxoSmithKline, avec le soutien notamment de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cet essai vaccinal volontaire est destiné à des individus âgés de plus de 18 ans. Ils doivent être en bonne santé et au préalable bénéficier d’un examen clinique et biologique approfondi et gratuit ainsi que d’un suivi médical rapproché durant toute la durée de l’étude qui court sur un an.

S’agissant de la sécurité des sujets, les autorités du pays, qui à ce jour n’a enregistré aucun cas d’Ebola, ont indiqué qu’une police d’assurance avait été contractée par le laboratoire pour la prise en charge ou l’indemnisation de tout effet indésirable, grave et inattendu.


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Ebola: les essais de vaccin ne font pas courir les volontaires au Cameroun

Quelque 125 personnes, sur les 400 attendues, se sont inscrites au programme volontaire des essais cliniques du vaccin contre la fièvre hémorragique sur les deux sites de Yaoundé et Bamenda

Quelque 125 personnes, sur les 400 attendues, se sont inscrites au programme volontaire des essais cliniques du vaccin contre la fièvre hémorragique Ebola sur les deux sites camerounais de Yaoundé (Centre) et Bamenda (Nord-Ouest), apprend-t-on auprès des services compétents du ministère de la Santé publique.

Les mêmes sources, sous le sceau de l’anonymat, justifient le peu d’engouement des populations pour cet essai vaccinal par une campagne médiatique ayant créé la psychose au sein de l’opinion. «On a fait croire aux gens qu’en faisant des tests, on allait leur inoculer des virus mortels ou que le produit utilisé provoquait d’irréversibles effets secondaires sur leur santé», explique un agent de laboratoire du Centre Pasteur de Yaoundé.

Menés par la firme GlaxoSmithKline avec, entre autre, le soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’essai vaccinal volontaire dénommé «ChAd3-EBO-Z» est destiné à des individus âgés de plus de 18 ans et doit être clos en fin novembre.

Selon les autorités sanitaires, ledit essai exige que le sujet qui souhaite y participer soit en bonne santé et bénéficiera préalablement d’un examen clinique et biologique approfondi et gratuit, ainsi que d’un suivi médical rapproché durant toute la durée de l’étude qui court sur un an.

Les mêmes précisent, s’agissant de la sécurité des sujets, qu’une assurance a été contractée par le laboratoire GlaxoSmithKline pour la prise en charge ou l’indemnisation de tout effet indésirable, grave et inattendu. On rappelle qu’aucun d’Ebola n’a été notifié à ce jour au Cameroun.


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Lutte contre Ebola: le Cameroun organise des tests volontaires

Il s’agit des tests libres et gratuits en toute discrétion sur un échantillon de 200 à 400 personnes, a rassuré le Minsanté. Cette opération intervient dans le cadre de la prévention

Le gouvernement camerounais a décidé d’organiser des tests volontaires contre l’Ebola, indépendamment du fait qu’aucun cas n’a été jusque-là signalé au Cameroun, a annoncé vendredi, au cours d’un point de presse, le ministre camerounais de la Santé publique (Minsanté), André Mama Fouda.

Il s’agit des tests «libres et gratuits en toute discrétion» sur un échantillon de 200 à 400 personnes, a rassuré le membre du gouvernement qui part de la posture selon laquelle «prévenir vaut mieux que guérir» pour l’organisation de cette opération.

Lorsqu’on sait la rudesse de l’épidémie d’Ebola il y a quelques mois en Afrique de l’Ouest, notamment en Guinée, au Libéria et en Sierra-Leone avec plus de 11 296 personnes officiellement décédées, «nous ne pouvons pas rester les bras croisés en attendant que la maladie arrive chez nous», a déclaré André Mama Fouda.

Pour le moment, deux centres de dépistage ont été retenus à travers le pays, en l’occurrence, le Centre Pasteur de Yaoundé et l’hôpital régional de Bamenda dans le Nord-ouest. En plus des tests volontaires, le Centre Pasteur serait disponible pour l’analyse de certaines molécules d’autant qu’en l’absence d’un vaccin contre cette terrible maladie, la prévention reste la meilleure arme contre Ebola.

Bien que la maladie ait été à la porte du Cameroun, notamment au Gabon et au Nigeria, le Cameroun reste épargnée, les autorités sanitaires ayant renforcé le dispositif de contrôle dans les aéroports, les ports et les postes frontaliers.


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Ebola: L’Afrique s’organise pour financer la lutte contre l’épidémie

La Guinée équatoriale a abrité le 21 juillet la «conférence internationale de la lutte de l’Afrique contre le virus Ebola». Des engagements de 320 millions de dollars tenus par les pays présents

Le Centre de conférence de Sipopo, à Malabo, a abrité mardi dernier, 21 juillet, la «Conférence internationale de la lutte de l’Afrique contre le virus Ebola». L’événement a vu la présence de certains chefs d’Etat, des représentants de pays africains et d’institutions internationales, des représentants d’autres pays partenaires du continent dans la lutte contre l’épidémie de la fièvre à virus Ebola.

Le président de la Guinée Equatoriale, Obiang Nguema Mbasogo, hôte du sommet, a remercié les délégations venues à Malabo pour trouver des solutions à cette maladie qui touche certains pays d’Afrique de l’Ouest.

Plus de 11.200 personnes sont mortes de l’épidémie de fièvre Ebola, essentiellement dans trois pays d’Afrique de l’Ouest (Sierra Leone, Guinée et Liberia), depuis qu’elle s’est déclarée en décembre 2013. Le Liberia avait été déclaré le 9 mai 2015 libéré de l’épidémie, mais a connu un nouveau décès lié à la maladie le 14 juillet.

Présent à cette conférence, le président du Zimbabwe et président de l’Union Africaine (UA), Robert Mugabe, a rappelé que: «L’objectif de cette conférence est de réfléchir, pour donner une réponse collective, afin de répondre aux menaces futures concernant cette maladie. Nous avons découvert que les institutions sanitaires de nos pays sont les armes que nous pouvons utiliser pour les recherches et nous ne pouvons rien obtenir sans une réponse collective.»

Les deux leaders ont plaidé pour la création du Centre africain pour la prévention et le contrôle des maladies endémiques en Afrique. Projet émis par les ministres de la santé africains.

Les personnalités présentes à Sipopo le 21 juillet ont procédé à une collecte de fonds qui a permis de récolter des engagements d’un peu plus de 320 millions de dollars (environ 191 milliards de F CFA).

Dans le détail des engagements financiers
Le président de la Guinée équatoriale, Obiang Nguema Mbasogo, a annoncé l’apport de trois millions de dollars par le gouvernement pour les trois pays touchés, ce qui représente un millions de dollars pour chacun.

Parmi d’autres, le président du Bénin, Thomas Boni Yayi, a annoncé l’apport de deux millions de dollars et le représentant du Nigéria a annoncé 4,5 millions de dollars; en plus d’autres aides, comme l’envoi de bénévoles aux pays touchés, du soutien technique et de la formation.

Le président de l’UA, Robert Mugabe (c) le 21 juillet à Sipopo
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Le représentant de la République populaire de Chine a souligné l’amitié existante entre le géant asiatique et le continent africain et a assuré un apport économique de cinq millions de dollars et deux millions de dollars pour le Fonds de lutte contre les maladies de l’UA.

Pour sa part, le représentant des États-Unis a annoncé un don de six millions de dollars pour travailler dans le renforcement de la formation des pays touchés, pour répondre aux situations épidémiologiques.

Le représentant de la Banque africaine de développement (BAD) a communiqué que cette institution avait déjà destiné 60 millions de dollars aux pays touchés et 150 millions de dollars pour l’UA. De plus, il s’est engagé à donner 300 millions de dollars qui seront destinés à un réseau de contrôle épidémiologique.

Des participants à la conférence
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Libéria: Comment des entreprises ont profité avec la fièvre Ebola

Dans un rapport publié jeudi, Global Witness accuse les plus grandes sociétés productrices d’huile de palme au Libéria d’avoir profité de l’épidémie d’Ebola pour étendre leurs exploitations agricoles

L’ONG britannique Global Witness accuse les plus grandes sociétés productrices d’huile de palme au Libéria d’avoir profité de l’épidémie d’Ebola pour étendre leurs exploitations agricoles.

Dans un rapport publié ce jeudi, 23 juillet, le groupe soutient que les gens ont été agressés et arrêtés pour avoir refusé de céder leurs propriétés à la société Golden Veroleum, qui a signé un contrat avec le gouvernement libérien en 2010.

L’ONG Global Witness soutient que la société Golden Veroleum a étendu ses opérations au plus fort de l’épidémie d’ébola en 2014. Elle a défriché des milliers d’hectares alors que les comités communautaires se battaient pour en finir avec la maladie.

Les communautés ont subi des pressions pour céder leurs terres à la société Golden Veroleum qui voulait en faire des plantations d’huile de palme. Certains ont été appâtés par des offres d’emplois et des promesses de développement. Le groupe affirme notamment que beaucoup se sont vu promettre un soutien social, offre qui s’accompagnait souvent d’intimidation.

Les habitants de ces zones ont été menacés et certains arrêtés par des responsables locaux quand ils refusaient de céder à la pression. Le Représentant de Golden Veroleum n’était pas immédiatement disponible pour réagir à ces allégations.

Mais dans une lettre adressée à Global Witness en début du mois, la compagnie a indiqué que toutes les actions menées pendant l’épidémie d’ébola étaient l’aboutissement de négociations avec les membres de la communauté et, dans certains cas les négociations duraient depuis des années.

L’huile de palme est une ressource de premier plan dans la stratégie de développement du pays, et le Libéria est en train de devenir un nouveau marché pour ce qui est considéré comme l’huile, la moins chère au monde.

Au Liberia, une employée arrose des jeunes plants de palmiers à huile.
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Séminaire de la CAF à Yaoundé: visa refusé à la Guinée à cause d’Ebola

Le Cameroun, qui abrite la formation des officiers médias des différentes associations nationales de footbal, a refusé le visa au représentant guinéen

La Guinée n’a pas pu prendre part au séminaire organisé à Yaoundé, à l’intention des officiers média des associations nationales membres de la Confédération Africaine de football. Ledit séminaire a été ouvert lundi, 08 décembre, au centre d’excellence de la CAF à Mbankomo.

Le Cameroun qui abrite cette formation n’a pas délivré de visa à la Guinée. Les autorités camerounaises ont en effet retiré le nom de la Guinée de la liste des pays invités en raison des risques d’importation liés au virus à Ebola qui sévit dans le pays depuis début 2014.

Mamadouba Blaise Camara qui est l’officier médias de la Fédération Guinéenne de Football rate donc cette formation qui est une première du genre depuis la création de la Confédération Africaine de Football en 1957.

Afin de donner une meilleure visibilité au football africain et favoriser une bonne collaboration entre les fédérations africaines et les médias, la CAF a initié cette formation pour les différents officiers médias de ses associations nationales.

Une trentaine d’officiers médias des différentes fédérations africaines ont pris part à cette formation prévue du 08 au 11 décembre 2014 au centre d’excellence de la CAF à Mbankomo au Cameroun. Ils ont été édifiés sur les principes généraux de la Communication des organisations, les opérations media, le nouveau portail internet de la CAF, les principes généraux du journalisme et l’importance des réseaux sociaux dans la diffusion de l’information.

Mamadouba Blaise Camara
DR)/n

Ebola, et ensuite?

Par Yannick Jaffré, Anthropologue

Ebola n’est pas la seule maladie infectieuse à toucher l’Afrique. La persistance d’autres épidémies témoigne d’une situation sanitaire critique. L’anthropologue Yannick Jaffré revient sur les faiblesses structurelles qui minent le continent.

Les dernières données épidémiologiques font état de 14 000 cas plus ou moins confirmés et de 5 000 décès dus au virus Ebola. Comment ne pas être touché par l’extrême solitude des malades et par l’éthique absolue de ceux qui les soignent ou tentent de prévenir la propagation du virus ? Le respect s’impose. Derrière ces aspects immédiats, et particulièrement dramatiques, Ebola pose également des questions de fond, directement liées aux sciences sociales et à la façon dont celles-ci abordent les épidémies : les contextes sociétaux dans lesquels ces maladies infectieuses se développent, la qualité des interactions entre les services de santé et les populations, le choix des politiques de santé ou, encore, les modalités d’application de ces politiques.

La pauvreté, terreau des maladies infectieuses
Si Ebola fait aujourd’hui les gros titres, elle n’est pas la seule maladie infectieuse à toucher l’Afrique, loin s’en faut. D’autres épidémies, moins évoquées par les médias, existent sur ce continent à l’état endémique : choléra (3 à 5 millions de cas et environ 120 000 décès annuels), méningite (80 000 cas et de 5 000 à 6 000 décès annuels), diarrhées (700 000 à 800 000 décès d’enfants par an), rougeole (120 000 décès annuels). La plupart de ces pathologies infectieuses se déploient dans des contextes de grande pauvreté. Ainsi, 29 des 35 pays que compte le continent africain sont considérés comme étant « à faible développement humain ». À l’évidence, ces maladies infectieuses sont avant tout des maladies de la pauvreté et des révélateurs d’inégalités. Les guerres et les dysfonctionnements des États ont fait le lit d’Ebola et expliquent largement l’impossibilité des systèmes de santé à répondre à la situation.

Si les virus diffèrent, les difficultés qu’ils suscitent présentent aussi des similarités. De manière globale, il s’agit toujours pour le pouvoir et les instances sanitaires de limiter la propagation de l’épidémie en rationalisant les conduites, tout en conservant l’essentiel d’une organisation sociale qui peut parfois, comme lorsqu’il s’agit de prendre soin des malades ou d’accompagner les personnes décédées, aller à l’inverse des précautions sanitaires.

La rumeur est une autre constante de ces épidémies, en Afrique. Pour le sida comme pour Ebola, les «blancs» – terme ici synonyme d’une extériorité malveillante – sont suspectés d’avoir introduit ces virus pour décimer les populations africaines. Dans le même temps, des guérisseurs locaux réinventent de pseudo-traditions pour légitimer leur pouvoir de guérison et tenter de s’enrichir. Et, toujours, la crainte des personnes malades ou guéries fait le lit de leur stigmatisation.

Des services de santé défaillants
L’épidémie d’Ebola qui touche l’Afrique est également révélatrice de ce qu’est, aujourd’hui, la situation sanitaire africaine. Cela commence par le sens que ces populations donnent au mal et à la maladie, la manière dont elles repèrent la récurrence de certains symptômes et les façons complexes dont elles nomment et interprètent toute « nouvelle maladie », définissent ses causes ainsi que les remèdes et préventions à mettre en uvre. Mais au-delà, c’est surtout la crédibilité des discours émanant de l’État, des institutions internationales ou des responsables sanitaires nationaux qui est questionnée. À quel « message » se fier alors que bien des autorités pratiquent ce que Hanna Arendt nommait « le mensonge en plein jour » ?

Autre point essentiel : l’organisation des services de santé. Partout en Afrique de l’Ouest, le fonctionnement des services de médecine infectieuse et plus largement la question de l’hygiène hospitalière posent d’énormes problèmes. Ces unités spécialisées manquent de lits et sont, par exemple, obligées de faire se côtoyer des patients cholériques, des personnes vivant avec le VIH et d’autres touchées par la méningite. Les personnels de santé manquent de formation et ne peuvent respecter les protocoles de désinfection et de décontamination. L’ensemble du travail « hôtelier » – repas, lavage des malades et de leur literie – est effectué par des familles qui ne savent ni ne peuvent respecter aucune précaution sanitaire.

Les choix sanitaires et la façon dont les financements et les décisions des organisations internationales structurent leurs interventions sont également déterminants. Les programmes ciblés de lutte contre la méningite, le sida ou le paludisme, initiés par ces organismes constituent l’essentiel des politiques publiques de santé. Mais quel service de santé se charge d’harmoniser ces interventions ? Qui travaille sur les socles environnementaux, l’hygiène publique et le traitement des déchets, l’information régulière et l’éducation populaire des collectivités où émergent ces pathologies ? Si la vaccination est nécessaire, quand le vaccin existe, elle ne peut résoudre seule la question complexe et déterminante des liens entre populations et environnements.

On le voit, le rôle des anthropologues est décisif lors des pics épidémiques, puisque ces « passeurs culturels » traduisent pour les populations et les soignants les raisons d’agir des uns et des autres. Au-delà de l’urgence, un travail de fond sur les socles mêmes de ces maladies infectieuses est tout aussi indispensable : environnements pathogènes, politiques publiques en matière d’hygiène, formation des personnels de santé à l’hygiène hospitalière. Qui, mieux que l’anthropologie, peut se saisir de ces questions fondamentales ?

Une femme présentant des signes d’infection par Ebola, dans un hôpital du Sierra Leone.
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Un centre de mise en quarantaine et de traitement du virus Ebola à Yaoundé

Des simulations y ont été effectuées par le ministère de la Santé en présence de nombreux partenaires internationaux jeudi

Le centre de mise en quarantaine et de traitement du virus Ebola de Mimetala – localité située à une vingtaine de kilomètres de Yaoundé – est opérationnel. Une simulation de prise en charge de patients infectés a été effectuée dans ce centre jeudi, 13 novembre 2014, en présence du ministre de la Santé publique, André Mama Fouda ; de la Représentante de l’Organisation mondiale de la Santé au Cameroun, Charlotte Faty Ndiaye ; et d’autres partenaires internationaux du Cameroun.

Le Centre de Mimetala est sous la tutelle de l’Hôpital central de Yaoundé. Les éventuels patients présentant les symptômes de la maladie seront d’abord diagnostiqués dans cet hôpital avant d’être référés à Mimetala. Un dispositif pareil existe à l’hôpital Laquintinie de Douala. Les autorités sanitaires préparent ainsi une prise en charge appropriée à toute personne qui souffrirait de la fièvre hémorragique à virus Ebola. A ce jour, le Cameroun n’enregistre encore aucun cas déclaré.


rtl.fr)/n

Joseph-Antoine Bell: « Le Maroc a cédé sous la pression des Occidentaux »

L’ancien portier de l’OM et de Saint-Etienne livre son sentiment sur l’évolution de la situation par rapport à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN)

Le 29 novembre prochain, Joseph-Antoine Bell briguera la présidence de la Fédération camerounaiseb de football. Avant cette échéance, l’ancien portier de l’OM et de Saint-Etienne livre à metronews son sentiment sur l’évolution de la situation par rapport à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Si elle se tiendra du 17 janvier au 8 février prochains, on devrait savoir ce vendredi le pays qui l’accueillera après la défection du Maroc, mardi. Entretien.

Avec le spectre d’Ebola, est-ce bien raisonnable de disputer la CAN ?
Sur ce point, je suis catégorique, il n’y a pas de risque. D’ailleurs, le Maroc a dernièrement accueilli le Sénégal et la Guinée pour des matches de qualification. Et il y a bientôt le Mondial des Clubs au Maroc (10 au 20 décembre). Je constate que les échanges et les flux de touristes n’ont pas été stoppés depuis la propagation du virus.

D’un point de vue sanitaire, le principe de précaution semble prévaloir.
Mais lorsque la grippe aviaire a touché l’Europe, est-ce qu’un seul match a été reporté par l’UEFA ? Je vous le demande… Alors si en Europe, on n’applique pas ses mesures, pourquoi l’Afrique devrait s’y tenir ?

Que pensez-vous de la volonté du Maroc de ne pas accueillir la CAN ?
Je comprends cette position. Mais le Maroc se doit aussi de dire la vérité en reconnaissant que le pays a cédé sous la pression des Occidentaux. Que ce soit une pression diplomatique, mercantile. Le royaume a eu peur des conséquences, touristiques notamment.

Justement, la nécessité d’organiser la CAN est notamment liée à ses retombées financières…
Personne n’imagine des JO reportés, personne n’imagine la Coupe du monde reportée. Par ailleurs, personne n’a jamais osé critiquer les bénéfices qu’engrange l’UEFA quand elle organise un Euro. Donc la Confédération africaine (CAF) ne doit pas avoir honte de ressembler aux autres institutions.

On a également évoqué la possibilité d’organiser la CAN au Qatar. Qu’en pensez-vous ?
Je dis, pourquoi pas ? Le Paris-Dakar est bien organisé en Amérique du Sud maintenant, alors pourquoi ne pas disputer des matches de foot dans le désert de Doha. Si le Qatar peut arranger tout le monde, ça me convient. Mais il ne faut pas être trop exigeant avec l’Afrique. D’ailleurs pourquoi les organisateurs de la CAF seraient critiquables alors que le trophée des Champions se dispute à Pékin, aux Etats-Unis ou ailleurs. Mais ce serait dommage que les Africains soient privés de foot !

Sous prétexte d’une convocation envoyée tardivement, Dortmund a refusé de libérer Pierre-Emerick Aubameyang par crainte du virus Ebola. Comment réagissez-vous ?
Mais à ce que je sache, aucun ambassadeur allemand dépêché en Afrique n’a été rapatrié. Le club de foot, en revanche, n’a pas froid aux yeux et demande à son joueur ne pas aller au Gabon. C’est fou ! L’Africain ne peut pas défendre son pays car sur son territoire, c’est sale et infesté. Ce raisonnement-là est trop facile.

Joseph-Antoine Belle est candidat à la présidence de la Fecafoot
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La CAF maintient le coup d’envoi de la CAN 2015 au 17 janvier

Réuni le 2 novembre 2014 à Alger, le Comité Exécutif de la CAF a, à l’unanimité, maintenu la compétition aux dates prévues, malgré la demande de report du Maroc

Réuni le 2 novembre 2014 à Alger, le Comité Exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) a examiné la requête du Ministère de la Jeunesse et des Sports du Royaume du Maroc portant sur le report de la Coupe d’Afrique des Nations Orange 2015.

L’unanimité s’est faite sur le maintien de la compétition aux dates initialement convenues, à savoir du 17 janvier au 8 février 2015, et ce pour les raisons suivantes :

1/ Depuis le début de la propagation de la maladie à virus Ebola, la CAF a toujours agi en suivant le principe de précaution et de préservation des vies humaines en appliquant scrupuleusement les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). C’est ainsi qu’il a été décidé par une circulaire datée du 12 août 2014 de suspendre toutes les compétitions de la CAF dans les pays fortement touchés par la maladie. Il s’agit du Libéria, de la Sierra Leone et de la Guinée. Ce afin de ne pas favoriser, par la tenue de matches de football, les rassemblements de masse susceptibles de faciliter la propagation du virus.

Ainsi la CAF a pu organiser sereinement toutes ses compétitions sur l’ensemble du continent depuis avril 2014 sans qu’aucun cas d’Ebola ne puisse être déclaré en rapport avec l’organisation d’une rencontre de football.

L’OMS a réitéré à la CAF ces mêmes recommandations dans une lettre adressée le 14 octobre 2014, et elle a confirmé dans un communiqué de presse publié le 23 octobre 2014, qu’elle ne recommandait pas l’annulation de réunions internationales et des rassemblements de masse dans les pays autres que ceux durement touchés.

2/ L’obligation a été faite à toutes les associations nationales de la CAF de s’astreindre au respect des protocoles sanitaires prescrits par l’OMS, tant au départ des pays affectés par l’épidémie qu’à l’arrivée dans les pays hôtes. A titre d’exemple, pour la réception de la Sierra-Léone au mois de septembre lors de la 1ère journée de la dernière phase des éliminatoires de la CAN Orange 2015, la Côte d’Ivoire a sollicité et obtenu qu’un expert médical de la CAF soit présent à Abidjan pour superviser l’arrivée de la délégation sierra-léonaise. Aussi, la République Démocratique du Congo a accepté de recevoir l’équipe Sierra Léonaise sans conditions pour disputer ses matches à domicile, ici aussi sans aucun incident sanitaire.

En outre, la Coupe d’Afrique féminine s’est achevée en Namibie le 25 Octobre sans incident sanitaire, grâce à l’application stricte des prescriptions de l’OMS et des autorités sanitaires namibiennes.

3/ Des trois pays dans lesquels l’épidémie sévit largement, seule la Guinée conserve une chance de qualification pour le tournoi final de la CAN Orange 2015. Or, la Guinée dispute ses matchs à domicile à Casablanca en s’astreignant à un protocole sanitaire mis en place par le Maroc, et qui n’a montré jusqu’ici aucune faille.

C’est le lieu ici de remercier à nouveau le gouvernement du Royaume du Maroc pour la solidarité dont il a fait preuve vis-à-vis des pays lourdement touchés en s’investissant pour ne pas entretenir la stigmatisation, notamment en accueillant les sélections nationales de Guinée (U17 et A) à Casablanca pour leurs matchs à domicile.

4/ Le Maroc, pays où aucun cas d’Ebola n’est recensé, accueille dans les prochaines semaines et quelques jours seulement avant la CAN Orange 2015, la Coupe du Monde des clubs de la FIFA au cours de laquelle figureront des participants d’un pays dans lequel un cas de maladie à virus Ebola a déjà été identifié (Espagne).

D’autre part, le nombre de supporters étrangers attendus dans les stades pour cette Coupe du Monde des Clubs 2014 est largement supérieur à celui attendu pour la CAN Orange 2015. En outre, la quasi-totalité des supporters pour la CAN Orange sont résidents au Maroc, et considérant le pouvoir d’achat moyen dans l’essentiel des pays africains, il est illusoire d’attendre plus de 1000 personnes venant du continent pour assister à la CAN Orange 2015, exception faite de ceux du Maghreb qui bénéficient dans le cas d’espèce d’une proximité géographique.

Par conséquent, la CAF estime que le dispositif sanitaire actuel mis en place au Maroc, et dont l’efficacité a été prouvée, est largement capable de faire face au flux très limité.

5/ Le calendrier de la CAF s’étant étoffé au fil des ans et compte onze (11) compétitions aujourd’hui. Tout changement dans le chronogramme des compétitions se ferait au détriment du reste de l’agenda de la Confédération, notamment le Championnat d’Afrique des Nations prévu en janvier 2016 au Rwanda que la CAF maintient également aux dates convenues.

6/ La CAF a l’obligation de respecter le calendrier international tel qu’élaboré par la FIFA, afin de garantir la libération des joueurs évoluant dans les clubs étrangers, ces joueurs représentant une majorité au sein des sélections africaines et permettant le rayonnement du football Africain.

Depuis sa création, la capacité de la CAF à respecter ses engagements et tenir à temps ses compétitions lui a permis de maintenir une relation saine et de confiance avec ses associations nationales, leurs autorités, le public, les partenaires commerciaux et toutes les autres organisations sportives internationales.

Ainsi, le Comité Exécutif de la CAF confirme le maintien de la compétition aux dates initiales (17 janvier – 8 février 2015), tout en demandant à la Fédération Royale Marocaine de Football de préciser la position définitive du Maroc au plus tard le 08 Novembre 2014.

Ce délai donné est également valable pour la manifestation d’intérêt de toutes les associations nationales de la CAF, remplissant les conditions requises et souhaitant organiser la compétition aux dates arrêtées.

Une réunion du Comité exécutif se tiendra le 11 novembre 2014 au Caire pour prendre les décisions qui s’imposent.

Le comité exécutif de la CAF s’est réuni le 02 novembre pour examiner la demande de report du Maroc
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Le Cameroun rétablit ses liaisons maritimes et aériennes avec le Nigéria

L’annonce des ministres de la Santé publique et des Transports fait suite aux assurances de l’OMS sur la maitrise du virus Ebola au Nigéria

Le Cameroun a décidé de rétablir ses liaisons maritimes et aériennes avec le Nigéria, pays frontalier qui avait dû faire face sur son territoire à la présence de personnes contaminées par le virus Ebola. L’information a été rendue publique dans un communiqué signé des ministres camerounais de la Santé publique et des Transports, lu sur la radio publique nationale jeudi, 30 octobre 2014.

La décision du gouvernement camerounais fait suite aux assurances données le 20 octobre dernier par l’Organisation mondiale de la Santé, sur la maîtrise de l’épidémie de fièvre Ebola au Nigéria. La maladie qui a déjà fait plus de 4500 morts en Afrique de l’Ouest a causé huit décès au Nigéria.

En dépit de la réouverture des frontières avec le Nigéria, les autorités camerounaises indiquent que les contrôles aux portes d’entrée et de sortie du pays se poursuivent. La restriction des déplacements en direction et en provenance du Nigéria avait été prise le 14 août 2014 par le gouvernement camerounais, après la survenue d’un premier cas d’Ebola au Nigéria, maladie pour laquelle il n’existe encore pour l’heure aucun traitement.


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Can 2015: Les paradoxes du pays organisateur

Le Maroc, qui reçoit les matches de la Guinée et plusieurs conférences internationales, ne s’opposera pas au transfert de la prochaine Can à un autre pays africain

Le gouvernement marocain ne s’opposera pas au transfert de l’organisation de la Can, édition 2015 du Maroc à un autre pays africain, a affirmé, lundi dernier, le ministre marocain de la Jeunesse et des Sports, Mohammed Ouzzine. Dans une déclaration rendue publique sur le site «championnat marocain», M. Ouzzine a précisé que le gouvernement marocain a reçu un rapport détaillé de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), mettant en garde contre des regroupements populaires en Afrique, ce qui est de nature à favoriser la propagation du virus à Ebola.

Le rapport de l’Oms affirme que les cas d’infection d’Ebola vont augmenter dans les tous prochains mois à environ 20.000 cas, a ajouté le ministre marocain de la Jeunesse et des Sports du Maroc. Le ministre marocain a insisté: «Nous ne devons pas nous aventurer avec ce qui fait le succès de la Can, à savoir la présence du public, car si la compétition est tenue dans ces conditions, des craintes existent de voir le public boycotter les matches et des joueurs interdits de prendre part à la compétition par leurs clubs».

Le souhait des Marocains de voir la Can 2015 être reporté reste paradoxale, incompréhensible. Car le royaume chérifien, qui reçoit les matches de la Guinée, va organiser le championnat du monde des clubs de football au mois de novembre prochain. N’est-ce pas là, une compétition majeure de nature à pourvoir attirer également des foules? Si le Maroc, (premier pays africain investisseur en Afrique de l’Ouest et Centrale et deuxième en Afrique), a déjà renoncé à organiser le championnat d’Afrique de cyclisme, il est prompt à accueillir plusieurs conférences internationales.

On peut citer, par ailleurs, la tenue de la 9ème session du Forum pour le développement de l’Afrique organisé à Marrakech au mois d’octobre courant et durant lequel le souverain marocain a lancé un appel pour la fédération des énergies pour gagner le pari d’une Afrique unie, stable et prospère; la naissance à Casablanca, en ce mois d’octobre, de la Fédération Atlantique des Agences de Presse de l’Afrique, à laquelle ont pris part de nombreux hommes de médias du continent; la tenue, en novembre prochain, du cinquième Sommet mondial de l’entreprenariat, sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Ce sommet est le principal forum soutenu par le gouvernement des Etats -Unies pour promouvoir la croissance économique à travers l’entreprenariat. Près de 3.000 entrepreneurs des quatre coins du monde seront attendus à cet événement mondial. Mais comment un pays de cette envergure peut-elle marquer des réticences, une fois qu’il s’agit d’accueillir la Can?


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Le Nigeria s’est débarassé d’Ebola

L’Organisation mondiale de la Santé l’a annoncé officiellement lundi à Abuja

Le Nigeria est officiellement débarrassé de la fièvre Ebola, a annoncé lundi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Quarante-deux jours, soit deux fois la période maximale d’incubation du virus (21 jours), se sont écoulés sans nouveau cas au Nigeria.

« Le Nigeria est désormais débarrassé d’Ebola », a déclaré Rui Gama Vaz, de l’OMS, lors d’une conférence de presse à Abuja. « C’est une réussite spectaculaire », a t-il tenu à souligner.

Le premier cas de fièvre hémorragique enregistré dans ce pays était un voyageur en provenance du Liberia, qui avait été à l’origine d’une série de contaminations ayant fait huit morts – principalement des membres du personnel soignant- avant que la propagation du virus ne soit contenue.

L’épidémie de fièvre Ebola a fait plus de 4.500 morts en Afrique de l’Ouest, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.

A l’entrée d’une école à Lagos, le mois dernier. Photo prise le 22 septembre 2014
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Le sierra-Leonais John Kamara empêché de jouer en club après la rencontre contre le Cameroun

Le footballeur, évoluant en deuxième division grecque, s’est plaint d’un repos forcé des dirigeants de son club, lié au virus Ebola

Le Sierra-Léonais John Kamara, évoluant en deuxième division grecque, s’est plaint vendredi qu’on lui ait imposé un long repos forcé à cause d’Ebola à son retour des qualifications de la CAN-2015, ce que dément le club.

Dans une interview à la BBC, John Kamara, de retour du Cameroun où sa sélection avait perdu 2-0 à Yaoundé mercredi, déclare que le club de PAS Lamia lui a imposé « de ne pas être avec l’équipe pendent 15 à 21 jours parce (qu’il était) allé jouer en Afrique et à cause du virus Ebola ».

« On m’a dit de rester chez moi ou de voyager à l’étranger pour aller voir ma famille et de ne pas m’entraîner », déplore John Kamara, déclaration reprise dans plusieurs médias grecs et étrangers. Le PAS Lamia a minimisé l’affaire, assurant que le délai de repos suggéré à John Kamara était bien moindre.

« Nous avons dit au joueur de se reposer pour deux ou trois jours et la semaine prochaine il va nous rejoindre. Après le match disputé dimanche contre Fokikos, il sera de nouveau avec nous », a affirmé le président du club Panourias Papaïoannou au site grec Sport24.gr.

Le président a assuré que l’affaire « était mal présentée ». « Il n’a pas été contaminé par le virus Ebola. Actuellement, il est à Athènes et nous l’attendons dans les prochains jours » à Lamia, à 180 km au nord d’Athènes.

Joint au téléphone par l’AFP, le centre grec de contrôle et de prévention des épidémies (Keelpno) a indiqué enquêter sur la question.

Le milieu John Kamara avec la sélection sierra-léonaise contre le Cameroun en éliminatoires de la CAN-2015
AFP)/n

Cameroun: Ebola et la caméra thermique, le cactus qui cachait le désert

Par Patrice Ndjoumi Mindang, Secrétaire exécutif du CODE

Avec le cap de 4.000 morts franchi, la dernière poussée de la maladie à virus Ebola sévissant en Afrique de l’ouest depuis décembre 2013 est la plus sévère de toutes celles qui ont été enregistrées depuis le premier foyer décrit dans l’ex-Zaïre en 1976. Avec une létalité de 60% ( six personnes sur dix atteintes en meurent), la mortalité liée au virus actuellement actif est pourtant inférieure à celle précédemment constatée en RDC (qui était de 9/10), bien qu’ils soient du meme sous type zaïre. Cette réflexion est suscitée par la gestion de la menace Ebola par les autorités de notre pays.

Moussa l’espiègle et sa passion pour les pièges:
Il s’appelait Moussa. Il avait 6 ans quand il fit ses adieux à la terre, anonyme…ou presque. C’était la période des fêtes de fin d’année. Il séjournait dans un village du sud-est de la Guinée Conakry, dans une région frontalière avec la Sierra Leone et le Libéria. Il était espiègle comme beaucoup d’enfants de son âge et aimait les pièges. Faisant avec son cousin le tour de ceux qu’ils avaient tendus la veille, il trouva un oiseau affaibli. Un épervier ou une chauve souris, nul ne sait avec précision. Il se laissa distraire par l’animal avec lequel il joua un instant avant de poursuivre sa ronde. De retour avec un hérisson pour prise, il ne résista pas aux fruits tombés de ce mangier sauvage en bordure de chemin. Ils étaient savoureux comme toujours en cette période de l’année. Quand huit jours plus tard la rumeur de son agonie se rependit dans le village, cela faisait 48H que sa maman et ses tantes veillaient sur lui, nettoyant diarrhées et vomissements, préparant des décoctions pour faire baisser la fièvre, inquiètes de son dépérissement rapide. La science du marabout montra vite ses limites.

Une collecte d’argent permit que Moussa fut admis dans un centre de santé oú il fallait payer d’abord pour bénéficier de l’attention des soignants. La bonne volonté de l’infirmier de garde n’y pu rien. Celle de l’infirmière du lendemain ne fut pas plus efficace. C’est une mère inconsolable et effondrée qui assista à la mise en terre de son fils huit jours seulement après ses premières plaintes. Effondrée mais aussi anxieuse. La s ur de Moussa, de deux ans sa cadette, présentait depuis la veille des symptômes identiques. Forte fièvre, diarrhées, vomissements, douleurs abdominales, déshydratation, hémorragies. Elle connu quelques jours plus tard le même sort tragique que son aîné. Puis ce fut le tour de tante Aissa, celle qui l’appelait « mon petit mari » et qui fut la plus dévouée des s urs de sa mère aux derniers jours de sa vie. La maman de Moussa ne tarda pas à partir pour le même voyage sans retour. Bientôt le village manqua de femmes chargées des toilettes mortuaires, toutes emportées par le même mal mystérieux. L’infirmier dévoué mouru aussi, entrainant dans son sillage quelques proches.

De proches en proches le mal gagna Conakry la capitale, le Libéria et la Sierra Leone voisins. Les radios étrangères se mirent à en parler. Des humanitaires du monde entier affluèrent. Des virologues, des biologistes et autres épidémologistes. Il s’appelait Moussa et aurait pu mourir anonyme, un catalogue de causes prêtes à l’emploi convoqué pour expliquer une fin aussi précoce: sorcellerie ou misère. Selon les préjugés de chaque commentateur. Mais vinrent des épidémiologistes qui le déclarèrent « patient zéro » (1). Celui qui servit de trait d’union entre le réservoir animal du virus Ebola et l’homme. Il portait peut-être un autre prénom mais aurait tout aussi bien pu se prénommer Moussa. La fin de sa vie fut le point de départ d’une hécatombe dont l’onde de panique diffusa jusqu’à troubler la quiétude d’un ministre camerounais dressé à ne parler, agir que sur hautes instructions d’un spectre perpétuellement en bref séjour privé dans des contrées où l’eau est courante.

Une virulence aidée par le dénuement, les us et coutumes:
Après plus de trente ans de flambées épisodiques en Afrique ( RDC, Soudan, Gabon), l’absence de traitement ou d’un vaccin témoigne d’une connaissance insuffisante du virus Ebola par la communauté scientifique mondiale. Pourtant elle en sait déjà beaucoup sur lui. Sur ses symptômes et signes: forte fièvre, irritation de la gorge, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales, éruption cutanée, hémorragies, etc. Sur ses modalités de transmission ensuite: le contact d’une peau lésée ou de muqueuses avec les fluides corporels d’une personne malade; manipulation d’animaux porteurs du virus ou de végétaux souillés. Et puis sur les facteurs de sa létalité élevée en Afrique.

La faiblesse des moyens sanitaires a depuis longtemps été pointée du doigt comme le facteur principal de cette létalité élevée: capacité d’absorption hospitalière insuffisante, manque de moyens d’isolement des personnes malades, infrastructure de support intensif dérisoire. La circulation rapide du virus est quant à elle favorisée par la défaillance de ce qu’on pourrait appeler une infrastructure d´hygiène communautaire, ainsi que par certaines pratiques culturelles: le manque d’une eau courante saine, un système d’évacuation inexistant des matières fécales, les pratiques culturelles de toilette mortuaire et de façon générale les rituels d’adieu aux morts. Ces facteurs structurels et culturels sont des éléments aggravant de la létalité.

Prévenir puisque qu’on ne peut pas guérir:
Le 08 août dernier, au vue de l’ampleur de la flambée de la maladie à virus Ebola sévissant en Afrique de l’ouest, l’Organisation Mondiale de la Santé l’a déclarée «urgence de santé publique de portée internationale». Aujourd’hui avec deux cas de contagion en hors d’Afrique ( Espagne et USA), il ne s’agit plus d’une simple menace théorique mais d’une réalité. On assiste probablement à la naissance d’une pandémie.

Au Cameroun, c’est au mois d’août, au lendemain du premier décès causé par ce virus au Nigeria voisin, neuf mois après le premier cas guinéen, que le gouvernement a rendu publique des mesures de son dispositif préventif. En fait de dispositif, longtemps, la fermeture des frontières aux voyageurs provenant des pays contaminés en a constitué le seul élément. Il a ensuite été complèté par d’autres mesures inconsistantes dont la plus emblématique, parce que visible, palpable, est la mise en place aux frontières de caméras thermiques. Ce n’est que depuis quelques jours qu’on assiste au balbutiement d’une campagne d’éducation utilisant les médias.

En santé publique, un dispositif de prévention pour être efficace, s’agissant d’une menace infectieuse, doit tenir compte des caractéristiques du germe concerné, de sa contagiosité qui dépend de ses voies de transmission, des moyens sanitaires déjà disponibles et, dans une certaine mesure, de l’anthropologie des populations à protéger.

Improvisations et carences:
La première critique des premières mesures adoptées par le gouvernement camerounais était venue de l’Ordre National des Médecins du Cameroun qui les trouvait insignifiantes car elles ne prévoyaient pas la formation des personnels de santé, ni n’abordaient la délicate question des équipements nécessaires à l’isolement des personnes atteintes par ce virus. Une réaction révélatrice du fonctionnement pathologique du régime. Le ministre de la santé s’était empressé de relayer de hautes instructions d’un spectre absent, au lieu de réunir l’expertise nécessaire pour apporter la meilleure réponse à une à menace, le virus Ebola, au sujet duquel la question n’est pas de savoir s’il se manifestera un jour au Cameroun mais quand se manifestera-t-il et quels moyens devront, pourront être mis en uvre. Récurrent dans le fonctionnement du Renouveau, comme dans toute bonne dictature, la référence à l’intelligence supposée supérieure d’un seul plutôt que la construction d’une intelligence collective. D’autant plus que cette première mesure était dérisoire: la majeure partie du tracé frontalier national échappe au contrôle administratif.

Par ailleurs, les possibilités de mobilité humaine modernes font qu’on peut entrer au Cameroun, venant d’une zone contaminée, après un transit dans un pays considéré comme sain – l’Espagne d’hier ou les Etats-Unis d’avant-hier par exemple; le tout en moins de 24H. Plus encore, si on se souvient que le réservoir naturel de ce virus est animal, que des épidémies d’ampleur inégale ont déjà été signalées dans des pays aussi proches que le Gabon et la RDC, on peut imaginer que dans la population de nos chauves-souris par exemple,il y ait des porteurs. Le saut possible de ce réservoir à l’homme ne peut pas être empêché par les gardes-frontière. La priorité eût été de donner au corps medical les moyens de détection, de prompte prise en charge de cas éventuels et surtout d’éducation non seulement des soignants mais aussi de toute la population à la reconnaissance des manifestations suspectes. Mais il importait plus pour le gouvernement de donner l’illusion du mouvement. Il fallait impressionner et donner à voir, à commenter: alors il a acquis des caméras thermiques, thermomètres géants placés aux frontières. Et on a entendu des aberrations comme ces récits journalistiques les présentant comme moyens de dépistage. Le gouvernement a ainsi réussi à détourner l’attention des carences qui font qu’une flambée sur le sol camerounais est non seulement une certitude (qu’elle soit importée ou générée localement) mais surtout pourrait avoir des conséquences aussi catastrophiques que ce qui s’est passé ailleurs.

L’ampleur de l’épidémie Ebola est d’abord la conséquence de problèmes d’hygiène et de disponibilité insuffisante de l’infrastructure médicale. Il est facile d’imaginer dans une région quelconque de notre pays un patient zéro âgé de 6 ans, insouciant et espiègle, un petit Moussa camerounais, qui aurait eu le privilège d’être scolarisé. Son institutrice lui aurait peut-être enseigné l’importance de se laver les mains avant de manger. Mais comment un tel enseignement peut-il être opérant si une eau saine n’est pas disponible, si une partie importante de la population est réduite – et pas seulement dans l’arrière pays – à dépendre de sources d’eau naturelles parfois situées en aval de fosses septiques? Ce patient zéro pourrait être n’importe lequel de nos compatriotes, jeune ou vieux, qui achèterait sur un marché quelconque du pays des fruits ou des légumes dont les conditions de cueillette ou de ramassage ne sont pas encadrées par un prescrit qui tienne compte les risques de transmission de germes infectieux.

La prompte prise en charge d’un cas d’Ebola suppose la disponibilité de l’infrastructure hospitalière et son accessibilité. Or l’offre est insuffisante aussi bien qualitativement que quantitativement. De plus elle est inaccessible pour une frange importante de la population qui vit avec un budget tendu et doit choisir entre le pain du jour et les soins médicaux. Les anecdotes ne sont pas rares de compatriotes morts sur le pas de l’hôpital, faute d’avoir pu s’acquitter du droit d’entrée. Or on sait l’urgence de l’isolement des patients atteints par le virus dès les premiers symptômes et signes cliniques. A supposer que l’infrastructure d’accueil de ces patients existe, il faut aussi qu’elle soit accessible.

L’un des échecs du Renouveau, loin d’être le seul, est qu’après plus de trente ans d’imposture, il a été incapable de mettre en place un système de santé fonctionnel qui prenne en compte l’imprévisibilité de la maladie et son caractère invalidant de façon transitoire ou plus longue. Obsédé par la pérennité de sa domination, il n’a même pas inscrit le débat sur un tel système à l’ordre des préoccupations intellectuelles ordinaires. S’il fallait montrer l’offre médicale dans notre pays, ce serait un tableau figurant un paysage sans eau et une végétation pauvre; un décors désertique avec sa verdure disparate et rare représentant l’infrastructure médicale insuffisante et inaccessible.

Outre l’insuffisance d’hygiène, il est largement commenté que la circulation rapide du virus est rendue possible par les caractéristiques anthropologiques de nos sociétés. L’offre hospitalière insuffisante, son accessibilité non garantie pour tous font que la famille constitue en fait la première ligne de soignants. C’est elle qui, non avertie des risques éventuels, portée par l’amour, la solidarité et la générosité va nettoyer déjections, vomissures et autres liquides corporels, facilitant ainsi la diffusion d’un virus qui est pourtant moins contagieux que certains autres virus tels ceux de la grippe par exemple. Par ailleurs, les rites d’adieu aux morts ont été identifiés comme un moment de forte circulation du virus: toilette mortuaire, étreinte des dépouilles, distribution des effets des disparus, etc.

Une stratégie de la déshumanisation sociale:
Pour toute société fonctionnant normalement, chaque crise est une occasion de remise en cause et de recherche de solutions adaptées. Face à des dangers nouveaux, une telle société chercherait la réponse la plus adéquate, quitte à modifier ses us et coutumes, à acquérir des réflexes nouveaux, à programmer des investissements appropriés. Ebola est une telle occasion pour notre pays et plus largement, notre continent. Une occasion de mue de nos cultures. Est-il toujours sans danger que la famille s’occupe de ses membres malades? Faut-il laisser en l’état les pratiques de toilette mortuaire? Doivent-elles toujours relever de dépositaires culturels ou faut-il les professionnaliser? Si la première option était choisie, ne faudrait-il pas former les praticiens de ces rituels aux mesures préventives face aux dangers potentiels liés à la manipulation de cadavres, notamment ceux dus à des maladies infectieuses? Si Ebola est une spectaculaire démonstration de ces dangers, ils ne sont pas inédits; ce moment de l’adieu aux morts a certainement déjà été responsable d’autres morts ou amplifié des épidémies. Que l’on songe par exemple au choléra. Ne faut-il pas donner un cadre aux circuits d’exploitation des fruits et légumes qui prenne en compte les risques potentiels pour la santé publique? Quid des produits de la chasse? Est-ce efficace de se contenter de décourager leur consommation ou, pire, de l’interdire?

Après cinquante ans d’indépendance, les deux régimes qui se sont succédés dans notre pays se sont acharnés à empêcher que se mettent en place des mécanismes d’éclosion d’une intelligence de groupe, en soumettant la société entière au génie – ou bien plus souvent aux carences – d’un seul ou d’une oligarchie intéressée qui lui tourne autour. Une caste d’hommes et de femmes investis d’immenses responsabilités mais qui ne parlent et n’agissent que sur haute instruction de… Une caste dont chaque membre a personnellement intérêt à ne pas contrarier les hauts instructeurs et veille énergiquement à l’appauvrissement du débat social, à la non construction d’une intelligence collective.

Le menace Ebola qui pèse sur notre pays aurait pu être l’occasion non seulement d’une réflexion sur les caractéristiques structurelles , culturelles et anthropologiques de notre société pouvant favoriser la diffusion de ce virus meurtrier mais aussi celle d’une concertation pour la modification de ces facteurs. Au lieu de ça le régime RDPC-BIYA, fidèle à sa paresse, a choisi pour symbole de sa vigilance une caméra thermique comme un cactus pour distraire du désert (infra)structurel qui s’étend, infini, une fois franchie la frontière.

Patrice Ndjoumi Mindang
Journalducameroun.com)/n

Eliminatoires Can 2015: Les Lions freinés par la Sierra Leone

Au terme d’un match terne, pauvre en occasions de but, le Cameroun a été tenu en échec (0-0) au stade Ahmadou Ahidjo, samedi dernier

Les Camerounais n’ont pas su éviter le danger de la facilité. Leader du groupe D après deux succès initiaux, les Camerounais en se montrant peu imaginatifs, ont été contraints au partage des points face à la Sierra Leone, après un match nul vierge. Une mauvaise performance pour les Lions indomptables qui auraient pu faire un grand pas vers la qualification pour la Can 2015.

Opposés à la Sierra Leone, toujours à la recherche de son premier point dans ce groupe D (défaites 2-1 contre la Côte d’Ivoire, 2-0 face à la RDC), les Lions indomptables n’ont pas réussi à trouver la faille et à tromper Salomon Morris. Pis, ce sont même les Sierra Léonais, qui évoluaient officiellement à domicile – mais en raison de la présence du virus Ebola dans leur pays, la Sierra Leone a demandé à jouer à Yaoundé -, qui ont imposé leur jeu en première mi-temps, causant quelques frayeurs à Stéphane Mbia et aux siens. Le jeune portier des Lions, Fabrice Ondoa, a du faire étalage de tout son talent, en fin de première mi-temps pour garder sa cage inviolée.

Décevant, le Cameroun, fébrile défensivement, va néanmoins réagir en deuxième période. D’une reprise du pied droit à quelques mètres du but, Clinton Njie, l’attaquant de Lyon, est à deux doigts d’ouvrir le score, mais le portier adverse s’interpose, à la 68ème minute. Dix minutes plus tard, Clinton Njie, encore lui, joue de maladresse, avant que Léonard Kweuke ne décroise trop sa tête dans les arrêts de jeu (92e).

Dans le même temps, la Côte d’ivoire a obtenu une victoire précieuse en RDC, 2-1. Grâce à ce succès obtenu à Kinshasa, les coéquipiers de Yaya Touré ont effectué la bonne opération de la journée. Avec six points et avant le «match retour » mercredi, ils occupent désormais la deuxième place du groupe D, directement qualificative pour la compétition, devant leur adversaire du jour, et ne pointent plus qu’à une longueur du Cameroun. Les joueurs de Volker Finke auront une nouvelle occasion, mercredi prochain, dans ce même stade et toujours face à la Sierra Leone, de se rapprocher de la prochaine Can au Maroc.


DR)/n

Can 2015: Le Maroc exige un report, la CAF s’y oppose

Vendredi, le Maroc a demandé le report de la Can, qu’il organise du 17 janvier au 8 février prochain, en raison de l’épidémie de virus Ebola

La Confédération africaine de football (Caf) a répondu samedi «qu’aucun changement n’est à l’ordre du jour du calendrier». Mais la requête marocaine sera traitée le 2 novembre prochain lors de la prochaine réunion du Comité exécutif, à Alger. L’instance qui dirige le foot africain a également rappelé qu’elle applique constamment les principes de précaution, suivant les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé et de divers experts médicaux.

Non sur le principe. Voici pour le moment la réponse de la Confédération africaine de football (Caf) à la demande du Maroc de reporter la Can 2015 à cause d’Ebola. La compétition est toujours prévue du 17 janvier au 8 février prochain, souligne la Caf ce samedi 11 octobre 2014: «La Caf a enregistré cette requête et confirme qu’aucun changement n’est à l’ordre du jour du calendrier de ses compétitions et évènements. Il est à noter que depuis la première édition en 1957, jamais la Coupe d’Afrique des nations n’a fait l’objet d’une déprogrammation ou d’un différé.»

La fin des éliminatoires de la Can 2015 est prévue le 19 novembre. Le tirage au sort de la phase finale doit se dérouler le 26 novembre. Un report ou une annulation du tournoi serait beaucoup plus préjudiciable pour la Caf que pour le Maroc. La Can est la principale source de revenus du football africain. Pour le Maroc en revanche, cette édition 2015 est plus une étape vers l’organisation de compétitions plus prestigieuses (Championnats du monde d’athlétisme, Coupe du monde de football, etc.) qu’une fin en soi.

Quatre scénarios se dessinent : un maintien intégral du tournoi aux dates et lieux prévus, une délocalisation dans un autre pays (seule l’Afrique du Sud fait office de recours crédible). Issa Hayatou, le président de la Caf a déjà saisi Denny Jordan, le président de la fédération Sud africaine de football: «de se tenir prêt au cas où». Autre plan envisageable, un report en juin 2015 ou en janvier 2016 (à la place du Championnat d’Afrique des nations 2016, une compétition moins importante) ou une très peu probable annulation de cette édition. La Caf est déjà confrontée un autre problème : trouver un remplaçant à la Libye, qui s’est désistée pour l’organisation de la Can 2017 pour des questions de sécurité.

A noter que l’épidémie de fièvre Ebole a déjà bouleversé le calendrier de plusieurs compétitions. Gaston Flosse, président de la Polynésie française, a annoncé mercredi 4 septembre, le report des championnats du monde de pétanque, qui devaient se disputer à Tahiti en octobre, par crainte du virus Ebola, car plusieurs délégations africaines viennent de pays touchés par l’épidémie. Dans le domaine du football, 31 juillet : les Seychelles ont déclaré forfait en éliminatoires de la Can 2015, pour ne pas avoir à accueillir l’équipe de Sierra Leone. Pis, le 12 août, la Caf a annoncé que les rencontres sont interdites en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone.

Le 19 août dernier: les autorités ivoiriennes ont annoncé que toutes les compétitions internationales prévues sur leur sol étaient annulées. Après plusieurs jours d’hésitation, la rencontre Côte d’ivoire-Sierra Leone (éliminatoires de la Can 2015) est maintenue à Abidjan. Il y a quelques jours, 02 octobre 2014, le Tour cycliste du Faso est officiellement annulé pour la première fois de son histoire. Les autoritaires sanitaires burkinabè craignent une arrivée du virus. Toutefois, le 21 août dernier, la Fédération internationale de football (Fifa) a assuré que la Coupe du monde des clubs aura bien lieu au Maroc, malgré le virus qui s’étend en Afrique.


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Ebola: L’équipe de Sierra Leone mise en quarantaine à Yaoundé

Avant les rencontres du 11 et du 15 octobre prochains contre les Lions indomptables, les Leone Stars sont isolés dans un hôtel et interdits de visite dans leurs chambres. Aucun supporter

Le ministère camerounais de la Santé publique (MINSANTE) a été sollicité pour l’encadrement et la sécurité sanitaire de l’équipe de football de la Sierra Leone, à l’occasion des rencontres des 11 et 15 octobre prochains comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) «Maroc 2015».

Arrivée mercredi à Yaoundé, une désinfection des mains avec une solution hydro-alcoolique a été imposée à la délégation de 40 personnes à la sortie de l’aéronef.

Elle a aussi été contrôlée à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen grâce à une caméra thermique permettant de détecter des passagers potentiellement porteurs du virus Ebola, avant d’être logée dans un hôtel flambant neuf situé à l’entrée de la ville, étroitement gardé par la police qui en contrôle les accès.

Ces mesures drastiques, selon les autorités locales, se justifient par l’épidémie de la fièvre hémorragique en Sierra Leone. Selon le bilan fourni par l’Organisation mondiale de la Santé, la Sierra Leone recensait, au 27 septembre dernier, 2021 personnes infectées et 605 décès dus au virus Ebola. Les supporters de la Sierra Leone n’ont pas été admis à se rendre au Cameroun.

Le personnel de l’hôtel, a indiqué l’un de ses responsables, a été sensibilisé sur les mesures d’hygiène à travers la disposition d’une solution hydro-alcoolique à l’entrée de l’hôtel dédié, la limitation et le contrôle des visites aux membres de la délégation avec interdiction stricte de visites dans les chambres,

la restriction et l’encadrement des sorties individuelles ou collectives à visée touristique, la prise de température individuelle matin et soir est imposé à l’ensemble de la délégation par une équipe médicale ainsi que la communication d’un rapport journalier au MINSANTE.

Selon le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, toutes les dispositions ont été prises pour que la présence, quoique temporaire, de la délégation sierra leonaise à l’intérieur du pays, «n’en vienne à créer une brèche par laquelle le Cameroun, qui pour l’heure demeure épargné, serait à son tour touché par cette épidémie».

Ces mesures, a-t-il précisé, ne visent en aucun cas à stigmatiser les membres de cette délégation, ou encore à jeter l’opprobre sur leur peuple et sur leur nation mais d’assurer leur protection sanitaire dans leur pays d’accueil et, en même temps, de prévenir toute contagion malencontreuse qui pourrait survenir au cours de ce séjour.

Ainsi, apprend-on, le ministère de la Santé publique a pris, en concertation avec les autres départements ministériels et secteurs apparentés, un Règlement sanitaire spécial dont les mesures doivent être appliquées durant le séjour de la délégation sierra leonaise en terre camerounaise.

Lesdites mesures concernent les attentes du gouvernement vis-à-vis de la Fédération de football de Sierra-Leone, les attentes vis-à-vis des compagnies aériennes desservant le sol camerounais et les dispositions à prendre par la partie camerounaise à l’arrivée des Sierra Leonais, et durant leur séjour d’une semaine à Yaoundé.

Concrètement, il s’agit de limiter la délégation au staff essentiel, soit un maximum de 40 personnes y compris les joueurs, de faire connaître les plans de vol des joueurs et particulièrement les membres de la délégation venant directement de la Sierra-Léone, de fournir les bulletins de santé signés des autorités sanitaires du pays de départ pour chaque membre de la délégation et, pour ceux ayant séjourné dans un pays en épidémie, l’indication de leur date de sortie dudit pays, d’avoir dans le staff médical un personnel formé à la prise en charge d’un cas de maladie à virus Ébola.


oeildafrique.com)/n

Eliminatoires CAN 2015: Les lions indomptables en stage

La sélection camerounaise de football a finalement débuté ce mercredi 08 octobre 2014 ses séances d’entraînement au centre d’excellence de la CAF

La sélection camerounaise de football a finalement débuté ce mercredi 08 octobre 2014 ses séances d’entraînement au centre d’excellence de la Confédération africaine de la discipline (CAF) à Mbankomo, dans la banlieue de la capitale, Yaoundé. Ce stage rentre dans le cadre de la préparation la rencontre du samedi 11 octobre prochain à domicile contre la Sierra Leone comptant pour le premier tour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) «Maroc 2015».

Initialement prévue pour commencer lundi, cette mise au vert a été largement perturbée par la tenue, dans la même ville, de la 60ème conférence des parlementaires du Commonwealth dont les délégués occupent des lieux d’hébergement réservés à l’équipe nationale.

La conférence immédiate de ce contretemps et le renvoi, à jeudi plutôt que la veille, de l’unique séance d’entrainement ouvert au public et de la conférence de presse du staff en compagnie de quelques joueurs.

Déjà, deux forfaits ont été enregistrés parmi les joueurs convoqués par le technicien allemand Volker Finke : les défenseurs Franck Bagnack (FC Barcelone, Espagne) et Brice Nlate Ekongolo (Olympique de Marseille, France), aussitôt remplacés par Tabi Manga (Apejes) et Francky Essomba (Astres), qui évoluent dans le championnat local.

A cause de la fièvre hémorragique Ebola, la Sierra Leone a décidé de disputer ses deux matchs aller et retour les 11 et 15 octobre 2014.


camfoot.com)/n

Israël veut installer une clinique mobile de lutte contre Ebola au Cameroun

Le ministère des Affaires étrangères a annoncé dimanche qu’il enverrait trois équipes à la frontière des pays africains victimes des risques d’infection

Après le rejet du ministère de la Défense suite à la demande des États-Unis d’établir des hôpitaux de campagne dans des pays d’Afrique occidentale frappés par le virus Ebola, le ministère des Affaires étrangères a annoncé dimanche, 05 octobre, qu’il enverrait trois équipes – en coordination avec l’Agence pour la coopération internationale au développement (MASHAV) – à la frontière des pays africains victimes des risques d’infection.

Les trois cliniques seront établies dans trois pays «périphériques» en Afrique, probablement le Cameroun, la Côte-d’Ivoire et le Sénégal, bien que la décision n’a pas encore été finalisée, selon un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Les Israéliens étaient préoccupés par rapport au risque d’infection. L’aide d’Israël a été demandée au Libéria et en Sierra Leone.

Suite à cette décision, le ministère des Affaires étrangères a décidé d’envoyer de l’aide civile, qui, selon le chef du MASHAV Gil Haskel est beaucoup plus limitée que les ressources militaires.

«Le titre de gloire» d’Israël avec ses hôpitaux derniers cris établis en Haïti, en Turquie, au Japon, au Kenya à la suite de catastrophes naturelles, correspondait à des hôpitaux militaires, a précisé Haskel.

Néanmoins, Haskel a tenu à ce que les équipes israéliennes traitent les premiers cas du virus Ebola dans les pays voisins afin d’empêcher la propagation de la maladie – «élément clé» dans les efforts internationaux visant à contenir la maladie.

Le MASHAV et le ministère des Affaires étrangères mettront en place trois cliniques mobiles pourvues de médecins formés pour traiter le virus mortel. Ils «vont instruire les habitants dans le domaine de l’exploitation de la clinique et de son équipement», selon un communiqué.

«En outre, l’équipe fournira des instructions pour prévenir la propagation de la maladie et la prise de conscience de la relance» du virus, a indiqué le communiqué.

Israël a déjà envoyé une équipe médicale au Cameroun – où le virus n’a pas encore été détecté – ainsi que du matériel médical pour le gouvernement du Sierra Leone et de l’équipement de protection pour les travailleurs de l’Union africaine, a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

A la demande du Secrétaire général des Nations unies, de l’Organisation mondiale de la santé, et de divers groupes d’aide internationaux et israéliens, le gouvernement a décidé d’augmenter son soutien.

Les cliniques mobiles fourniront des instructions pour prévenir la propagation de la maladie
breakingisraelnews.com)/n

Tabaski: La fermeture des frontières avec le Nigéria fait flamber le prix du mouton

Du fait de ces restrictions, le prix des bêtes a connu un bond prohibitif; atteignant parfois une différence de 50.000 F selon les régions

La communauté musulmane du Cameroun célèbre samedi l’Aïd-el-Kebir dans un contexte marqué par la fermeture des frontières avec le Nigeria du fait de la menace Ebola et de l’insécurité créée dans la partie septentrionale par la secte islamiste Boko Haram.

Du fait de ces restrictions, le prix du mouton destiné au sacrifice à Allah a connu un bond parfois prohibitif pour certains ménages, avec des écarts d’environ 50.000 FCFA selon les régions.

Selon plusieurs vendeurs de ces bêtes, interrogés par APA à Yaoundé, la capitale du pays, on ne peut aujourd’hui pratiquer les mêmes tarifs que les années précédentes, où le Nigeria constituait l’une des plus grandes zones d’approvisionnement, et alors que les revendeurs sont obligés d’aller se ravitailler en grande partie au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Togo ou au Sénégal.

S’agissant de Boko Haram, plusieurs organisations musulmanes du pays ont, ces derniers mois, multiplié des appels à la vigilance vis-à-vis de leurs fidèles en particulier, et de la communauté nationale en général, présentant l’islam comme une religion de paix, d’amour et de concorde.

Selon les chiffres officiels, la communauté musulmane du Cameroun représente environ 20% de la population sur quelque 20 millions d’habitants.


asfiyahi.org)/n

Goodluck Jonathan: « le Nigeria n’est plus touché par Ebola

Le président nigérian l’a soutenu à la tribune des Nations-Unies. L’annonce pourrait permettre au Cameroun d’ouvrir à nouveau ses frontières

«Nous pouvons dire avec confiance désormais que le Nigeria n’est plus touché par Ebola.» L’annonce du président nigérian, Goodluck Jonathan, devant l’Assemblée générale de l’ONU (Organisation des Nations unies), a reçu une salve d’applaudissement. Les autorités nigérianes ont affirmé mercredi 24 septembre que le pays ne comptait plus de patients d’Ebola.

«Il n’y a plus personne en observation pour le virus Ebola au Nigeria. Ceux qui étaient en observation ont terminé leur période obligatoire de 21 jours stipulée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé nigérian.

Pas de confirmation avant le 20 octobre
L’OMS attend 42 jours, soit deux fois la période d’incubation, pour déclarer qu’un pays n’est plus touché par la maladie. Le dernier cas déclaré par le Nigeria date du 8 septembre. L’OMS ne se prononcera donc pas avant le 20 octobre.

L’épidémie d’Ebola, qui sévit en Afrique de l’Ouest depuis six mois, a provoqué la mort de 8 personnes au Nigeria sur vingt cas déclarés, selon l’OMS. Quatre des personnes décédées, des personnels de santé, avaient soigné un Libérien, qui avait apporté le virus dans le pays. Au total, 529 personnes ont été placées en observation dans la capitale économique Lagos et l’État de Rivers (au sud). Selon un dernier bilan de l’OMS, arrêté le 21 septembre, l’épidémie a fait plus de 2 900 morts en Afrique de l’Ouest sur près de 6 300 cas.

Cette annonce pourrait permettre de lever les restrictions imposées sur les déplacements en direction ou en provenance des pays touchés par la fièvre Ebola à l’instar du Nigéria. On se rappelle que le 14 août dernier, le Cameroun qui partage une frontière terrestre de plus de 2000 KM avec le Nigéria voisin avait décidé d’interdire tous les «voyages par voies aérienne, maritime, fluviale et terrestre vers et en provenance des pays touchés par le virus Ebola à destination du Cameroun jusqu’à nouvel ordre».

Le Nigéria, si l’OMS le confirme, pourrait se retrouver dans la situation du Sénégal. Après l’annonce de la guérison du seul cas d’Ebola recensé dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, un jeune étudiant guinéen, le Cameroun avait décidé, le 17 septembre dernier, de rouvrir son espace aérien et maritime au Sénégal.

Le président nigérian à la tribune des Nations-Unies
nouvelobs.com)/n

La Méditerranée, un tombeau à ciel ouvert pour les Africains

Par Michel Lobé Etamé, Journaliste

L’Afrique voit mourir tous les jours en Méditerranée ses enfants. Ce drame est devenu banal et n’interpelle plus les pouvoirs politiques du continent. L’Union Africaine ne débat jamais de cette tragédie qui offre un spectacle affligeant et mortifère au quotidien dans les médias du monde. Cette indifférence peut surprendre pour un continent dont le devoir est de veiller sur ses enfants.

Chaque jour, les candidats à l’exil traversent le désert. Ils viennent de tous les pays subsahariens. Ils fuient la misère, l’injustice, les régimes sanguinaires. Ils n’ont plus aucun espoir chez eux. Ils n’ont plus rien à perdre si ce n’est leur vie. Qu’importe! Mourir chez eux où en Méditerranée, quelle différence ?

Un spectacle mortifère
La ville italienne de Lampedusa est confrontée depuis quelques années à une immigration massive de jeunes africains, candidats à l’exil vers l’Europe. Lampedusa est devenue le plus grand tombeau à ciel ouvert du monde, dans l’indifférence totale. Le gros du contingent est formé de Somaliens, de Soudanais et d’Erythréens.

Chaque semaine, les images télévisuelles qui viennent d’Italie sont désespérantes. Le spectacle n’attire plus les foules curieuses. Les femmes et les hommes de Lampedusa se sont habitués à voir les cercueils alignés sur la place publique, au grand désespoir des télévisions du monde. Lampedusa offre au public médusé et hagard un espace scénique où s’exposent des cercueils. Sans identité, ils finiront dans une fosse commune.

Les chiffres sont édifiants
L’Afrique ne compte pas seulement ses morts victimes du virus Ebola qui s’élèveraient à plus de 2000 cette année. Le nombre des migrants ensevelis dans les eaux de la Méditerranée s’élève à plus de 3000 morts pour la seule année 2104. Et ce n’est pas fini.

Au cours du mois en cours, 500 personnes parties Égypte n’ont pu regagner les rivages d’Europe. Seule une dizaine a survécu. En octobre 2013, le naufrage sur les côtes de Lampedusa, en Italie, a fait plus de 366 morts. Rien n’arrête la détermination des migrants. Le silence coupable de l’Afrique est inquiétant et irresponsable. Combien de morts feront bouger les bonnes consciences du continent ?

Malgré le signal d’alarme des autorités italiennes, les passeurs indélicats, crapuleux et irresponsables continuent à affréter des embarcations fragiles pour des migrants convaincus que le bonheur est en Europe.

Le drame de l’immigration doit autant mobiliser qu’Ebola. Il tue plus que la pandémie en cours. Ce combat n’est pas seulement celui des européens qui ferment leurs frontières. Mais il est aussi celui de l’Afrique réduite à regarder ses enfants partir, tels des troupeaux de moutons que l’on conduit à l’abattoir. Oui, la Méditerranée est devenue le plus grand tombeau à ciel ouvert pour les migrants africains.

Selon un bilan de l’OIM (Organisation Internationale des Migrations), le nombre des migrants ayant disparus en mer s’élèverait de 20000 à 25000 au cours de ces vingt dernières années. Un chiffre qui fait froid au dos et qui laisse de marbre les dirigeants africains.

Combien de morts faudra-t-il encore pour réveiller les consciences de nos dirigeants ? Ce chiffre ne prend en compte que les corps repêchés dans les eaux poissonneuses de la Méditerranée. Il ne tient pas compte les morts anonymes et sans sépulture au fond des eaux ni les squelettes humains que le sable chaud couvre dans le désert aride du Sahara.

Quelles sont les raisons de cet exil de masse ?
Les conflits en cours, la pauvreté et le manque de perspective sur l’avenir poussent les jeunes à l’exil. C’est le cas du Soudan, de la Libye, du Yémen, de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Syrie et de l’Égypte. Le régime répressif d’Érythrée est aussi condamnable pour sa horde de migrants qui fuit un régime autoritaire et sanguinaire.
Les forces se mobilisent pour éradiquer le virus Ebola. Ce combat a été initié pour toutes les autres pandémies qui touchent l’Afrique. L’immigration clandestine vers l’Europe doit s’inscrire dans cette même logique.

Éradiquer la pauvreté
Les maux de l’Afrique depuis le début du vingtième siècle sont nombreux et mettent un coup de frein à son développement. La classification de ces maux n’échappe à personne. Dans l’ordre, nous pouvons citer la corruption qui freine la construction des hôpitaux, des dispensaires, des écoles, des centres de loisirs, les infrastructures routières. La corruption tue indirectement plus que le paludisme, le sida, le choléra, Ebola ou la tuberculose.

Ces maux qui minent le développement et l’équilibre social ne seront éradiqués que par la lutte contre la pauvreté qui est la source de tous les conflits majeurs sur le continent. La pauvreté est un terreau qui nourrit les ferveurs religieuses, les sorciers, les marabouts et autres faiseurs de miracles. La solution ne viendra que du travail par une prise de conscience collective des richesses que nous détenons. Ces richesses sont humaines, spirituelles et matérielles.

Naufrage d’une embarcation transportant 250 migrants africains le 13 avril 2011 aux larges des côtes italiennes
AFP/ Francesco Malavolta)/n

CAN 2015: la Sierra Leone veut recevoir le Cameroun à Yaoundé

A cause du virus d’Ebola, la Sierra Léone, qui devrait affronter les Lions indomptables le 10 octobre prochain sur son terrain, a transmis une demande à la Fecafoot

La Sierra Léone reçoit le Cameroun le 10 octobre prochain dans le cadre de la 3e journée des éliminatoires de la CAN 2014 dans le groupe D. A cause du virus d’Ebola la Sierra Léone a été interdite de jouer sur son stade à Freetown. Les Sierra léonais sont ainsi obligés de trouver à chaque fois un terrain pour leur match à domicile. Pour recevoir le Cameroun, la Fédération Sierra Léonaise a envoyé une demande à son homologue du Cameroun pour jouer au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.

«La présidente de la Fédération de football de Sierra-Léone nous a contacté pour jouer son match aller à Yaoundé. Nous avons fait savoir cela au ministre des sports et de l’éducation physique. Il a donné son accord», a confirmé le secrétaire général de la Fécafoot, Tombi A Roko.

«Ils allaient se rendre à Lubumbashi avec un vol économique, jouer et rallier le Cameroun toujours par vol économique. Le fait de jouer les deux matchs à Yaoundé doit leur permettre d’économiser», a-t-il ajouté.

La Caf doit donner son accord pour que ce match se joue à Yaoundé. Déjà lors de la deuxième journée, la Sierra Léone avait reçu la RD Congo à Lubumbashi le 10 septembre. Elle avait perdu le match (0-2). C’était sa deuxième défaite après celle enregistrée contre la Côte d’Ivoire à Abidjan le 06 septembre lors de la première journée (1-2).

Les Leone Stars occupent actuellement la dernière place du groupe D avec zéro point au compteur. Le sélectionneur Johnny McKinstry a été limogé par la Fédération pour insuffisance de résultat. Il était à ce poste depuis un an. Il a été remplacé par Atto Mensah, entraîneur local et ancien international sierra-léonais.

Des supporters de la Sierra Léone
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Le Cameroun rouvre ses frontières avec le Sénégal

Yaoundé a décidé d’ouvrir à nouveau son espace aérien et maritime au Sénégal le 17 septembre. La mesure fait suite à la guérison du cas d’Ebola recensé dans ce pays d’Afrique de l’Ouest

Bonne nouvelle pour les Sénégalais et les autres citoyens vivant au pays de la Téranga qui souhaitent se rendre au Cameroun. Yaoundé a décidé d’ouvrir son espace aérien et maritime au Sénégal. «A compter d’hier (17 septembre 2014), le gouvernement camerounais a décidé de lever les mesures de suspension de tous les voyages par voie aérienne, maritime et terrestre vers et en provenance du Sénégal et à destination du Cameroun ou en transit au Cameroun», lit-on dans un communiqué signé par Jean Koe Ntonga, l’ambassadeur du Cameroun au Sénégal.

Cette décision s’explique manifestement par l’annonce, par les autorités sénégalaises, de la guérison du jeune guinéen qui avait importé le virus Ebola au Sénégal. Selon Jean Koe Ntonga, outre les Camerounais résidant ou séjournant au Sénégal, «ces mesures concernent les Sénégalais et les ressortissants des autres pays se rendant au Cameroun pour l’obtention des visas d’entrée délivrés par les services consulaires de l’Ambassade».

Pour rappel, le gouvernement camerounais avait pris, le 14 août dernier «une mesure d’interdiction des voyages par voies aérienne, maritime, fluviale et terrestre vers et en provenance des pays touchés par le virus Ebola à destination du Cameroun jusqu’à nouvel ordre». Des Sénégalais ont été victimes de cette décision suite à l’apparition d’un premier cas de virus à Dakar.


senenews.com)/n

Obama va envoyer 3000 militaires en Afrique…pour lutter contre Ebola

Le président américain a présenté son plan d’actions pour lutter contre la maladie, mardi à Atlanta

Le président Barack Obama a appelé mardi « à agir vite » face à l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest pour éviter que des « centaines de milliers » de personnes ne soient infectées par ce virus contre lequel l’ONU entend mobiliser un milliard de dollars.

« C’est une épidémie qui n’est pas seulement une menace pour la sécurité régionale, c’est une menace potentielle pour la sécurité mondiale si ces pays s’effondrent, si leurs économies implosent, si les gens paniquent », a averti M. Obama en présentant, à Atlanta (Géorgie, sud-est des Etats-Unis), les grandes lignes du plan d’action américain.

Evoquant une démarche « similaire » à la réponse américaine après le tremblement de terre en Haïti en janvier 2010, le président américain a assuré que les Etats-Unis, qui enverront quelque 3.000 militaires sur le terrain, étaient prêts à jouer un rôle moteur face à une épidémie qui progresse « de façon exponentielle ».

Depuis le début de l’année, l’épidémie a tué 2.461 personnes sur 4.985 cas, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il n’existe aucun vaccin homologué pour cette maladie. Mais le premier essai clinique d’un vaccin expérimental a démarré début septembre aux Etats-Unis et il n’a provoqué à ce jour aucune réaction néfaste, a rapporté mardi un haut responsable sanitaire américain.

Selon le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), dix autres volontaires recevront le vaccin dans les prochains jours. Au total, vingt personnes âgées de 20 à 50 ans et en bonne santé participeront à cet essai clinique aux NIH près de la capitale Washington.Les résultats complets devraient être disponibles à la fin de l’année.

Au-delà de la création d’un centre de commandement militaire à Monrovia, capitale du Liberia, pour soutenir les efforts à travers la région, Barack Obama a annoncé la mise en place d’un pont aérien pour acheminer le personnel sanitaire et le matériel plus rapidement vers l’Afrique de l’ouest, ainsi que d’une base intermédiaire au Sénégal.

Les militaires participeront en particulier à la construction de nouveaux centres de traitement et le gouvernement américain mettra en place un centre permettant la formation de 500 travailleurs sanitaires par semaine. Le calendrier du déploiement n’est pas encore précis. « Pas de déploiement dans les prochains jours. Les soldats doivent être correctement entraînés et équipés », a cependant indiqué un responsable du Pentagone sous couvert d’anonymat.

La capacité des trois principaux pays affectés – Guinée, Liberia et Sierra Leone – à répondre aux besoins essentiels de la population « est sur le point de s’effondrer », a averti à Genève Valérie Amos, responsable des opérations humanitaires des Nations unies,

Nous avons perdu espoir
Sur les 987,8 millions de dollars (763 millions d’euros) demandés par l’ONU, près de la moitié seront destinés au Liberia. L’ONU estime que 22,3 millions de personnes vivent dans des régions où le virus a été signalé et ont besoin d’aide.

L’annonce du plan américain a été accueillie avec espoir au Liberia, pays dont l’existence même est menacée par l’épidémie, selon ses dirigeants. « L’envoi de soldats américains au Liberia arrive au moment où nous en avons le plus besoin. Regardez notre pays: nous ne savons même pas où nous allons et nous avons perdu espoir », a déclaré à l’AFP à Monrovia un enseignant, Ebenezer Kollie.

Les Etats-Unis ont soumis mardi à leurs 14 partenaires du Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution destiné à mobiliser les gouvernements contre la progression inquiétante de l’épidémie. Ce texte devrait être adopté lors d’une réunion d’urgence jeudi après-midi. Il est très rare que le Conseil adopte une résolution sur une crise majeure de santé publique: il ne l’a fait qu’à deux reprises, avec des textes sur le Sida en 2000 et 2011

L’UE a prévu de débloquer 150 millions d’euros et a appelé ses Etats membres à chiffrer d’ici à fin septembre de nouvelles contributions. Afin d’endiguer plus rapidement l’épidémie, la Banque mondiale a approuvé mardi le don de 105 millions de dollars, dont 52 pour le Liberia, 28 pour la Sierra Leone et 25 pour la Guinée.

La Chine a annoncé l’envoi de 59 personnes en Sierra Leone, portant à 174 le nombre de ses personnels médicaux dans ce pays, où 165 docteurs et infirmiers cubains sont également attendus. L’ONU table désormais sur 20.000 personnes infectées d’ici à la fin de l’année: 16% en Guinée, 40% au Liberia et 34% en Sierra Leone. Elle espère que les contaminations vont diminuer avant la fin de l’année, puis cesser avant la mi-2015. « Mais cela nécessite une réponse beaucoup plus rapide », a souligné le Dr Bruce Aylward, sous-directeur général de l’OMS.

Les pays de la zone franc de l’Afrique centrale se sont inquiétés d’un « risque de propagation réel et fort » de l’épidémie chez eux. La présidente de Médecins sans Frontières (MSF) Joanne Liu a averti que [« bien plus » de personnes mouraient des suites d’autres maladies qu’Ebola actuellement « car les centres de santé ne sont plus opérationnels ».

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a entrepris d’acheminer de l’aide à 1,36 million de personnes dans les trois principaux pays affectés. Mais seules 148.000 personnes ont pu recevoir de l’aide en raison d’un manque cruel de fonds.

Le président américain Barack Obama présente le plan d’action contre le virus Ebola, le 16 septembre 2014 au Centre de contrôle et de prévision des maladies à Atlanta
AFP)/n