Cameroun : des éléphants détruisent 30 hectares de Sorgho dans l’Extrême-Nord en proie à la crise alimentaire

Les pachydermes ont détruit des champs, laissant des agriculteurs dans le désarroi.

Les autorités administratives de la région de l’Extrême-Nord alertent sur la destruction de vestes plantations de ces céréales par des éléphants. Selon le président de la commission d’évaluation des dégâts, le sous-préfet de Moulvoudaye, arrondissement situé dans le département du Mayo-Kani, des troupeaux d’éléphants ont envahi des champs, détruisant sur leur passage, 30 hectares de de Sorgho, produit céréalier parmi des plus consommés et commercialisés dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord.

Provenant des parcs et autres aires protégés du septentrion Cameroun et des pays voisins, des éléphants ont souvent détruit des plantations dans cette région. D’où les conflits récurrents entre ces animaux et les agriculteurs. Les éléphants, lorsqu’ils ne détruisent les champs au passage, s’attaquent aux habitations. Lorsqu’ils parviennent au niveau des villages ou des centres urbains, il arrive qu’ils causent la mort de personnes. Ainsi se pose le problème de la gestion des aires protégées.

La destruction des 30 hectares de Sorgho survenue dans la nuit du 04 au 05 janvier 2024 est une raison qui pourrait accentuer la situation alimentaire déjà pas rassurante dans l’Extrême-Nord en raison des exactions de Boko Haram et des dérèglements climatiques. Selon les résultats du cadre harmonisé d’identification des zones et estimation des populations en insécurité alimentaire session d’octobre 2023, deux départements sont en crise alimentaire dans l’Extrême-Nord. Il s’agit des départements du Mayo Sava et de Mayo Tsanaga. Les prévisions annoncent que la situation va affecter quatre départements de la région, le Mayo-Tsanaga, le Mayo Sava, le Logone et Chari et le Mayo Danay dans les prochains mois.

Cameroun-Douala : la Sureté nationale met en garde les auteurs de débordements au complexe de Japoma

Le délégué régional de la Sureté nationale du Littoral Raymond Essogo rappelle à l’ordre toutes les personnes désireuses de se rendre au stade de Japoma lors du match Egypte contre Côte d’Ivoire mercredi 26 janvier 2022 à 17h.

 

Les rencontres comptant pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2021 se poursuivent. Ce mercredi 26 janvier 2022, les Eléphants de la Côte d’Ivoire seront face aux Pharaons d’Egypte dans le cadre de la 4è et dernière journée de la seconde phase de la compétition. Le match qui va départager les deux formations en vue des quarts de finale aura lieu au complexe sportif de Japoma qui abrite un stade omnisports de 50 000 places.

En vue d’assurer la sécurité optimale des joueurs, officiels et supporters, la Sureté nationale du Littoral a pris une série de mesures. Il s’agit d’abord des conditions de mise en vente et d’achat des tickets. En effet, dans un communiqué signé le 24 janvier avant le match Cameroun contre Comores (2-1), le commissaire divisionnaire Raymond Essogo rappelle au public et aux fans du football les six points de vente des billets d’accès au stade. Ces lieux sont les mairies de Douala 1er, Douala 2è, Douala 3è, Douala 4è, Douala 5è et le Centre secondaire d’état civil de Japoma situé non loin de la station-service Total Nkolmbong.

L’autorité de police indique par la suite que le public aura accès au stade à partir de 13 heures jusqu’à 17 heures, heure du coup d’envoi de la rencontre. Cependant, le port des sacs à main ou à dos, des bouteilles et autres objets dangereux ou encombrants dans le stade est proscrit. Pour éviter les bousculades de dernière minute, le public est invité à se rendre au stade dès 13 heures.

Enfin, le délégué régional s’insurge contre les supporters qui envahissent le stade exposant le Cameroun, pays hôte de la Can aux sanctions internationales. A ce sujet, il met en garde ces spectateurs véreux qu’ils sont face à leur responsabilité pénale.

La somme des  mesures vise à éviter tous les débordements pouvant causer des incidents. En rappel, lors de la rencontre des poules opposant les Eléphants de Côte d’Ivoire et les Fennecs d’Algérie (3-1) à Japoma le 20 janvier dernier, certains spectateurs ont commis des débordements. Les mouvements des foules à l’entrée des stades et l’envahissement de l’aire de jeu au terme de la rencontre ont été observés.

Suite à ces mouvements, la Commission de discipline de la Confédération africaine de football (Caf) a sanctionné la Côte d’ivoire et l’Algérie pour le comportement de leurs supporters lors de ce match. La fédération algérienne de football a été sanctionnée d’une pénalité de 4425 euros, soit plus de 2,9 millions de francs Cfa. La Fédération ivoirienne de football écope d’une amende 8850 euros soit près de 5,8 millions de francs Cfa.

Cameroun : des braconniers aux arrêts pour abattage de 08 éléphants à l’Est

La découverte des squelettes de ces pachydermes la semaine dernière à l’intérieur du Parc National de Lobéké, a donné lieu à leur poursuite.

Des écogardes ont découvert la semaine dernière huit (08) carcasses d’éléphants abattus par des braconniers faisant usage d’armes de guerre, à l’intérieur du Parc National de Lobéké, Département de la Boumba et Ngoko, Région de l’Est, informe le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof).

« En application de la Convention avec le Ministère de la Défense, le Ministre des Forêts et de la Faune a fait appel aux forces de défense pour assister les Services de la Conservation en vue de rechercher et interpeller les auteurs du forfait. Les intéressés ont été appréhendés le 4 décembre 2021 et déférés à la Justice », relate le Minfof dans un communiqué publié le 5  décembre dernier.

En octobre dernier, la douane a saisi quatre paires d’ivoire et deux cormes de rhinocéros dans la région du Sud.  Malgré la détermination des pouvoirs publics, les auteurs du braconnage ne se découragent pas.

Cameroun- Cote d’ivoire : le 11 entrant des Lions sans Bassogog ni Choupo Moting (exclusivité)

Le sélectionneur fait confiance à Gérôme Onguene pour contrer Sébastien Haller, le rapide attaquant ivoirien.

 

 

 

 

Dans les buts, Antonio Conceiçao garde André Onana qui a disputé le dernier match cantre le Malawi (4-0).

En défense, Onguene Gérôme fait son entrée à l’axe près de Ngandeu Ngandjui.  Côté droit,  Fai Collins est préféré à Olivier Mbaizo. Nouhou Ntolo reste en place sur le flanc gauche de la défense.

Pas de changement au milieu de terrain. Oum Gouet, Martin Hongla et Franc Zambo sont positionnés.

Idem qu’en attaque, Moumi Ngamaleu, Toko Ekambi  et Vincent Aboubakar sont en position de but. Pas de Christian Bassogog (auteur de deux buts au dernier match)  ni de Choupo Moting qui vient d’arriver dans la tanière.

Le match compte pour la dernière journée des éliminatoires de la Coupe du Monde Qatar 2022. Le vainqueur de ce match passe directement au tournoi de barrage. Le Cameroun doit absolument gagner. Coup d’envoi 20 heures.

Cameroun : le 11 entrant d’Antonio Conceiçao sans Choupo Moting (Exclusivité)

En dehors du joueur de Bayern de Munich, plusieurs éléments alignés contre le Malawi sont gardés sur le banc de touche de l’équipe qui affronte les Eléphants ce soir dès 20 heures.

Choupo Moting, Fai Collins, Olivier Mbaizo, Toko Ekambi, sont absents du 11 entrant du Cameroun qui affronte tout à l’heure la Côte d’Ivoire. Le sélectionneur Antonio Conceiçao introduit du sang neuf en alignant Christian Bassogog, Dawa Tchokonté, Duplex Tchamba et Zambo Anguissa.

Ainsi dans la cage, Devis Epassy garde son poste de titulaire, tout comme Michael Ngadeu et Harold Moukoudi au cœur de la défense camerounaise.  Devant eux, au milieu de terrain, Pierre Kundé Malong et Martin Hongla restent imperturbables après leur bon match contre le Malawi. En attaque, Karl Toko Ekambi, très moyen à Yaoundé vendredi, cède sa place à Christian Bassogog.

A l’évidence, tous ceux a qui journal du Cameroun a attribué la sous- moyenne contre le Malawi (Toko Ekambi, Choupo Moting), sont sortis de l’équipe type de ce soir,  excepté Moumi Ngamaleu.

Ci-dessous le 11 entrant du Cameroun face à la Côte d’Ivoire :

Gardien : Devis Epassy

Défenseurs : Duplex Tchamba, Michael Ngadeu , Harold Moukoudi, Dawa Tchokonté

Milieux de terrain : Martin Hongla, Zambo Anguissa, Kundé Malong

Attaquants : Moumi Ngamaleu, Christian Bassogog, Vincent Aboubakar (C).

Plus de 60% des éléphants de forêt d’Afrique centrale décimés en dix ans

Cette espèce continue d’être la cible de braconniers. Pourtant, ces éléphants se reproduisent bien plus lentement que d’autres familles rencontrées dans les forêts de certains pays d’Afrique centrale

Du fait du braconnage, l’éléphant de forêt d’Afrique centrale a perdu en 10 ans 80% de sa population dans un vaste parc pourtant sanctuarisé au Gabon, principal pays d’accueil de cette espèce, souligne une étude parue lundi, 20 février 2017.

Ce déclin, constaté dans le parc national de Minkébé, où vit la plus forte densité de ces éléphants de forêt, dépasse des estimations faisant précédemment état d’une baisse de 65% de leur population en Afrique centrale.

Il équivaut à la perte de 25.000 individus sur la période 2004-2014 dans ce seul parc, où leur nombre est passé de 32.851 éléphants à seulement 7.370.

Cet éléphant, une des deux espèces d’Afrique avec celui de savane, vit dans les forêts du Cameroun, du Gabon, de la République centrafricaine ou encore du Congo.

« Notre étude montre que la situation est plus grave que nous le pensions« , a dit à l’AFP John Poulsen, de Duke University, auteur principal de cette étude parue dans Current Biology.

« 50% des éléphants de forêt se trouvent au Gabon, et notre étude montre que même les populations d’éléphants de ce pays sont menacées d’extinction« , a-t-il précisé.

Avec moins de 100.000 individus désormais recensés en Afrique centrale, gouvernements et agences spécialisées doivent agir « rapidement » et les coopérations multilatérales se mettre en place, insistent les chercheurs.

Dans le cas du parc gabonais, les braconniers viennent pour l’essentiel du Cameroun voisin, selon l’étude.

« Nous ne pouvons plus considérer que les zones protégées suffisent pour sauver les espèces: les braconniers iront partout où ils pourront faire du profit« , a prévenu M. Poulsen.

« La décision de la Chine de bannir le commerce d’ivoire aidera énormément, si elle est appliquée. Maintenant, la communauté internationale doit faire pression sur les nations autorisant encore ce commerce« , a ajouté l’écologue.

Pour les chercheurs, les éléphants de forêt doivent en outre être reconnus comme espèce à part entière, à côté des éléphants de savane.

Une telle distinction permettrait d’attirer l’attention sur le sort de ces pachydermes peu connus; elle se justifie aussi par des traits génétiques et morphologiques propres (ils sont notamment un peu plus petits), arguent-ils.

Selon de précédentes études, les éléphants de forêt étaient environ 500.000 en 1993, après avoir atteint le nombre de deux millions. Or, parmi ses handicaps, cette espèce se reproduit bien plus lentement que l’éléphant de savane, avait montré une étude en 2016.

Outre la diversité des espèces, ces éléphants sont aussi essentiels aux forêts, contribuant à disperser les graines de nombreuses variétés d’arbres.

Le WWF appelle le Cameroun à lutter contre la destruction de l’environnement

L’institution appelle les autorités à élaborer une stratégie destinée à juguler la déforestation ou la dégradation des forêts, où vivent des éléphants d’Afrique, une espèce en voie de disparition

La décision de la Chine d’interdire le commerce domestique de l’ivoire est un « signal fort » susceptible, avec celle également prise par les Etats-Unis, de permettre de réduire l’ampleur du trafic illégal observé autour de cette ressource et à l’origine d’un grand massacre d’éléphants en Afrique, se félicite le bureau régional pour l’Afrique centrale du Fonds mondial pour la nature (WWF).

« Le fait que la Chine donne un signal fort que l’ivoire est un produit qu’il ne faut pas acheter et vendre, c’est un message fort à la population. Donc ça aura un impact », a souligné à Xinhua Marc Languy, directeur régional adjoint pour l’Afrique chargé de la coordination des bureaux d’Afrique centrale de WWF.

Ces dernières années, le trafic d’ivoire a pris des proportions alarmantes. Entre 2003 et 2012, l’Afrique centrale qui couvre une partie du Bassin du Congo, le deuxième plus grand massif forestier du monde après l’Amazonie, a perdu environ 60% de sa population d’éléphants à cause du braconnage, estime l’ONG internationale qui milite pour la protection et la préservation de l’environnement.

Au Cameroun en particulier, elle avait alerté sur le massacre d’une partie de sa population d’éléphants de savane, environ 400 bêtes dans le parc national de Boubandjida (Nord) en 2012.

Dans ce pays, il est fait état d’« une population encore saine » dans les aires protégées du Sud-Est, zone de forêt dense, qui traversent les frontières. Cette population voyage entre le Congo, le Cameroun et la République centrafricaine, rapporte M. Languy.

« Si vous prenez par exemple Gabaï, précise-t-il, qui est une zone naturelle ouverte en forêt, du côté de Bayanga, en République centrafricaine, tout proche de la frontière camerounaise, il y a jusqu’à 2.000 éléphants qui ont été inventoriés et qu’on peut reconnaître un par un, en fonction de la forme de leurs défenses et des déchirures sur les oreilles, etc. »

« Donc, c’est quand même une population encore importante, mais ce n’est pas pour autant que cette population va pouvoir survivre si le rythme de braconnage continue », a-t-il prévenu en marge de la présentation le 27 octobre à Yaoundé, du Rapport « Planète vivante 2016 », un document qui s’alarme de l’état de dégradation avancé de l’environnement sous l’effet de l’action de l’homme.

D’après ce rapport, la terre a une quantité d’oxygène, de poissons, de mammifères, de légumes, de productions agricoles, qu’elle produit chaque année, mais les différentes actions dites de civilisation lui font subir une énorme pression.

« On emprunte trop à la terre », a lâché Marc Languy pour qui, en s’associant à la lutte internationale contre le commerce illicite d’ivoire, le pouvoir chinois a pris une décision salutaire dont il faut s’attendre qu’elle puisse contribuer à diminuer la demande et réduire le trafic.

« On pense qu’avec beaucoup de sensibilisation, mais des décisions politiques telles que celle de la Chine ou des Etats-Unis, on va changer les mentalités. A partir du moment où les gens trouveront que ce n’est pas bien d’avoir de l’ivoire, de porter de l’ivoire, il n’y aura plus de demande, le braconnage va diminuer. Mais soyons clairs, ce n’est pas suffisant », dit-il.

Ce qui rend la tâche ardue, c’est le fait que le phénomène met en évidence des réseaux criminels, explique-t-il. « Ça veut dire qu’il y a des gens qui font la demande, il y a des gens qui fournissent, il y a des gens qui facilitent les transferts, il y a des gens qui facilitent pour cacher l’ivoire. Donc, ce sont des réseaux qu’il faut démanteler ».

Arrêter la demande, prendra alors du temps. Mais en attendant, suggère le directeur régional adjoint de WWF pour l’Afrique, « tant qu’il y a une demande, il faut faire le renforcement de la loi, c’est-à-dire il faut continuer à appuyer les ministères à financer les gardes qui exécutent la loi, qui s’assurent qu’il n’y a pas de braconniers ».

« Il faut continuer à s’assurer que quand les braconniers sont pris, qu’ils soient traduits en justice. Il faut continuer à s’assurer que les sanctions judiciaires qui sont prises seront à la hauteur du crime », ajoute-t-il.

Quelques avancées sont tout de même enregistrées dans cette lutte au Cameroun. « Il y a quand même pas mal de braconniers, plus de braconniers qui sont arrêtés ces dernières années. Il y a trois ou quatre ans on a eu des cas de traduction en justice qui ont amené à des décisions d’emprisonnement ».

Dans son Rapport « Planète vivante 2016 », WWF insiste sur le rôle important du Bassin du Congo pour la régulation du climat et la production de l’oxygène. Pour lutter contre le changement climatique, à l’origine de fortes hausses de chaleur dans le monde et en particulier dans cette région, ses experts recommandent d’accélérer les efforts pour mettre un terme à la déforestation.

L’ONG cite le Cameroun comme un pays susceptible d’être bénéficiaire des fonds notamment carbone et souligne la nécessité pour les autorités de Yaoundé d’élaborer une stratégie destinée à juguler la dégradation des forêts ou la déforestation.

Au sein de la Commission du Bassin du Congo et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la République démocratique du Congo (RDC), rappelle-t-elle, s’est vu octroyer le plus grand programme mondial de réduction des émissions de CO2, d’un montant de 120 millions de dollars, pour l’encourager dans la mise en place de « solutions concrètes » face à ce phénomène.

« Pourquoi le Cameroun ne peut pas accéder à ce même programme ? C’est une question de volonté politique avant tout. Les solutions techniques, elles, existent », a souligné Marc Languy, en présence de Hanson Njiforti, le directeur national de WWF.

Dans un pays où de grands projets agropastoraux sont développés, M. Njiforti a pour sa part exhorté d’éviter de sacrifier l’environnement sur l’autel des intérêts commerciaux. « On ne peut pas se développer sans tenir compte de l’environnement. S’il n’y a plus de forêt, il n’y aura plus d’eau. L’exploitation forestière a un impact sur les barrages hydroélectriques », par exemple, a-t-il noté.

Au Sud-Ouest du pays, un projet américain d’aménagement de 86.000 hectares de terrain pour la culture du palmier à huile dans une zone faisant partie d’une aire protégée a soulevé une levée de boucliers au sein de la population, suscitant jusqu’à la mobilisation de l’ONG Greenpeace.

Sur ce dossier, la position de WWF est aussi sans équivoque : non seulement l’organisme conseille de diriger de tels projets vers des zones à faible valeur de biodiversité, mais aussi « d’une manière générale, WWF n’encourage pas les grands projets mono spécifiques (portant sur une culture), ils apportent des problèmes. On encourage plutôt les petits producteurs pour améliorer leur productivité », indique M. Njiforti. F.


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L’Afrique centrale a perdu 65% de ses éléphants (WWF)

Le Fonds mondial pour la nature dénonce un « crime » organisé d’une ampleur effroyable et appelle à la mobilisation de la communauté internationale pour soutenir les actions de lutte

En dix ans, entre 2002 et 2012, l’Afrique centrale a perdu près des trois quarts de sa population des éléphants de forêt à cause du braconnage, estime le Fonds mondial pour la nature (WWF) qui dénonce un « crime » organisé d’une ampleur effroyable et appelle à la mobilisation de la communauté internationale pour soutenir les actions de lutte menées par les pays.

Selon Marc Languy, le directeur du WWF pour l’Afrique centrale, ce massacre représente concrètement environ « 65% des éléphants de forêt » de cette région qui abrite le Bassin du Congo, le deuxième plus grand massif forestier du monde derrière l’Amazonie, en Amérique latine.

« Bien sûr que c’est un crime », a-t-il fustigé dans un entretien à Xinhua en marge d’une cérémonie publique organisée par le gouvernement camerounais mardi à Yaoundé pour la destruction d’un stock d’ivoire illégal estimé à 3,5 tonnes de défenses d’éléphants (2 000 pointes) et 2,6 tonnes d’objets d’art (1 753 pièces) produits sur la base de cette ressource.

Cet événement est le résultat des efforts menés par les pouvoirs publics camerounais et de plusieurs années de campagne et d’interpellation entreprise par WWF et l’ONG Traffic pour la surveillance du commerce des espèces sauvages et une meilleure gestion des stocks d’ivoire du pays, a souligné M. Languy.

« C’est avant tout un symbole, a-t-il déclaré. C’est un message adressé à l’endroit des braconniers, des trafiquants et des consommateurs d’ivoire illégal pour dire que l’ivoire n’a de valeur que sur les éléphants ».

Le Cameroun est un des pays où la préservation des espèces sauvages est fragilisée par les trafics illicites.

Selon les estimations du WWF, au moins 150 éléphants ont été tués chaque année dans ce pays depuis 2012, année où un nombre record d’environ 400 de ces mammifères avaient été massacrés par les braconniers d’origine soudanaise au parc naturel de Boubandjidah (Extrême-Nord), d’après les résultats révélés par des rapports d’enquêtes indépendantes.

Le dernier recensement établi en 2010 par le gouvernement camerounais avait estimé à 21.000 têtes la population d’éléphants du pays. Sans fournir de précisions, le ministère des Forêts et de la Faune admet toutefois que « le braconnage grandissant et les massacres de 2012 notamment ont considérablement réduit cette population ».

Marc Languy qualifie cette menace de « désastre écologique et économique concernant des espèces qui sont importantes pour maintenir la forêt ».

Cette activité, qui touche un nombre important de pays en Afrique, fait généralement intervenir des réseaux de braconniers lourdement équipés, qui se révèlent par conséquent difficiles à combattre pour les unités gouvernementales de protection des parcs naturels, peu fournies en moyens de lutte.

Par exemple, « nous avons eu à déplorer en moins de quatre ans la mort de trois écogardes, de quatre gardes de chasse villageois et d’un guide de chasse, tous abattus par des braconniers, sans compter de nombreux blessés », a rapporté le ministre des Forêts et de la Faune, Ngole Philip Ngwese.

« Dans cet élan de folie, a-t-il ajouté, quatre campements de chasse, un centre de recherche d’écotourisme, cinq miradors, un véhicule tout terrain et plusieurs engins à deux roues ont été entièrement détruits par les braconniers ».

Pour le ministre, les défis à relever sont importants, car le Cameroun partage les frontières avec six pays: le Nigeria, le Tchad, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale et la République centrafricaine (RCA).

La moitié de ces pays est confrontée à des crises sécuritaires, dont notamment la menace émanant du groupe terroriste nigérian Boko Haram.
20,2% du territoire national est placé sous aménagement d’aires protégées, soit un peu plus de 9,5 millions d’hectares, a précisé M. Ngole Philip Ngwese. « Nous avons l’espoir de pouvoir garder ces espaces sous surveillance de manière permanente », a-t-il souhaité.

Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de redoubler d’efforts pour la lutte contre le braconnage. Or, le constat montre que l’expansion de cette activité illicite bénéficie de complicités de décideurs politiques, de responsables de l’armée et même d’ONG, déplore Marc Languy.

D’où l’impératif de mise en place d’une justice sans complaisance, qui impose des « sanctions à la hauteur du crime commis ». [i « S’il n’y a plus de demande [d’ivoire illégal], il n’y aura plus de braconniers. C’est une question de conscientisation. Ça va prendre des années, on en est conscient »], prône le responsable régional de WWF.

Depuis 2012, le gouvernement camerounais a adopté un plan d’urgence pour la sécurisation des aires protégées, d’une valeur de 125 milliards de francs CFA (250 millions de dollars).

Il a aussi conclu des accords de coopération avec des pays voisins. « Il est plus que temps pour que ces accords prennent effectivement effet au quotidien », plaide le ministre des Forêts et de la Faune.


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Cameroun: six tonnes d’ivoire brûlées à Yaoundé

Saisies à des braconniers, elles ont été brûlées en public mardi dans la capitale camerounaise, au cours d’une cérémonie conduite par le ministre des Forêts et de Faune

Plus de six tonnes d’ivoire saisies par les services camerounais de protection de la faune et des forêts ont été incinérées mardi 19 avril 2016, en public à Yaoundé, une première dans ce pays d’Afrique centrale.

Cette destruction par le feu concerne 2 000 défenses d’éléphants pour un poids de 3,510 tonnes et 1 753 objets d’art et d’artisanat pesant au total 2,613 tonnes.

« Le Cameroun a signé trois accords de coopération avec des Etats voisins en vue de faire front commun contre le braconnage transfrontalier », a déclaré à cette occasion le ministre camerounais des Forêts et de la Faune, Ngole Philip Ngwese.

Trois éco-gardes, quatre garde-chasses et un guide villageois ont été abattus au Cameroun par les braconniers depuis quatre ans, a précisé le ministre.

Plus de 1 000 éco-gardes ont été déployés dans les aires les plus exposées au braconnage cette année et 2 000 armes ont également été saisies, selon le ministre.

30 000 éléphants sont tués chaque année
Le Cameroun a intensifié la lutte contre le braconnage et le trafic d’ivoire après un massacre important d’éléphants survenu dans le parc national de Bouba-Ndjida (nord), début 2012. L’armée a été appelée en renfort pour chasser les bandes de trafiquants qui sévissent dans la région. Les gardes-forestiers ont par ailleurs été équipés d’armes pour riposter aux attaques régulières des braconniers.

Les pays africains, notamment le Kenya, procèdent régulièrement à la destruction publique par le feu des défenses d’éléphants saisies aux braconniers et aux revendeurs, mais les massacres se poursuivent malgré le renforcement ponctuel de la lutte contre les trafiquants, en raison de la forte demande commerciale.

Plus de 30 000 éléphants sont tués chaque année en Afrique pour alimenter un trafic mondial d’ivoire à destination essentiellement de la Chine et de l’Asie du Sud-Est, où un kilo d’ivoire brut se négocie environ 1 000 euros.

L’ambassadrice américaine Samantha Power assiste à la destruction par le feu de l’ivoire près du Palais des Congrès à Yaoundé.
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Cameroun: Les Etats-Unis appellent à une mobilisation contre le braconnage sur les éléphants

La protection de la faune au Cameroun devait être une priorité en matière de sécurité nationale, a indiqué mardi à Yaoundé, l’ambassadeur Michael S. Hoza

La protection de la faune au Cameroun devait être une priorité en matière de sécurité nationale, a indiqué ce mardi à Yaoundé, Michael S. Hoza, dans un discours à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la faune.

Au moment où le Cameroun s’active à lutter contre les menaces de Boko Haram pour sa sécurité nationale, une autre menace continue de planer, il s’agit du braconnage sur les éléphants camerounais, a-t-il déclaré.

Pour lui, «depuis 2012, plus de 600 éléphants ont été tués par les braconniers dans des attaques directes au Cameroun; ces activités sont menées dans le cadre du commerce illégal de l’ivoire alimenté par la demande venant des pays aussi loin que l’Asie et même des États-unis.

Son pays s’est clairement prononcé contre ce commerce, et l’année dernière, un citoyen américain a été emprisonné pour trafic illégal d’ivoire.

L’ambassadeur américain a cité le Président Obama qui a annoncé le 11 février 2014 la Stratégie nationale de lutte contre le trafic de la faune, visant le renforcement des capacités américaines en matière de lutte contre la menace de la sécurité mondiale par les organisations criminelles transfrontalières qui pratiquent le trafic de la faune.

«Le Gouvernement des États-unis considère la faune comme un trésor mondial, et pense que sa préservation est une responsabilité mondiale partagée, et que les espèces en voie de disparition doivent être protégées de toute urgence», a-t-il dit.

Pour réduire de façon efficace le trafic de la faune, il convient de réduire la demande des consommateurs des produits dérivés des espèces fauniques rares et protéger la faune et son habitat, a indiqué le diplomate.

Il a salué l’action du gouvernement camerounais pour avoir affecté des forces de sécurité dans ses parcs nationaux afin d’arrêter le massacre d’éléphants et de préserver l’un des plus précieux patrimoines nationaux que sont les éléphants et autres espèces de la faune sauvage.

«En 2008, il y avait une population saine et autonome de plus de 800 éléphants à Bouba N’djida, aujourd’hui, il y aurait moins de 100 éléphants et je suis d’avis avec ceux qui pensent qu’il est urgent et opportun de préserver la faune du Cameroun pour les générations futures», a-t-il ajouté.

Il a souligné que l’ambassade des Etats-unis au Cameroun est prête à consacrer des ressources pour la protection de la faune au Cameroun, et le gouvernement américain travaille déjà avec les gouvernements en Asie et ailleurs pour essayer de réduire la demande d’ivoire, de corne de rhinocéros et autres produits issus du trafic de la faune.

«Malheureusement, l’abattage rapide d’éléphants à Bouba N’djida indique que si la tendance actuelle se poursuit, un jour, nos enfants et petits-enfants n’entendront parler d’éléphants plus que dans les livres d’histoire comme une espèce disparue», a-t-il déploré.

Des trompes d’éléphants
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CAN 2015: Le Cameroun assure, La Côte d’Ivoire obtient son ticket avec peine

Les Eléphants ont fait un match nul vierge mercredi à Abidjan face à des Lions indomptables qui jouaient pourtant à 10

Le Cameroun et la Côte d’Ivoire se sont quitté dos à dos (0-0) dans le cadre de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2015, disputé ce mercredi 19 novembre à Abidjan. Un résultat permettant aux Eléphants de rejoindre les Lions indomptables, déjà qualifiés, pour la phase finale de la CAN.

Les Ivoiriens sont entrés dans le match à bras le corps sans toutefois réussir à tromper la vigilance de la défense camerounaise. De ce fait, leurs actions dangereuses n’ont pas été nombreuses. Fabrice Ondoua a repoussé un coup franc de Yaya Touré (4e). Le milieu de terrain de Manchester City revient de nouveau dans le cap camerounais et glisse une passe en retrait vers Gervinho qui manque totalement son retrait (34e).

Mais la partie s’anime à la 58e minute lorsque Stéphane Mbia est exclu suite à un contact avec Gervinho. Le capitaine camerounais, en position de dernier défenseur, a joué le ballon, mais ce n’est pas l’avis de l’arbitre marocain M. Bouchaib.

Dans la foulée, Yaya Touré envoie la balle sur la transversale sur le coup franc (61e). A la 70e minute, Gervinho s’enfonce dans la défense camerounaise mais se heurte de nouveau à Ondoua.

Sur le corner qui suit, c’est Wilfried Bony, entré en pointe, qui met en difficulté l’adversaire (71e). Des velléités offensives sans conséquences: les Ivoiriens se contentent du 0-0 face à une équipe des Lions indomptables qui les avait écrasés 4-1 à l’aller.

Obligés de ne pas perdre sous peine de se faire coiffer sur le fil par la RD Congo, Gervinho et ses coéquipiers ont évolué avec le frein à main malgré l’appui de leur public.

Les dernières minutes du match ont donné lieu à des scènes bizarres. Les Ivoiriens ont choisi de conserver le ballon en défense pour éviter un contre fatal des Camerounais. Le coup de sifflet final a été un grand soulagement, que ce soit chez les joueurs ou les supporters.

Le Cameroun a terminé le match à 10 et prend la première place de son groupe D avec 14 points, juste devant son adversaire du jour, deuxième avec 10 points.

Tombeurs de la Sierra-Leone (3-1), les Congolais de Kinshasa qui cumulent un total de 9 points, n’ont pas tout perdu puisqu’ils peuvent encore terminer parmi les deux meilleurs troisièmes.


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Can 2015: Les Lions vont à l’assaut des Eléphants

Pour sa deuxième sortie dans le cadre des éliminatoires de la CAN, le Cameroun affronte la Côte d’ivoire ce mercredi à Yaoundé

Rentrés tard samedi dernier, les Lions ont regagné leur camp du Centre d’Excellence de la Caf de Mbankomo dans la foulé. Après la pause de dimanche, les hommes de Volker Finke ont retrouvé la pelouse lundi après-midi sous un ciel pluvieux. Ils ont effectué une séance d’entrainement d’une heure, conclu par un point de presse de 15 minutes. Qui mieux que Choupo-Moting, le nouveau leader technique de l’équipe du Cameroun, pour parler du match face à la Côte d’ivoire: « A ma connaissance, et comme le coach l’a dit, c’est une très bonne équipe. C’est l’une des meilleures en Afrique avec de nombreux grands joueurs. Ils jouent ensemble depuis longtemps. Le plus important c’est que chacun se batte contre ce mercredi, surtout qu’ils ont plusieurs individualités et que ce ne sera pas facile. Mais ensemble, tout est possible ».

Les Ivoiriens qui ont un groupe plus expérimenté avec des joueurs qui évoluent ensemble depuis de nombreuses années, constituent un adversaire redoutable. Mais les Lions, qui ont eu une ultime séance d’entraînement hier au stade Ahmadou Ahidjo, veulent se concentrer sur eux-mêmes. « Nous parlons d’un nouveau départ. Nous devons donner le meilleur de nous, pour notre nation. Nous devons jouer nos matchs comme si c’est des finales. C’est pour notre pays », a confié le latéral gauche Ambroise Oyongo Bitolo, lundi en conférence de presse.

Sur le plan tactique, l’équipe qu’alignera Finke cet après midi pourrait être légèrement modifiée par rapport a celle qui est rentrée victorieux de Lubumbashi. Face à Rdc, Finke a choisi de commencer le match avec une équipe à vocation offensive, avec Choupo-Moting, Vincent Aboubakar, Benjamin Moukandjo et Clinton Njié. Ce dernier, pour un choix plus équilibré, bien que premier buteur face aux Léopards, peut être sacrifié en début de match. En 13 confrontations entre les deux équipes, le Cameroun a remporté huit victoires, contre cinq pour la Côte d’ivoire. Au delà donc de la bataille tactique et de la lutte pour le leadership dans le groupe D, les Lions voudront bien prouver qu’ils restent
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Cette rencontre sera dirigée par l’arbitre central Mauricien, Rajindraparsad Seechum. C’est la deuxième fois que le Mauricien arrive au Cameroun puisqu’il avait déjà dirigé le match décisif Cameroun-Tunisie, le 17 novembre 2013 à Yaoundé comptant pour la dernière journée qualificative à la Coupe du monde 2014. Il sera assisté de ses compatriotes Balkrisha Bootun et Vivian Vally. Le quatrième arbitre, Parmendra Nunkoo est également mauricien. Le commissaire de la rencontre, Massa Diarra est de nationalité mauritanienne.

Certes les Lions Indomptables – qui ont manqué les deux dernières éditions de la Can – souhaitent remporter le plus de matchs possible pour être du rendez-vous marocain en janvier-février prochain, mais pour le sélectionneur, « ce qui compte le plus, c’est la reconstruction de la sélection. Nous devons travailler pour un avenir meilleur. Et pour ça, nous avons besoin de temps, parce que la reconstruction, ça dure ». Une logique à laquelle le capitaine Stéphane Mbia et ses coéquipiers semblent bien adhérer, même si pour ces derniers, si la reconstruction de l’équipe nationale pouvait se mettre en place avec de bons résultats sur le terrain, ce sont eux les joueurs, leur encadrement technique et le peuple camerounais qui sortiraient « gagnants ».

De l’avis du directeur du stade Ahmadou Ahidjo, Désiré Ateba , le match de ce jour mercredi 10 septembre se jouera à guichets fermés. «Nous avons essayé de mettre les petits plats dans les grands et je pense qu’à l’heure actuelle tout est fin prêt pour que ce match se déroule dans de bonnes conditions. On a mis en vente 35 740 billets. Les prix sont les mêmes, c’est-à-dire 1000F pour les virages, 3000F pour les tribunes A et B, sous tribune présidentielle, 10000F et 40000F pour la tribune présidentielle. Ce sont des Lions newlook que tout le monde va vouloir venir voir et nous espérons que le Délégué du Gouvernement va solliciter des courtes permissions aux employeurs afin qu’ils accordent de courtes permission aux gens, afin que tout le monde vienne au stade».


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Afrique centrale: Mobilisation militaire au secours des éléphants

1000 soldats vont mener des opérations pour sauver cette espèce menacée par des braconniers soudanais opérant dans les savanes du Cameroun, de la république centrafricaine et du Tchad

Selon un communiqué du WWF (Fonds mondial pour la nature) Central Africa Program Office, la mobilisation de toutes les forces de défense et de sécurité des Etats concernés est recommandée pour arrêter les 300 braconniers soudanais à chevaux et lourdement armés à la recherche d’éléphants dans les savanes du Cameroun, de la république centrafricaine et du Tchad. Le communiqué rapporte que, durant la nuit du 14 au 15 mars, ces braconniers ont tué au moins 89 éléphants en une nuit au sud du Tchad, et qu’ils sont responsables de la tuerie d’au moins 30 éléphants en République Centrafricaine depuis le début de l’année 2013. « Ces mêmes groupes sont aussi certainement responsables du massacre d’au moins 300 éléphants dans le parc national camerounais de Bouba N’Djida en début 2012, forçant le pays à mobiliser 600 soldats d’élite pour défendre le pays de ces braconniers », poursuit le document.

« Le plan d’urgence, avec un coût estimatif de 1,8 million d’euros, nécessitera un appui aérien, des véhicules de terrain, de téléphones satellites, de l’établissement d’un commandement militaire conjoint, avec un système de partage et d’analyse d’information en temps réel, et prévoit l’envoi d’une mission diplomatique au Soudan et au Sud Soudan, les pays d’origine de ces braconniers », restitue le texte. Même si les Etats de la CEEAC ont annoncé qu’ils allaient financer les opérations eux-mêmes, ils « appellent la communauté internationale à mobiliser et mettre à disposition les fonds complémentaires afin de pouvoir soutenir ces opérations maintenant et dans le long terme ». En même temps, le WWF appelle les gouvernements et les institutions internationales à traiter le commerce illégal des espèces sauvages comme crime grave, à adopter les moyens de dissuasion efficaces et à mener leurs efforts pour réduire la demande pour des espèces sauvages menacées.

Les éléphants de savane menacés par des braconniers, notamment au Cameroun
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Cameroun: Les troupeaux d’éléphants sèment la terreur dans le Nord

Un agriculteur tué dans sa plantation et deux des pachydermes abattus pour des mesures de sécurité de la population

Les troupeaux d’éléphants sèment la panique dans les régions septentrionale du Cameroun. Les forces de l’ordre ont volé au secours des populations riveraines apeurées et paniquées. Les autorités ont autorisé que les forces de sécurités abattent deux éléphants qui se montraient particulièrement menaçant vis-à-vis des populations.

Joints par les responsables locaux du Parc national de Waza dans la région de l’Extrême-nord relevant du ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) ont confirmé que les deux pachydermes ont été abattus sur décision des pouvoirs publics. Nous confirmons que les deux bêtes ont été abattues conformément aux dispositions légales, raison pour laquelle l’usage des carcasses et des défenses de ces animaux se fera sous les mêmes dispositions réglementaires, a déclaré un éco-garde qui recommande  »une vigilance accrue », au motif que beaucoup de pachydermes sont en divagation. Ils ont ajouté qu’il ‘était question pour nous d’assurer la sécurité des populations riveraines afin de prévenir un éventuel drame humain
Il y a quelques mois, suite à des actions de braconnages répétées sur les éléphants et d’autres espèces protégées, le gouvernement avait déployé les militaires pour sécuriser certains parcs.

Cameroun: Les troupeaux d’éléphants sèment la terreur dans le Nord
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Can 2012: Les Eléphants et le spectre de la malédiction

Victorieuse de sa seule Can 1992 au Sénégal, la Côte d’Ivoire mise depuis 2006 sur la génération de Drogba, bien malchanceuse jusque-là

Dès la fin du match ce dimanche 12 février, les Éléphants ne se sont pas éternisés au stade de l’Amitié de Libreville. De l’avis de nombreux observateurs, les trois-quarts n’ont d’ailleurs pas souhaité s’exprimer. Copa Barry a été l’un des premiers joueurs à prendre un peu de temps pour analyser cette énorme désillusion. Une finale ça se gagne, là on perd aux tirs au but, a-t-il soufflé. C’est un échec oui, mais ce n’est pas la fin du monde. Il va falloir tirer les leçons de cette Can. On finit meilleure défense, meilleure attaque, mais on manque encore le coche. C’est frustrant.François Zahoui, son coach, lui, rumine encore cette première mi-temps ratée. On a eu l’opportunité de marquer les premiers, on ne l’a pas fait. La Zambie a ensuite pris confiance. On n’a jamais su développer notre jeu. La Zambie l’a-t-elle surprise à ce point? Non, on savait que ça allait être une finale compliquée, la Zambie voulait la Coupe comme nous et ils ne sont pas arrivés là par hasard. Je crois que l’on n’a pas su tuer le match. Ce fut une finale indécise, mais les joueurs sont allés au bout d’eux-mêmes.

Bamba semble épuisé par le combat, par la chaleur, mais le jeune Eléphant ne verse pas totalement dans le désespoir. Il y avait peut-être un peu de pression, avance-t-il. Mais, il faut reconnaître que la Zambie était à la hauteur. La question de l’âge des joueurs est un faut débat. Même s’ils ont 32, 33 ans ou plus, il faut voir. S’ils ont l’envie, s’ils ont le désir, ils doivent continuer. Derrière, il y a une génération qui pousse. Et déjà une Can qui arrive dans moins d’un an, comme l’a rappelé François Zahoui. Il faut de la sagesse pour digérer, analyser tout ça. Ne pas se précipiter dans des déclarations à chaud.

Et à dire vrai, la Côte d’Ivoire ne s’est pas donnée les moyens de triompher. Face aux favoris Ivoiriens, qui ont terminé la compétition sans encaisser le moindre but, les Zambiens ont construit leur succès avec détermination, solidarité et une farouche volonté. Ce triomphe, Christopher Katongo et ses équipiers sont allés le chercher avec leurs tripes et leur c ur. Dans son but, Kennedy Mweene s’est montré irréprochable, repoussant la tentative de Kolo Touré lors de la séance des tirs au but après avoir bénéficié d’un peu de réussite lorsque Didier Drogba envoya son penalty dans les nuages gabonais (70ème mn). Il a assumé ses responsabilités en transformant son tir au but. Sur cette rencontre, le capitaine des Eléphants et ses partenaires, qui s’étaient déjà inclinés d’une manière similaire face à l’Egypte en 2006, ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. La Côte d’Ivoire de François Zahoui, bridée par la pression, ne s’est tout simplement pas donnée les moyens de triompher. Tout le contraire des Zambiens qui ont su écrire leur histoire et dessiner leur destin. Cerise sur le gâteau, Christopher Katongo, le capitaine des Chipolopolos, aussi élu meilleur joueur de la finale, fait partie des six joueurs à avoir inscrit 3 buts dans le tournoi.

Le capitaine des Éléphants à sa descente d’avion avec le coupe présidentiel et le PM G. Soro
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En Zambie, une chanson composée à la hâte, en langue locale, fait un tabac parmi les supporteurs depuis le coup de sifflet. Selon plusieurs médias, toute la nuit de dimanche, les célébrations se sont poursuivies à Lusaka et dans d’autres villes du pays. Des feux d’artifice ont enflammé le ciel zambien, tandis que les concerts de klaxons le disputaient aux cris stridents des vuvuzelas, les longues trompettes de plastiques devenues célèbres pendant la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. La nuit s’est déroulée sans incident notable, la police ayant été massivement déployée pour éviter des incidents comme ceux qui avaient fait 11 morts lors des célébrations des matches précédents.

La fête du foot fut belle
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Cameroun-Côte d’ivoire, match amical, match de préparation

Les ivoiriens ont battu les camerounais 2 buts à 1 samedi au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan

Au delà de l’hommage aux victimes du stade Houphouet Boigny lors des incidents du 29 mars dernier, le vrai objet du match était la préparation, pour les deux sélections, de leur troisième rencontre des éliminatoires combinées Can/Mondial 2010.
Minutes de silence, remise de médailles à Yaya Touré et Samuel Eto’o, récents vainqueurs de la Ligue des Champions, puis le match en lui même. Un match amical de bienfaisance où la Côte d’Ivoire a battu le Cameroun 2-1 grâce à Drogba et Romaric. Achille Emana a réduit la marque du coté camerounais. La rencontre s’est déroulée en trois parties de 30 minutes chacune.

Les photos ici


béatrice Nicole Ngo Nyom/Okabol.com)/n