Le Cameroun veut améliorer les conditions de vie des populations grâce à l’internet

La réduction des fractures numériques est le terme central d’une conférence qui se tient les 15 et 16 mars 2023 à Yaoundé.

C’est Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et télécommunications (Minpostel) qui préside les travaux. D’après l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde),  seulement 17% de la population africaine a les moyens de s’offrir un (GO) de données à cause des coûts plus onéreux sur le continent et le recours aux services en ligne qui demeure extrêmement inégal selon la situation professionnelle, le genre et le niveau d’éducation. L’Afrique centrale et le Cameroun en particulier ne sont pas exempts de cette triste réalité.

A cet effet, Minette Libom Li Likeng, préside un atelier axé sur les solutions de connectivité complémentaire pour réduire la fracture numérique en Afrique francophone. « Cet atelier est important pour nous puisque le Cameroun est engagé dans la transformation digitale. Il est question pour le gouvernement de réduire la fracture numérique et après avoir identifié les freins, le problème de connectivité des zones rurales, des couches vulnérables, se pose.

Le marché des télécommunications est libéralisé, les opérateurs classiques qui ont pris l’habitude de ne s’intéresser que là où ils ont eu leur rentabilité, il est donc question de trouver une solution pour une connectivité complémentaire. Mais maintenant, le tout n’est pas de connecter les villages, les zones rurales. C’est connecter pour quoi faire ? Voilà pourquoi nous parlons d’une connectivité significative. Il faudrait que, quand on s’intègre, on se connecte aux TIC, c’est pour améliorer ses conditions de vie », explique Minette Libom Li Likeng.

A en croire le membre du gouvernement, le Cameroun où le taux de pénétration de l’internet est passé de 4,3% en 2010 à plus de 36,5% en début  2022, selon Hootsuite et We are Social, va tirer grand profit de cet échange coorganisé par la Banque allemande GIZ, Association for Progressive Communications(APC) et l’Union internationale des télécommunications(UIT).

Cameroun : pour une meilleure chaine d‘approvisionnement du coton

Le ministre en charge de l’Agriculture Gabriel Mbairobe a présidé ce mardi 7 mars la cérémonie de clôture du projet ProCOTON.

La salle de conférence de l’hôtel Star Land à Yaoundé a connu une ambiance particulière mardi 7 mars. Gabriel Mbairobe a honoré de sa présence la cérémonie de clôture du projet global «Durabilité et valeur ajoutée dans la chaînes d’approvisionnement agricoles » (ProCOTON) mis en œuvre par la GIZ. Pendant son intervention, le ministre à formuler quelques recommandations clés visant à renforcer l’efficacité de ce projet dans sa mise en œuvre pour un meilleur impact sur les populations camerounaises cibles.

Financé par la coopération allemande, le projet ProCOTON avait pour objectif d’accroître la durabilité et la valeur ajoutée dans la chaîne d’approvisionnement du coton tout en améliorant la résilience des systèmes de production face au changement climatique.  Le projet qui a démarré en avril 2019, a été mis en œuvre dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême Nord.

D’emblée, Constantino Nguivoum Théa, conseiller technique de GIZ/ ProCOTON, a, lors de sa prise de parole, tenu à exprimer sa gratitude à tous ceux qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la réalisation de cette étude de faisabilité. « Nous sommes particulièrement reconnaissants à l’endroit du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) », a-t-il souligné.

De son brillant exposé, l’on a retenu les réalisations suivantes : Formation de 4 675 producteurs (trices) dans la production et l’utilisation de la fumure organique ; formation de plus de 22 000 producteurs (trices) sur les bonnes pratiques agricoles (BPA) et sur le Farmar Business Scholl (entreprenariat agricole, FBS) ; lancement du projet pilote coton bio avec 116 producteurs (trices) à travers l’approche champs agricoles paysans (CEP) dont l’estimation du rendement moyen est estimé à 1030kg/ha.

Photo de famille après la cérémonie de clôture

Par ailleurs, 26 671 producteurs (trices) de coton soutenus ont une augmentation de rendement de 8% en moyenne ; introduction et utilisation des innovations telles que les vidéos 3D sur les BDA et les formations à réalité visuelle sur la biodiversité, la gestion des ravageurs et les hauts rendements.

Constantino Nguivoum Théa a également souligné le soutien de l’Irad et de l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Maroua dans la recherche et développement sur la production et l’utilisation des intrants biologiques à base de produits locaux.

Sur le volet transformation, il y a eu un renforcement des capacités de 242 artisans dans les métiers techniques (filature, teinture, tissage et broderie à la main) ; renforcement de capacités de 242 artisans dans l’entrepreneuriat, marketing en ligne et leadership féminin avec un focus particulier sur l’aspect genre jeune ; mise en place de l’incubateur/accélérateur Camtex-Lab pour la promotion des modèles économiques durables et innovants pour le secteur textile au Cameroun.

Mouliom Oumar Bilal, conseiller technique en planification, suivie et évaluation, a renchéri l’exposé en rappellent quelques chiffres important de ce projet et en évoquant la mise en place d’un partenariat multi acteurs (PMA) regroupant les task forces coton durable, artisanat et industrie textile pour l’augmenter la durabilité, la valeur ajoutée et la compétitive de la chaîne de valeur coton Cameroun.

Quelques participants de la cérémonie de clôture

Dans son intervention, Dr Valentin Katzer, le représentant de l’Ambassade d’Allemagne à cette cérémonie, a expliqué que ce soutien de la GIZ concerne non seulement la production durable du Coton mais aussi la transformation et la commercialisation du coton camerounais pour une plus-value locale plus importante et la création des emplois ciblant majoritairement les jeunes.

A la fin, les débats des participants à cette cérémonie ont porté sur l’analyse de l’adéquation des métiers porteurs, les besoins de développement de la formation de tous les acteurs de chaînes d’approvisionnement agricoles.

Cameroun : les 10 meilleurs projets Camtex Lab sont connus

A la suite des Journées portes ouvertes (JPO) de Camtex Lab, le jury présidé par la Directrice du BMN, Madame Chantal Elombat a dévoilé les 10 projets qui bénéficieront de l’accompagnement de la GIZ.

Le suspense est levé. On connait la cuvée 2023 des 10 meilleurs projets de Cameroun textile laboratoire (Camtex Lab). Après une tournée nationale, (du 29 novembre 2022 au 20 janvier 2023) à travers les régions du Centre, Grand Ouest, Littoral et le Grand Nord, 92 candidatures ont été incubés. Une première présélection a permis de retenir 15 projets. Les porteurs de ses projets ont défendu leurs idées les 18 et 19 février 2023, devant un jury indépendant, au siège du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN).

En plus de ces 15 projets présélectionnés, cinq autres projets ont été identifiés près des entreprises du secteur, pour la plupart en grandes difficultés ; pour être accompagnés dans une formule spéciale et partenariale. Cet accompagnement se fera sous la forme d’une expression de besoins clairs et d’attendus précis entre ces entreprises et CamTex Lab en coopération avec le BMN.

A la fin, 10 projets ont été retenus pour intégrer le programme d’incubation (si l’entreprise n’est pas encore créée ou créée depuis moins d’un an) ou le programme d’accélération (si l’entreprise existe et démontre avoir validé un marché : preuve de concept (POC) réussi). Ils recevront en guise de récompenses des accompagnements essentiellement «non financiers».

Le jury en pleine évaluation des candidats

Mais un accompagnement sur mesures : « pour satisfaire aux besoins techniques (études, conseils, renforcement de capacités, prototypage, montage de business plans, recherche de financements, développement commercial, etc.) et administratifs (formalités de création d’entreprises, conseils juridiques, protection intellectuelle, prévention fiscale, etc.) propres à chaque projets retenus, dans une période ouverte de 3 à 18 mois maximum, a tenu à préciser Madame Chantal Elombat.

Avec Camtex Lab, ces entreprises pourraient être des clientes dans la chaine de valeur de production du fil à travers la micro-filature Microspin d’une part ; et d’autre part, des mentors, coachs ou compagnons pour les « primo » entrepreneurs en incubation au sein de Camtex Lab. Les incubés de Camtex Lab devront pouvoir apprendre des diverses erreurs, des écueils existants et des réussites de ces entreprises « mère/mentors » qui ont déjà accumulées des expériences utiles : c’est du compagnonnage industriel.

Les 10 heureux élus ont pour noms par ordre de mérite : Kpoutassa Zeus Louis Legrand, Fandio Syrie Landry, Nemale Mireille, Yomi Kwihan, Tchapnga Tondja Thierry Stéphane, Asta Tchivette, Madja Takam Mathe Flore, Essome Samuel, Tchonang Ndogmo Hermann et Fokou Fendjo Calice.

 

 

 

Cameroun : Camtex Lab tisse sa toile jusqu’à Garoua

Cameroun laboratoire textile a achevé sa campagne nationale des Journées portes ouvertes par une caravane de sensibilisation et de détection des entrepreneurs du textile dans le septentrion.

Le 19 janvier 2023, la ville de Garoua a connu une ambiance particulière. A l’esplanade du village artisanal de la ville, de nombreux artisans de la partie septentrionale du pays ont assisté à la cérémonie officielle des Journées portes ouvertes de Camtex Lab.

Dans une ambiance conviviale, les invités ont suivi les exposés, discours de circonstances et posé de nombreuses questions. Dans le but de mieux se faire comprendre, les consultants de Camtex Lab ont apporté des réponses à la fois en français, en anglais et en fulfulde. Ainsi donc, en s’exprimant dans les deux langues officielles du pays et à travers certains dialectes, Camtex Lab a essayé de toucher le public camerounais le plus largement, instruit comme analphabète.

Les consultants de Camtex Lab en visite à la Sodecoton

Après cette étape, grâce à d’importants moyens logistiques mis à la disposition Camtex Lab par la GIZ, la caravane a sillonné les principaux quartiers de la ville de Garoua, en mettant un point d’honneur à la principale place du marché. En faisant une campagne de communication de proximité, les hôtesses en distribuant des dépliants, ont pris soins d’expliquer l’initiative de Camtex Lab, qui se positionne d’entrée de jeu comme une «plateforme» d’accompagnement de nos entrepreneurs et artisans d’un côté, et comme une solution inclusive à la filière coton-textile-confection de l’autre côté.

Le lendemain, vendredi 20 janvier, les consultants de Camtex Lab se sont entretenus avec les artisans qui ont répondu à l’appel à candidature qui vise à retenir 10 projets viables qu’accompagnera la GIZ. Les journées de 17 et 18 janvier ayant permis, à travers une campagne de porte-à-porte, de sensibiliser de nombreux artisans et les convaincre de produire et façonner des idées de projets éligibles à un accompagnement au sein de Camtex Lab.

La caravane dans les rues de Garoua

Pour bien identifier les problèmes de la filière coton au Cameroun, les 17 et 18 janvier ont, également, permis aux consultants de Camtex Lab, d’effectuer des visites à la Cicam et dans l’une des usines d’égrenage de la Sodecoton. Dans ces deux entreprises, les chefs d’usines ont expliqué dans le moindre détail, les circuits de production et de transformation de leurs produits. Et les difficultés n’ont pas été en reste.

Visite guidée de l’usine de la Cicam à Garoua

Lors de l’étape de Douala, Mme Chantal Elombat Mbedey, la directrice du Bureau de mise à niveau des entreprises, a rehaussé par sa présence, la cérémonie des Journées Portes ouvertes. Parlant de Camtex Lab, elle a affirmé que : «Nous sommes convaincus que cet incubateur contribue certainement à atteindre les objectifs aux travers desquels, le Cameroun entend faire passer le taux de transformation locale de la fibre de coton, actuellement inférieur à 5%, à 50% dans un proche horizon».

Comme dans les régions du Centre, du Grand Ouest, du Littoral, des producteurs, des industriels, les institutionnels étaient donc de la partie à chacune des étapes pour permettre de sélectionner des projets d’incubation.

 

Cameroun : des journées portes ouvertes de la GIZ pour développer le secteur textile

Le projet global «Durabilité et valeur ajoutée dans les chaînes d’approvisionnement agricoles (ProCOTON)» organise la cérémonie d’ouverture des Journées Portes Ouvertes (JPO) de, l’incubateur/accélérateur textile du Cameroun CAMTEX le 29 novembre.

Financé par la Coopération allemande, l’objectif de ce nouvel outil au service de l’entrepreneuriat est de faire émerger et d’accompagner des start-ups artisanales et industrielles textiles au Cameroun. Le lancement officiel de ces JPO sont couplées au lancement de l’appel à candidatures (ou projets) et s’articulent sous la forme d’une caravane itinérante devant sillonner le triangle national pendant une quarantaine de jours.

Il s’agira, durant cette période, d’aller à la rencontre des artisans, entrepreneurs et PME de la filière coton-textile-confection à travers le pays (de Yaoundé à Maroua en passant par Foumban, Baham, Mbouda, Bamenda, Douala, Garoua, etc.), pour les informer, les sensibiliser et les convaincre de produire et façonner des idées de projets éligibles à un accompagnement au sein de CAMTEX LAB.

Il découlera, grâce à CAMTEX LAB, d’identifier, sélectionner et accompagner des « jeunes pousses » dans la conceptualisation, le démarrage et/ou le développement de leur projet textile. L’objectif induit est également de promouvoir l’idée que des investissements textiles – petits et moyens – focalisés sur des débouchés commerciaux locaux, régionaux et/ou internationaux ont une réelle légitimité en Afrique centrale tant sur le plan commercial que financier. C’est dans cette optique que Gherzi Textil Organisation AG et Interactions ont été mandatés par la GIZ/ProCOTON pour concevoir et préparer la mise en œuvre de CAMTEX LAB.

Les initiateurs de CAMTEX LAB dont la Coopération allemande à travers ProCOTON ambitionnent de développer ce nouvel outil à travers : Un programme innovant complémentaire de la vision industrielle de la filière coton- textile-confection telle que formulée par la Stratégie Nationale de Développement (SND30) ; Miser sur le dynamisme de jeunes entrepreneurs camerounais pour élargir les axes de développement stratégique de la filière textile locale ; Créer un nouvel outil au service de l’entrepreneuriat textile camerounais en réponse aux enjeux du contexte local. Des services spécialisés haut de gamme : Développement des services spécialisés de haut niveau pour offrir un accompagnement sur mesure aux incubés sélectionnés ; Contribution à l’émergence de nouvelles PMIs textiles au Cameroun focalisées sur différents marchés (local, régional et international).

Le calendrier des étapes de la caravane :

Dates Régions Activités

 

 

29 novembre 2022

 

 

 

 

30 novembre –

Grand Centre

 

 

 

 

Grand Centre

Cérémonie protocolaire de lancement des JPO à la Mairie de Yaoundé II et première étape de la caravane dans les quartiers de la capitale

Ateliers et échanges avec les candidats potentiels

01 décembre 2022 au Centre International de l’Artisanat de Yaoundé
 

06 au 09 décembre

2022

 

Grand Ouest

 

Caravane, ateliers et échanges avec les candidats potentiels

Cameroun : la campagne cacaoyère 2022-2023 lancée à Yokadouma

La cérémonie de lancement a eu lieu hier 17 juillet 2022 en présence de Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce et Gabriel Mbaïrobe de l’Agriculture et du développement rural.

La production cacaoyère du Cameroun se porte bien selon les chiffres. A l’occasion du lancement, l’Office national du cacao et du café (Oncc) a dévoilé les chiffres de la campagne 2021-2022, qui s’est étalée sur la période légale, allant du 1er août 2021 au 15 Juillet 2022.

Il en ressort qu’au cours de cette période, le Cameroun enregistre une production cacaoyère de 295 163 506 kg, en hausse de 2 692 041 Kg en valeur absolue, et de 0,91% en valeur relative.

Par ailleurs, la Sodecao a signé une convention avec la GIZ Pro lors de la campagne 2020-2021, visant à accompagner 14 coopératives agricoles des régions du Centre (Nong et Mfoumou, Mefou et Afamba, Nyong et So’o, Lekié, Mbam et Kim) et du Sud-ouest (Jupé Manengoumba, Ndian, Fako, Mémé), par des formations et l’octroi de 250 000 plants.

Selon les statistiques de la campagne 2022, le volume de cacao transformé localement est également en hausse. Il est de 86 850 663 kg contre 62 425 288 kg, la campagne passée, soit une augmentation de 28,12%. Ceci pourrait s’expliquer par l’entrée en service depuis la précédente campagne d’une cinquième unité de transformation, Atlantic Cocoa, à côté des transformateurs traditionnels que sont Sic Cacaos, Neo Industry, Chococam et Ferrero.

Néanmoins, il faut préciser que le Cameroun enregistre encore un déficit de semences évalué à 20 millions de plants par an. Si ce déficit est comblé, le pays table sur une production de 600 000 tonnes de cacao d’ici 2025 et 1,2 million de tonnes à l’horizon 2035.

La stratégie nationale pour le cacao vise à atteindre 640 000 tonnes d’ici 2030 et l’établissement d’un système de traçabilité nationale doit donc intégrer de nouvelles parcelles chaque année. La production de cacao est faible depuis 2014 et l’attractivité auprès de la population semble moyenne.

Le Cameroun compté dans le concours de GIZ pour le changement climatique

 

Un appel à projets a été lancé par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) à l’intention des start-up dans l’optique de leur procurer du financement et un accompagnement technique.

L’agence allemande de coopération internationale pour le développement apporte son soutien aux efforts d’adaptation et d’atténuation aux effets du changement climatique via la numérique au Bénin, au Cameroun et au Niger.

Le challenge vise le renforcement de la résilience des populations face au changement climatique dans divers secteurs d’activités, notamment l’eau, l’agriculture, les déchets et l’énergie.

Les jeunes pousses intéressées par l’appel à innovations ont jusqu’au 25 mars 2022 pour soumettre leurs propositions. Avec l’appui de ses partenaires Etrilabs du Bénin, ActivSpaces du Cameroun et Cipmen du Niger, l’agence allemande soutiendra les start-up sélectionnées dans la concrétisation de leurs projets à travers un mentorat de six mois et un accompagnement technique.

L’accent mis sur le numérique par le GIZ vise deux objectifs, l’accès à l’information et à la connaissance des dangers et des solutions d’adaptation au changement climatique, des éléments clés pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations unies.

En tout, trois projets en phase de démarrage seront retenus par pays, soit un total de neuf projets axés sur la gestion de l’eau et des sols, la production des énergies propres, la protection de la biodiversité et le maintien des écosystèmes vulnérables, la lutte contre la pollution de l’eau, de l’air et du sol, etc.

 L’évaluation des candidatures démarrera en avril 2022. Et entre octobre et novembre 2022, un événement de clôture incluant l’opportunité de pitcher auprès d’investisseurs locaux sera organisé.

Sur la base des présentations, un jury d’investisseurs attribuera une subvention de 10 000 euros à partager entre les trois finalistes par pays (Bénin, Niger, Cameroun).

Cameroun : la Fondation Orange Cameroun et la coopération allemande créent un « Orange Digital Center »

Le but de cet incubateur est de renforcer l’employabilité des jeunes et de promouvoir l’innovation dans le domaine du numérique.

Le Cameroun va bénéficier  d’un accord de partenariat développé entre la Fondation Orange Cameroun et la GIZ, la coopération allemande. C’est ce que renseigne un communiqué conjoint publié le 14 janvier 2021.

Cet accord fait partie d’un projet plus grand entre Orange et le ministère allemand de la coopération économique et du développement en vigueur dans 14 pays d’Afrique et du Moyen-Orient. Le projet a une valeur de 30 millions d’Euros et cible 20 000 jeunes pour un potentiel de 8000 emplois.

Dans le détail, ce partenariat va prendre la forme d’un Orange Digital Center (ODC) qui va participer au développement du numérique au Cameroun à travers la formation des jeunes au numérique jusqu’à l’accélération de star-up innovantes en passant par l’accompagnement des porteurs de projet et l’investissement dans lesdits projets.

L’Orange Digital Center est une Ecole du code pour l’accompagnement des développeurs, geeks et porteurs d’idées de projets ; un Fablab solidaire pour créer et prototypes avec des équipements numériques ; et enfin un Orange Fab et un Orange Digital Venture Africa  qui sont des programmes qui ciblent les entrepreneurs.

Il est à noter que le Orange Digital Center Center sera basé à Douala, mais sera également déployé à travers le pays sous forme de ODC Clubs dans les universités partenaires.

Cameroun: le programme Bêkou parvenu à son terme

Pendant deux années, le programme initié par la GIZ a permis d’améliorer les conditions de vie des réfugiés centrafricains, des déplacés internes et des communautés hôtes dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord.

«Bêkou»! La grande majorité des Camerounais ignore ce mot. Mais, pendant deux années, le programme ainsi dénommé a suscité de l’ «espoir» dans les cœurs des réfugiés centrafricains, déplacés internes et communautés d’accueil de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord. Construction et réhabilitation des forges, solutions alternatives aux difficultés d’approvisionnement en bois et promotion du genre, nombreuses sont les réalisations accomplies par la GIZ et ses partenaires dans le cadre de ce programme financé à hauteur de 4, 38 millions d’euros (plus de 54 millions de F. CFA) par le Fonds fiduciaire Bêkou de l’Union européenne.

A Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est, la journée du mardi 20 juin 2017 a été marquée par les activités de clôture du programme Bêkou. La cérémonie y  relative s’est déroulée en présence du gouverneur de l’Est, Grégoire Mvogo,   des maires de Djohong, Touboro, Betaré Oya et Kentzou.

Le Cameroun accueille plus de 259 000 ressortissants de la Centrafrique. Ceux-ci ont dû fuir leurs régions d’origine du fait des violences entre les Seleka et les anti-Balaka. Survenu au cours de l’année 2013, ce conflit inter-communautaire opposait les milices de la Seleka, en majorité musulmane et fidèle au président Michel Djotodia, à des groupes d’auto-défense chrétiens et animistes, les anti-balaka, fidèles à l’ancien président François Bozizé.

«L’afflux des réfugiés centrafricains dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord a causé  des problèmes liés à l’accès aux ressources naturelles et aux services sociaux de base dans les localités d’accueil. Cela a créé des tensions dans les villages. Il fallait trouver des solutions durables à la situation », indique Rodrigue Djakou Yapo, expert en eau et infrastructures sociales de la GIZ.

Pour le Haut-commissariat des nations unies (HCR), les problèmes liés à l’accès aux ressources de subsistance restent un défi majeur dans l’encadrement des réfugiés et déplacés internes. L’institution indiquait, le 30 mai dernier, que cette situation tend à aggraver la vulnérabilité des populations locales et à entrainer d’énormes risques de stabilité et de coexistence pacifique entre les autochtones et les réfugiés.

Selon la coopération allemande, les principales sources de tension entre les réfugiés et les communautés hôtes étaient liées à l’accès à l’eau potable ainsi qu’au bois de chauffage. «Bêkou» a contribué à résorber ce problème par la construction et la réhabilitation de 100 forages dans les villages hôtes ainsi que de cinq boutiques de vente des pièces de pompes. 54 latrines et 14 aires de lavage ont également été construites dans les localités de Betaré Oya, Yokadouma, Garoua Boulaï, Touboro, Ngaoui, Djohong et Gari Gombo.

Environ 1565 réfugiés et autochtones du village Mbile ont bénéficié d’une formation de 14 jours sur la fabrication de fours améliorés et briquettes de Sciure, pour réduire leurs besoins en bois pour la cuisine. «Avant la formation, les femmes étaient obligées de parcourir des kilomètres pour chercher du bois. Il y avait alors beaucoup de problèmes, les femmes étaient par exemple bastonnées ou violées sur la route. Maintenant on ne souffre plus. Chacun sait fabriquer des briquettes de sciure», explique Garim Alioum, un réfugié présent à la cérémonie de mardi.

«A ce moment, chaque famille de réfugiés de Mbile possède un foyer amélioré. Ils peuvent continuer à fabriquer les briquettes de sciure de bois à leur convenance. Ainsi, cela réduit même la coupe des arbres c’est très important», souligne Rodrigue Djakou Yapo.

La protection de l’environnement, l’aspect genre et la prise en compte de la situation de personnes handicapées sont d’autres aspects que touche le programme Bêkou.

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Des Camerounais formés en Allemagne en vitrine

Ils ont choisi de rentrer investir dans leur pays et défendent l’initiative à travers le Programme migration pour le développement de la GIZ. Une conférence de presse a été donnée à cet effet samedi, 11 février

Faire connaître au public les produits et services des entrepreneurs Camerounais formés en Allemagne. C’est l’objectif du Programme migration pour le développement (PMD) de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), au salon Promote 2017.

A cet effet, une conférence de presse a été organisée le 11 février, dans le stand du PMD, jour de l’ouverture du salon Promote. Il s’est agi de présenter aux médias les différentes entreprises créées par des camerounais formés en Allemagne et accompagnées par le PMD (un programme de la GIZ).

Ce sont en tout 22 entreprises de domaines divers, créées par ces camerounais, qui exposent leur savoir-faire. L’agro-alimentaire, l’immobilier, en passant par la mécanique et bien d’autres encore, sont les secteurs d’activités qui meublent le pavillon de 100m2 du PMD. « C’est une occasion pour ces entrepreneurs de se nouer des partenariats », a affirmé André Kounchou Feze, conseiller technique du PMD.

© Journalducameroun.com

Parmi les entrepreneurs qui exposent dans le stand du PMD, il y a Mathias Dessu. A la question de savoir pourquoi est-ce qu’il a choisi de revenir créer son entreprise au Cameroun, le jeune chef d’entreprise répond : « C’est l’esprit du pionnier qui m’a poussé à revenir ». Mathias Dessu est le responsable de Jamelia-Group, une entreprise qui transforme les produits agro-alimentaires. Cette entreprise est connue pour son produit Caramelo, du caramel fait à base de produits locaux. « Nous pouvons produire ce que nous consommons pour être plus compétitifs », pense-t-il.

Outre la conférence de presse organisée par le PMD, une table ronde est prévue le 17 février sur le thème : « Migration, Diaspora et Innovation : contribution au développement du Cameroun par la Création d’entreprise ». Le PMD va se saisir de l’opportunité que lui donne Promote pour présenter le MEET AFRICA ( Mouvement européen pour l’entreprenariat en Afrique). Un projet coordonné par Expertise France et d’autres partenaires tels que l’IRD, campus France et la GIZ.

Cemac: un dispositif pour renforcer le partage de l’information

Le système de gestion des connaissances devrait favoriser un accès rapide à l’ensemble des informations traitées au sein de la de la sous-région

L’Allemagne concrétise son initiative pour soutenir la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) dans l’implémentation de son programme de gestion des connaissances.

Ce pays, via la GIZ son agence de coopération internationale pour le développement, a mis au point une technologie permettant le partage de l’information entre les membres de ladite Commission, entre les différentes institutions spécialisées de la Cemac ainsi qu’entre les Etats-membres.

Il s’agit du m2n@CEMAC. Un système capable de procéder automatiquement à l’analyse des documents, la visualisation graphique et la classification desdits documents. Il a été conçu dans le cadre du projet et de renforcement de la gouvernance des matières premières en Afrique centrale (Remap-Cemac) de la GIZ.

Intégré dans un serveur, le m2n@CEMAC a été réceptionné à Yaoundé mardi, 25 janvier 2017, par le commissaire du département des infrastructures et du développement durable de la Cemac, Hassan Adoum Bakhit, représentant le président de la Commission. C’était au cours d’une cérémonie tenue en présence du chancelier d’Allemagne, Axel Saurer, de la directrice résidente du bureau régional de la GIZ, Michaela Braun, et du conseiller technique principal du Remap-Cemac, Uwe Michael Neumann.

«Les avantages que la Cemac peut tirer d’un tel système, en plus d’un archivage efficace et intelligent de l’information sont : la transparence, une vue d’ensemble des affaires, une prise décision facile et pertinente, un accès facile aux informations pratiques, une meilleure efficience des processus administratifs», a indiqué Uwe Michael Neumann.

Le système de gestion des connaissances, m2n@CEMAC a été élaboré par le cabinet Integrated consulting group (ICG) et financé par la GIZ à hauteur de 89 millions de Francs CFA.

Pour optimiser l’utilisation de cette technologie, la Cemac et ses partenaires pour le projet ont organisé des sessions de formations au profit des experts de la Cemac. Objectif : les sensibiliser sur l’importance de fournir le système en documents et les préparer à son utilisation.

A ce jour, le m2n@CEMAC dispose de près de 20 000 documents. Son contenu est appelé à être enrichi au fil du temps.

Remise du serveur dans lequel est intégré le système m2n@CEMAC le 25 janvier 2017.
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L’Allemagne suspend le financement des micro-projets au Cameroun

Aucun justificatif n’est apporté à cette décision bien que certaines sources proches du dossier évoquent une suspension liée à un problème de «restructuration»

La République fédérale d’Allemagne a décidé de suspendre le financement des micro-projets de développement au Cameroun pour les années 2016 et 2017, apprend-t-on auprès de cette représentation diplomatique.

Selon communiqué de l’ambassade d’Allemagne, « les demandes ne seront acceptées qu’après la reprise du financement des micro-projets de développement ».

Aucun justificatif n’est apporté à cette suspension bien que certaines sources proches du dossier font état d’une suspension liée à un problème de « restructuration ».

Néanmoins, précise le communiqué, « dans le cadre de la coopération bilatérale technique, l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne au Cameroun dispose d’un fonds pour le financement des microprojets de développement ».

« Les projets financés, souligne le communiqué, doivent viser à couvrir les besoins de base des couches les plus démunies de la population. Une attention particulière est également portée sur la prise en compte de la notion du genre dans chaque projet financé ».

Par ailleurs, note le communiqué, « du fait du nombre élevé de demandes, le financement du projet est limité à un montant maximum de 10.000 euros au Cameroun », soit environ 6,5 millions de francs CFA.

Au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), où se gère la coopération bilatérale, une source a indiqué que « c’est du fait de l’absence de personnels dédiés au suivi de l’exécution physico-financière des micro-projets qu’elle finance par ses propres ressources que l’ambassade d’Allemagne a décidé de suspendre ce financement ».

Les micro-projets soumis à l’ambassade pour financement ciblent principalement la construction et l’équipement des écoles et des centres de santé, l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’électrification rurale.

En d’autres termes, cette suspension ne concerne pas la coopération bilatérale en elle-même. C’est-à-dire les ressources octroyées au gouvernement du Cameroun dans le cadre des négociations intergouvernementales et suivies par des structures habilitées.

C’est le cas avec le GIZ, l’organisme de coopération allemande dont l’enveloppe destinée au Cameroun en 2016 dans le cadre de la coopération bilatérale est estimée à 65,8 milliards de francs CFA.


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Accès à l’eau potable: le Fonds Bêkou et la GIZ construisent des forages à l’Est

Les ouvrages ont été réalisés dans les communes de Gari-Gombo et Yokadouma par l’ONG internationale Action contre la faim

Trente-six latrines, 10 forages, 07 points d’eau réhabilités et 03 réservoirs d’eau construits. Voilà le résultat de la coopération entre le Fond fiduciaire Bêkou de l’Union Européenne et le Bundesministerium fur Wirtschafliche Zusammenarbeit und Entwicklung (Ministère allemand de la Coopération économique et du Développement) dans les communes de Gari-Gombo et de Yokadouma, à l’Est du Cameroun. En effet, ces deux partenaires ont financé à hauteur de 450 000 euros (environ 292,5 millions de FCFA), le projet « amélioration de l’accès à l’eau des populations camerounaises d’accueil et des réfugiés de RCA » mis sur pied par la coopération technique allemande pour le développement (GIZ).

Ce projet avait pour principal objectif d’améliorer les conditions de vie des populations hôtes et des réfugiés centrafricains de ces deux communes du département de la [Boumba et Ngoko] dans la région de l’Est Cameroun. Avec les 3128 réfugiés qui sont venus s’ajouter à la population d’accueil estimée à 15 600 habitants, la problématique d’accès à l’eau potable mais aussi à l’hygiène et la salubrité, s’est posée. C’est ainsi que l’ONG internationale Action Contre la Faim (ACF) a été retenue par l’agence d’exécution du projet, GIZ, pour la réalisation d’ouvrages en vue de pallier à ces problèmes.

L’ACF dans la commune de Gari-Gombo
L’action de cette organisation sur le terrain a consisté en: la construction de 05 forages d’adduction d’eau potable équipés de pompes à motricités humaine (école publique primaire groupe 2 de Gari-Gombo, école publique primaire de Paya, quartier Centre Commercial, collège d’enseignement secondaire de Gribi, lycée de Gari-Gombo); la réhabilitation de 03 points d’eau équipés de pompes à motricités humaine (quartier Plateau, quartier Gribi centre, quartier Gribi chefferie); la construction de 04 blocs latrines de trois portes et 04 postes de lavage de mains dont deux à l’école publique primaire groupe 2 de Gari-Gombo, un au collège d’Enseignement Secondaire de Gribi et un à l’école maternelle et bilingue de Gari-Gombo. Mais également à la mise en place et la formation de 14 comités de gestion des points d’eau, dont le travail consistera à la gestion autonome du point d’eau dont ils auront la charge. Sur ce point ils devront prévisément veiller au respect des heures d’ouverture du point d’eau, à son aménagement et à sa maintenance, entre autres. Toutes ces réalisations ont été faites dans la commune de Gari-Gombo.

Yokadouma
Pour ce qui est de la commune de Yokadouma, ACF y a construit 5 forages d’adduction d’eau potable équipés de pompes à motricités humaine (école publique groupe 5 de Yokadouma, école publique primaire Newtown, bloc « rue de la joie » du quartier Newtown I, bloc Evasion Newton du quartier Newtown II, village Mboy I). Elle y a réhabilité 04 points d’eau équipés de pompes à motricités humaine (école publique primaire groupe 2 A et B, quartier Relais, Mboy II, Collège d’Enseignement Secondaire de Mboy). L’ONG y a également construit 08 blocs de latrines à trois portes et 08 postes de lavage de mains (école publique primaire groupe 2 A et B, école publique maternelle groupe I de Yokadouma, école publique primaire de Newtown, lycée technique de Yokadouma, Lycée classique de Yokadouma, Collège d’enseignement secondaire de Mboy). Du fait de coupures fréquentes d’eau dans la ville, l’ACF a jugé utile de construire 04 systèmes composés d’un réservoir de stockage d’eau et de trois robinets dans quatre établissements: lycée classique de Yokadouma, lycée technique de Yokadouma, école publique maternelle groupe I de Yokadouma, et au Centre de santé intégré de Yokadouma-Nord. Ici, 17 comités de gestion de point d’eau ont été mis en place et formés. Ceux-ci, tout comme ceux de la commune de Gari-Gombo, ont reçu des kits pour l’entretien de ces points d’eaux.

Le responsable eau, hygiène et assainissement de ACF explique le mécanisme de l’ouvrage, jeudi 15 septembre 2016
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La visite des sites
Jeudi 15 septembre, la salle des actes de la Mairie de Yokadouma a abrité un atelier de clôture des activités de ce projet de la GIZ. Il a été question, au cours de cette rencontre, de présenter les activités menées au cours des neuf mois qu’a duré le projet. Une présentation a été faite par le Responsable eau, hygiène et assainissement d’ACF, Mohamed Dia, après les discours des autorités administratives venues nombreuses assister à l’évènement.

Il a également été question de la réception des ouvrages ainsi que le transfert de leur gestion aux communes. Mais avant la cérémonie de clôture des activités, les participants ont pu visiter certains ouvrages réalisés dans la commune de Yokadouma. Cette visite a débuté par le site du Centre de santé intégré de Yokadouma-Nord où un système de réservoir d’eau a été installé. Un travail apprécié de la responsable du centre, Mouassa Emilienne. Celle-ci affirme que cet ouvrage permettra au centre de soigner plus aisément les 500 réfugiés qu’il reçoit tous les mois.

Le point d’eau de l’école publique primaire groupe 2 A et B de Yokadouma a été réhabilité
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C’est à l’école publique groupe 5 de Yokadouma que les participants ont poursuivi la visite avant de se rendre au forage du bloc « Evasion » du quartier Newtown II et à l’établissement « L’an 200 », une quincaillerie du quartier Newtown partenaire du projet, qui a pour rôle de fournir aux différents comités de gestion et aux communes les pièces de rechange des forages et des points d’eau.

Dans son allocution, la coordinatrice de Projet Fonds Bêkou de l’Union Européenne, Clarisse Bukeyeneza, a tenu à préciser que « des tests de qualité de l’eau ont été effectués sur tous les nouveaux forages dans des laboratoires agréés ». Elle reconnait cependant qu’il y a encore beaucoup à faire en ce qui concerne la pérennisation de ces ouvrages. C’est pourquoi, a-t-elle annoncé, « un appui supplémentaire sera octroyé aux communes dans les zones d’intervention du projet GIZ financé par le projet Bêkou […] Nous allons donc bientôt commencer à mettre en uvre un projet de renforcement des capacités à travers notamment la sensibilisation quant aux pratique d’hygiène, l’appui aux comités de gestion des points d’eau, l’appui aux communes en ce qui concerne la gestion de leur parc hydraulique ».

Le representant du gouverneur de l’Est ouvrant l’atelier de clôture des activités du projet, jeudi 15 septembre 2016
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Les differents comités de gestion disent « merci » à la GIZ.
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La Cemac lance une étude sur l’élaboration d’un Code minier communautaire

L’atelier y relatif s’ouvre mercredi à Douala. Objectif, développer un projet adapté aux défis de la sous-région et aux standards internationaux

Douala, la métropole économique camerounaise, abritera, mercredi 11 mai 2016, l’atelier de lancement d’une étude sur l’élaboration d’un code minier communautaire en zone Cemac. Ledit projet est porté par la commission de la Cemac (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale) avec l’appui du Projet de renforcement de la gouvernance des matières premières en Afrique Centrale de la Coopération allemande (GIZ).

Pour la Cemac, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la réalisation de ses objectifs liés au secteur des industries extractives. Objectif de l’étude, proposer et développer, sur la base des lois minières déjà en vigueur dans l’espace Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, RCA et Tchad), un projet de code minier communautaire adapté aux défis de la sous-région et aux standards internationaux en matière de transparence, de protection de l’environnement et de vision sociale, tout en respectant les principes de la vision minière africaine.

L’atelier de Douala sera conduit par un groupe régional d’experts spécialisés en droit minier avec l’implication d’experts venus des Etats membres. Il sera alors question de présenter de manière sommaire le contexte général de l’élaboration d’un Code minier communautaire, le cadre juridique des activités minières en Zone Cemac, sans oublier la méthodologie et le chronogramme de l’étude, de manière à susciter des échanges avec les commanditaires.

Sont attendus en fin 2016, les résultats finaux de l’étude.

Lire le projet de Renforcement de la Gouvernance des Matières Premières en Afrique Centrale (REMAP-CEMAC)


afrikanspot.com)/n

Des Camerounais formés en Allemagne se mettent au service des communes locales

Ils ont présenté leur savoir-faire aux élus locaux vendredi, lors d’un séminaire organisé par l’Agence allemande de coopération internationale

Josiane Kamaleu est titulaire d’un master en génie économique, elle travaille depuis le 29 février 2016 à la mairie de Bagangté, une localité camerounaise située dans la région de l’Ouest. Elle est expert communal chargée du développement et du suivi des projets. De manière précise, la jeune femme assiste le maire dans la préparation et la mise en uvre du budget communal, l’organisation des formations entrepreneuriales chez les femmes et les jeunes, la recherche des partenariats et le suivi des actions de développement, etc.

Cet emploi Josiane Kamaleu l’a obtenu grâce au Programme migration pour le développement de l’Agence allemande de coopération internationale. Ledit programme accompagne les Camerounais désireux de rentrer travailler ou investir dans leur pays d’origine après des études en Allemagne. Il promeut le transfert des compétences entre les deux pays, à travers l’appui à l’insertion socioprofessionnelle et à la création d’entreprise de ces jeunes intellectuels.

Josiane Kamaleu a eu l’opportunité de partager sa situation professionnelle au cours d’un séminaire de réseautage professionnel organisé vendredi, 18 mars 2016, par l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ). Placé sous le thème « Contribution des Camerounais formés en Allemagne au développement local »], ce séminaire rentre le cadre des activités de promotion dudit Programme . Lequel vise à rapprocher ces Camerounais des maires de certaines communes des régions du centre, de l’Est, de l’Ouest, à l’instar de celle d’Ayos et de Bagangté.

Selon le coordonnateur du programme migration pour le développement, Didier Djoumessi, l’objectif est de parvenir à long terme à « résoudre le problème de ressources humaines qualifiées que connaissent les communes du Cameroun et à identifier les moyens par lesquels leur savoir-faire peut être exploité de manière efficiente pour promouvoir le développement des communes ».

La GIZ via le Centre pour la migration internationale et le développement (CIM) entend mettre à la disposition des communes des experts en environnement, en énergie, en développement et suivi des projets de développement, des personnes qualifiées dans le domaine des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, etc.

Plus de 1000 experts de retour au Cameroun ont déja pu bénéficier du programme migration pour le développement. Selon des données fournies par le CIM, plus de 10 projets sociaux ont déjà été financés et trois éditions de la Foire des entrepreneurs camerounais formés en Allemagne ont déjà été organisées en 2011, 2012 et 2014.

Photo de famille des participants au séminaire de réseautage professionnel de la GIZ.
JDC le 18/03/2016)/n

Cameroun: l’UNFPA numérise les écoles des sages-femmes

L’outil pédagogique permettra d’améliorer les techniques de pédagogiques chez les enseignants et de développer des capacités d’auto-apprentissage des apprenants

Le ministre de la Santé (Minsante), André Mama Fouda, a procédé mardi, 26 janvier 2016, au lancement de la plate-forme d’enseignement et d’apprentissage en ligne, [i « SageFemmeZone » pour les écoles de sage-femme/Maïeuticiens du Cameroun.

« SageFemmeZone, notre nouvel outil vise à faciliter l’utilisation des modules d’enseignement interactifs validés et harmonisés dans toutes les écoles afin de pallier le déficit d’enseignants qualifiés et développer les échanges entre élèves », a expliqué André Mama Fouda cité dans le quotidien national édition du mercredi, 27 janvier 2016.

Il est question spécifiquement, d’assurer aux élèves une formation équitable et de qualité indépendamment de leur école ; de parfaire leurs connaissances à travers des lectures et schémas élaborés ; de bien visualiser les gestes nécessaires dans la pratique du métier à travers des vidéos adaptées. Pour ce qui est des enseignants, cet outil pédagogique leur permettra de suivre le développement des compétences des élèves et concevoir leurs cours en conséquence.

Le système d’apprentissage virtuel, « SageFemmeZone » est conçu avec la collaboration du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) et la coopération allemande (Giz). Cette initiative a pour but d’optimiser la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile au Cameroun.

Une séance de travaux pratiques des élèves sages-femmes
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Forêts communales: près de 800 millions de F par an pour le reboisement

Depuis dix ans, cette somme est allouée chaque année par le gouvernement camerounais pour permettre la régénération des forêts du pays, objet d’une importante exploitation commerciale

Chaque année, près de 800 millions de F Cfa, soit un montant total d’environ 8 milliards depuis dix ans, sont alloués par le gouvernement camerounais pour permettre la régénération des forêts du pays, objet d’une importante exploitation commerciale. Les chiffres ont été communiqués mercredi, 16 décembre 2015, à Yaoundé, par le secrétaire général du ministère des Forêts et de la Faune, Denis Koutou Koulagna.

De sources officielles, le secteur forestier, qui joue le rôle de second pourvoyeur d’emplois en milieu rural, est l’un des moteurs de l’économie du Cameroun, avec une contribution de 6% au produit intérieur brut (PIB) et environ 41 milliards de F Cfa de recettes fiscales annuelles issues des exportations.

Selon Denis Koutou Koulagna, la gestion durable de ces ressources est une priorité.

En 1994, le gouvernement a fait voter par l’Assemblée nationale (Parlement) une loi spécifique à ce secteur qui distingue deux types de domaine forestier : d’une part, un permanent, et d’autre part, un non permanent. Pour le premier, il s’est fixé l’objectif de couvrir au moins 30% du territoire national, contre environ 20% en ce moment, d’après les estimations officielles.

C’est le domaine réservé aux forêts classées, qui comprennent les forêts communales. Au nombre de vingt-six aujourd’hui, celles-ci représentent une superficie de 721.912 hectares, soit le dixième des forêts classées et une production de 1.600 mètres cubes de bois au cours des quinze dernières années, a rapporté M. Koutou Koulagna.

C’est le principal thème de discussions d’un atelier régional organisé jusqu’à jeudi sous le thème : « la capitalisation des 15 ans d’expérience de mise en uvre de la foresterie communale au Cameroun ».

Avec une participation ivoirienne et béninoise, ces assises rassemblent un grand nombre d’élus locaux camerounais, sous l’assistance technique de la coopération allemande (GIZ). L’enjeu est la gestion durable des ressources forestières et fauniques puis la conservation de la biodiversité au Cameroun, a souligné la directrice de cet organisme, Ulrike Maenner.

« Gérer durablement une forêt communale, c’est être capable de la recevoir, l’utiliser et la transmettre aux générations futures dans un état amélioré », a-t-elle exposé, tout en relevant les opportunités de création d’emplois et de renforcement des activités productrices traditionnelles au bénéfice des populations locales.

Relever un tel défi revient à « mutualiser les moyens et les ressources afin d’agir de manière efficace », a cependant plaidé Dupont Obiéni, maire de la commune de Ndikimeki (Centre) et président de l’Association des communes forestières du Cameroun (Acfcam).

En quinze ans, beaucoup de progrès ont été accomplis, de l’avis de Bruno Mvondo, expert et président du Réseau des chefs traditionnels d’Afrique pour la gestion durable de la biodiversité et des écosystèmes de forêt (Rectrad).

« Le bilan est positif, parce que c’est l’expression de la décentralisation de la gestion de la forêt et des revenus issus de la forêt. Il y a par exemple des forêts qui ont maintenant des options : forêt communale REED+, forêt communale mangrove. Ça montre qu’on est allé au-delà de la simple forêt communale pour en faire des forêts communales spécialisées. C’est un grand pas », a-t-il dit.

Reste maintenant une plus grande vulgarisation des techniques de gestion des ressources et la pleine appropriation du processus par les communes et les communautés au sein des communes. Tout comme il s’impose la nécessité d’« appliquer la loi telle qu’elle est présentée et l’améliorer pour une application qui donne des résultats positifs, et surtout spécialiser les forêts communales ».

Pour l’autorité traditionnelle, il s’agit de faire en sorte que ces forêts « ne soient pas des forêts qui ne sont là que pour la valorisation du bois, mais toute ressource ligneuse et non ligneuse. Y compris les grands concepts qu’on a aujourd’hui, tels que la déforestation et la dégradation de la forêt, les changements climatiques ».


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Formés en Allemagne, ils innovent et investissent au Cameroun

Une soirée thématique organisée mercredi à Yaoundé a permis aux entrepreneurs camerounais de la diaspora de présenter des produits et services mis sur pied pour le développement de leur pays

Une gamme de produits « caramelo » et « natura », c’est ainsi que le promoteur de Jamalia group définit son premier produit sur le marché. Start-up dans le domaine de l’agroalimentaire, son entreprise, nouvellement créée, est basée à Douala, capitale économique camerounaise. « A travers ce produit, plus connu sous le nom de caramels, nous voulons valoriser le savoir-faire ancestral camerounais dans le domaine des amuse-gueules et promouvoir les produits 100% made in Cameroon », a fait savoir Mathias Dessu, entrepreneur camerounais formé en Allemagne. Pour lui, le « Caramelo » palie au besoin des consommateurs de grignoter en alliant qualité, hygiène, goût et traçabilité.

Lancé dans la transformation et la distribution des produits agricoles dès son retour au pays il y a six mois, Mathias Dessu, troisième à exposer ses produits au cours de la soirée thématique organisée mercredi, 16 décembre 2015, à Yaoundé sous la thématique : « Diaspora, innovations et développement », entend ainsi contribuer à sa manière au développement socio-économique du Cameroun.

Et il n’est pas le seul. Deux autres exposants, avant lui, ont affiché les mêmes ambitions devant le public présent mercredi et majoritairement constitué de la diaspora camerounaise en Allemagne.

La société Isnov a ouvert le bal avec la présentation de ses services en ingénierie informatique, dans le consulting et la réalisation des projets Système d’Information (SI) et TIC pour les Pme (Petites et moyennes entreprises), administrations publiques et grandes entreprises. A sa suite, l’entreprise Ngatch, spécialisée dans la sécurité des personnes et des biens, a aussi donné à voir dans les domaines de l’installation de systèmes électroniques de sécurité, la vidéosurveillance sur IP, la géolocalisation de véhicules, les systèmes d’alarmes, l’entretien des véhicules, etc.

En somme, une dizaine d’entreprises mises sur pieds par des experts camerounais ont exposé leurs produits et services au cours de cette soirée thématique dont l’objectif était de rassembler les anciens d’Allemagne et toutes les personnes intéressés par le concept « know-how made in Germany » autour d’une table pour des échanges d’expériences. Le but était également de montrer « concrètement » comment la diaspora, si elle est bien encadrée, peut constituer « un pilier important pour l’intensification des échanges socio-économiques et culturels entre leur pays d’origine et leur pays d’accueil ».

Les produits caramelo exposés mercredi, 16 décembre 2015, à la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung à Yaoundé.
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Selon les chiffres fournis par la GIZ, la diaspora camerounaise en Allemagne compte près de 20 000 personnes parmi lesquels environ 6 000 étudiants, qui deviennent pour la plupart ingénieurs, informaticiens et médecins.

En organisant ce forum-exposition, le Programme migration pour le développement (PMD) du Centre pour la migration internationale et le développement (CIM) – qui entend accompagner des experts des pays en voie de développement et émergents dans le cadre de leur contribution au développement de leur pays d’origine – clôturait sa série d’activités comptant pour l’année 2015.

D’autres produits découverts à la soirée thématique du mercredi, 16 décembre 2015, à Yaoundé.
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La GIZ et le CICC exposent les trésors de la transformation locale du cacao

C’était au cours de la mini-foire organisée le 11 décembre par la coopération allemande au Cameroun, avec le concours du Conseil interprofessionnel du cacao et du café

Manger du cacao à toutes les sauces. C’est ce à quoi ont eu droit les participants à la mini-foire organisée le 11 décembre 2015 en sa résidence, par la responsable de la coopération allemande au Cameroun, Annette Coly, à l’occasion de la traditionnelle célébration de l’anniversaire de son arrivée dans le pays.

Articulée autour du thème «ensemble sur la route du cacao», cette mini-foire organisée avec le concours du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) a permis de faire découvrir les trésors de la transformation artisanale des fèves dans le pays. Sur les présentoirs des exposants, constitués essentiellement de femmes, l’on pouvait apprécier du beurre de cacao, du vernis à ongle et du savon de toilette à base de cacao, des cocoa cake, «des enrobés à la fève de cacao» ou encore des «fourrés de dattes aux fèves de cacao», de la sauce de cacao, des caramels de cacao, etc.

Mais, parmi la cinquantaine de produits exposés, la star de la soirée fut certainement «la truffe de cacao», une boule de fèves écrasées. «Du cacao pur», précise la promotrice de ce produit qui, selon elle, ne ferait pas pâle figure devant la marque Ferrero Rocher. Surtout lorsque cette truffe, qui avait déjà fait des émules quelques jours plus tôt lors du Festicacao 2015, est arrosée du «punch au jus de cacao», un breuvage qui a rivalisé avec la bière au cours de la mini-foire du 11 décembre dernier.

Servi dans une coque de cacao fraîche, ce punch est produit artisanalement, comme tous les autres produits exposés ce jour-là d’ailleurs. «Nous voulons non seulement faire connaître nos produits, mais aussi et surtout demander qu’on nous renforce dans la transformation», a confié Bigitte Dion, membre de la Conafac, une société coopérative.

En plus de quêter des équipements de transformation plus performants, ces transformatrices du cacao disent rechercher des réseaux formels de distribution, l’écoulement de leurs produits se faisant pour l’heure à travers des associations de femmes, les foires, les marchés périodiques, etc.

La truffe de cacao.
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Une convention pour promouvoir l’expertise des migrants au Cameroun

L’accord signé jeudi entre la coopération allemande (GIZ) et la commune de Bangangté entend faciliter le retour des experts camerounais pour le développement local du pays

Soutenir et encourager les experts camerounais installés en Allemagne à revenir contribuer au développement local, économique, social et scientifique du pays, c’est l’objet de la convention signée ce jeudi, 13 août 2015 à Yaoundé, entre la coopération allemande (GIZ) et la commune de Bangangté dans la région de l’Ouest-Cameroun. Paraphé par la directrice résidente du bureau régional de la GIZ à Yaoundé, Ulrike Maenner, et le maire de Bangangté, Célestine Ketcha Courtès, cet accord ambitionne de résoudre le problème de la «fuite des cerveaux» à l’étranger.

Ladite convention rentre dans le cadre du Programme migration pour le développement (PMD), premier du genre initié par un pays développé. Selon le coordonnateur du PMD, Didier Djoumessi, les experts camerounais en Allemagne viendront «contribuer au développement de leur pays à travers le transfert des compétences, en accompagnant la commune de Bangangté, commune pilote du projet, dans ses différentes activités». Dans cette tâche, la GIZ entend soutenir ces jeunes diplômés en favorisant leur «insertion socio-professionnelle» au Cameroun. «Nous allons les accompagner sur le plan salarial et matériel, et créer un cadre qui puisse faciliter leur implication multiforme dans le développement des communes du pays» a précisé Didier Djoumessi.

La convention inclut également, entre autres activités, le développement des projets locaux en partenariat avec les associations de la diaspora en Allemagne. Depuis 2007, la commune de Bangangté bénéficie des apports de l’association des enfants du Ndé de France, et autres associations, pour la réalisation des nombreux projets touchant les secteurs névralgiques de la vie de l’homme (eau, électricité, éducation, etc).

Autre aspect de l’accord signé ce 13 août, la promotion de la création d’entreprises pour les Camerounais d’Allemagne désireux d’investir dans leur pays. «Nous travaillons avec le Cameroun depuis 1999 et enregistrons déjà près de 100 entreprises créées par des Camerounais formés en Allemagne», a souligné le coordonnateur du PMD.

Selon Célestine Ketcha Courtès, ce partenariat permettra de «faire de la migration un levier de développement du Cameroun». La maire de Bangangté a qualifié la signature de la convention avec la GIZ de fait d’historique, ajoutant que sa commune, deuxième meilleure ville africaine du prix Eduardo dos Santos, prix national Feicom des meilleures pratiques communales de développement local, «fera désormais partie des premières communes au Cameroun à recruter un expert allemand de retour au bercail. Nous croyons à l’émergence et à l’affermissement du processus de décentralisation dans notre pays avec la participation de tous nos fils et filles de la diaspora».

Partenaire technique pour le développement, la GIZ uvre depuis des années dans la mise en uvre de la décentralisation au Cameroun à travers le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, et les communes au niveau local.

De gauche à droite, Ulrike Maenner et Célestine Ketcha Courtès, signant la convention de partenariat entre la GIZ et la commune de Bangangté, à Yaoundé, le 13 août 2015.
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Lutte contre la corruption: 200 entreprises sensibilisées au Cameroun

Le bilan du partenariat entre la coalition nationale des entreprises contre la corruption et la coopération allemande (GIZ) a été dressé vendredi dernier à Yaoundé

La cérémonie de clôture du partenariat entre la coopération allemande GIZ et le Business council for Africa (BCA) Cameroun s’est tenue vendredi, 10 juillet 2015, à Yaoundé. Sous le nom de Coalition nationale des entreprises contre la corruption ou Business coalition against corruption (BCAC), ce partenariat «vise à assister le gouvernement camerounais dans l’amélioration du climat des affaires et son ambition à être une économie émergente en 2035», a indiqué le président de la BCA, Ralph Manyi.

Signé en 2011, ce partenariat s’est achevé le 30 juin dernier. L’heure était donc au bilan.

Selon Petra Zimmermann-Steinhart de la coopération allemande, les objectifs sont «plus qu’atteints». «Nous avons offert des formations et partages d’expériences sur les thématiques relatives à l’intégrité, l’éthique, la gouvernance, la conformité et la corruption en milieu professionnel. Nous voulions bâtir une coalition d’au moins 150 entreprises qui donne vie à la lutte contre la corruption. Aujourd’hui, plus de 240 structures ont été formées avec plus de 500 personnels sensibilisées. Donc, objectif largement dépassé», a-t-elle déclaré.

Dans ses réalisations, le BCAC compte également la signature d’un contrat de coopération avec le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), la signature ce mercredi 15 juillet d’un deuxième accord de coopération avec la Commission nationale anti-corruption (Conac) et le 17 juillet avec un autre groupement patronal.

Non à la corruption.
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Cameroun: Comment faire le planning familial dans des régions fortement ancrées dans les traditions

Depuis 2012, le Pasar s’efforce de réduire la mortalité maternelle à l’Ouest et dans d’autres régions, en prescrivant une « parenté responsable »

La scène se déroule dans l’Adamaoua, l’une des trois régions septentrionales du Cameroun. Trois à quatre mois après la mise au monde d’un enfant par césarienne, le mari de Fatou (appelons là ainsi) demande à son épouse de lui donner un nouvel enfant. La femme commence à se plaindre, suppliant son mari de lui laisser le temps de se reposer comme le lui a prescrit le médecin mais l’homme s’y oppose et indique qu’il va par conséquent chercher une nouvelle épouse qui pourra lui donner plus d’enfants. Le père pressé finit par revenir à la raison des jours plus tard, à la suite du décès de la compagne de l’un de ses proches amis, suite à un accouchement difficile. Devant le mari de Fatou, le médecin reproche au mari éploré de n’avoir pas suivi son conseil, notamment espacer les naissances. Fatou et son homme iront, peu après cet accident, demander une méthode de contraception au service de planning familial du centre de santé de leur localité.

Le court-métrage «au nom de la lignée», d’où nous avons extrait l’histoire suscitée, a été projeté mercredi dernier, 27 mai, à Nkoudom, village enclavé situé à 15Km de la ville de Foumban, chef-lieu du département du Noun, dans la région de l’Ouest. Comme dans l’intrigue du film, l’Ouest est une région fortement ancrée dans les traditions. La localité de Nkoudom abrite pour sa part essentiellement des populations musulmanes. La projection du film à laquelle nous avons assisté a eu lieu dans la cour d’une école, à 19h00, dans un village sans électricité mais bénéficiant pour la circonstance d’un groupe électrogène permettant le fonctionnement du projecteur. A la fin de la séance de diffusion des films (il y en a eu deux mercredi), l’assistance a été invitée à réagir au contenu des courts métrages en Bamoun (langue la plus parlée dans le Noun) et en français. L’intérêt de l’assistance était bien manifeste, les villageois ne se sont pas fait prier pour prendre le micro et dire ce qu’ils ont retenu. Cela s’appelle «la sensibilisation par le cinéma», l’une des stratégies du Projet d’appui à la santé de la reproduction (Pasar II), de la Coopération technique allemande (GIZ), mis en uvre dans les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord, du Sud-Ouest et de l’Ouest depuis 2012.

Nkoudom constituait le 27 mai dernier la cinquième localité dans le Noun à abriter une séance de sensibilisation à la santé de la reproduction par le cinéma. Les animateurs, sur le terrain depuis le 23 mai, termineront la caravane le 13 juin prochain après avoir fait des projections à Batcham, dans le département des Bamboutos à l’Ouest; et à Bangangté, chef-lieu du département du Ndé, toujours à l’Ouest.

«L’adhésion à la planification familiale n’est pas aisée. A Foumban, les hommes nous disaient: « les femmes n’ont pas à contrôler leur sexualité. Elles doivent avoir le nombre d’enfants que Dieu donne ». On fait aujourd’hui le counseling de couple, où on sensibilise la femme en présence de son mari. Un homme convaincu peut facilement faire adhérer un autre homme», explique Etienne Wado, Point focal «planning familial» du Pasar II auprès de la délégation régionale de de la Santé publique de l’Ouest. Dans cette région, le fait d’avoir plusieurs enfants est souvent perçu comme un signe de richesse et de virilité chez l’homme, et de fertilité chez la femme.

Il ne s’agit pas de demander aux femmes de ne plus faire d’enfants, relève le Dr. Dieter Koecher, conseiller technique principal du Pasar-II. Le projet vise une « parenté responsable », estime Etienne Wado.

Les animateurs, sur le terrain depuis le 23 mai, termineront la caravane cinématographique le 13 juin 2015
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Résultats
D’après des données du Fonds des Nations Unies pour la population, environ 7000 femmes décèdent chaque année au Cameroun en donnant la vie, à cause du déficit en ressources humaines. «Un chiffre croissant comparé aux pays moins développés que le Cameroun», indiquent des responsables du Projet au siège de la Coopération technique allemande à Yaoundé. En 2011, d’après des données du ministère de la Santé publique, le Cameroun ne comptait que 129 sages-femmes pour un besoin estimé à plus de 5000.

La GIZ, avec le Pasar II, a entrepris ainsi depuis 2012 de: mettre prioritairement l’accent sur la formation; équiper en matériels certaines structures sanitaires; diminuer les tarifs pour l’ensemble des méthodes de planification familiale; mettre en place un système de suivi et d’encadrement sur le terrain; mettre en place un système d’information sanitaire renseignant mensuellement sur les résultats atteints et les problèmes rencontrés.

A l’Ouest, le Projet a démarré avec dix districts de santé sur les vingt que compte la région. Selon les chiffres disponibles, plus de 172 personnels ont été formés à ce jour. «Nous sommes en train de travailler pour améliorer la couverture géographique des services de planification familiale dans la région», indique le délégué régional de la Santé publique à l’Ouest, le Dr. Mache Pentoue Patrice. Quatre districts de santé supplémentaires vont bénéficier des services de planning familial cette année dans la région ce qui devrait porter le nombre de structures de santé ainsi dotées à 14. Parmi les quatre régions où se déploie le Pasar-II, la région de l’Ouest est la mieux couverte avec les formations sanitaires offrant des services de planification familiale.

«A travers le planning familial, on voudrait réduire les situations d’enfants abandonnés, les avortements et rendre pratique l’espacement des naissances, qui doit être de deux ans», détaille Etienne Wado.

Le préservatif à 5 F CFA
Le projet a permis de réduire sensiblement les coûts d’accès aux différentes méthodes de contraception.

La Jadelle, un implant contraceptif hormonal qui se met sous la peau et qui empêche de concevoir pendant trois à cinq ans, coûte 2000 F CFA à l’Ouest contre 20.000 F CFA dans le passé, informe le Point focal PF pour le Pasar-II à l’Ouest.

Le dispositif intra-utérin, encore connue sous le nom de stérilet et qui est inséré dans l’utérus pour une durée de 10 ans, coûte désormais 1000 F CFA. «Avant le prix n’était pas réellement connu et c’est les gynécologues qui taxaient leurs patientes», relève Etienne Wado.

Toujours suivant ses illustrations, le préservatif masculin, vendu traditionnellement à 100 F CFA dans une boite contenant 3 à 4 pièces, coûte désormais 5F l’unité avec la mise en uvre du Pasar-II à l’Ouest. «On peut le retrouver en pharmacie empaqueté dans des boites contenant 10 pièces», assure le Point focal du Projet.

Le préservatif féminin est accessible à 30 F CFA l’unité, contre 100 F CFA dans le passé.

«On travaille avec la direction de la Santé familiale du Minsanté pour harmoniser les prix. Il ne faut pas qu’ils différent selon les régions», ajoute M. Wado.

Après chaque séance de visionnage, le public est appelée à réagir sur le contenu du film. Ici, une spécialiste en planning familial animait une causerie à Nkoudom, à 15Km de la ville de Foumban, le 27 mai
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Taux de prévalence contraceptive
Les résultats du projet montrent que les utilisatrices ont inversé la tendance en termes de choix de méthode de contraception. En 2010, 84% des femmes dans la région utilisaient des méthodes de courte durée et seules 16% des méthodes de longue durée et définitives. En 2014, elles étaient 32% dans la première catégorie et 68% dans la seconde catégorie. La majorité (46%) préfère l’implant hormonal. Le condom masculin arrive en troisième position (15%) derrière la contraception chirurgicale volontaire (prisée par 22% de femmes).

Le Projet doit cependant parfois faire face à des ruptures de stock, ce qui constitue encore un défi pour la pérennisation de l’accessibilité financière des méthodes de contraception.

Le taux de prévalence contraceptive (calculé sur la base de la population d’une aire donnée et de la consommation par cette population des services de contraception disponibles) est passé de 3% à l’Ouest avant 2012 à 14% en 2014. La région avait été la première à atteindre l’objectif de 11% fixé par le Pasar dans les différentes régions abritant le projet.

Les autres régions du Cameroun qui n’ont pas bénéficié de ce type de programmes oscillent entre 0,5 et 6%. Ce qui démontre les efforts à faire à tous les niveaux, y compris pour la région de l’Ouest. L’objectif national en rapport avec le taux de prévalence contraceptive est de 16% ; le scénario idéal pour les pouvoirs publics étant d’atteindre 30% à l’horizon 2035.


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Approvisionnement en eau potable: L’expérience des communes de l’Ouest

Longtemps laissés à l’abandon, les forages sont (re)devenues les principales sources d’approvisionnement des populations qui s’impliquent désormais dans leur entretien

Quatre murs en dur encadrant un portillon fermé à l’aide d’un cadenas, c’est la protection que les populations de Bafou Centre, dans la commune de Nkongzem, arrondissement de Nkong-Ni, département de la Menoua, à l’Ouest-Cameroun, ont apporté à leur forage. Le point d’eau, réceptionné en 2011, est désormais perçu comme un trésor dans ce village ne bénéficiant pas de raccordement au réseau public de distribution d’eau potable. «Il y a quelqu’un qui ouvre et ferme. Nous avons des horaires pour puiser», explique le président du Comité de gestion de cette borne-fontaine. A Bafou Centre, tout le monde est astreint à une certaine discipline: le point d’eau est ouvert de 15h à 19h de lundi et vendredi ; et toute la journée le week-end. Chaque famille doit par ailleurs contribuer à hauteur de 500 F CFA mensuellement pour l’entretien et la maintenance du point d’eau. Et pour dissuader ceux qui voudraient contourner les règles pour puiser l’eau à la nuit tombée, les responsables du village ont fait poser des tessons de bouteille sur la clôture du point d’eau.

Cette prise de conscience n’est pourtant pas venue naturellement. «Avant il y avait les projets Scan-Water. On ne nous avait pas dit qu’on devait participer et les appareils sont tous tombés en panne. Avec les séminaires du Paddl, on a pu mettre sur pied des comités de gestion des points d’eau. Nous avons retenu de la formation que nous sommes les bénéficiaires de l’eau et que nous devons entretenir les points d’eau», affirme le président du comité de gestion du point d’eau de Mbeng.

Le Programme d’appui à la décentralisation et au développement local (Paddl), mis en uvre au Cameroun par l’agence technique de la coopération allemande (GIZ) depuis 2003, s’est donné pour principal objectif de favoriser le développement local ainsi que les structures décentralisées pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle en matière de transfert de compétences. L’approvisionnement en eau potable est emblématique du travail mené par le Paddl dans des communes qui ne sont pas raccordées au réseau hydraulique public.

Gouvernance
«Le problème de l’eau au Cameroun et en Afrique est un problème de gouvernance», relève Emmanuel Mvé, délégué régional du ministère de l’Eau et de l’Energie pour l’Ouest.

L’Etat, les élites de certaines communes et certains organismes ont construit des forages pour permettre aux populations d’avoir accès à une eau saine. Mais la plupart sont tombés en désuétude du fait du manque d’entretien. Illustration à Nkongzem, commune du département de la Menoua, située à 42 Km de Bafoussam, chef-lieu de la région de l’Ouest.

La localité de 225 Km2 disposait en début d’année dernière de 153 ouvrages hydrauliques, avec seulement 67 opérationnels. Le Paddl, l’ayant retenu pour y apporter un appui dans le domaine, a suggéré à la mairie de mettre plus d’accent sur la réparation des forages et beaucoup moins sur la construction de nouveaux, la construction d’un forage coûtant 8 millions de F CFA en moyenne, alors que la réhabilitation d’une borne-fontaine dépend parfois du remplacement d’une pièce qui coûte 5000 F CFA.

«Avant on naviguait à vue», reconnait le maire de Nkongzem. «La plus grande partie des points d’eau qui existaient ne fonctionnaient pas. Les autorités locales passaient leur temps à créer de nouveaux points d’eau sans passer à la maintenance. Nous nous sommes rendus compte, grâce à la coopération avec le Paddl-GIZ, qu’en mettant l’accent sur la maintenance des points d’eau existants, on pouvait satisfaire une partie non négligeable de la demande locale», indique-t-il. La localité a bénéficié d’une série de séminaires et de formations d’artisans réparateurs dans la commune. Ces derniers travaillent de concert avec les comités de gestion de point d’eau (des personnes choisies par les populations d’un village donné pour gérer l’infrastructure hydraulique existante) en cas de panne.

A Leskachoun Foghap, l’un des villages de la commune de Nkongzem., le comité de gestion du point d’eau a décidé que chaque famille devrait cotiser 500 F CFA mensuellement, d’après les explications de son président, Joseph Guedia. «Les cotisations sont régulières», assure-t-il. Lorsqu’une panne survient, les fonds collectés au profit de la caisse communautaire permettent de faire appel aux artisans-réparateurs. Si le dépannage de la panne ne peut être réglé avec la seule caisse de la commune, le comité de gestion saisit la mairie qui peut soutenir financièrement la réparation du point d’eau.

Le forage de Bafou Centre, dans la commune de Nkongzem, arrondissement de Nkong-Ni, département de la Menoua, à l’Ouest-Cameroun
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Le maire de Nkongzem., Thomas Ndzouebeng, se félicite du vote par le conseil municipal d’une enveloppe de 10 millions de F CFA sur l’exercice 2015 pour la maintenance des points d’eau. «Nous avons dû sacrifier certaines lignes au profit de l’eau», confie-t-il. La mairie a réparé depuis le début de l’année 2015 six forages ce qui porte le nombre de points d’eau fonctionnels dans cette commune à 73, sur les 153 existants. «Pour la fin 2015, nous devrons être au moins à 100, 110 points d’eau réhabilités», projette-t-il.

Si tous les forages sont réhabilités, il faudra peut-être envisager la construction de points d’eau dans les localités qui ne disposent d’aucune infrastructure, déplore cependant le maire de Nkongsem. «Il peut arriver que dans un rayon de 5km, vous vous trouvez avec trois points d’eau ; et dans un autre rayon de 5km, vous ne trouvez rien. La répartition n’est pas judicieuse», explique M. Ndzouebeng. «Nous nous sommes engagés à promouvoir une gestion intégrée de l’eau», assure-t-il.

Koutaba
Reconnaissance envers le GIZ, c’est le mot qui revient constamment dans la bouche des exécutifs municipaux des différentes communes pilotes choisies par le Paddl.

A Koutaba, commune située dans le département du Noun, toujours dans la région de l’Ouest, il y avait été recensé 58 points d’eau, avant le partenariat avec le Programme, initié en 2014. «Ils ont été diagnostiqués et les problèmes sont connus», affirme le maire, Ibrahim Koutaptou. Le diagnostic a permis de constater que la commune dispose de 16 forages dont 10 en panne ; 33 puits dont 18 en panne et 15 en service ; et de neuf adductions d’eau portable.

Des agents réparateurs ont été formés dans la mairie et au mois de mai 2015, après leurs descentes sur le terrain, on identifiait seulement quatre forages et huit puits en panne. «La Commune a prévu une ligne budgétaire pour le dépannage de l’ensemble des ouvrages», promet le maire. «Quand c’est une petite panne, les populations s’en chargent. Si c’est compliqué et si les coûts sont élevés, la mairie intervient», précise-t-il.

A Bafoussam II, la mairie est allée plus loin dans le développement participatif. Les comités de gestion de points d’eau de village ou de quartier sont tenus de reverser 1000 F CFA mensuellement à la commune contre quittance, sans considération de l’organisation de chaque village ou quartier. Pour ceux qui choisissent de cotiser 50 F, 500 F ou 5000 F, la commune attend ses 1000 F chaque fin de mois. «Si une pompe tombe en panne, et qu’elle nécessite par exemple 350.000 F CFA, nous pré-finançons et le comité de gestion rembourse», explique le maire de Bafoussam II, Emmanuel Tagne Ngeko. «Pour un comité qui n’est pas en règle dans ses cotisations, nous n’intervenons pas en cas de panne», confie le maire. Ici, on demande également aux comités de gestion d’ouvrir un compte pour reverser les cotisations des populations.

«Nous sommes passés de 200 cas de choléra, avant l’accompagnement du Paddl, à 0 aujourd’hui. Avec la sensibilisation, les populations comprennent qu’il faut consommer de l’eau potable», affirme Pierre-Paul Tchoupong, le chef service de développement communal à la mairie de Bafoussam II.

«Pour que les populations s’approprient la nécessité de consommer une eau potable, il faut qu’ils prennent en charge la gestion du point d’eau», constate le maire de Koutaba pour saluer la part financière demandée aux populations.

Cependant, à Koutaba comme dans plusieurs autres communes où le développement participatif commence à devenir une réalité, la maintenance de tous les points d’eau existants ne suffirait pas à assurer un accès à l’eau potable pour tous.

La commune de Koutaba compte en 2015, d’après les chiffres de la commune, à peu près 72.000 âmes pour 58 points d’eau ; soit en moyenne un point d’eau pour 1200 personnes. «Les 58 points d’eau ne sont pas suffisants. Aujourd’hui, il y a encore des gens qui s’approvisionnent dans les marigots», indique Ibrahim Koutaptou. D’après les calculs du maire, la solution serait trouvée si chacun des 144 quartiers de Koutaba disposait au moins d’un forage.

A Bafoussam II, face à ce défi de la couverture géographique, on explore déjà d’autres pistes à l’instar du système gravitaire qui permet de recueillir directement l’eau des roches et d’installer des canalisations qui la conduisent en aval pour la rendre plus accessible aux populations.

«La plupart des outils techniques validés par le ministère de l’Eau et de l’Energie ont été testés à Bafoussam II», se flatte-t-on dans cette commune.

Après les séminaires du Paddl, les communes ont décidé de mettre sur pied des comités de gestion de point d’eau (CGPE). Ici, les membres du CGPE de Koupakagnan Nitikwet, commune de Koutaba
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Mairies et services déconcentrés de l’Etat
S’il a permis une meilleure gouvernance de l’eau, le Paddl a surtout favorisé une meilleure collaboration entre les mairies et les services déconcentrés de l’Etat dans le cadre du processus de décentralisation. «A l’époque, les maires se méfiaient des sectoriels. Ces incompréhensions se sont aujourd’hui estompées», assure Emmanuel Mve, le délégué régional du Minee à l’Ouest.

«Les communes assurent la programmation des travaux en tant que maîtres d’ouvrage ; les travaux sont suivis par le délégué départemental du ministère», illustre le maire de Nkongzem., Thomas Ndzouebeng.

«Un enfant qui ne marche pas encore a besoin d’être élevé. La décentralisation n’est pas encore debout au Cameroun, il faut continuer à l’élever et pour cela il faut des interlocuteurs neutres pour permettre à toutes les parties prenantes de se mettre ensemble», estime pour sa part le maire de Koutaba.

«La GIZ nous a expliqué de fond en comble que le transfert de compétences en matière d’eau potable n’était pas un vain mot et qu’il était d’abord de la responsabilité des mairies», souligne-t-il.

Le Paddl arrive à terme en fin d’année 2015, après avoir été expérimenté dans quatre régions du Cameroun depuis 2003: Centre, Est, Extrême-Nord, Ouest. A l’Ouest en particulier, en matière d’eau potable, l’identification des points d’eau existants, la formation des comités de gestion et des artisans réparateurs, la réhabilitation des infrastructures en panne, etc. ont été menés par Hydrosanté, une organisation de la société civile, partenaire de la GIZ. Hydrosanté estime à cet égard qu’il faut un «suivi citoyen de la mise en uvre des ouvrages hydrauliques» dans les communes.

«On a intégré une stratégie pour pérenniser nos expériences. Hydrosanté aura son expérience documentée, qui pourra être partagée dans d’autres régions du Cameroun», explique Eni Tembon, chef d’antenne Paddl-Ouest.

La GIZ a produit un manuel portant sur les outils de gestion de l’eau, issus de ses expériences et déjà validés techniquement par le ministère de l’Eau et de l’Energie. Ceci afin de mettre à la disposition d’autres communes et régions, où le service public d’approvisionnement en eau potable fait encore défaut, les bonnes pratiques du Paddl.

Le maire de Nkongzem, Thomas Ndzouebeng, se félicite du vote par le conseil municipal d’une enveloppe de 10 millions de F CFA sur l’exercice 2015 pour la maintenance des points d’eau
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Cameroun: Des formateurs sur le terrain pour professionnaliser la pratique de l’agriculture

Une quinzaine de formateurs, suivis par la GIZ, ont reçu leurs parchemins vendredi à Yaoundé. Objectif: Faire émerger 350.000 entrepreneurs agricoles

Faire des agriculteurs camerounais, des entrepreneurs agricoles. C’est l’objectif de la Coopération allemande, mise en uvre au Cameroun à travers la GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit), son partenaire technique. L’organisme a organisé vendredi, 08 mai 2015 à Yaoundé, une cérémonie de remise de certificats de formateurs à 13 techniciens moulus au sein de l’Ecole d’Entrepreneuriat Agricole (EEA).

L’approche des EEA, encore appelées Farmer Business School (FBS), rentre dans le cadre du programme régional Sustainable Smallholder Agri-Business (SSAB) du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement, qui vise à soutenir 350.000 petites exploitations agricoles dans des zones cacaoyères au Cameroun, mais également en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigéria et au Togo.

Les formateurs certifiés vendredi à Yaoundé ont suivi un encadrement dispensé du 22 septembre au 03 octobre 2014, période pendant laquelle ils ont «été suivis en situation réelle de formation des producteurs».

«C’est une innovation. Avant il y avait des formations dans le domaine des techniques agricoles mais celle-ci nous a permis d’être édifiés sur la gestion des exploitations agricoles. Les agriculteurs doivent pourvoir calculer leurs marges brutes, le coût unitaire d’une activité. Par exemple, en plantant un kg de maïs, qu’est-ce que je dépense? On peut désormais donner aux agriculteurs des outils de planification comme le calendrier cultural, ce qui n’était pas souvent le cas. En bref, il s’agit de l’argent avec l’agriculture et envisager sa plantation comme une entreprise», a confié à Journalducameroun.com M. Ngon Jean, l’un des experts formés certifiés par la GIZ, dans la catégorie «A». Ils ont cinq à avoir reçu ce type de certificat et huit à avoir reçu la «certification B».

«Le chemin est devant vous», a indiqué le Dr. Annemarie Matthews, Conseillère technique principale du programme régional SSAB, à l’endroit des formateurs. Le Dr. Annemarie Matthews a rappelé l’objectif de cette certification: «assurer la professionnalisation des agriculteurs et des agricultrices».

«Nous sommes convaincus que le développement de la plupart des pays africains ne peut se faire sans passer par le développement rural», a souligné Mme Annette Coly, chef de la Coopération à l’ambassade d’Allemagne au Cameroun.

Le SSAB a décidé d’encadrer la culture du cacao dans cette phase, mais pourrait s’ouvrir à d’autres produits agricoles, a assuré Mme Annette Coly.

Le Cameroun exporte annuellement environ 220.000 tonnes de cacao, produits par 600.000 producteurs. Le pays, cinquième producteur mondial, envisage de produire 600.000 tonnes à l’horizon 2020, mais fait encore cependant face à une sous-valorisation de ses potentiels de productivité.

«On pose beaucoup d’attentes sur nous», a reconnu l’un des formateurs, certifié vendredi à Yaoundé.

Photo de famille des formateurs lors de la cérémonie de remise des certificats, organisée vendredi, 08 mai 2015 à Yaoundé
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Le Cameroun va bénéficier de 52,5 milliards de la coopération allemande pour son secteur forestier

Le montant de cette enveloppe a été communiqué samedi à Yaoundé

Le gouvernement camerounais va bénéficier d’un appui financier de la coopération allemande de 80 millions d’euros (environ 52,5 milliards de F CFA) dans le cadre de programmes mis en uvre pour la préservation de ses forêts et de sa faune. Cette enveloppe, «acquise», concerne des interventions déjà en cours d’instruction et d’autres à instruire, a indiqué la partie camerounaise samedi, 14 mars en matinée à Yaoundé, au siège de la maison de la coopération allemande.

L’annonce a été faite dans le cadre d’une conférence de presse organisée en rapport avec la visite au Cameroun du ministre fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, le Dr. Gerd Müller.

Ces fonds seront utilisés, entre autres, à la mise en uvre d’un projet de certification forestière, de projets dans le Parc National de Bouba Ndjida, au nord du Cameroun. Le programme Sud-Ouest, consacré à la gestion durable de quatre parcs nationaux, bénéficiera également de ces ressources ; ainsi que le Fonds Commun du Programme Sectoriel Forêts et Environnement (PSFE).

Certification
Le Dr. Gerd Müller indiqué que l’objectif du gouvernement allemand est de promouvoir l’«utilisation durable» des forêts. De manière concrète, à travers ce concept, il est question que toute coupe de bois se fasse de manière contrôlée et que toute exportation de meubles ou bois transformé fasse l’objet d’une certification, a-t-il expliqué.

Sur un autre plan, le Dr. Gerd Müller expliqué que la coopération allemande voudrait trouver de nouveaux marchés pour le bois camerounais en Europe, soutenir l’écotourisme dans le pays, protéger la faune. Dernier, et non le moindre, trouver des emplois pour ceux qui vivent dans les écosystèmes naturels.

L’objectif «primordial» étant de préserver les forêts tropicales, ce «poumon du monde, dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.

Le Cameroun est doté d’une forêt tropicale humide sur sa côte ;

Les problèmes de la société civile camerounaise au scanner

Deux études récemment restituées font le constat de la persistance de contraintes d’ordre administratif, législatif, fiscal ou les aspects liés aux financements publics ou privés

Sollicitées par le gouvernement, les partis politiques et les masses, les organisations de la société civile (Osc) sont de plus en plus interpellées dans le champ de l’amélioration de la gouvernance. Le défi à relever pour elles est donc immense. Et les attentes sont du même acabit. Seulement, les Osc, elles mêmes regrettent les freins à leurs actions causées par le cadre légal de leurs activités, et les sources de financement à hauteur du rôle que l’opinion publique leur attribue. Dans le but de donner un début de solutions, sinon de trouver un palliatif aux deux problématiques centrales du fonctionnement, de la vitalité et de l’efficacité des associations, des organisations non gouvernementales (Ong) et autres syndicats, le Programme d’appui à la société civile (Pasc) dont la Délégation de l’Union européenne au Cameroun est la matrice et le Programme d’appui à la décentralisation et au développement local (Paddl-Giz), produit de la coopération allemande au Cameroun, ont commandé deux études restituées et discutées les 27 et 28 novembre 2014 à Yaoundé.

A l’origine des deux études, le constat de la persistance de contraintes d’ordre administratif, législatif, fiscal ou les aspects liés aux financements publics ou privés dans l’environnement de la vie associative. Aussi, les travaux commandés par deux entités, ayant pignon sur rue dans le domaine de l’accompagnement des Osc au ont-ils permis de fournir une analyse des textes de lois et règlements nationaux en lien avec l’action associative, ainsi que leur application. Ce, dans le but de déblayer le terrain en vue d’enrayer les freins et les contraintes qui réduisent la capacité des organisations de la société civile à jouer leurs rôles.

(1)- Les retards causés par une législation surannée
La première étude a pour centre d’intérêt le cadre juridique de la société civile au Cameroun. La deuxième étude quant à elle décrit les bonnes pratiques dans le financement des Organisations de la société civile (Osc) dans le monde. Réalisées à l’initiative du Programme d’appui à la décentralisation et le développement local (Paddl), de la coopération allemande (Giz) et sous la tutelle du ministère en charge de l’administration territoriale et de la décentralisation (Minatd), ces études partent du constat de la persistance de contraintes d’ordres législatif, administratif, fiscal ou liées à l’accès au financement public ou privé dans l’environnement de l’action associative. Un atelier conjoint de restitution de ces études comparatives se déroule ainsi depuis le 27 novembre 2014 dans la ville de Yaoundé. L’Etat camerounais se montre plus favorable à l’implication croissante de la société civile dans le processus de prise de décision politique, le rôle des Osc dans la promotion de la gouvernance en tant que relais de l’opinion des citoyens est donc davantage reconnu au Cameroun.

Mais, une problématique demeure, celle de la capacité de la société civile à assumer effectivement et efficacement son rôle. En effet, pour que les Osc puissent pleinement jouer leur rôle, deux pré-conditions apparaissent comme nécessaires. La première porte sur l’irréprochabilité des Organisations de la société civile en ce qui concerne leur propre gouvernance interne. Les Osc doivent avoir les compétences et la crédibilité nécessaires auprès des autorités. Comme seconde pré-condition, les autorités doivent garantir des conditions propices à l’exercice des Osc, des conditions qui sont d’abord d’ordre légal et financier.

En vue d’aider les Osc, plusieurs initiatives ont ainsi été mises en uvre tant par l’Union européenne (Fourmi I, Fourmi II et Pacddu, Pasoc et Pasc depuis 2011) que par d’autres partenaires techniques et financiers du Cameroun. Les études réalisées par des consultants visent à ressortir dans le cadre juridique et les systèmes de financements, les contraintes qui réduisent la capacité des Osc. L’étude critique du cadre juridique relève les entraves portant sur les libertés fondamentales des Osc avec les questions réglées de manière insatisfaisante par la loi, les entraves d’origine administrative à ces libertés fondamentales telles que les entraves d’origine administrative à la liberté de se réunir et de manifester en public, la non-délivrance ou la délivrance tardive des récépissés de déclaration dans la pratique. S’agissant des bonnes pratiques de financement, l’étude portait essentiellement sur les dispositions restrictives qui régissent la vie associative, sur l’identification des leçons apprises et sur les perspectives d’avenir afin d’améliorer l’environnement dans lequel les organisations de la société civile opèrent au Cameroun.

Les indicateurs identifiés dans cette étude sont axés sur la fiscalité, les sources de financement du gouvernement, la philanthropie et la responsabilité sociale des entreprises comme élément crucial dans la pérennisation du financement pour la société civile. Cette étude sur le financement compare les lois du Cameroun régissant les associations et les Ong aux lois des pays ciblés comme le Brésil avec la loi Lei 13.019/2014 qui fournit des procédures uniformes pour les différentes composantes du gouvernement pour garantir la transparence et la reddition de comptes. Des propositions pour un meilleur environnement pour l’activité des Osc seront recueillies à l’issue des travaux de cet atelier.

(2) L’urgence d’un rôle plus accru des Osc dans les politiques publiques
A travers ces études comparatives sur le cadre juridique et les systèmes de financements, l’U.e et la Giz ont pour objectif de relancer le débat initié par le Pasc dès 2008 sur l’environnement régissant l’exercice des organisations de la société civile au Cameroun.

Le Programme d’appui à la décentralisation et le développement local (Paddl) est un programme de la coopération allemande. Ce programme soutient le processus de décentralisation au Cameroun impulsé par la loi N° 96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du Cameroun du 2 juin 1972. L’objectif global de la 3e phase du paddl est que « par une mise en uvre efficace de la décentralisation et une administration publique efficiente au niveau national et local, les possibilités de participation et l’accès aux services de base pour la population sont améliorés ». Financé par le Xe Fonds européen de développement, le Programme d’appui à la société civile (Pasc) se fixe comme objectif général de contribuer à l’amélioration de la gouvernance politique, économique et sociale responsable et participative au Cameroun. Ceci à travers une meilleure information et implication des Osc dans la définition, la programmation, la mise en uvre, le suivi et l’évaluation des programmes et politiques de développement.

Les principales observations faites par les consultants sur le cadre juridique lors de l’atelier conjoint pasc/ paddl du 27 novembre dernier portaient sur le dépôt du dossier de déclaration d’association et la suspension, la dissolution des associations. En effet, la loi du 19 décembre 1990 reste silencieuse sur une pièce attestant du dépôt et l’inertie, la mauvaise foi des autorités administratives. Le problème sur la suspension et la dissolution des associations repose sur le choix critiquable de la dissolution des associations par l’administration et non par le juge. S’agissant des systèmes de financement, les experts relèvent le fait que l’article 11 de la loi N°90/053 du 19 décembre 1990 sur la liberté d’association qui dispose que « hormis les associations reconnues d’utilité publique, aucune association déclarée ne peut recevoir ni subventions des personnes publiques, ni dons et legs des personnes privées ». Une disposition qui, toujours selon les experts apporte des effets limitatifs pour les Osc.

(3) Reconnaissance d’utilité publique
Comme recommandations, les consultants préconisent la dissolution par le juge judiciaire et non par l’administration ou le pouvoir exécutif. Le Minatd doit se limiter à saisir le juge judiciaire. Pour les financements, il faut lever l’interdiction faite aux Osc de recevoir des subventions des personnes publiques et que les associations puissent obtenir des dons. Il faut également lever l’interdiction faite aux Organisations de la société civile de recevoir des subventions des dons et legs de tierces personnes privées. Le contrôle de l’origine des fonds est cependant souhaité. Les experts critiquent aussi le fait que le ministre de l’Administration territoriale soit considéré comme la seule autorité chargée de donner l’avis sur les demandes de reconnaissance d’utilité publique. Ces derniers recommandent plutôt que d’autres ministre puissent donner leur avis.

Des recommandations nécessaires pour les Osc qui représentent et alimentent un pluralisme d’opinion qui peut contribuer à des politiques publiques et efficaces, un développement davantage durable et inclusif. Les acteurs de la société civile souhaitent que le législateur intègre dans la loi 053/90 du 19 décembre 1990, un article reconnaissant les OSC comme un des acteurs majeurs de la chaîne d’élaboration des politiques publiques, formaliser dans la loi de 1990, le droit pour toutes les associations de bénéficier des subventions, dons et legs des personnes publiques et privées.

Le Programme d’Appui à la Société Civile (PASC) est financé par l’Union européenne
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Du solaire pour les populations des zones rurales camerounaises

GIZ et Total Cameroun ont mis en uvre une convention visant à faire bénéficier l’éclairage aux ménages les plus pauvres par l’énergie pico-photovoltaïque

Au Cameroun, près de 10 millions d’individus – sur les 22 millions que compte le pays en 2014 – ont accès à l’électricité. En zones rurales en particulier, seuls 20% des ménages ont accès à l’électricité, selon les données présentées par le ministère de l’Energie et de l’Eau le 22 octobre dernier à Yaoundé au cours d’un atelier.

Pour améliorer ce taux et permettre l’accès du plus grand nombre à des solutions d’éclairage «propre», l’agence de coopération allemande pour le développement (GIZ) et la compagnie pétrolière Total Cameroun ont mis uvre une convention sur deux ans (avril 2012-2014) pour doter les zones les plus défavorisées d’énergie pico-photovoltaïque connu généralement sous le vocable énergie solaire.

Total Cameroun s’est positionné comme pionnier dans ce secteur avec le lancement, en 2010, de l’initiative Global Total Access To Solar (TATS), aujourd’hui rebaptisé «Owango». La GIZ y a trouvé un partenaire dans le cadre de son Partenariat de Développement avec le secteur privé (DPP). Les résultats de cette convention DPP GIZ-TATS, initialement prévue sur deux ans mais prolongée sur 31 mois, ont été présentés mercredi, 22 octobre, à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé au cours d’un atelier de clôture de ladite convention.

Durant les 31 mois de durée de la convention, les deux partenaires ont organisé des campagnes de sensibilisation, en mettant l’accent sur la disponibilité des produits pico-photovoltaïques. La GIZ et Total ont conçu à cette fin des supports de communication et organisé, les 22 et 23 août 2013, à l’Hôtel Hilton de Yaoundé, une conférence sur l’énergie solaire

Le projet a permis la formation de 169 micro-entrepreneurs (58 femmes et 124 jeunes âgés de moins de 35 ans) sur la gestion d’une entreprise de distribution des produits pico-photovoltaïques et la maintenance desdits produits. Parmi ces personnes formées, la GIZ a relevé que 30% d’entre eux sont des «entrepreneurs formés actifs».

Animation de l’atelier de clôture tenu le 22 octobre à Yaoundé sur la convention entre la GIZ et Total Cameroun
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Une étude menée par la GIZ en mai 2013 sur les habitudes d’éclairage en zones rurales relève que les lampes à pétrole, les bougies et les torches à pile – très souvent polluantes – sont les sources les plus dominantes dans les foyers. Malgré l’absence d’électricité, près de 8 ménages sur 10 dans les zones rurales et périurbaines disposent d’un téléphone portable. «Les ménages consacrent entre 6% et 22% de leurs revenus aux dépenses d’éclairage et de recharge de téléphones portables», mentionne l’étude. La lampe solaire permet non seulement de recharger les appareils, d’après l’étude de la GIZ, mais offre surtout un bon retour sur investissement en matière de coûts.

«D’après l’étude d’évaluation d’impact réalisée au terme du projet, les dépenses associées à l’éclairage et à la recharge du téléphone ont été amorties de près de 70% dans les zones d’intervention, et l’augmentation du temps consacré aux études pour les élèves varie entre 50% et 90%. On note également un accroissement du sentiment de sécurité chez les ménages, et l’amélioration du travail de nuit chez les femmes (production des bâtons de manioc, tenancières de bars.) etc., explique la GIZ, afin d’encourager l’utilisation des lampes solaires dans les zones rurales et périurbaines camerounaises.

Une lampe solaire
niokobok.com)/n

Le repassage des seins fait la résistance au Cameroun

Cette mutilation des filles pour empêcher le développement de leurs poitrines continue d’être pratiquée dans de nombreux foyers

Au Cameroun, une coutume ancestrale consiste à masser les seins naissants des jeunes filles en pleine croissance afin de freiner le développement de leurs poitrines. Encore aujourd’hui, cette pratique est utilisée dans de nombreux foyers. Selon une étude de l’Agence de coopération internationale allemande (GIZ) parue en 2006, 24% des Camerounaises auraient déjà subi cette mutilation.

La technique, archaïque, consiste à se servir d’objets préalablement chauffés au c ur d’un brasier, tels que la pierre à écraser utilisée en cuisine, le pilon, la louche, la spatule ou encore des noyaux de cerises. Le but ? Masser les seins pour les faire disparaître. Une opération douloureuse qui se réalise dans l’intimité familiale, en ville comme à la campagne, chez les plus défavorisées comme chez les plus aisées. Ce qui explique en partie le silence qui entoure cette coutume.

Le repassage des seins semble être largement pratiqué au Cameroun. Le phénomène est courant dans la communauté chrétienne et chez les animistes du sud du pays, moins dans le nord musulman, où seulement 10% de femmes sont concernées. On trouve également des traces de cette pratique en Guinée-Bissau, et dans des pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, comme le Tchad, le Togo, le Bénin et la Guinée.


Vidéo mise en ligne par Danielle Renee TV, le 20 juillet 2010.

En 2006, deux anthropologues camerounais, le Dr Flavien Ndonko et Germaine Ngo’o, ont souhaité lever le voile sur cette pratique qui concerne des filles âgées de 12 ans en moyenne et qui s’apparente à de la torture. A eux deux, financés par la GIZ, ils ont interrogé plus de 5.000 femmes et mené une enquête à travers les dix provinces du pays, la seule jamais réalisée à ce jour. Les chiffres sont édifiants : une fille sur quatre serait touchée par cette pratique, 53% des adolescentes seraient concernées dans la province de Douala, le long du littoral atlantique, soit près de 3,8 millions de jeunes filles en tout. Dans 58% des cas, le «repassage des seins» serait pratiqué par les mères elles-mêmes.

Le poids des traditions
Grand-mères, mères, tantes : toutes s’accordent à dire que cette technique est le seul moyen d’éloigner les hommes de ces fillettes. Elles justifient cet acte de mutilation physique en invoquant la protection de leur enfant. «Protéger nos filles du regard des hommes, éviter aux jeunes filles que les hommes ne leur courent après trop tôt et prévenir les grossesses précoces» : autant de raisons invoquées pour éviter d’avoir à parler de sexualité, sujet tabou dans ces familles où les traditions sont persistantes.

C’est un secret de femmes, bien gardé dans l’intimité des foyers, que même les maris ignorent. Au début, du temps de la grand-mère, la croyance populaire voulait que masser les seins rende le lait meilleur et évite aux bébés d’avoir les fesses rouges ! Plus récemment, avec l’explosion des grossesses précoces, la pratique censée protéger du viol s’est généralisée et banalisée à tel point que 7% des filles le font elles-mêmes.

Pourtant, à l’instar de l’excision, le «repassage des seins» n’est pas sans conséquence sur la santé et, à terme, sur les conditions physique et morale de ces femmes en devenir. Dans beaucoup de cas, la pratique n’a aucune incidence sur la taille de la poitrine mais les kystes et abcès sont fréquents, sans oublier la déformation des seins qui tombent de manière précoce. Plus grave encore, certaines de ces femmes ont développé très jeunes un cancer du sein. Impossible de faire le lien entre la pratique et la maladie, mais la coïncidence est troublante. Quant à la douleur, violente sur le coup, elle perdure encore pendant des années après. Les filles se souviennent de chaque détail du rituel.

Une victime du «repassage de seins», Julie Ndjessa, tient à titre d’exemple un bout de bois utilisé habituellement pour brûler les seins des jeunes filles
Reuters/ Joe Penney)/n

Une mutilation non reconnue
Selon la définition de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les mutilations sexuelles féminines sont des «interventions qui altèrent ou lèsent intentionnellement les organes génitaux externes de la femme pour des raisons non médicales». Elle recense quatre types de mutilations : la clitoridectomie (l’ablation partielle ou totale du clitoris), l’excision (l’ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres), l’infibulation (le rétrécissement de l’orifice vaginal par la création d’une fermeture) et toutes autres interventions néfastes au niveau des organes génitaux féminins à des fins non médicales, par exemple, piquer, percer, inciser, racler et cautériser les organes génitaux.

Le «repassage des seins» n’est jamais cité comme étant une mutilation et n’apparaît que très rarement sur les sites de différentes organisations internationales de protection des femmes et des enfants. Pourtant, depuis plusieurs années, la communauté internationale s’indigne contre toutes les formes de mutilations féminines, notamment l’excision. En 2007, la mort d’une fillette de 13 ans en Egypte, pendant son excision, avait ému tout le pays et interpellé les mères de famille sur la barbarie de cet acte. Mais tout aussi douloureux et traumatisant, le «repassage des seins» est quant à lui très peu connu, assez marginal comparé aux autres mutilations et n’est même pas clairement cité par l’OMS.

Le combat des Tantines.
Depuis 2006, l’Agence de coopération allemande et le Réseau national des associations de tantines (Renata) au Cameroun ont choisi de coopérer afin de lutter contre les abus et violences sexuelles subis par les adolescentes, en particulier le «repassage des seins». Ils se sont lancés dans une campagne d’information nationale afin que nul ne puisse ignorer les ravages de cette pratique.


Campagne contre le repassage des seins : Spot… par hiv-prg
Vidéo mise en ligne par le German Health Practice Collection le 27 janvier 2010

L’association Renata, organisée par et pour les filles-mères du Cameroun, prêtes à partager leur expérience, est composée de plus de 60 associations à travers le pays. Ensemble, elles dénoncent la douleur et la peur que subissent ces fillettes qui préfèrent parfois fuir pour échapper à cette mutilation. Une situation qui va à l’encontre de ce que désirait la famille à l’origine, c’est-à-dire repousser la date d’un éventuel mariage ou celle de la naissance d’un enfant. Mais en se retrouvant à la rue, les jeunes filles se trouvent confrontées aux harcèlements et aux viols qui se soldent souvent par des grossesses non désirées.

.face aux autorités passives
Les Tantines mènent également ce combat auprès des gouvernements camerounais successifs d’Ephraïm Inoni puis de Philémon Yang qui n’ont jamais pris de décisions précises sur le sujet. Pour l’instant, aucune interdiction formelle n’a jamais été prononcée contre cette pratique.

Ségolène Malterre, une journaliste de France 24, est partie enquêter sur le terrain. A Kigali, elle a rencontré Marie-Thérèse Abena Ondoa, la ministre de la Promotion de la femme et de la famille, qui minimise l’importance du phénomène et la douleur ressentie par les jeunes Camerounaises, justifiant la forme disgracieuse des poitrines «plates» par le fait que les femmes accouchent ou sont morphologiquement nées comme ça. «Le phénomène du « repassage des seins » a été majoré. Il se pratiquait avec douceur, sans aucune violence», explique-t-elle.


Vidéo mise en ligne par les Observateurs de France 24, le 5 mai 2014

Contactée en juin 2014, l’association Renata a assuré que l’Etat n’avait toujours pas formulé une loi interdisant ou condamnant cette pratique. En 2013, la GIZ ainsi que l’association Renata ont envisagé de mesurer les résultats de la campagne de sensibilisation menée au Cameroun ces dernières années. A leur demande, Iresco (l’institut pour la recherche, le développement socio-économique et la communication du Cameroun) a réalisé cette étude de suivi. En 2005, le «repassage des seins» concernait 24% des jeunes filles. En 2013, le pourcentage était tombé à 12%. Les résultats sont encourageants mais il reste beaucoup à faire.

Outils utilisés dans le cadre du «repassage des seins».
Reuters/ Joe Penney)/n

Développement durable: AES Sonel et la GIZ unissent leurs efforts

L’opérateur de distribution d’énergie électrique et l’agence d’exécution de la coopération allemande au Cameroun se sont en engagés pour plus de 250 milliions de FCFA

La signature de l’accord qui s’est déroulé vendredi 25 mai 2012 dans la localité de Songloulou, principal lieu de production d’énergie électrique au Cameroun, vise à promouvoir le développement économique et améliorer le climat social au sein des communautés riveraines du barrage hydroélectrique géré par l’opérateur AES Sonel. « La GIZ est consciente que les objectifs de développement durable ne peuvent être atteints de façon plus rapide et efficace qu’à travers une collaboration des différents acteurs de la société notamment du secteur privé, du public et même de la société civile », a fait savoir le représentant de l’agence d’exécution de la coopération allemande. Dans le cadre de l’accord, AES Sonel devra apporter le financement de 256 574 000 francs CFA. La GIZ elle, apportera l’expertise technique en matière de responsabilité sociale des entreprises (RSE) et d’une valeur de près de 122 millions de FCFA. L’objectif stratégique de ce partenariat est de parvenir au financement pour exécution, d’au moins deux micros projets, pour permettre aux communautés et leurs groupements d’intérêt économique de générer des revenus à travers la maîtrise de nouvelles technologies tout en développant leur aptitude entrepreneuriale et commerciale. Mais au préalable, il sera question d’effectuer une analyse détaillée de la situation économique, afin d’identifier les domaines d’intervention et leur faisabilité respective. « Notamment, les secteurs où le partenariat pourrait apporter une valeur ajoutée et les éventuels partenaires techniques pour la mise en uvre », précise un communiqué de AES Sonel.

Cette nouvelle initiative RSE de l’opérateur d’énergie au Cameroun, se situe dans lignée de beaucoup d’autres, entreprises jusqu’ici. Sur le volet sécurité des riverains, on peut citer en 2010 le début d’une campagne de sensibilisation de 2500 personnes dans les arrondissements de Massok et Pouma, à l’occasion de rencontres effectuées avec les communautés dans le cadre des négociations pour l’amélioration du climat social avec les riverains de la centrale hydroélectrique de Songloulou. Les sensibilisations se sont poursuivies en 2011 dans le cadre des rencontres du programme ELECTRO FOOT, et plus de 4.000 personnes ont été éduquées à cet effet dans l’arrondissement de Massok. Entre autres activités marquante de RSE, on peut relever la contribution du groupe depuis 1982, dans la lutte contre l’incidence de la simulie (mout-mout) qui est à l’origine de l’onchocercose, une maladie très présente dans la localité. Chaque année, plus de 200 millions de francs CFA sont en effet déployés par l’entreprise pour éliminer la simulie dans le bassin de la Sanaga et protéger les populations des arrondissements de Massok et Pouma vivant le long de ce fleuve. « Cette initiative citoyenne d’AES-SONEL permet également aux populations locales de vaquer désormais à leurs activités quotidiennes autrefois perturbées par les effets néfastes des mouts-mouts. Pour éviter la pollution de l’eau du fleuve et assurer davantage la protection des poissons utiles à l’alimentation et à l’activité économique des populations, une technologie innovante et plus efficace est utilisée. Celle-ci consiste à pulvériser des désinfectants liquides dans le fleuve en le traversant, au lieu de procéder par dépôts de masses de désinfectants lourds à plusieurs points du fleuve comme ça se faisait auparavant » précise-t-on du côté de l’opérateur. Si l’initiative de l’opérateur AES peut être saluée, en l’absence d’un véritable standard de RSE au Cameroun, il reste difficile d’apprécier le niveau d’implication du groupe dans ce domaine. La méconnaissance des standard nord-américain, zone d’origine du plus fort capital du groupe, ne permet pas aussi de dire si le groupe est dans la conformité. En terme d’impacts significatifs et au regard de la période depuis laquelle le concept RSE est appliqué par le groupe, les résultats restent très faibles. Peut-être l’expertise allemande aidera à faire bouger les lignes.

AES Sonel et la GIZ unissent leurs efforts pour venir en aide à des populations
Aes Sonel)/n

Cameroun: Nouveau visage pour la coopération technique allemande

La cérémonie de présentation officielle à la presse, a eu lieu le 9 février en présence de plusieurs de ses responsables

La GIZ, interface principal de la coopération technique
La coopération technique bilatérale de l’Allemagne a présenté mercredi 9 février 2011, son nouveau visage à la presse camerounaise et internationale. Présente jusqu’ici sous la forme de trois entités, la DED, la GTZ et InWent, elle est désormais regroupée autour d’une seule organisation dénommée GIZ (Deutsche Gesellschaft für Interntionale Zusammenarbeit). Cette fusion des anciennes structures de mise en uvre de la coopération technique bilatérale du gouvernement fédéral allemand répond selon ses responsables, à un besoin d’efficience. « Efficaces et performants, la GTZ, le DED et InWEnt l’étaient déjà individuellement. Mais la pluralité d’organismes travaillant dans les domaines similaires était devenue peu compatibles avec les orientations du Gouvernement Fédéral » a fait savoir le Docteur Andréas Kalk, le tout nouveau directeur du bureau régional de la GIZ au Cameroun, qui était jusqu’ici directeur pour la même zone de l’ancienne GTZ. L’initiative de cette fusion est partie de la volonté du gouvernement fédéral allemand d’accorder une importance plus grande à l’efficience dans la coopération au développement. Volonté qui s’est traduite en juillet 2010, par une décision du gouvernement fédéral fixant de nouvelles orientations. « Le but principal est d’arriver à une coopération meilleure et plus équitable avec nos partenaires dans l’esprit des accords de Paris », a indiqué l’ambassadeur Reinhard Buchholz, à l’occasion de la conférence de presse. Héritant de l’expertise, de l’expérience et du portefeuille de ses prédécesseurs, la GIZ devrait présenter un profil nettement plus intéressant, et ambitionne désormais de s’ouvrir à des perspectives de coopération encore plus larges que toutes les structures de coopération technique antérieures mises ensemble.

L’appui financier renouvelé de la Kfw
La coopération allemande au Cameroun devrait désormais présenter deux visages. Un aspect technique qui sera géré par la GIZ et un aspect financier qui continuera d’être soutenu par KfW. Son représentant pour l’Afrique centrale et australe qui était présent lors de la cérémonie de présentation officielle, a rassuré sur la poursuite de la collaboration avec la nouvelle entité de coopération technique. « La KfW est décidée à accompagner de manière constructive ce processus de fusion des institutions de la coopération technique et coordonnera tant que faire se peut (pertinence, efficacité) ses contributions financières avec les interventions de la GIZ. » a fait savoir Thomas WOLLENZIEN au cours de son intervention. la DED elle devrait continuer d’apporter son expertise en matière de placement des coopérants dans les différentes interventions de la coopération technique, mais cette fois dans le cadre d’une direction intégrée à la GIZ. Selon les différents intervenants, les axes de la coopération technique bilatérale de l’Allemagne ne devraient pas changer. « En septembre 2010, nous avons eu des accords avec les autorités camerounaise en vue d’intervenir dans des secteurs prioritaires. D’un autre côté, Andreas Kalk tout comme que son ambassadeur, a tenu à rassurer que la phase transitoire de mise en place effective des éléments de la fusion ne devrait pas constituer un problème majeur pour l’efficacité de cette coopération. « Ces messieurs ici présents sont là pour que tout se passe bien. Si jamais cela ne marchait pas cela voudrait dire que nous avons échoué, or nous ne devons pas échouer » a rappelé l’ambassadeur d’Allemagne au Cameroun.

Retrait de symboles DED par Walter Engelberg et pause de l’unique symbole (GIZ) par S.E. l’Ambassadeur Reinhard Buchholz
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Une coopération aux visages variés
Les trois axes prioritaires de la coopération bilatérale allemande au Cameroun sont aujourd’hui, la gouvernance, la santé et la gestion et protection des ressources naturelles. Sur le moyen terme, elle a connu de petites modifications. Désormais elle s’étalera sur une période de trois ans, contrairement à deux ans précédemment. Sur le plan du volume financier elle a connu une hausse conforme à la tendance générale de la coopération allemande dans le monde, malgré les contres effets de la crise économique internationale. Concrètement sur le terrain, la coopération technique allemande s’appuie sur quatre projets au plan national et trois projets régionaux. Au plan national, ont peut citer dans le cadre de la gouvernance, le programme d’appui à la décentralisation et au développement local (PADDL) et le programme d’appui à l’exécution de la déclaration de Paris (PAEDP). Sur le plan de la santé l’ensemble des interventions sont menées dans le cadre du programme germano-camerounais santé VIH/Sida (PGCSS) qui est le deuxième secteur d’intervention, en terme d’allocations financières. Il y a enfin le programme d’appui au programme sectoriel des forêts et de l’environnement (Pro PSFE) dont les objectifs sont l’assistance à la définition d’une politique forestière efficiente, la promotion de la foresterie communale et le suivi des impacts de la politique forestière au Cameroun. Au niveau régional, la GIZ appui la conférence africaine de la décentralisation et du développement local (CADDEL), le programme d’amélioration de l’économie cacaoyère en Afrique (CLP) et enfin l’appui à la commission des forets d’Afrique centrale (COMIFAC).

L’ambassadeur Reinhard Buchholz (à gauche) et le représentant Afrique centrale et australe de la KfW, Thomas WOLLENZIEN (à droite)
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