Fonds-Proto : 100 millions de F pour  les lauréats de la 2è édition

Achille Bassilekin III, ministre des PME a présidé le 10 mars, la cérémonie de la 2ème édition des Awards de cette initiative.

Le Fonds de prototypage (Fonds-proto) a connu sa deuxième édition. A l’occasion, les lauréats ont reçu plusieurs financements dont 50 millions de F du Fonds Proto et 50 millions de F du Plan triennal jeunes.

Les chèques remis aux 20 lauréats sur les 50 présélectionnés vont de 2 à 5 millions de F. Quant aux 19 jeunes qui ont, dans le cadre du Plan triennal jeunes, reçu une subvention de l’Etat, leur enveloppe varie entre 1 et 3 millions de F.

Lors de la première édition du Fonds, 50 millions FCFA ont été déployés pour les Petites et moyennes entreprises. L’année dernière, l’innovation devait être comprise dans les secteurs tels que l’agroalimentaire, le numérique, le tourisme, le bois, le textile, le cuir, les métiers d’arts, la santé, l’éducation, les mines et le transport, pour postuler.

Le Fonds Proto a été lancé le 15 juin 2020 par l’Agence de promotion des Petites et moyennes entreprises (APME). Son ambition est de réduire les difficultés éprouvées par les entrepreneurs et protéger la propriété intellectuelle relative à leurs idées de projet ou leur projet.

Pour son implémentation, cinq piliers ont été retenus : l’interconnexion des jeunes, l’emploi et l’entrepreneuriat, l’éducation civique, la participation citoyenne et la cohésion sociale, la réduction de l’écart genre et la promotion de la santé sexuelle et reproductive.

Au Cameroun, de jeunes réfugiés centrafricains peinent à s’intégrer

Arrivés sur le sol camerounais en tant que réfugiés de guerre, des Centrafricains ne sont pas au bout de leurs peines. Alors que certains réussissent à trouver un emploi ou à reprendre des études, pour certains le calvaire continue

Piko est un jeune comédien conteur originaire de la République centrafricaine. A Bangui, il habitait le quartier Boy-Rabe, cible de la fureur des rebelles de la Seleka après le renversement de l’ex-président François Bozizé. Pour échapper à la mort, le jeune artiste a rallié le Cameroun par voie terrestre.

Le séjour au départ n’a pas été facile : «Je n’avais personne pour me soutenir. Partout où j’allais, j’étais considéré comme un étranger. Une fois, j’ai pris part à un casting pour le rôle d’une femme. Il fallait se déguiser. J’ai réussi mon déguisement au point que cela a attiré l’attention du metteur en scène», se rappelle-t-il.

Mais ce premier coup de talent était loin d’ouvrir de meilleures perspectives de carrière au jeune Centrafricain. Il a fallu qu’il monte son propre projet de spectacle pour attirer l’attention des amoureux du théâtre et de la comédie.

«C’est ainsi que je me suis fait des relations à travers la formule ‘théâtre sous le manguier’. En effet, il était question de prester lors des soirées privées. Et ce sont des expatriés installés au Cameroun qui m’invitaient le plus», ajoute-t-il.

Ce sera là la porte qui va lui valoir un toît : une chambre gratuite dans une villa. Ce n’est pas rien pour un réfugié.

Hébergé par un expatrié français à Yaoundé, le jeune homme de 31 ans, arrivé en septembre 2013 au Cameroun, gagne désormais sa vie au prix de son talent de comédien conteur.

« Comme je fais le théâtre et le conte, j’enseigne aussi les petits enfants expatriés dans un collège privé à Yaoundé sur les deux arts. Mes revenus ne sont pas négligeables. Ça donne un peu. Sans oublier, les largesses de mes admirateurs qui me glissent qui 50.000 francs CFA, parfois 100.000 francs CFA pour m’encourager« , nous raconte Piko.

Quant à Cyriaque, c’est son effort intellectuel qui lui a valu le statut d’étudiant réfugié centrafricain. Il a d’abord séjourné dans un camp de réfugiés dans l’est du Cameroun où il va tenter sa chance. Il est aujourd’hui boursier du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés au Cameroun. Mais ses conditions de vie restent précaires.

« Ce que le HCR me donne, c’est pour mes besoins mensuels et les frais académiques. Pour obtenir cette bourse d’excellence, cela n’a été facile. Nous étions près de 250 postulants pour dix places. Et nous sommes tenus d’avoir une moyenne générale de 12/20 au terme de chaque année académique pour être à nouveau boursier« .

Cyriaque est inscrit en 2017, en 3ème année du cycle Licence en gestion des ressources humaines, dans une université privée. Nous avons appris de bonne source que la bourse en question lui donne droit à 70.000 francs CFA par mois et 650.000 francs CFA par an, payés directement à l’université pour ses études.

Cyriaque ne saurait demander plus. Tout comme Michaël, un autre Centrafricain, 22 ans, lui aussi réfugié de guerre. C’est une église évangélique qui est désormais sa raison de vivre au Cameroun.

« C’est l’église qui m’a accueilli. Ça fait un an que je travaille dans cette église dénommée ‘Va et raconte, Temple des Nations’, je fais des montages vidéo, audio des prédications qui sont ensuite diffusées sur la chaîne de télévision de l’église. J’ai un soutien financier qui me permet de satisfaire mes besoins« .

L’insertion des jeunes centrafricains au Cameroun concerne aussi Socrates, un ancien membre de la Cellule de presse du président François Bozizé. Responsable multimédia de 2008 à 2012, Socrates a fait contre mauvaise fortune, bon cœur.

« C’est pas facile de vivre à l’étranger. On se bat. J’ai ouvert à Yaoundé une structure de montage vidéo, de reportages pour les entreprises, les individus. J’ai aussi mis sur pied une radio en ligne. Je ne suis pas dans les mêmes conditions qu’à Bangui, mais c’est mieux que rien« , déclare-t-il.

Cependant, Yaoundé n’est pas favorable à tous les jeunes réfugiés centrafricains. Trésor, 20 ans, et trois de ses compatriotes (Tony, 17 ans, Mohamed, 21 ans, et Hamidou, 22 ans) ont fui la guerre à Bangui et partagent les mêmes souffrances. Sans travail, sans argent, ils dorment à la belle étoile.

« Pour travailler au noir, je dois parcourir des kilomètres en cherchant quoi faire. A la fin de la journée, j’ai parfois 1.000 francs CFA. C’est l’équivalent de trois jours de ma ration alimentaire« , nous confie Trésor.

Quand nous faisons la connaissance de ces quatre jeunes centrafricains, l’un d’eux est allongé sur un carton, mal en point, mais sans possibilité de se soigner.

Selon le HCR, il y a près de 260.000 réfugiés centrafricains sur le territoire camerounais. Le HCR a cessé d’accorder au Cameroun les aides aux réfugiés urbains, au profit de ceux qui résident régulièrement dans les camps dédiés.

Une décision qui a provoqué récemment une manifestation de colère devant les locaux du HCR à Yaoundé. Les réfugiés centrafricains à Yaoundé se comptaient parmi les manifestants.

De nombreux Centrafricains au Cameroun ne sont pas enregistrés auprès du HCR, gonflant ainsi la liste des candidats à la survie au Cameroun.

Réussite universitaire au Cameroun: Paris accorde plus de 190 millions de F

Ces fonds serviront à la mise en uvre d’un projet d’appui à la professionnalisation de l’enseignement supérieur et à l’insertion des jeunes dans le milieu de l’emploi

Le ministre camerounais de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, et l’ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon, ont signé lundi, 08 février 2016, une convention d’un montant de 196 millions FCFA destinée à la mise en uvre d’un projet d’appui à la professionnalisation de l’enseignement supérieur, a-t-on constaté sur place.

Destiné à la réussite universitaire et à l’insertion professionnelle des jeunes, ce projet, dénommé «Réussite universitaire et insertion professionnelles des jeunes au Cameroun», ambitionne de renforcer l’adéquation des formations au marché de l’emploi, particulièrement chez les jeunes femmes.

Logé à l’université de Yaoundé I (publique) et à l’université des Montagnes (privée), il financera également des solutions concrètes et innovantes telles que l’accompagnement personnalisé des étudiants, le développement d’auto-entrepreneuriat ainsi que le renforcement des liens entre universités et entreprises.

Selon les chiffres de l’ambassade de France au Cameroun, l’hexagone a contribué à hauteur de 2,5 milliards FCFA au développement et à la modernisation de l’enseignement supérieur dans le pays depuis 1992.


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Filières agropastorales: plus de 30 milliards de F en faveur des jeunes

Ces fonds rentrent dans le cadre du démarrage du Programme de promotion de l’entrepreneuriat agropastoral des jeunes camerounais âgés de 18 à 35 ans

Le Programme de promotion de entrepreneuriat agropastoral des jeunes (PEA-Jeunes) a été officiellement lancé mardi, 26 janvier 2016, à Yaoundé. Ce programme vise à accompagner les jeunes porteurs de projets d’entreprises dans les étapes relatives à la conception, la maturation et la réalisation desdits projets.

C’est dans cette lancée que le PEA-Jeunes a été évalué à 33, 5 milliards de FCFA. Ces fonds permettront de donner aux jeunes camerounais âgés de 18 à 35 ans les moyens d’accroitre leur revenu et d’améliorer leur sécurité alimentaire.

«Le gouvernement souhaite que les jeunes puissent à travers l’agriculture et l’élevage, trouver matière à développer des activités leur permettant de trouver des emplois. C’est aussi cela la politique de promotion de l’emploi jeunes », indique le Minader, Henri Eyebe Ayissi, cité dans le quotidien national édition du mercredi, 27 janvier 2016.

Le PEA-Jeunes est placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), et du ministère de l’Elevage des pêches et des Industries animales (Minepia). Il vise également à contribuer à l’insertion des jeunes en bénéficiant dans le tissu économique camerounais, en leur fournissant des appuis financiers et divers.

A terme, le programme devrait conduire à la création d’entreprises rentables et durables et capables de générer des emplois et des revenus stables. Pour y parvenir, le PEA-Jeunes bénéficie du soutien financier et technique du Fonds international pour le développement agricole (Fida).


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