Boko haram : Quatre civils tués à Maiduguri

L’attaque survenue le 19 mars dernier a aussi blessé huit personnes

Hier, 19 mars, un attentat est survenu à Umariri à 7 km de Maiduguri (Nord-est du Nigeria). Trois kamikazes dont deux femmes ont fait quatre morts et huit blessés parmi les civils. L’attentat est survenu aux environs de 7h, soit presque simultanément à l’attaque contrecarrée à Kolofata (Extrême-nord Cameroun) par le comité de vigilance de la zone. En effet, deux jeunes filles ont été repérées par ledit comité aux premières heures du 19 mars. L’une d’elles a été tuée par balle et l’autre a préféré actionner sa décharge explosive.

La question est, les deux attentats étaient-ils coordonnés? Difficile à dire. On peut tout de même le supposer, la simultanéité étant un signe de puissance chez les djihadistes…Mais, ces attaques surviennent après la récente sortie de Shekau, le leader de la secte islamiste Boko Haram. Dans une vidéo exploitée par l’AFP et relayée par de nombreux sites, le terroriste réitérait son intention de maintenir son emprise sur les zones de déploiement de la secte.



Les évêques de Maiduguri, Yola et Umuahia dans le camp de réfugiés de Minawao

Une délégation de la Conférence épiscopale des évêques du Nigéria s’est rendue dans ce camp qui abrite plus de 36.000 réfugiés, à l’extrême-nord du Cameroun

Le 05 mars dernier, une délégation de la Conférence épiscopale des évêques catholiques du Nigeria (CBCN en anglais, ndlr) dirigée par l’évêque d’Umuahia (capitale de l’Etat d’Abia au Nigéria) et président de la Fondation Caritas catholique du Nigeria (CCAN), Lucius Ugorji, a visité le camp de réfugiés de Minawao dans la région de l’Extrême-Nord, au Cameroun.

La délégation comprenait également les évêques Oliver Dashe Doeme de Maiduguri; Stephen Dami Mamza de Yola; le Révérend Evaristus Bassey, Secrétaire exécutif de la CCAN et Christina Anyanwu, directrice des communications sociales au Secrétariat catholique du Nigeria (CSN).

La délégation nigériane a été accueillie et conduite dans le camp par l’archevêque camerounais de Douala, Mgr Samuel Kleda, par ailleurs président de la Conférence épiscopale du Cameroun.

«Aujourd’hui ce camp est devenu votre Egypte»
« Aussitôt que nous avons reçu des informations sur le sort des réfugiés nigérians lors de notre première réunion plénière à Abuja, il y a une semaine, nous sommes passés à l’action en tant que Conférence. C’est pourquoi nous sommes venus ici pour voir la situation par nous-même, afin d’envisager les domaines dans lesquels nous pouvons fournir des secours et une assistance immédiate », a déclaré Monseigneur Lucius Ugorji.

L’évêque a promis aux réfugiés du camp qu’ils ne sont pas seuls et qu’il rendra compte de leur situation au gouvernement fédéral nigérian. «Nous sommes ici pour vous encourager. Nous sommes ici pour faciliter votre retour éventuel au Nigeria. Nous ferons en sorte que la situation que vous vivez attire l’attention immédiate du gouvernement fédéral nigérian qui est au courant de notre visite. Christ était un réfugié en Egypte. Et ce n’est qu’un réfugié qui comprend mieux les sentiments et les émotions d’un garçon réfugié. Christ est donc ici, de nombreuses manières, pour vous guider et vous consoler. Aujourd’hui, ce camp est devenu votre Egypte. Mais nous tenons à vous rassurer que, tout comme Dieu a conduit les Israélites de l’Egypte vers la Terre promise, il vous ramènera tous chez vous, » a promis l’évêque d’Umuahia.

Monseigneur Ugorji a également remercié l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), pour sa réponse rapide à la situation des réfugiés. Il a exprimé sa gratitude, en particulier au diocèse de Maroua, et à toute la Conférence épiscopale du Cameroun pour leur hospitalité envers les Nigérians. « Leur action démontre l’unité ecclésiale de l’Eglise pour répondre aux besoins humains sans distinction de tribu, de nation ou même de religion », a déclaré l’évêque.

Pour Mgr Oliver Doeme, l’évêque catholique de Maiduguri, dont le diocèse est le plus touché par l’insurrection de Boko Haram, il s’agissait là d’un moment de communion avec une partie de son troupeau déplacée.

«Je suis heureux de faire partie de cette délégation. C’est une mission fantastique et un merveilleux spectacle de solidarité renforcera les réfugiés. Notre présence aujourd’hui est un coup de pouce moral pour eux et l’assurance qu’ils ne sont pas abandonnés », a déclaré Mgr Doeme.

Le sentiment général dans le camp Minawao, accompagnée des prières des évêques pour les réfugiés, était celle d’un vif désir de voir la fin de l’insurrection de Boko-Haram au Nigéria.

«Boko Haram est un mal et nous devons utiliser toutes les ressources à notre disposition pour en finir avec. Nous n’avons pas les armes. Notre arme c’est nos prières. Nous exhortons tous les chrétiens à prier, surtout en cette période de Carême, pour une paix durable et la résolution définitive de la crise au Nigeria », a déclaré l’évêque de Maiduguri.

L’évêque d’Umuahia (au centre) a conduit une délégation de la Conférence épiscopale nigériane au camp de réfugiés de Minawao, dans l’Extrême-Nord du Cameroun
Radio Vatican)/n

Maroua, si loin et si proche de Maiduguri
Le diocèse catholique de Maroua, dans la région de l’Extrême-nord du Cameroun, et celui de Maiduguri, dans le nord du Nigeria ,ont de nombreux traits en commun. Outre le partage d’une frontière commune, les habitants de la région partagent une même langue et une même culture. Il faut en moyenne une heure de route pour rallier Maiduguri à partir de Maroua et vice versa. Avant l’invasion de Boko Haram, les habitants de Maroua allaient régulièrement à Maiduguri pour les affaires, ballades et autres. Les déplacements des deux côtés de la frontière s’effectuaient sans difficultés. Du point de vue de la pastorale aussi, les évêques de Maiduguri et Maroua utilisaient leurs bonnes relations pour se rendre visite, échanger des programmes et du personnel.

Aujourd’hui, l’histoire ne est plus la même. La frontière entre le Cameroun et le Nigeria dans le nord-est du pays que dirige Goodluck Jonathan est fermée en raison de l’insurrection de Boko Haram. Il n’est plus possible de se déplacer librement entre les villes frontalières de Maroua et Maiduguri. L’insurrection de Boko Haram semble avoir temporairement détruit et mis à l’arrêt ce qui était avant le symbole d’un échange pacifique et libre entre les deux diocèses.

«Nous avons été de bons voisins, jusqu’à ce que Boko Haram-nous sépare. Nous ne pouvons plus nous déplacer librement dans les villes l’un et l’autre en raison de l’insécurité créée par l’insurrection de Boko Haram », a déclaré Mgr Bruno Ateba, l’évêque de Maroua.

«Offrir la pastorale à plus de 36.000 réfugiés n’est pas une tâche facile. C’est un grand défi pour notre diocèse. C’est pourquoi nous avons porté la situation à l’attention de la Conférence épiscopale du Cameroun, qui a à son tour informé la Conférence épiscopale du Nigeria sur le sort des réfugiés nigérians ici dans notre diocèse», a ajouté l’évêque de Maroua.

Plus de 36 000 réfugiés nigérians ont été déplacés dans cette zone du Cameroun par les attaques de Boko Haram, et sont désormais hébergés par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Ces réfugiés, parmi lesquels on retrouve des hommes, des femmes et des enfants, ont dû marcher sur de longues distances pendant des jours, sans eau et sans nourriture, pour arriver dans un lieu plus sûr, le Cameroun voisin. Bien heureux d’avoir échappé vivants du groupe militant islamique, ils vivent maintenant dans un camp constitué de bâches du HCR.

Ils recherchent de la nourriture et de l’eau au quotidien dans l’immense camp de réfugiés de Minawao, au nord de Maroua, qui est maintenant un foyer temporaire, tout en espérant que la situation au Nigeria se rétablira afin qu’ils puissent retourner dans leurs maisons, et sur leurs terres ancestrales.

Le camp de réfugiés de Minawao vu du ciel. Des tentes à perte de vue
Deutsche Welle)/n

L’axe Maroua-Kousséri toujours pas sécurisée

Un mois après l’offensive tchadienne, cet axe névralgique pour les échanges commerciaux entre N’Djamena et le Cameroun demeure toujours la cible des attaques de Boko Haram

Un mois après l’engagement des soldats tchadiens dans la guerre contre les islamistes nigérians de Boko Haram, la principale route menant à N’Djamena via le Cameroun – vitale pour l’économie du Tchad enclavé – n’est toujours pas sécurisée, reconnaissent des responsables camerounais.

Le 17 janvier, les troupes tchadiennes sont entrées au Cameroun pour se battre aux côtés des Camerounais puis ont lancé le 3 février une offensive terrestre au Nigeria, dans le but notamment de sécuriser les routes conduisant à N’Djamena, dont le principal accès à la mer est la ville portuaire camerounaise de Douala.

« Ce n’est pas sécurisé. Cet objectif est loin d’être atteint. Il faudra encore du temps pour que ce soit le cas », concède sous couvert d’anonymat un militaire camerounais proche de soldats tchadiens déployés au Cameroun.

La route N’Djamena-Douala traverse la région de l’Extrême-Nord du Cameroun – frôlant la frontière nigériane – cible d’attaques répétées des islamistes, notamment contre les camions chargés de marchandises.

« le danger est là »
« L’axe Maroua (chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord)-Kousseri est dangereux » du fait des assauts de Boko Haram, qui perturbent considérablement les échanges commerciaux des pays de la région, selon le militaire camerounais.

« Le danger est là » sur ce trajet, confirme un responsable sécuritaire établi à Kousseri, le poste-frontière avec N’Djamena: « le trafic sur cet axe n’a toujours pas repris » à son rythme habituel.

Plusieurs attaques de Boko Haram ciblant des véhicules transportant des personnes et des marchandises ont encore été enregistrées ces dernières semaines. Désormais, il est déconseillé de prendre cette route, sauf sous escorte de l’armée camerounaise. Mais « ces escortes ne sont pas organisées tous les jours », explique le responsable.

D’après lui, les combattants de Boko Haram attaquent sur cet axe parce qu’ils sont à la recherche de nourriture et de carburant, mais ils voudraient aussi établir des couloirs leur permettant de circuler librement entre leurs fiefs au Nigeria et l’extrême-nord du Cameroun. Par le passé, les islamistes nigérians faisaient transiter une partie de leur armement par cette région camerounaise.

L’autre axe commercial majeur pour le Tchad, via le Nigeria, est également toujours paralysé par les violences.

Le trafic des camions en provenance du Nigeria et du Bénin n’a toujours pas repris entre Fotokol (à la frontière camerouno-nigériane) et Kousseri, même si les engins explosifs que Boko Haram avait pris l’habitude de poser sur le trajet disparaissent peu à peu.

Rouvrir la route de Maiduguri
Le long de la route, de petites bases militaires camerounaises ont été implantées pour sécuriser la voie. Mais la frontière au niveau de Fotokol – par laquelle transitaient biens et personnes en provenance et à destination du Nigeria – reste fermée.

« On ne peut pas rouvrir la frontière tant que le calme n’est pas revenu au Nigeria », souligne sous couvert d’anonymat une source proche des services de sécurité basée à Fotokol. Là encore, le retour à la normale risque prendre du temps, selon cette source.

Avec le déclenchement de son offensive terrestre, le Tchad a néanmoins dégagé une partie de la zone frontalière, prenant notamment le contrôle de la ville nigériane de Gamboru, qui était entre les mains de Boko Haram depuis des mois.

Depuis, les Tchadiens ont progressé un peu plus vers l’intérieur du Nigeria et lancent régulièrement des assauts terrestres et aériens pour chasser Boko Haram de ses positions, avec pour objectif de rouvrir la route menant à Maiduguri. La capitale de l’Etat nigérian de Borno, quasiment assiégée par Boko Haram depuis des mois, est traditionnellement un haut-lieu du commerce régional.


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Nigéria: L’armée accusée de violer les droits de l’homme

Dans un rapport publié mardi, l’ONG Amnesty international critique de nombreuses exécutions extrajudiciaires menées dans le cadre de la lutte contre Boko Haram

L’organisation non gouvernementale Amnesty International a accusé mardi 5 août l’armée nigériane et les milices civiles qui la soutiennent de «violations massives des droits de l’homme» dans leur combat contre le mouvement islamiste Boko Haram dans le nord-est du pays.

Selon l’ONG, des vidéos (que nous avons décidé de ne pas diffuser en raison de leur violence), des images et des témoignages recueillis lors d’une récente mission dans l’Etat de Borno ont fourni «de nouvelles preuves d’exécutions extrajudiciaires et de graves violations des droits humains» par de présumés soldats et d’autres groupes armés. Les enregistrements comprennent des images de détenus égorgés et jetés dans des fosses communes «par des hommes qui semblent appartenir à l’armée nigériane et aux milices de la « Force opérationnelle interarmées civile » (CJTF), soutenues par l’Etat», a précisé Amnesty.

«Ce ne sont pas les images que l’on attend d’un gouvernement qui entend jouer les premiers rôles en Afrique», a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International. Une vidéo montre par ailleurs les conséquences d’un raid de Boko Haram sur un village, où le groupe armé a tué près de 100 personnes et détruit de nombreuses habitations, a-t-il ajouté.

« Scènes étrangères à notre opération »
Le quartier général de l’armée nigériane a rapidement fait savoir dans un communiqué qu’il considérait «très sérieusement les graves allégations» d’Amnesty, qui touchent à «l’intégrité de l’opération antiterroriste en cours» Le haut commandement militaire a réuni une équipe d’officiers supérieurs et d’experts judiciaires et médico-légaux pour étudier les enregistrements et «les allégations d’infractions afin de vérifier la véracité des affirmations et d’identifier les responsables de ces actes».

D’après Amnesty, plus de 4 000 personnes ont été tuées depuis le début de l’année dans le conflit opposant l’armée nigériane et Boko Haram. Ce décompte inclut plus de 600 exécutions sommaires commises après l’attaque d’une caserne le 14 mars à Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno.

L’ONG et d’autres associations locales ont déjà accusé l’armée et la police nigérianes d’exécutions extrajudiciaires et de violations des droits de l’homme ces dernières années, mais les autorités nient souvent ces accusations. La police nigériane a récemment annoncé l’introduction de cours sur les droits de l’homme dans le programme de ses écoles d’entraînement.

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Nigéria: Célébration de l’Aïd sous haute tension

Dans la ville de Maiduguri, Etat de Borno, l’armée a interdit pour trois jours aux automobilistes et aux véhicules à deux roues de circuler

Deux femmes kamikazes se sont fait exploser lundi à Kano, la plus grande ville du nord du pays, ce qui porte à quatre les attentats perpétrés dans les dernières 24 heures. C’est dans ce contexte que les autorités politiques et religieuses ont décidé dimanche d’annuler les festivités de l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du ramadan.

Ces attentats n’ont pas été revendiqués, mais les soupçons se sont portés sur le groupe islamiste Boko Haram. Dans la ville de Maiduguri, Etat de Borno, l’armée a interdit, pour trois jours, aux automobiles et aux véhicules à deux roues de circuler afin de limiter les risques d’attentats.

Cette année le «durbar» n’aura pas lieu
C’est dans ce contexte de violences que les autorités ont annoncé l’annulation des festivités de l’Aïd el-Fitr qui marque pour les musulmans la fin du mois de jeûne du ramadan. Chaque année dans la ville de Kano, la fin du ramadan donne lieu à ce qu’on appelle le «durbar», une fantasia à l’échelle de la cité au cours de laquelle l’émir de Kano, sa cour et la noblesse paradent à cheval dans les rues. Un évènement suivi par la foule en liesse avant que chacun ne regagne son foyer pour le repas de l’Aïd.

Cependant, cette année le «durbar» n’a pas eu lieu. La ville est sous haute tension. L’émir n’a pas voulu prendre le risque d’un bain de sang lundi. A Maïduguri, dans l’Etat de Borno, l’armée a interdit pour trois jours la circulation des véhicules automobiles. Cette décision s’étend même aux bicyclettes, selon un habitant contacté à Maiduguri.

La ville de Maiduguri a vécu lundi la fête de fin du jeune de Ramadan sous haute tension
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Conflit au Nigéria, l’heure des comptes a sonné!

D’après une source militaire, le dirigeant de la secte est mort. Et avec lui de nombreuses autres personnes

Les combats meurtriers qui ont secoué la ville de Maiduguri ces derniers jours ont cessé jeudi dernier, d’après des sources conjointes AFP – Reuters. En moins de 24 heures, l’armée aurait tué au moins 300 islamistes rien qu’à Maiduguri. Elles ont reçu des renforts pour déloger les islamistes de leur fief. En prévision d’une opération de grande envergure contre les insurgés, un millier d’hommes étaient arrivés de Calabar (sud) et les militaires avaient reçu des véhicules blindés et des mitrailleuses lourdes.

Capturé au cours de l’opération, Le dirigeant de la secte « Taliban », Mohammed Yusuf, a été emmené dans une caserne militaire de cette ville. Il devait être transféré à Abuja, la capitale fédérale, selon une source militaire. La police a annoncé un peu plus tard que le leader des islamistes avait été tué après son arrestation. En fait, une équipe de télévision locale aurait filmé la dépouille de Mohammed Yusuf. Le dirigeant islamiste, que les correspondant de l’AFP affirment avoir reconnu sur les images, était dénudé et son corps criblé de balles. Sa dépouille se trouvait au quartier général de la police à Maiduguri et autour, des policiers jubilaient. Le numéro deux de la secte, Abubakar Shekau, aurait lui, été tué tôt jeudi matin en même temps que 200 partisans en tentant de fuir Maiduguri, avait indiqué une source policière.

La diminution des affrontements ouvre la porte sur les bilans d’une guerre de plus. « Cette ville ressemble à un champ de bataille », a déclaré à Reuters Muhamed Yakubu, habitant de Maiduguri et journaliste, d’après une information rapportée par la chaine France 24. Le président Yar’Adua avait ordonné aux forces de sécurité de prendre toutes mesures nécessaires pour contenir les membres de la secte, qualifiés de « taliban du Nigeria ». La police de Maiduguri a annoncé que les forces de sécurité avaient tué près de 100 membres de la secte dans la seule journée de lundi. Huit policiers, trois responsables de prison et deux soldats ont également perdu la vie.

Dans l’Etat voisin de Yobe, la police a retrouvé les corps de 33 membres de la secte après une fusillade survenue mercredi près de la ville de Potiskum. Plus de 50 personnes avaient été tuées au début des accrochages dimanche dans l’Etat de Bauchi. Par ailleurs, la police affirme avoir libéré 95 femmes et enfants dans l’après midi de mercredi. Ils y auraient été retenus par la secte à Maiduguri. Ses adeptes professent que leurs femmes ne doivent pas être vues par d’autres hommes et que leurs enfants doivent recevoir un enseignement et une éducation exclusivement coraniques.

Au total, on parle de près de six cent morts parmi les quels de nombreux civils piégés par les conflits. Pour certains responsables d’associations humanitaires, la volonté de contenir un mouvement subversif ne doit pas être effectuée au détriment du strict respect des droits de l’homme.

Maiduguri en feu pendant de nombreux jours
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