UNESCO veut instaurer la minute de la paix dans des écoles au Cameroun

L’institution onusienne mène une caravane de promotion de la paix dans des établissements scolaires de la ville de Yaoundé.

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture fait une incursion des les campus scolaires. Le Bureau Cameroun de cette institution sillonne les écoles, lycées et collèges dans le cadre d’une campagne de sensibilisation. L’initiative baptisée « caravane des incubateurs de la paix, tolérance et dialogue intercommunautaire », lutte contre les violences en milieu scolaire.

La caravane se met en branle dans un environnement scolaire où les actes de violence se multiplient. Ceux-ci étant pour la plupart posés par des élèves sur d’autres élèves ou sur des enseignants et parfois dans le sens inverse. Ces dernières années, les coups de poing ou de poignard, la violence verbale ou encore le vandalisme ont atteint des niveaux inquiétants en milieu scolaire. Le Bureau de l’Unesco au Cameroun veut par cette opération, semer les graines de la paix dans l’esprit des jeunes. L’institution entend compter sur des jeunes pour participer à la transformation de la société.

Pour ce faire, l’Unesco organise des activités comme des master class dans des établissements scolaires du primaire et du secondaire public et privé. Le but est de transmettre aux élèves les valeurs qui leur permettront de consolider l’unité. Les encadreurs s’activent ainsi à donner à ces jeunes des outils qu’ils utiliseront pour freiner la progression de la violence.

La Communauté Missionnaire Saint-Paul et le CNC en choeur pour la paix au Cameroun

C’était au cours d’une conférence de presse organisée jeudi 29 juin 2023, par la Communauté Missionnaire Saint-Paul au quartier Tropicana à Yaoundé.

 

« Alliance État-peuple pour un Cameroun béni, en paix et opulent » était le thème de la rencontre organisée pour le maintien de la paix et la fin des discours haineux au Cameroun. Elle a connu la présence d’un nombre de personnes venues d’horizons diverses. Hommes d’églises, médias, autorités religieuses, intellectuels, société civile y étaient présents.

Représenté par Denis Mbezele, son chef de la cellule communication du Conseil National de la Communication (CNC) n’a pas manqué de revenir sur le rôle de l’instance. Selon lui, « Aujourd’hui le Conseil National de la Communication est l’organe régulateur des médias. Son rôle est de suivre les contenus qui sont donnés dans les médias. C’est la raison pour laquelle le président de cette institution a fait une tournée des 10 régions pour sensibiliser les promoteurs des médias sur leurs rôles de cohésion et de paix. ».

De son côté le Révérend Père Pascal Bayiha, a reconnu l’importance des médias et de l’église dans le maintien de la paix et la fin des discours haineux, « cette conférence avec pour objectif de proposer les solutions de rapprochement entre l’État et le peuple. Pour qu’ensemble ils puissent conjuguer les efforts et bâtir une Nation. Les médias ont ainsi un rôle crucial de maintien de la paix et de cohésion. » Il faut rappeler qu’avec la montée des discours qualifiés

Il faut rappeler qu’avec la montée des discours qualifiés d’haineux, le CNC et plusieurs organisations se sont engagés dans une sensibilisation pour consolider la paix au Cameroun. La communauté missionnaire Saint-Paul, acteur social, a voulu également dire non à cette plaie grandissante que sont les discours de haine.

 

Cameroun : l’Allemagne va injecter 39 milliards de Fcfa entre 2024 et 2025

La signature de ce don s’est tenue à Berlin, entre le ministre de l’Economie, Alamine Ousmane Mey et le Secrétaire d’Etat allemande, Jochen Flasbarth, le 31 mai 2023.

Les domaines prioritaires concernés par cet autre soutien financier sont : la gestion durable des ressources naturelles; le développement rurale; la gouvernance, décentralisation, paix et cohésion sociale; et la santé, protection sociale et politique démographique. Dans le cadre des négociations intergouvernementales germano-camerounaises, consacrées à la programmation du cycle de coopération pour la période 2023-2024, le Cameroun vient donc de bénéficier de 39,3 milliards de Fcfa (60 millions d’euros) en dons de l’Allemagne.

Selon Ecomatin, la signature du procès-verbal y relatif s’est tenue à Berlin, capitale allemande, le 31 mai 2023, entre le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, et le Secrétaire d’Etat au ministère fédéral allemand de la Coopération Economique et du Développement (BMZ), Chef de la délégation allemande, Jochen Flasbarth. La répartition de cette enveloppe prévoit que 13,1 milliards de Fcfa (20 millions d’euros) soient destinés à la coopération financière et 26,238 milliards de Fcfa (40 millions d’euros) soient affectés à la coopération technique.

4 domaines prioritaires sont donc destinés à ce nouveau soutien financier. Il s’agit de : la gestion durable des ressources naturelles; le développement rurale; la gouvernance, décentralisation, paix et cohésion sociale; et la santé, protection sociale et politique démographique. En plus de ces appuis, « le gouvernement Allemand a octroyé au Cameroun, des ressources en termes de Projets Globaux et initiatives spéciales à hauteur 25,17 millions d’euros», renseignent les services du Minepat.

Cet appui financier viendra augmenter le volume des financements déjà reçu de la part de la République fédérale d’Allemagne en soixante ans. Cette enveloppe qui se chiffre à date à 860 milliards de Fcfa (1,3 milliard d’euro). La coopération riche et diversifiée qui unie les deux partenaires depuis plusieurs décennies revendique portefeuille actif de projets et programmes mis en œuvre de 250,5 milliards de FCFA (382 millions d’euros).

Notons que la tenue des travaux des négociations  intergouvernementales germano-camerounaises, consacrées à la programmation du cycle de coopération pour la période 2023-2024, est consécutive des consultations germano-camerounaises tenues à le 06 décembre 2022, à Yaoundé. En termes de perspectives des relations entre les deux pays il est annoncé d’autres consultation et négociations intergouvernementales germano-camerounaises en 2024 et 2025.

 

Cameroun : Arabes-Choas et Mousgoums plaident pour la paix

Après les violents affrontements ayant opposés ces communautés du département du Logone-et-Chari en décembre dernier, les populations œuvrent désormais pour la préservation du climat social.

Mousgoums et Arabes-Choas fument désormais le calumet de la paix, même si dans le cœur certaines rancœurs demandent7 encore à être extirpées. Dans la localité de Logone-Birni, située dans le département du Logone-et-Chari, région de l’Extrême-Nord, règne, ce 25 mai 2022, une quiétude qui tranche avec les vives tensions enregistrées en décembre 2021, suite à une énième confrontation entre cultivateurs Mousgoums et éleveurs Arabes-Choas.

Au cœur de cette querelle, des difficultés d’accès aux pâturages. Un problème devenu plutôt endémique dans ce groupement qui a, une fois de plus, débouché sur une bataille rangée laissant sur le carreau plusieurs morts. Mais les populations rencontrées le 25 mai dernier, sont, pour certaines, regroupées par petits groupes sous les arbres, échangeant sur le quotidien.

D’autres encore, sont aperçues de retour des champs ou des écoles. Sans oublier les mouvements incessants de motocyclistes sur l’axe Kousseri-Logone-Birni, long de 36 km. A en croire l’envoyé spécial de Cameroon tribune, le pavoisement  de cette route par des rôniers et autres arbustes n’est pas moins remarquable.

Le spectacle que donne à voir les colonies de dromadaires en quête de leur «pain» quotidien en rajoute au charme de cette contrée basée aux confins du Cameroun et qui partage le fleuve Logone comme frontière naturelle avec le Tchad.

Au marché de Kidam, point de convergence des commerçants, difficile de se frayer un chemin au milieu de la population cosmopolite qui y a retrouvé ses habitudes. Mousgoums, Kotokos, Arabes Choas, les principaux groupes recensés dans le Logone-Birni, échangent, achètent et vendent, sans aucune animosité. Bref il s cohabitent à nouveau en toute convivialité.

Des gendarmes, armes à la main, effectuent de temps en temps des patrouilles pédestres, dans l’optique de rassurer les populations. « Depuis quelque mois, la situation s’est véritablement apaisée. Nous vivons à nouveau ensemble et nous nous fréquentons mutuellement lors des évènements malheureux ou heureux », explique Siliman Aboubakar, un pharmacien qui y vit. Ce résultat c’est grâce à la conjugaison des efforts des différentes populations  et des autorités locales.

 

Cameroun : lancement d’une opération de paix et de respect des droits de l’Homme

Ce plan d’action vise principalement les régions de l’Extrême-Nord, le Nord, l’Est et l’Adamaoua. Des zones en proie à l’insécurité.

C’est une initiative conduite par les Réseaux camerounais des organisations des droits de l’Hommes, Recodh. Avec l’appui financier de l’Union Européenne et de la technique de l’ONG Avocats sans frontières, le Recodh est engagé à promouvoir la paix et la cohésion sociale.

Pour ce faire, il compte s’appuyer sur trois piliers. Le premier inclut la mise en place et l’animation des cadres de concertation multi-acteurs. Ce qui va baliser le chemin d’un dialogue inclusif pour une promotion de la paix.

Par ailleurs, l’association dans son opération de paix, veut œuvrer au renforcement des approches participatives et les mécanismes communautaires de réponses aux crises menaçant la sécurité collective.

Et comme troisième pilier, il est question de s’appesantir sur les violences basées sur le genre. Un combat qui permet d’ouvrir la voie à une meilleure intégration des femmes dans les structures de gouvernance locale.

Des points présentés comme éléments de solutions aux crises qui perdurent déjà dans ces régions. Et ces démarches sont étalées sur 36 mois.

Que ce soit dans les régions du septentrion ou même à l’Est, on ne parle plus seulement de terrorisme. D’autres maux comme le flux migratoire, le grand banditisme transfrontalier et la manifestation des conflits ethno-identitaires font aussi ombrage à la paix.

Pour le Coordonnateur national du Recodh, Joseph Désiré Zebaze, la société civile doit alors apporter sa touche et accompagner le gouvernement « il n’est pas aisé pour les autorités d’allier les impératifs de sécurité à ceux du respect des droits de l’Homme ».  

Le projet de paix porté par le Réseau camerounais des organisations des droits de l’Hommes, Recodh a reçu la caution institutionnelle de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun. Son président, Pr James Mouangue Kobila n’a pas manqué de féliciter les initiateurs du Recodh. Pour lui, les activités du réseau vont en droite ligne avec les idéaux défendus par la Commission.

 

Cameroun : Cavaye Yeguié mendie la paix à l’Extrême-Nord

Le président de l’Assemblée nationale s’est rendu à l’Extrême-Nord du pays en mode sapeur-pompier pour éteindre les flammes des disputent ethniques qui se sont déroulées ces derniers mois à Kousserie.  

 

 

Le département du Logone et Chari a récemment été le théâtre des conflits inter ethniques. Des tribus comme celle des Mousgoum ou encore des Arabes choua se sont bien distinguées dans ce mélimélo. Une situation qui n’a pas laissé indifférente l’élite politique de la région.

C’est fort de sa casquette de chef de la délégation permanente régional du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, RDPC, pour l’Extrême-Nord, que Cavaye Yeguié a réuni les forces vives de la région et les communautés concernées par les disputes pour trouver des voies et moyens de sortie.

Les assises qui ont eu lieu au Cercle municipal de la Communauté urbaine de Maroua se sont également étalées sur le développement de la région. Une raison qui a justifié la présence d’autres forces vives de la région à l’instar des opérateurs économiques, les chefs traditionnels et religieux de la région.

Lors des échanges, il a été question pour les participants d’exprimer chacun ses préoccupations, mais également de discuter autour des recommandations pouvant ramener la paix et le vivre ensemble. Une initiative saluée par le Pr Math Mazra et l’honorable Kamssouloum Abba Kabir, tous porte-parole des Mousgoum et Arabes choua respectivement.

Pour le président de l’Assemblée nationale, la convocation de ces différents acteurs est pour les inviter chacun à militer à son niveau pour la pérennisation de la paix. Ceci va permettre à la région de parler d’une seule voix dans l’intérêt de la population comme l’a souligné le très honorable.

 «Le développement ne saurait rimer ni avec la haine, ni avec la division. Et dans ce combat que le président de la République Paul Biya mène pour la prospérité de toutes les régions, le RDPC est à l’avant-garde» a explique le chef de délégation permanente du RDPC dans la région avant d’ajouter « il est temps que les querelles se taisent définitivement ».

En signe de solidarité, les régions de l’Adamaoua et du Nord ont aussi pris part aux discussions. Pour elles, un accent majeur doit être mit sur la conduite des actions efficaces pour un retour à la paix.

 

Cameroun : tentative de résolution du conflit entre Arabes Choas et Mousgoums/Massa ce 10 décembre 2021

Une mission conduite par le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord parcourt ce vendredi plusieurs villages du département du Logone et Chari.

Midjiyawa Bakari effectue du 10 au 12 décembre 2021 une  tournée sensibilisation des  communautés Arabes Choas et Mousgoums/Massa du  département du Logone et Chari.

Le patron de la région de l’Extrême-Nord a fait appel à plusieurs élites du coin pour l’accompagner sur le terrain.  Il s’agit  de :  Ayang Luc, président du Conseil économique et social,  Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie de la planification et l’aménagement du territoire ;  Mounouna Fotsou, ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique  ;  Ibrahim Talba, ministre des marchés publics ;  Yaouba Abdoulaye, ministre délégué auprès du ministre des Finances ;  Bayaola Boniface, Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Enseignements secondaires, chargé de l’Enseignement normal ; Mouktar Ousmane Mey, PCA de la National school of local administration (NASLA).

Tous vont négocier un retour définitif à la paix  entre les communautés Arabes Choas et Mousgoums/Massa qui s’affrontent depuis plusieurs mois. Environ 40 personnes ont été tuées au cour du trimestre qui s’achève.

A la suite des affrontements survenus cette semaine, plus de 30.000 camerounais sont allés se réfugier dans l’Est du Tchad. Provoquant une urgence humanitaire dans ce pays voisin.

Cameroun – règne de Paul Biya : 39 ans et l’angoisse continue

A l’occasion de la célébration de l’anniversaire de l’accession du président de la République au pouvoir (le 6 novembre 1982), Georges Alain Boyomo, le Directeur de publication du quotidien Mutations a réédité pour la circonstance son éditorial publié l’an dernier.  Ci-dessous le texte paru dans l’édition de ce 8 novembre 2021. 
39 ans et l’angoisse continue
Par Georges Alain Boyomo
Le propre de la routine est qu’elle installe en nous le manque de motivation, la lassitude. Au moment d’écrire sur le 39e anniversaire de l’accession de Paul Biya à la magistrature suprême, même le journaliste au moral d’acier ne résiste pas à l’ennui que procure cet exercice. Du coup, c’est en traînant les pieds qu’on y va, en imaginant l’alchimie qui permettrait d’être intéressant pour les lecteurs.
Nous sommes donc allés puiser dans l’inspiration de trois artistes musiciens, dont les chansons résistent au temps. Sans doute, on se plaît et on se plaira à réécouter leurs œuvres musicales. Il s’agit de Ngalle Jojo dans «essimo na rigueur», Ndedi Eyango « Patou » et Petit pays «peur dans la cité».
Au lendemain de l’avènement de Paul Biya à la présidence de la République, le 6 novembre 1982, Ngalle Jojo est, aux côtés des artistes tels que feue Anne Marie Nzié, l’un des créateurs dont les chansons ont magnifié le changement que le peuple camerounais respirait alors. A pleins poumons. Son titre culte «essimo na rigueur» est une ode au Renouveau et à son promoteur, Paul Biya.
L’artiste y scande, «rigueur, rigueur, rigueur» et rappelle que lorsque le champion du Rdpc accède au pouvoir, «on [le peuple] en avait assez». De qui ? Ahmadou Ahidjo, qui avait démissionné quelques mois plus tôt, après près d’un quart de siècle de règne. «Tout le Cameroun derrière Paul Biya, soutien total, avec Paul Biya, c’est la justice, Paul Biya synonyme de paix, Paul Biya synonyme de progrès », égrène le chanteur.
39 ans après, Ngalle Jojo peut-il redire la même chose au sujet du successeur d’Ahmadou Ahidjo ? Cette question nous (re)plonge au cœur du bilan des années Biya. Après 25 ans d’Ahidjo, si le peuple «en avait déjà assez», que pense ce même peuple de M. Biya, qui totalise 39 ans au pouvoir ?
Il eût été judicieux que Ngalle Jojo fît lui-même le bilan de Paul Biya, 39 ans après. Sans doute le cours des choses lui aurait inspiré une autre tonalité.
Comme la nature a horreur du vide, d’autres artistes sont vent debout. Ainsi de Ndedi Eyango qui, en 1989, fait sensation avec le titre « Patou ». La chanson dépeint en de mots simples les maux dont souffre la société camerounaise. « Patou ooh, je me fais trop de soucis, ah Patou Patou, nous avons beaucoup de problèmes, abat le tribalisme, abat la corruption et l’injustice sociale, y compris le manque de respect…, pourquoi tant de mépris auprès des usagers, dans les hôpitaux, dans les ministères, dans les commissariats, dans tous les services publics, règne la corruption, règne le tribalisme, règne le mépris, règne la négligence…Chez nous tout le monde est patron, qui est le planton ? Chacun se dit grand, qui est donc petit ? Chacun arrive à son heure, il fait ce qu’il veut, menace à son tour, travaille à sa guise, décide comme il veut, quel remue-ménage !… Innocent en prison, coupable en liberté iyooh, diplômés au chômage, illettrés au boulot iyooh…». Un visage sombre mais fidèle de notre société, qui n’a pas pris de ride.
Courant novembre 2016, Petit pays en rajoute une louche. Le titre « peur dans la cité » est fort embarrassant pour le régime, même si malicieusement Effata déclare qu’il n’indexe personne particulièrement. L’hommage aux victimes de l’accident d’Eséka survenu le 21 octobre 2016, fait le procès de Paul Biya et du système qu’il incarne : «Tout le monde est castré, tu as castré tout le monde. Tu as utilisé et détruit ton entourage pour régner seul… beaucoup d’innocents sont en prison, ça c’est la trahison… tu laisses la rébellion comme patrimoine… tu as opté pour la peur… pour un rien tout le monde a peur de toi… nul n’a le droit de se prendre pour Dieu, Dieu ne supporte pas cela…Tôt ou tard, tu vas payer», dégaine-t-il.
Samedi 6 novembre 2021, le Renouveau a célébré ses 39 ans. Au-delà des flonflons de cet anniversaire, une question s’impose : Comment réenchanter un peuple qu’on gouverne depuis 39 ans, avec des hauts, mais surtout des bas ? Là est le principal défi qui interpelle Paul Biya.
Au stade actuel, on peut faire l’hypothèse qu’au vu des crises qui s’enchaînent à un rythme effréné, crise économique, crise sécuritaire, crise sanitaire, des batailles féroces de succession dans son entourage et de l’usure du pouvoir, il sera très difficile à « l’homme du 6 novembre » de donner au Cameroun la direction qui dépendrait de sa seule vision originelle du pays. Il est même fort à parier que le chef de l’Etat sera désormais à l’image de ce plombier réduit à boucher les fuites d’eau, de manière cyclique, avec un relatif bonheur.
*Edito revu et augmenté, publié dans Mutations n°5220 du 9 novembre 2020

Quand l’Occident invente le multilatéralisme pour avilir l’Afrique

‌L’Occident ne manque pas de génie. Mais l’intelligence est universelle et n’est le panache d’aucune communauté. Il est donc logique que les africains fassent de plus en plus preuve d’ingéniosité et de discernement pour échapper aux pièges tendus par nos partenaires. Ainsi, doté d’un nouveau vocabulaire qui s’enrichit à merveille, voilà l’Afrique confrontée au multilatéralisme.

A bien voir de près, comment définissons-nous ce nouvel outil qui nous est présenté comme l’unique solution pour lutter contre le terrorisme qui sévit actuellement dans nos pays ? La priorité de l’Afrique n’est-elle plus le développement économique pour mettre fin à l’exode vers l’Europe en créant localement des richesses ? Le multilatéralisme a quelque chose en commun avec la CPI (Cour Pénale Internationale) car cette juridiction a été honnie par les USA et elle porte atteinte à la souveraineté des États. C’est un autre piège à cons qui va encore mobiliser les maigres ressources de l’Afrique qui devrait gérer elle-même ses conflits.

Le but recherché par le multilatéralisme n’est pas innocent et ne saurait défendre les intérêts de l’Afrique. L’Afrique doit se protéger elle-même. Elle a les moyens pour y parvenir. Nos partenaires occidentaux, généreux à souhait, ne peuvent nous garantir une paix durable sans une contrepartie qui nous saigne. Les conséquences sont désastreuses pour nos économies, notre sécurité et surtout pour nos libertés si chères. Ainsi, l’Afrique aux frontières poreuses devrait faciliter l’installation des bases militaires sur son sol. Elle devrait acheter du matériel militaire à ses partenaires qui garantiraient la formation de ses troupes.

Mais revenons à notre fameux néologisme qui est le multilatéralisme. Il est défini comme une attitude politique qui privilégie le règlement multilatéral des problèmes mondiaux. Nous pouvons dès lors nous interroger sur le refus catégorique des Etats-Unis d’Amérique d’adhérer à ce nouveau piège tendu par les européens. Pouvons-nous rappeler que les Etats-Unis d’Amérique ont eu la même attitude à l’égard de la fameuse CPI où ils n’ont jamais adhéré ?

La position ferme et irrévocable des Etats-Unis aurait pourtant dû inspirer l’Afrique à éviter cet attrape-nigaud qu’est la CPI où vient s’ajouter aujourd’hui le multilatéralisme qui bafoue la souveraineté des États et dont les dépensent militaires vont plomber le développement économique du continent. L’Afrique devrait auto-gérer elle-même ses armées contre les bandits jihadistes équipés par les armes occidentales.

En acceptant « volontairement » cette nouvelle forme de partenariat imposée, nos économies sont soumises au dictat occidental déjà bien implanté.

La 6ème édition du Forum de Dakar sur le thème « Paix et sécurité en Afrique : les défis actuels du multilatéralisme » constituent un nouveau vaudeville qui s’inscrira dans la droite lignée de l’embrigadement des pays africains par l’Occident.

Penser l’Afrique, c’est être jaloux de sa liberté et de sa souveraineté. Ce n’est pas le cas avec tous ces organismes concoctés par l’Occident pour asseoir leur domination et l’asservissement de l’Afrique tels que l’Onu, le Fmi, la Banque Mondiale, le franc CFA, la Cpi et maintenant le Multilatéralisme.

Les bases militaires occidentales implantées en Afrique disposent de matériels très sophistiqués en relation avec les satellites au-dessus de nos têtes. Ces derniers devraient détecter tous les mouvements des jihadistes dans le sahel et prévenir les embuscades. Or, à ce jour, les pertes humaines des militaires loyalistes sont énormes. À quoi servent alors les bases militaires et les satellites ?

Grand dialogue national: le passage remarqué des combattants repentis

Le discours du porte-parole des ex-combattants séparatistes prononcé ce jour au palais des Congrès a suscité des ovations nourries.

Avant de débuter son discours d’ouverture du Grand dialogue national, le Premier ministre a tout d’abord tenu à rendre hommage aux combattants séparatistes repentis qui ont pris la parole quelques minutes avant lui au palais des Congrès de Yaoundé.

Le passage des anciens combattants «ambazonniens» au pupitre, porté par leur porte-parole, Kawa Yannick, a été ponctué par des ovations nourries. Devant le parterre d’invités et participants, le porte-parole a retracé les frustrations qui les ont poussés à prendre les armes. Il n’a pas manqué d’indiquer que bon nombre d’entre eux étaient sans emplois malgré des années d’études. A cela s’ajoutait la «marginalisation» de leurs frères d’expression française. Autant de faits qui les ont radicalisés. De l’histoire ancienne pour eux.

«Nous avons décidé de déposer les armes car nous avons réalisé que nous avons été manipulés», va-t-il poursuivre avant de préciser que le temps est venu pour l’amour, la paix et le retour à la sérénité. Invitant par la même occasion les autres combattants à rejoindre les centres de désarmement.

Ils font partie des plus de 300 combattants des centres de désarmement et de démobilisation institués par le ministre de l’Administration territoriale.

Le désarmement des combattants séparatistes seront certainement débattus au sein de l’une des huit commissions notamment celui dénommé: Désarmement, Démobilisation et Réinsertion des ex-Combattants. Le Grand dialogue national ouvert ce jour s’achève le 04 octobre prochain.

Crise anglophone: le Cardinal Tumi lance une croisade pour la paix

Au cours d’une conférence de presse tenue le 21 août 2019 à Douala, le prélat a invité les Camerounais de toutes les régions à se joindre à cette campagne.

Le prétexte de cette sortie du Cardinal Christian Tumi et d’autres leaders, n’est autre que la rentrée scolaire qui se profile à l’horizon. Elle débute le 02 septembre prochain dans un climat délétère dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

D’entrée de jeu, Jean Jacques Ekindi plante le décor «il est intolérable que cette année encore, des enfants camerounais par centaines de milliers puissent être privés d’école. Il est inadmissible que des Camerounais soient brutalement privés de moyens de subsistance pour eux-mêmes et pour leur famille. Il est insupportable que le risque de mort, pèse en permanence sur les habitants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest», scande le président du Mouvement progressiste (Mp).

Pour pallier la situation, en attendant la tenue du dialogue général anglophone, tant espérée, le Cardinal Christian Tumi propose à «tous les Camerounais épris de paix» de passer à l’offensive. A travers le lancement d’une croisade pour la paix, le jeudi 29 août 2019.

L’homme de Dieu, Jean Jacques Ekindi et d’autres leaders présents à la conférence assurent que la croisade en question est une voie de sortie en l’absence de la conférence général anglophone «le dialogue ouvert et inclusif promis, attendu et tant espéré tarde à se mettre en place», avouent-ils. Ainsi, «l’initiative populaire pour la paix que nous entendons mettre en place ne sera pas un chapelet d’incantations, de professions de foi, de véhémentes déclarations. La crise ne peut plus être soignée par la simple parole. La condamnation, l’anathème, la commisération, l’empathie et la miséricorde ont atteint leur limite.»

A lire aussi: Crise anglophone: le Cardinal Tumi convoque une conférence générale à Buea

La croisade telle que pensée par le Cardinal et ses alliés devra s’inscrire dans la durée. Raison pour laquelle, «de cette rencontre, émergera une organisation qui consacrera les adeptes de la paix, les activistes de la paix, les apôtres de la paix… L’assignation première de cette organisation sera de se déployer pour que dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest, les enfants retrouvent le chemin de l’école en toute sécurité. Il s’agira ensuite d’œuvrer pour que les activités économiques et sociales puissent reprendre…», planifient-ils.

La Cemac appelle les Camerounais à dialoguer avec le gouvernement, et non l’inverse!

Les chefs d’Etat de la Cemac ont invité, jeudi, les citoyens camerounais à recourir au dialogue afin que la paix puisse régner dans le pays.

Il ne s’agit pas d’un canular ! Les chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale ont appelé jeudi les Camerounais à un dialogue avec leur gouvernement. Condition, selon eux, pour que la paix puisse régner dans le pays.

La déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement -du Congo, du Gabon, de la Centrafrique, de la Guinée équatoriale, de la Centrafrique et du Cameroun- rame à contre-courant de celles d’autres organismes internationaux, qui, elles, demandent au gouvernement d’être à l’écoute de son peuple.

Les Nations-Unies, les organisations de défense des droits de l’Homme, les pays partenaires du Cameroun, ont, à de nombreuses reprises, appelé le régime de Yaoundé à initier le dialogue avec les populations pour mettre fin aux conflits dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Une crise sans pareil pour le pays. Des affrontements y ont lieu depuis deux ans dans le Cameroun anglophone, depuis que les forces de l’ordre et de sécurité ont violemment réprimé des manifestations corporatistes des avocats et des enseignants en octobre 2016. De nombreuses arrestations ont été opérées, favorisant la radicalisation de quelques-uns. Ce à quoi le gouvernement a réagi en adoptant une posture de plus en plus dure, au point que certains ministres ont souvent traité de terroristes les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Le dialogue tant promu tarde à se mettre en place au Cameroun. Le dilemme réside dans l’identité des vis-à-vis de l’Etat si une telle initiative venait à prendre corps. Les anglophones laissent voir une certaine méfiance à l’égard de leurs élites et chefs traditionnels et réclament une médiation étrangère.

Restriction de la liberté de  manifester

Au Cameroun, le moindre mouvement d’humeur peut donner lieu à une répression violente ou à d’autres types de sanctions. Cela a été le cas, courant 2017, lorsque des médecins spécialistes ont été affectés dans des hôpitaux ruraux ne possédant pas de plateaux techniques adaptés à leurs compétences. Leur faute : avoir initié une grève pour revendiquer de meilleures conditions de travail. Les médecins sanctionnés ont rejoint leurs postes d’affectation malgré leurs critiques à l’endroit de cette décision du ministre de la Santé.

Article lié : Cameroun: le CPP appelle les médecins à «continuer la grève»

Des artistes camerounais s’associent pour défendre la paix

La situation sociopolitique du Cameroun ne laisse pas la communauté artistique indifférente, surtout au lendemain de l’élection présidentielle.

Une dizaine d’artistes musiciens camerounais se mobilisent pour la paix dans le pays. Ils ont produit au début du mois d’octobre un single dans lequel ils chantent pour la paix. Les auteurs de la musique intitulée « We need peace » sont : Salatiel, Ko-C, Blanche Bailey, Nabila, Mr Leo, Magasco, Mink’s, Daphne, Pit Baccard.

Le sujet est au centre des  échanges sur les réseaux sociaux. Les appréciations y sont contradictoires. Pendant que certains camerounais félicitent les artistes de s’être réunis pour la paix, d’autres leur reprochent leur silence sur la crise anglophone qui paralyse les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest depuis novembre 2016.

Magasco est le seul artiste de ce groupe à s’être engagé pour la cause. Certains autres avaient justifiés leur mutisme par une volonté assumée de ne pas se prononcer sur les questions politiques. Ceux-ci avaient En effet, certains parmi ces artistes avaient déclaré qu’ils ne se prononcent pas sur les questions politiques. Des propos qui enflent la polémique sur la toile.

Cette sortie des artistes vient renchérir la sensibilisation menée par des acteurs de la scène politique qui appellent au calme pendant cette période post-électorale.

La Russie propose son soutien pour la sécurité dans le Golfe de Guinée

L’ambassadeur de Russie au Cameroun a présenté, lundi, la disponibilité de son pays à participer aux manœuvres militaires visant à assurer la sécurité dans ladite région.

L’ambassadeur de Russie Nicolay Ratsiborinsky a été reçu en audience, lundi 05 juin 2017, au Palais de l’unité par le chef de l’Etat, Paul Biya. L’entretien a porté sur trois centres d’intérêt : la gestion de la crise anglophone, la sécurité dans le Golfe de Guinée et la coopération économique.

A l’issue de cet échange qui a duré près d’une heure, Nicolay Ratsiborinsky a déclaré  avoir transmis au chef de l’Etat camerounais, les félicitations du gouvernement de Russie pour les mesures prises en vue d’assurer de façon durable le retour à la paix et la sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

La piraterie dans le golfe de Guinée a aussi été au menu des échanges entre le chef de l’Etat et le diplomate russe. La Russie, a-t-il précisé, est disposée à prendre part aux manœuvres militaires conjointes en cours dans cette zone, afin de venir à bout de la piraterie maritime ainsi que la grande criminalité organisée, qui mettent à mal les économies des pays de cette région.

S’agissant de la coopération économique,  les deux parties ont réitéré la nécessité d’élargir leurs relations de coopération dans divers domaines.

 

L’Afrique insoumise à la rencontre de la France insoumise

Le programme de la France insoumise porté par Jean-Luc Melenchon rencontre le nôtre sur trois principaux points : Constitution nationale et paix dans le monde, santé publique et environnement.

Sur le plan de la Constitution qui régente la vie politique française, Jean-Luc Mélenchon, leader de la gauche, propose une 6ème République en France qui redonne le pouvoir au peuple car la 5ème République est basée sur la constitution françafricaine de 1958, qui donnait les pleins pouvoirs au général De Gaulle, y compris celui de faire la guerre sans passer par le parlement. Cette constitution prise après la 2ème guerre mondiale donne les pleins pouvoirs monarchiques au président soi-disant de la République.

En installant au pouvoir les présidents africains, le general De Gaulle les a dotés des pleins pouvoirs de la constitution, on va dire royale, de la 4ème République française avec un présidentialisme encore plus fort et centralisé, disons-le une monarchie. Jean-Luc Mélenchon soutient qu’il faut éradiquer le mal français à la racine. Moi Jean de Dieu Momo, leader du Paddec, je soutiens également qu’il faut éradiquer ce même mal camerounais à la racine.

Oui, Il faut changer la constitution de notre pays pour neutraliser la Françafrique et les visées impérialistes de la France. Pour avoir la paix en Afrique, il faut soutenir Jean Luc Mélenchon qui envisage de quitter l’Otan derrière laquelle s’est abrité Sarkozy pour attaquer la Libye et tuer Kadhafi sans passer par le parlement. Chacun se souvient que la veille de l’attaque de Kadhafi les dirigeants de l’Otan s’étaient tous retrouvés à Paris pour soutenir Sarkozy. Pour notre pays le Cameroun, gagner la paix ici et ailleurs passe par le rétablissement de notre souveraineté sécuritaire.

Au plan de la santé, Jean-Luc Mélenchon s’érige contre la brevetabilité du vivant et contre les OGN. La non brevetabilité du vivant est le refus d’accepter que ceux qui vont modifier les organes vivants comme greffer les mangues ou modifier la semence du maïs puissent prétendre à un brevet d’invention pour interdire la consommation du vivant aux êtres vivants que nous sommes. Cette non brevetabilité du vivant, qu’il soit celui des plantes, des animaux et a fortiori de l’homme sera inscrit dans la constitution.

Il ne veut pas non plus signer les accords économiques APE que Biya a signés.

Au plan de l’environnement, la règle verte que veut appliquer Jean-Luc Mélenchon consiste à ne pas détruire plus de ressources naturelles en une année que la terre est capable de reproduire. Cela signifie la fin de l’extractivisme forcené, du pillage de nos matières premières au profit d’un strict respect de notre environnement. Allez à l’Est du pays voir vous-même les dégâts causés sur l’environnement par les exploitations de diamant et d’or. Il est clair que cette règle verte peut et doit s’appliquer dans notre pays et que notre développement ne doit pas reproduire les folies destructrices du productivisme.

Jean-Luc Mélenchon a le meilleur programme pour la France et son programme est compatible avec une souveraineté politique, monétaire et sécuritaire recouvrée de nos pays africains ainsi qu’avec un développement solidaire de l’Afrique. Il en a les convictions et la volonté d’accompagner les pays africains vers un changement global dans nos relations en passant par un abandon des prérogatives néocoloniales qui ont la vie dure (la neutralisation du CFA, le refus du soutien aux dictateurs, l’affairisme françafricain etc..).

Quant à Marine le Pen qui semble prendre ses aises en Afrique comme j’ai pu le constater, méfions-nous car il ne suffit pas de se dire contre le CFA et la françafrique pour être crédible en Afrique. C’est un discours populiste et démagogique, je ne la crois pas. J’ai rencontré en plein Paris ses partisans et je vous prie de me croire qu’ils détestent tout ce qui est autre. Elle prône la division. Lorsque les policiers ont violé un jeune noir en lui enfonçant la matraque dans l’anus, Marine Le Pen a soutenu les policiers.

Nous devons faire attention aux théories politiques que nous appliquons et bien distinguer le patriotisme c’est à dire l’amour de la patrie et nationalisme qui est repli sur soi et exclusion de l’autre. Je souligne ce point car beaucoup de panafricanistes ou ceux qui tentent d’usurper l’appellation panafricaniste alors qu’ils sont des anarchistes, confondent ces théories politiques. Le Nationalisme exacerbé et haineux est plus dangereux pour notre combat de libération de notre Afrique. Nous lui préférons sans ambages le Patriotisme. Hitler et Mussolini étaient des Nationalistes élus. Ils prônaient tous le nationalisme, le repli sur soi, la haine de l’autre et l’histoire n’a pas encore fini de compter leurs nombreuses victimes. Non le panafricanisme est aussi éloignée du nationalisme que la tête des pieds. Il faut quitter les cercles haineux qui prostituent l’appellation contrôlée et protégée du panafricanisme triomphant et immortel.

Parmi tous les candidats en lice, seul Jean-Luc Mélenchon a, ce me semble, un programme qui peut effectivement nous sortir de la Françafrique et du CFA. Voilà pourquoi après maintes analyses, constats, discussions et rencontres, je lui apporte mon soutien car j’ai remarqué qu’en France le peuple, français moyen et africains mélangés, a le même problème que nous en Afrique. Le peuple français est victime comme nous de la Françafrique et de la centralisation du pouvoir qu’on appelle là-bas le pouvoir monarchique du président. Exactement comme le roi Paul Biya. Sauf qu’ils s’organisent pour se passer le pouvoir entre le PS, parti qui n’a plus de socialiste que le nom et la droite Françafricaine. La vraie gauche, celle du peuple n’a pas le pouvoir depuis sa révolution confisquée. La droite est en voie de radicalisation extrême et nous avons entendu Fillon dire que la colonisation était un partage de civilisation et non un crime contre l’humanité contre les africains.

En conclusion et pour exhorter les vaillants combattants africains, nous devons bien distinguer qui sont nos amis et qui sont nos ennemis. Voilà ma contribution à la compréhension des enjeux africains de cette élection française et pourquoi je soutiens la candidature de Jean Luc Mélenchon à l’élection présidentielle française.

Sénégal: 3ème édition du Forum paix et sécurité en Afrique de Dakar

Il réunira deux jours durant, experts, responsables politiques ou membres de la société civile autour des thèmes de l’extrémisme violent et de la gestion des espaces africains

Il s’ouvre ce lundi dans la capitale sénégalaise. Ce forum informel sur la paix et la sécurité en Afrique se tient sous le haut patronage du président Macky Sall. Il réunira deux jours durant, experts, chercheurs, militaires, et responsables politiques ou membres de la société civile autour des thèmes de l’extrémisme violent et de la gestion des espaces africains. Le Forum est co-financé par une vingtaine d’entreprises de défense et de sécurité françaises et européennes.

Le Forum de Dakar aura lieu cette année au centre de conférence Abdou Diouf avec la participation du centre sénégalais des Hautes études de défense et de sécurité. Il est avant tout un moment d’échange et de réflexion, il n’y aucune résolution ni déclaration politique à attendre. Le Forum n’est pas une instance de décision, comme l’est le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, rappelle-t-on avant le Forum.

D’ailleurs, le commissaire Smaïl Chergui sera là, comme à chacune des éditions. L’an dernier, le Forum s’était terminé sur un constat simple : « nos sécurités sont liées » n’avaient cessé de répéter les représentants africains et occidentaux. Quatre jours plus tard, Paris était frappée par des attentats, puis ce fut le tour de Bamako, Ouagadougou, Grand-Bassam. Sur le continent la menace jihadiste persiste en Afrique de l’Ouest, au Sahel, au Maghreb et dans la Corne.

Le président nigérian Muhamadu Buhari a répondu à l’invitation. Le chef d’Etat malien, Ibrahim Boubakar Keita devrait être également là. Les présidents du Togo, du Kenya, du Mozambique sont également annoncés, mais le président tchadien Idriss Déby ne devrait pas venir cette année. Côté français, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian qui depuis quatre ans, a tissé des liens étroits avec certains chefs d’Etats africains, assistera certainement à son dernier Forum de Dakar. Federica Mogherini, la Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la sécurité, fera le voyage dans la capitale sénégalaise, alors que l’Europe a été confrontée en 2016 à une crise migratoire sans précédent.

Le président sénégalais Macky Sall, en 2015 à Paris.
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Lutte contre le terrorisme: Washington va continuer à armer le Cameroun

Reçu à la présidence mercredi, le général américain Thomas D. Waldhausser a indiqué que ces appuis devraient aussi servir pour renforcer la sécurité en RCA et autour du Lac Tchad

Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a reçu mercredi, 02 novembre 2016, en audience le nouveau commandant du centre d’opérations militaires américaines en Afrique, le général Thomas D. Waldhausser. Il était accompagné par l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Michael Stephen Hoza.

Cette vissite est la première duu genre que l’officier effectue en terre camerounaise depuis sa nomination à la tête du centre d’opérations militaires américaines en Afrique en juillet 2016.

Au terme de ce tête-à-tête de près d’une heure, l’officier a déclaré que les sujets évoqués avaient trait à la coopération bilatérale, particulièrement dans les domaines de la lutte contre le terrorisme et de la promotion de la paix.

Thomas D. Waldhausser a ainsi indiqué que la coopération militaire entre Yaoundé et Washington allait «se diversifier et se renforcer», son pays s’étant d’ores et déjà engagé à poursuivre l’offre de formation aux forces de défense camerounaises et à doter l’armée de ce pays d’équipements militaires, une contribution qualifiée de salutaire et significative dans la lutte contre la secte islamiste Boko Haram.

Ces appuis, a-t-il précisé, s’inscrivent également dans le cadre de la coopération pour la sécurité en République centrafricaine et autour du Lac Tchad mais également de la lutte contre l’insécurité maritime dans le Golfe de Guinée.

Les Etats-Unis, rappelle-t-on, ont déployé 300 soldats dans l’Extrême-Nord camerounais pour des opérations de renseignement, de surveillance et de reconnaissance.

Le Cameroun a aussi acquis six drones de marque «ScanEagle» auprès du constructeur américain Insitute Inc, pour quelque cinq milliards FCFA, en vue des opérations d’observation et d’alerte «en soutien de l’offensive antiterroriste au Cameroun».


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Les Sociétés civiles d’Afrique centrale en conclave à Yaoundé

Un forum regroupant pour la première fois des organisations de la Société civile d’Afrique centrale se tient du 20 au 28 juin 2016 dans la capitale camerounaise sous le thème: culture et paix

Des organisations de la Société civile d’Afrique centrale se réunissent pour la premières fois, du 20 au 28 juin 2016 à Yaoundé, la capitale camerounaise.

Les assises, qui se tiendront sous le thème : [i « la culture, la paix »}, verront la participation des délégués venus de plusieurs pays d’Afrique centrale regroupés autour d’une dizaine d’organisations uvrant dans les domaines de la presse, de la protection de l’environnement et de la solidarité avec les minorités. Parmi celles-ci, le Forum des responsables des médias d’Afrique centrale dont font partie le Congo, le Cameroun, le Tchad, la RDC, le Gabon, la RCA et la Guinée équatoriale.

Les initiateurs de ces assises ont choisi de débattre autour du thème « la culture, la paix » parce qu’ils estiment que la paix constitue la principale matière pour le développement durable et l’intégration en Afrique centrale.

Ledit thème a été retenu au regard des tensions persistantes et des conflits armés que connaissent plusieurs pays de cette zone du continent. Ceux-ci notent qu’à la différence des autres sous-régions, l’Afrique centrale ne profite pas assez de ses énormes potentialités économiques pour assurer son développement. Bien au contraire, les pays qui la composent sont traversés par des conflits armés qui affectent les populations civiles et réduisent à néant les efforts des pouvoirs publics et des partenaires au développement.

Les organisateurs rappellent par ailleurs, que ces conflits, datent des années 1960 lorsque la plupart de ces pays accédaient à leur souveraineté. Autour de cette problématique de culture de la paix, les participants étudieront les mécanismes susceptibles de faire parler tous les acteurs impliqués dans les questions de développement. A savoir, les Gouvernements, la société civile et le secteur privé qui forment le « Triangle démocratique » à même de faire avancer les choses par le dialogue et la concertation.

L’objectif de la rencontre de Yaoundé est également de faire sortir la Société civile de la sous-région de la marginalisation dont elle serait l’objet de la part des instances décisionnelles publiques.


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Afrique centrale: un nouveau cadre de coopération entre L’Unoca et la CEEAC

Les deux institutions ont signé le 14 juin à New York, un accord afin de mutualiser leurs actions en faveur de la paix, et du développement de la sous-région

Le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (Unoca) et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), qu’intègre le Cameroun, ont décidé de travailler ensemble face aux défis de l’Afrique Centrale.

Abdoulaye Bathily pour l’Unoca et Ahmad Allam-mi pour la CEEAC ont signé le 14 juin 2016 à New York une convention relative à la mise en place d’un nouveau cadre de coopération. institutions. Il remplace celui conclu entre l’Unoca et la CEEAC le 3 mai 2012, dans la capitale gabonaise.

«L’Unoca et le Secrétariat général de la CEEAC sont des partenaires naturels. Face aux défis immenses auxquels fait face l’Afrique centrale, nous nous sommes engagés à continuer à privilégier l’unité dans l’action, à mutualiser nos moyens et à travailler de manière concertée pour contribuer à la paix, à la stabilité et au développement de la sous-région, y compris en soutenant les efforts des Etats et des peuples dans ces domaines», explique M. Abdoulaye Bathily.

Les deux institutions entendent mettre l’accent sur la prévention et la résolution pacifique des conflits, l’assistance aux processus électoraux, la gouvernance, les droits de l’homme, les questions liées au genre, à la jeunesse et à la société civile.

La lutte contre le terrorisme, la criminalité transnationale, la piraterie maritime et le braconnage ainsi que la promotion de l’intégration régionale figurent également parmi les priorités des deux

Un plan d’action annuel définit les activités conjointes qui seront menées à cet égard. Ces activités comprennent, entre autres, des missions d’évaluation, des actions de diplomatie préventive et des ateliers de renforcement de capacités.


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Claude Joseph M’Bafou: «l’Algérie ne ménage aucun effort pour la stabilité en Afrique»

C’est ce qu’a déclaré l’ambassadeur du Cameroun à Alger, mercredi, dans son allocution à l’occasion de la célébration de la Journée de l’Afrique

L’ambassadeur du Cameroun à Alger, Claude Joseph M’Bafou, a salué le 26 mai à Alger, le rôle de l’Algérie dans la réalisation de l’architecture de paix et de sécurité en Afrique, soulignant que les autorités algériennes ont su « subodorer, nommer et dénoncer le mal ».

« C’est tout à l’honneur de l’Algérie qui participe activement à la réalisation de l’architecture de paix et de sécurité africaine et qui ne ménage aucun effort pour que la stabilité règne dans son voisinage immédiat et dans toute l’Afrique », a déclaré M. M’Bafou dans son allocution à l’occasion de la célébration de la Journée de l’Afrique à Alger en présence du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.

L’Algérie a su, « fort heureusement, subodorer, nommer et dénoncer le mal », a ajouté le doyen de la région Afrique du corps diplomatique, qui n’a pas manqué de louer « la détermination des Chefs d’Etats et de gouvernements d’Afrique » pour avoir placé les droits de l’homme, mais surtout les droits des femmes, « au coeur de leur actions, et, au-delà ».

Aujourd’hui, l’UA peut « se targuer d’une montée en puissance incontestable, qui se caractérise par un renforcement de son autorité, tant sur la scène continentale, c’est-à-dire vis-à-vis des autres institutions africaines, que sur la scène internationale », a-t-il ajouté.

La célébration de cette journée qui coïncide avec le 53ème anniversaire de la signature, le 25 mai 1963, des Accords de l’organisation continentale, sert « à favoriser le rapprochement entre les peuples africains », a rappelé le diplomate.

Cette journée revêt, selon lui, cette année, un caractère exceptionnel que deux facteurs mettent en évidence: en premier lieu, la coïncidence de l’année 2016, à la fois, avec les trente-cinq ans de l’adoption de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le trentième anniversaire de l’entrée en vigueur de cette dernière.

En deuxième lieu, vient, dit-il, la proclamation, lors du 26e Sommet de l’UA, de l’année 2016, comme « année des droits de l’homme en Afrique, avec un accent particulier sur les droits des femmes ».

Il a estimé dans ce sens qu’en dépit des avancées notoires constatées aux plans national, régional, et continental, « les outrages se poursuivent et s’intensifient, le terrorisme, cette hydre au million de têtes, n’y étant pas étranger, lui, qui soumet des femmes et des enfants à un esclavage des plus monstrueux ».

« L’Architecture africaine de paix et de sécurité s’est mise en place et conjugue, avec bonheur, approche préventive et gestion de crise. Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, est unanimement reconnu comme instance politique incontournable, aussi bien par les Africains que par le reste de la communauté internationale, notamment des Nations-unies », a-t-il conclu.

Ont pris part à la cérémonie notamment, le ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération, Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, et Lakhdar Brahimi, ancien ministre des Affaires étrangères et membre du Comité des sages de l’UA, comme invités d’honneur, le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major, Abdelghani Hamel, des membres du gouvernement, des personnalités nationales, des anciens ministres et ambassadeurs.


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Message de Maurice Kamto à la jeunesse camerounaise

Par Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC)

Mes chers jeunes compatriotes, Vous célébrez dans quelques heures le cinquantenaire de la fête de la Jeunesse, placée cette année sous le thème « Jeunesse, citoyenneté et lutte contre l’insécurité pour l’avènement d’un Cameroun émergent ».

L’année dernière, je débutais mon message à votre attention par l’exaltation du combat farouche que nos vaillantes forces armées livrent avec bravoure à la secte Boko Haram. Ce conflit armé dévastateur qui cause la désolation et le deuil est loin d’être terminé. Permettez-moi cependant de vous dire, cette année, que notre pays fait désormais face à une autre grande menace sur sa stabilité sociale : Il s’agit de la détermination du régime en place de confisquer le pouvoir à n’importe quel prix, y compris à travers de mauvaises élections.

En effet, vouloir rester au pouvoir lorsque votre bilan économique, politique, social et culturel parle en votre faveur est une chose, mais vouloir s’agripper au pouvoir pour le pouvoir, alors même que le bilan d’un long règne montre de façon flagrante qu’il n’a pas apporté le bien-être au peuple camerounais, c’est préparer une crise dont les Camerounais, épuisés par les souffrances de toutes sortes, n’ont pas besoin.

Mes chers jeunes compatriotes, un pays dans lequel les citoyens ne peuvent pas choisir leurs dirigeants, par des mécanismes démocratiques, libres et transparents, ne prépare pas la paix sociale, mais planifie en toute conscience le désordre et la violence. Il se décrédibilise et crée un climat de manque de confiance chez les investisseurs et les partenaires au développement.

Nous avons vu et voyons encore autour de nous, les conséquences désastreuses, immédiates et à long terme, de l’obstination de certains dirigeants « mal élus » à vouloir conserver le pouvoir à tous les prix. Je vous exhorte à uvrer ensemble, par l’inscription massive sur les listes électorales et la sensibilisation autour de vous sur l’importance des élections crédibles, transparentes et dépourvues de fraudes, comme l’unique voie légitime d’accéder ou de conserver le pouvoir, afin d’éviter à notre cher pays de telles épreuves.

Depuis trois ans, je n’ai cessé d’interpeller le gouvernement sur les graves difficultés auxquelles sont confrontés les couches démunies de notre société, en particulier les jeunes: un chômage endémique d’une ampleur hallucinante, car un jeune camerounais sur deux est sans emploi, doit vivre au crochet de ses parents eux-mêmes déjà paupérisés, s’ils les a encore; des centaines de diplômés sortis de nos universités et grandes écoles sont obligés de se reconvertir en conducteurs de mototaxis ou en vendeurs ambulants ; un système sanitaire dans lequel tout est payant et qui offre la mort davantage que la vie; des populations qui manquent d’eau potable et d’électricité, tant dans les grandes agglomérations que dans l’arrière-pays ; des dizaines de morts au quotidien sur nos routes défoncées; un système éducatif dans lequel tous les postes de responsabilité ont un prix de vente; un manque scandaleux d’infrastructures sportives à la portée des jeunes; l’absence d’une politique culturelle pouvant faire éclore de vrais talents dans tous les domaines de la culture, et j’en passe. Comment espérer que les jeunes puissent trouver leur épanouissement dans un tel contexte?

Au lieu de s’attaquer à ces problèmes de fond, les dirigeants actuels de notre pays, en panne d’imagination, fabriquent de pagnes pour faire défiler les jeunes et s’activent à construire des monuments pour délivrer quel message on ne sait; noient les problèmes du pays dans des « appels » et autres « motions de soutien » fomentées par une certaine « élite » qui tire profit de sa position et souhaite préserver ses avantages au détriment de l’immense majorité de la population.

Cette élite, composée en majorité de hauts fonctionnaires de l’État, prétend parler au nom des régions entières du Cameroun, et même au nom de certaines institutions publiques du pays, alors qu’elle est censée être au service de tous les citoyens camerounais, et donc neutres. Cette vieille ficelle stalinienne des « motions de soutien », qui montre qu’ils n’ont jamais quitté l’ère du parti unique, tout comme les tripatouillages annoncés de la Constitution ne doivent pas vous distraire. Comme par le passé, depuis 1983, ces manipulations constitutionnelles se feront pour des intérêts purement et simplement égoïstes, et non pour régler une question fondamentale de société, améliorer la démocratie ou le fonctionnement des institutions de la République.

En effet, rien en ce moment ne justifie l’urgence d’une élection présidentielle anticipée, ni la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans alors que les mêmes dirigeants s’étaient battus âprement pour porter le mandat de 5 ans à 7 ans en 1996 et qu’ils ont révisé la Constitution en 2008 pour supprimer la limitation du nombre de mandats présidentiels. Un seul motif anime le régime en place : confisquer le pouvoir au Cameroun à jamais. Vous devez donc vous préparer à sortir, le moment venu, le sortant par les urnes: le seul et unique Président de la République qu’ont pu connaître ceux d’entre vous qui ont déjà 40 ans aujourd’hui !

Afin de sauver la paix dans notre pays par la démocratie pluraliste et élective, le MRC fidèle à sa logique de recherche permanente des conditions de paix et de justice sociale, a interpellé les instances dirigeantes de notre pays sur l’urgence d’une révision consensuelle de notre code électorale actuel, parce qu’il rend possible les fraudes massives et les irrégularités de toutes sortes, comme l’ont montré les élections couplées législatives et municipales de 2013. Le gouvernement en place nous a opposé un silence méprisant et pour bien nous faire comprendre son mépris, il a fait violenter nos militants dans leur intégrité physique, sans raison valable aucune.

Mes chers jeunes compatriotes, ce message me donne l’occasion de relever pour le déplorer et le dénoncer avec vigueur la perpétration des séries de crimes odieux et abominables observés ces derniers temps à travers notre pays (bébés décapités, jeunes filles éventrées, etc.). Évidemment, c’est avec la dernière énergie que je condamne les auteurs de ces actes crapuleux et inhumains. Je demande aux dirigeants du pays de faire toute la lumière sur ce phénomène qui ébranle les populations, et instaure un climat de peur et de paranoïa dans les quartiers de nos villes et villages.

Pour terminer, chers jeunes compatriotes, le projet de société que le MRC vous propose est pragmatique, crédible, et source de création de valeurs pour chaque camerounais, et pour le pays tout entier. La jeunesse est au c ur de ce projet de société, et rien sauf une bonne éducation reposant à la fois sur une formation académique et une formation professionnelle de haute qualité ne peut garantir sa pleine émancipation. Il est question de donner à tous les jeunes de notre pays, sans discrimination aucune, les moyens qu’il faut pour acquérir des connaissances et un savoir-faire de pointe, pour leur accomplissement personnel et pour le bien du pays tout entier. Les capacités entrepreneuriales, de création des richesses et d’emplois décents et durables sont à ce prix, la compétitivité au niveau global aussi.

Pour construire la société camerounaise nouvelle que nous vous promettons, votre engagement politique est primordial. Il s’agit d’un devoir citoyen qui n’est pas réservé à une certaine classe d’individus. S’engager politiquement pour un jeune, c’est s’intéresser à la gestion des affaires de la cité, c’est prendre position de manière responsable face aux différents enjeux socioculturels, politiques, économiques, environnementaux, de gouvernance qui se dressent devant nous. Au MRC, nous sommes convaincus qu’avec votre engagement, nous pouvons faire la politique autrement et réussir ensemble des choses qui paraissaient impossibles. L’inscription sur les listes électorales fait partie des préalables de votre engagement politique.

Je vous invite donc non seulement à vous inscrire massivement, mais également à encourager vos proches à le faire. INSCRIVEZ-VOUS SUR LES LISTES ÉLECTORALES ET EXIGEZ VOS CARTES D’ÉLECTEURS POUR ALLER VOTER LE JOUR DU SCRUTIN.

Avec vous, le MRC, parti républicain, démocratique, moderne, et qui a fait le pari de l’avenir, est convaincu que le Cameroun retrouvera sa place dans le concert des grandes nations. Avec vous, le MRC veut faire du Cameroun le «MIRACLE AFRICAIN». Il ne tient qu’à nous et à vous d’en décider. Ensemble tournons la page pour engager la Renaissance de notre cher et beau pays.

Joyeuse fête de la jeunesse!
Vive la jeunesse camerounaise!
Vive l’Armée nationale, rempart de l’intégrité territoriale du pays et de la souveraineté nationale!
Vive le Cameroun!

Maurice Kamto, président national du MRC, parti d’opposition.
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Cameroun: la radio communautaire au service de l’éducation à la paix

Ce projet radio a pour but d’améliorer la prévention des conflits et le dialogue intercommunautaire entre les réfugiés et les communautés d’accueil

Les attaques terroristes ont entraîné une dégradation des conditions humanitaires et sécuritaires dans ces régions du pays, et des milliers de Camerounais ont fui leurs foyers.

Ce projet radio a pour but d’améliorer la prévention des conflits et le dialogue inter-communautaire entre les réfugiés et les communautés d’accueil, et de sensibiliser les jeunes filles et garçons qui sont vulnérables au recrutement terroriste.

L’UNESCO et ses partenaires ont mobilisé la communauté et quatre stations de radio locales dans le processus de construction de la paix par l’éducation. Les stations ont été choisies pour leur capacité à atteindre les zones les plus reculées en diffusant des informations et des programmes éducatifs dans les langues locales.

« Une étude de l’UNESCO sur la situation dans ces régions densément peuplées révèle que les malentendus au sein des différentes communautés et entre ces dernières sont l’un des principaux problèmes rencontrés », indique Cletus Tabe Ojong, Spécialiste de programme Communication et information au Bureau régional de l’UNESCO à Yaoundé.

Les stations, Échos des montagnes de Mokolo, la Radio Sava de Mora, la Radio Kousseri et la station régionale basée à Maroua ont été formées à l’élaboration de programmes locaux sur la construction de la paix, la médiation, la prévention et la résolution des conflits, l’éducation à la non-violence et le dialogue et la réconciliation interculturels et interreligieux.

Égalité d’accès à l’information

Les quatre stations produisent plus de 60 programmes sur des questions de fond visant à créer des liens entre les différentes communautés. À l’antenne, les membres des communautés rurales discutent de questions relatives à l’inclusion communautaire et à la résolution non-violente des conflits. À Mokolo, une zone entourée de villages régulièrement frappés par des attaques terroristes, les auditeurs ont pris conscience de l’impact des programmes traitant de la paix et de la résolution non-violente des conflits locaux. Les programmes d’éducation pour la paix fournissent non seulement des connaissances sur la culture de la paix, mais transmettent également les compétences nécessaires pour reconnaître et désamorcer les conflits potentiels, et pour promouvoir activement et instaurer une culture de la paix.

« Les thèmes mettent en lumière les défis que nous devons surmonter compte tenu de la situation actuelle dans notre région », a indiqué Abdourahman Saidou, membre de la branche régionale de l’Association camerounaise pour le dialogue interreligieux, engagée en faveur de la construction d’une cohabitation pacifique entre les Musulmans et les Chrétiens.

Parmi les programmes à fort impact figurent les actualités locales, les magazines, les microprogrammes, les débats en direct et les discussions dans les langues nationales. Certains programmes sont présentés par de jeunes ambassadeurs pour la paix, identifiés et formés par l’UNESCO afin de sensibiliser leurs camarades à l’école et pendant les activités extrascolaires. Par ailleurs, des groupes d’auditeurs seront créés par les ambassadeurs pour encourager la mobilisation, le dialogue et surtout l’action auprès des membres des structures scolaires et extrascolaires.

Impact sur le désamorçage des conflits violents

Le projet, mis en uvre de mars 2015 à mars 2016, est une initiative conjointe de l’UNESCO, du PNUD et de la FAO intitulée « Réponse rapide pour la résilience et la prévention des conflits des populations des régions de l’Extrême-Nord et de l’Est du Cameroun » et financée par le Japon. Les stations de radio, les élèves (dans les écoles et durant les activités extrascolaires), les chefs traditionnels, les chefs religieux, les autorités administratives et politiques ainsi que les populations directement touchées par l’urgence humanitaire en ont été les bénéficiaires.

L’action de l’UNESCO dans le domaine de l’éducation à la paix et aux droits de l’homme est guidée par son Acte constitutif, par le Programme mondial en faveur de l’éducation aux droits de l’homme (2005-présent) et par la cible 4.7 de l’agenda Éducation 2030. L’Organisation uvre également dans le cadre du Plan d’action du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies pour la prévention de l’extrémisme violent. En octobre 2015, les États membres de l’UNESCO ont adopté une décision importante visant à renforcer le rôle de l’UNESCO dans la prévention de l’extrémisme violent par le biais de l’éducation.

La salle de régie d’antenne d’une radio
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La Somalie lance une nouvelle politique étrangère

L’objectif visé est de rétablir les relations diplomatiques avec les partenaires pour promouvoir le commerce, les investissements, la paix et la sécurité dans le pays

La Somalie a lancé dimanche une nouvelle politique étrangère globale pour guider sa relation avec le monde extérieur, sur des questions cruciales comme le commerce et la guerre contre le terrorisme.

Selon un communiqué du ministère somalien des Affaires étrangères, le lancement de la nouvelle politique étrangère fait partie d’un objectif plus large pour assurer que le pays va devenir un acteur important dans les affaires multilatérales.

« La politique étrangère de la Somalie est construite sur les piliers de la promotion de la paix et de la sécurité nationale, régionale et internationale grâce à la participation effective dans la diplomatie bilatérale et multilatérale, » affirme le communiqué du ministère.

La Somalie, avec l’aide de la communauté internationale, a accéléré la reconstruction après deux décennies de guerre civile. Elle a rétabli des relations diplomatiques avec de nombreux partenaires bilatéraux pour promouvoir le commerce, les investissements, la paix et la sécurité.

« Nous sommes déterminés à la mise en uvre des obligations concernant les traités et conventions internationaux et la promotion des activités commerciales et économiques pour le développement durable », note le communiqué du ministère des AE.

La Somalie est déterminée à travailler avec les pays voisins et la communauté internationale pour faire face aux défis tels que les conflits, le terrorisme, la pauvreté et la dégradation de l’environnement.

« Notre politique étrangère a ses racines dans la coopération pour assurer la paix, le progrès et la prospérité dans la région et dans le monde, » ajoute le document, notant que la Somalie forge des partenariats mutuellement bénéfiques pour promouvoir le développement durable, les droits humains et la protection de l’environnement.

La Somalie accélèrera la mise en uvre de la nouvelle politique étrangère afin de réaliser sa vision pour le progrès national, régional et international.

« La politique étrangère de la Somalie est claire dans sa neutralité et son engagement pour la défense de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, » souligne le communiqué.


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La Briqueterie condamne les violences survenues à Mokolo

La communauté musulmane de ce quartier de Yaoundé, capitale camerounaise, a organisé samedi 09 janvier une marche pour la paix et la stabilité dans le pays, après l’incident survenu jeudi dernier

Brandissant des pancartes aux messages divers, des habitants du quartier Briqueterie à Yaoundé, dignitaires religieux, leaders de partis politiques et chefs traditionnels ont défilés dans les rues de l’arrondissement de Yaoundé II samedi, 09 janvier 2016.

A travers ce déploiement, les populations ont manifesté leur désir de voir la paix et la stabilité durer au Cameroun. Autre raison, mettre un terme à l’amalgame causée par des jeunes dudit quartier au marché Mokolo.

La marche de samedi survient au lendemain des actes de vandalisme survenus au marché Mokolo dans la capitale camerounaise, Yaoundé, et orchestrés par une cinquantaine de jeunes venus venger la mort d’un des lors tué au cours d’une opération de braquage.

« Cet acte représente un symbole de paix. Nous avons rencontré le sous-préfet, qui est une autorité administrative et l’avons rassuré que tous les éléments qui ont participé à ce désordre seront démasqués. Et nous l’avons également rassuré que ce genre d’actes ne se produiront plus jamais », a indiqué le 3e adjoint au maire de Yaoundé II, Palalou Midjinyaoua, au sujet de la marche de samedi.

Le sous-préfet qui a salué cette initiative a réitéré le v u de voir les populations s’impliquer dans la recherche des auteurs présumés de ces actes barbares.


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A Messieurs les Présidents de l’Afrique en miniature et du pays des droits de l’homme… Blanc

Par François Zoomevele Effa

Messieurs les Présidents, vous Barthélémy et vous François qui se voulait « président normal », vous êtes à la tête de deux pays qui sont miens : mon Afrique en miniature natale, et le pays qui se voulait des droits de l’homme, dans lequel je vis depuis fort longtemps. Ayant l’âme profondément polygame, je vous aime tous les deux, bien que vous égratignant souvent car, qui aime bien châtie bien. Aussi, je vous consacre la primeur de ma lettre de cette première semaine de la nouvelle année 2016, afin de vous adresser à chacun mes v ux. Je les décline au sens, à la valeur et la portée des devises de vos pays respectifs.

La Paix, cher Barthélémy, oui de vrais v ux de paix pour notre pays dans lequel Boko Haram, ces bandits, sèment la mort et la terreur. Que 2016 nous apporte la paix, la sécurité et la joie vivre. Que cette paix que nous retrouverons bientôt, j’en suis certain, soit la vraie paix, et non plus celle galvaudée par vos «doungourous» et lèche-bottes. Elle sera une paix dans laquelle les armes se tairont, car Boko bandit sera exterminé. Il n’y aura plus besoin de soldats, de gendarmes et policiers armés jusqu’aux dents comme même avant les Boko, à chaque contrôle. Les agressions et braquages ne serons plus que de vieux souvenirs, et nous pourrons commencer à croire que nous sommes vraiment sur le chemin de l’émergence, même si 2035 est un peu long et loin.

Du Travail, que notre pays puisse générer du travail à ses enfants, à tous ses enfants et pas seulement aux privilégiés, filles et fils d’untel, et ceux qui peuvent monnayer très cher un concours, une bourse d’étude…Du travail pour nos jeunes afin qu’ils n’aillent plus mourir dans le Sahara ou dans la méditerranée en allant «se chercher » et devenir des sans-papiers et des prostitués dans cet Occident qui ne veut plus de nous.

Et l’amour de la patrie, de notre patrie. Que l’exemple vienne d’en haut, de vous-même en vous débarrassant de ces vieilles habitudes du règne colonial, comme boucler la capitale et s’aligner sur votre passage pour vous applaudir chaque fois que vous quittez ou regagnez votre palais présidentiel ! Vous pourrez présider et tenir des conseils de ministres au moins mensuel et faire taire cette rumeur de Président fainéant qui vous colle à la peau.

Quant à vous Monsieur le Président du pays des droits de l’homme…Blanc, je me dois aussi de vous souhaiter mes v ux pour:

Plus de liberté, liberté de choisir qui de vos administrés peut jouir de ce concept, car nous nous rendons compte que votre liberté est à géométrie variable. Vous venez de nous démontrer que vous êtes effectivement libres, très libres de privilégier vos réfugiés et demandeurs d’asile, malgré la convention de Genève. Il est clair que ceux qui fuient la guerre en Syrie n’ont pas le même traitement que les Africains qui fuient des guerres que vous avez parfois provoquées comme en Libye. On ne parle plus de ceux qui continuent à mourir dans la méditerranée, et l’accueil de ces rescapés reste le chemin de croix traditionnel du demandeur d’asile qui aura 97% de chance d’être débouté.

Plus d’égalité dans le traitement du délit de racisme, qui devient une gymnastique nationale. Les capitaines sont certains partis politiques officiels qui sèment et propagent la haine de l’étranger. L’anti sémitisme dans lequel quelques sémites comme les Arabes sont exclus, st un délit plus grave que la négrophobie. Une autre égalité à rétablir, c’est celle de votre mariage pour tous. Vous ne l’avez octroyé qu’aux homosexuels, oubliant volontairement les polygames qui sont toujours punis par la loi, la polygamie reste un délit en France.

Pour ce qui est de la fraternité, vous êtes en train de vouloir mettre dans votre constitution un statut de Français gaulois à part entière, et d’autres Français d’origine… ou de parents d’origine étrangère qui deviendront constitutionnellement des Français à part. Ils le sont déjà, il n’y a qu’à voir comment est traitée de singe votre ministre Christiane Taubira ainsi que les footballeurs noirs dans les stades de football.

Messieurs les Présidents, bonne année et voilà mes v ux. A l’an prochain pour un nouveau bilan.

François Zoomevele Effa.
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Plus de 10 000 personnes prient pour la paix au Cameroun

C’était au cours d’une célébration eucharistique sur l’esplanade de la cathédrale Saints Pierre et Paul de Douala, à l’occasion de la fête de l’an 2016

Plus de dix mille personnes ont prié vendredi pour la paix au Cameroun à l’occasion de la fête du nouvel an au cours d’une célébration eucharistique sur l’esplanade de la cathédrale Saints Pierre et Paul de Douala, la métropole économique camerounaise.

Au regard de la situation sécuritaire difficile dans la partie septentrionale du Cameroun, avec des attaques de la secte terroriste nigériane Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord du pays, la messe a nécessité le déploiement d’un important dispositif sécuritaire et draine des nombreuses foules.

La messe proprement dite a été précédée d’une « marche pénitentielle » dont l’objectif d’après les organisateurs est d’amener les uns et les autres à regretter leurs péchés et à uvrer pour l’avènement d’un monde dans la paix, l’unité, la solidarité et la justice sociale.

Les prédicateurs qui ont prié pour « les victimes tombées sur le champ de l’intolérance, ont salué la bravoure des forces de défense et de sécurité qui ont multiplié des victoires sur les terroristes qui depuis, s’en prennent lâchement aux populations civiles à travers des attaques suicides ».

Autour de l’archevêque de Douala Mgr Samuel Kléda et de l’archevêque émérite de l’archidiocèse de Douala Son Eminence le cardinal Christian Tumi, l’on notait la présence de l’évêque du diocèse de Maroua-Mokolo Mgr Bruno Ateba.

Une manière, dira l’archevêque de Douala dans son homélie, d’« exprimer la compassion de tous les Camerounais au drame que vivent les populations de l’Extrême-nord ».

Dans ces conditions, « nous devons nous sentir solidaires de tous ces victimes de l’intolérance, en priant Dieu qu’il accorde la paix au Cameroun et dans le monde entier », a poursuivi Mgr Kléda.

Une exhortation qui, n’est pas tombée dans les oreilles des sourds puisque les fidèles à travers des louages et des prières ont demandé à Dieu de bouter définitivement du Cameroun les terroristes de Boko Haram, ces ennemis de l’amour, de la paix, et de la fraternité.

Cathédrale saint Pierre et Paul de Douala au Cameroun.
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Les imams camerounais prient pour la paix en 2016

Le v u a été formulé samedi à Yaoundé au cours d’un point de presse donné par le conseil des imams et dignitaires musulmans du Cameroun

Le point de presse du Conseil des imams et dignitaires du Cameroun (Cidimuc), tenu samedi, 26 décembre 2015, a été l’occasion pour le grand imam de Yaoundé, Cheick Ibrahim Moussa, d’inviter tous les imams de la capitale politique camerounaise à prier de manière individuelle et collective pour plus de paix et de sécurité en 2016.

Prenant la parole, le coordonnateur général dudit conseil, Dr Moussa Oumarou, a condamné les actes terroristes perpétrés par des personnes « qui se réclament de l’islam ».

Durant les échanges de samedi, les évènements ayant affectés le Cameroun et le monde ont été revisités. Il s’agit entre autres, des attaques de la secte Boko Haram qui ont été perpétrées sous plusieurs formes dans la région de l’Extrême-Nord du pays, de la perte des pèlerins camerounais survenue au cours de la bousculade en Arabie Saoudite, des attaques djihadistes au Mali, les fusillades de paris et celles de Californie.


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Propos de Maurice Kamto à la conférence de presse MRC, mercredi 09 décembre

Par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC)

Je voudrais avant toute chose vous inviter à observer une minute de silence à la mémoire de nos compatriotes, victimes anonymes de la barbarie que Boko Haram continue de perpétrer dans la partie septentrionale de notre pays.

Merci !

Je salue par la même occasion les prouesses récentes de nos forces de défense qui nous inspirent la confiance que le Cameroun viendra certainement à bout de cette pieuvre immonde.

Mesdames et Messieurs des médias ici présents, c’est un plaisir renouvelé de vous rencontrer pour échanger avec vous sur la campagne « Sauvons la paix au Cameroun en exigeant des maintenant la reforme consensuelle du code électoral pour des élections libres, transparentes et démocratiques » que notre parti a engagé depuis 2013 et qui est passé à une nouvelle phase la semaine dernière.

En effet, vendredi le 04 décembre 2015, vers 15 heures, dans le cadre de l’exercice de la liberté d’expression qui est un droit garanti par la Constitution, des militants de notre parti, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), distribuaient pacifiquement sur le trottoir de l’Avenue de la République qui longe l’Assemblée Nationale, les prospectus de notre parti politique, sensibilisant les citoyens et les dirigeants du pays sur l’urgence de l’organisation d’un dialogue national en vue d’une réforme consensuelle du Code électoral.

Cette opération s’inscrivait dans le cadre d’une campagne nationale pour laquelle, les plus hauts responsables de la sécurité du pays avaient été préalablement informés du déroulement, notamment de l’heure, du lieu, de son caractère pacifique ainsi que des effectifs limités de nos militants engagés dans cette campagne.

Vers 15 heures, alors qu’une petite équipe de moins de dix de nos militants distribuait, dans une bonne humeur républicaine, les prospectus, un capitaine de Gendarmerie arborant le nom d’Ekani, a surgi en compagnie de plusieurs gendarmes pour faire injonction à nos camarades de quitter le trottoir du côté de l’Assemblée Nationale pour celui d’en face, du côté du Lycée Leclerc.

Nos camarades ont tenté en vain de lui expliquer qu’il commettait un abus. Alors que, ayant renoncé à nos droits par souci d’éviter tout débordement, ils traversaient la route, en plein milieu de celle-ci, et devant de nombreux témoins, le capitaine Ekani a crié un ordre à ses hommes : « Molestez-les ». Face à l’incrédulité de ceux-ci, il a poursuivi nos militants sur la chaussé qu’ils étaient entrain de traverser pour les brutaliser lui-même. Ceci a encouragé les gendarmes présents à se ruer sur nos militants.

A la suite des violences physiques exercées sur nos militants concernés, ils ont été transportés aux urgences de l’hôpital central de Yaoundé où le corps médical a établi qu’ils étaient victimes de plusieurs traumatismes.

Les dirigeants du pays et leurs agents zélés réalisent que le MRC est entrain de convaincre progressivement les Camerounais de ce que l’alternance peut arriver dans notre pays dans la paix et par les urnes. Alors ils deviennent nerveux à chacune de nos initiatives publiques, oublient la propagande de paix dont ils abreuvent le pays sans y croire, et donnent à nos actions pacifiques une réponse de violence toujours plus grande.

Chaque jour qui passe confirme la vraie nature du régime qui dirige le Cameroun depuis 50 ans. Les dirigeants de ce régime veulent se maintenir au pouvoir à tous les prix, quitte à répandre encore plus de sang des camerounais qu’ils ont pourtant le devoir de protéger et de conduire au bien-être.

Mais, le peuple camerounais refuse de les suivre dans cette voie de la perdition et du chaos.

Nos compatriotes sont chaque jour plus nombreux à se pénétrer de nos idéaux, à partager notre projet de société qui est une vision moderne, ambitieuse et pragmatique du Cameroun.

Le MRC compte sur eux pour qu’ensemble nous construisions demain une nation prospère, juste et fraternelle, respectueuse de l’Etat de droit et des règles de la démocratie ; une nation qui se hisse au niveau de rayonnement et de respectabilité où il n’aurait jamais dû cesser d’être. Tel est le projet de la Renaissance nationale.

Le MRC tient à rappeler au vaillant peuple camerounais et à la communauté internationale que :
-Depuis 2013, le MRC a fait de la réforme du code électoral au Cameroun une priorité dans l’optique d’avoir un scrutin libre et transparent, et de mettre notre pays au diapason d’autres nations démocratiques africaines dont l’actualité nous fournit des exemples éloquents ;

-Il défend, notamment, l’instauration du bulletin unique – à défaut d’une biométrie intégrale -, la réforme d’Elecam en particulier de sa composition pour y inclure les représentants des partis politiques, la révision de la Constitution pour permettre le vote à 18 ans, l’interdiction de la distribution des cartes d’électeur par Elecam le jour du vote, l’exigence que les PV des résultats remis aux représentants des candidats dans les bureaux de vote fassent foi au même titre que l’exemplaire remis à Elecam, l’instauration du vote obligatoire au Cameroun.

Compte tenu de la gravité des faits qui se sont produits devant l’immeuble de la représentation nationale vendredi dernier, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a décidé d’engager des poursuites judiciaires auprès des juridictions compétentes contre les personnes auteurs de la barbarie dont ont été victimes plusieurs de nos militants.

Le MRC :
Réaffirme sa détermination inébranlable à mener une lutte acharnée pour une réforme du processus électoral pour le respect de la volonté électorale du peuple camerounais et de la démocratie dans notre pays.
Accueille avec une grande satisfaction le communiqué par lequel le Cameroon’s People Party (CPP) a exprimé sa solidarité avec nos militants victimes des brutalités de vendredi dernier et sa disponibilité.

Lance un appel à tous les citoyens, les partis politiques et les organisations citoyennes intéressés pour une mutualisation des efforts sur cette question cruciale pour l’avenir de la démocratie et de la paix dans notre cher pays, afin d’obtenir du Gouvernement, l’ouverture d’un dialogue sincère et constructif pour une amélioration effective de notre système électoral et du fonctionnement de la démocratie au Cameroun.

Réaffirme que la campagne de sensibilisation engagée sera multiforme et se poursuivra aussi longtemps qu’une suite ne sera pas donnée à cette demande, qui est une revendication partagée par les citoyens camerounais de différents bords politiques.

Réitère qu’il n’acceptera plus jamais des élections entachées de fraudes, qui constituent un mépris pour le peuple camerounais et l’expression de la volonté manifeste du parti-Etat RDPC de décourager la participation massive de ce peuple aux élections, afin de consolider « démocratiquement » le régime de parti unique de fait imposé à notre pays depuis cinquante ans.

Interpelle le Gouvernement de la République sur l’urgence de réaliser les réformes démocratiques qui s’imposent afin d’éviter à notre pays une situation chaotique à la suite des prochaines consultations électorales.

J’invite notre vaillant peuple à nous accompagner dans la campagne républicaine pacifique que nous avons engagée pour sauver la paix par la démocratie dans notre pays. Je les exhorte à aller, dès le début du mois de janvier, s’inscrire massivement sur les listes électorales.
Je sais pouvoir compter sur leur détermination citoyenne à veiller, le moment venu, au respect de leur choix démocratique. Je peux les assurer de ce que nous ne les trahirons jamais.

Ensemble tournons pacifiquement la page en 2018, ou avant.

Le Président National du MRC, Maurice Kamto.
Yaoundé, le 09 décembre 2015.

Maurice Kamto.
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70ème anniversaire de l’Unesco: construire la Paix dans l’esprit des hommes et des femmes

A cette célébration, le Cameroun est représenté par la ministre de l’Education de base, Youssouf Hadidja Alim, par ailleurs Présidente de la commission nationale de l’Unesco, pour son pays

Les représentants des 195 Etats membres de l’organisation spécialisée des Nations Unies, en charge de l’Education, de la Science et de la Culture, sont rassemblés à Paris, dans le cadre de la 38ème Assemblée générale de la célèbre institution internationale. Le Cameroun est présent, à travers une forte délégation dirigée par Madame Youssouf Hadidja Alim, ministre de l’Education de base et Présidente de la commission nationale de l’Unesco, pour le Cameroun.

Du 3 au 18 novembre 2015, le siège de l’Unesco à Paris, prendra les allures d’une grande fourmilière. Mais celle-ci, a surtout des allures studieuses et par moments animée, par les représentations culturelles de plusieurs pays, soucieux de profiter de cet espace de grande visibilité, pour présenter leurs richesses culturelles.

En effet, pendant cette période, des centaines de délégués, en provenance de tous les pays membres, plancheront sur l’évaluation biennale des activités de l’Unesco.

En fait, au-delà des habituelles discussions sur la rationalisation des programmes, des difficultés de leur mise en uvre sur le terrain, et de la création de nouvelles structures placées sous son égide etc., ce sera l’occasion pour l’organisation, de se pencher froidement sur son fonctionnement, sept décennies après sa création. Depuis plusieurs années, les temps sont très durs pour l’Unesco, qui doit faire face à des contraintes budgétaires de plus en plus tendues, et à des interpellations des plus pressantes, pour remplir ses missions statutaires.

Cette 38ème Session se tient dans un contexte international difficile, dans lequel l’institution doit se projeter à travers la formulation et le déploiement de nouveaux agendas post-2015, et où les fondements même de sa création, à savoir contribuer à la construction d’une paix durable au niveau mondial, régional et national, à l’éradication de la pauvreté, au développement durable, et au développement interculturel, grâce à l’éducation, les sciences, la culture, la communication et l’information, s’ils apparaissent toujours évident pour tout le monde, leur diffusion et leur acceptabilité, au sein de la communauté internationale, sont de plus en plus menacées par des extrémismes de toutes sortes.

Youssouf Hadidja Alim, représentante du Cameroun à l’Assemblée de l’Unesco.
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Depuis l’ouverture des travaux, le Cameroun s’est fait distinguer à différents niveaux :
Mercredi, 04 novembre 2015. C’était pratiquement la journée du Cameroun. D’abord en plénière au cours des débats de politique générale, Youssouf Hadidja Alim, ministre de l’Education de base et présidente de la commission nationale de l’Unesco pour le Cameroun, a présenté le Cameroun, comme un partenaire naturel de l’Unesco, avec qui il entretient d’excellentes relations denses et fructueuses depuis 1960. Elle a rappelé la dernière visite effectuée à Yaoundé en septembre 2014, par la Directrice générale sur invitation du Président de la république Paul Biya. Une visite au cours de laquelle, Mme Irina Bokova, a procédé à l’inauguration du Bureau Régional Multisectoriel de Yaoundé qui bénéficie d’une dotation annuelle de 150 millions de FCFA, entièrement inscrite au budget de la République du Cameroun. Elle a aussi remercié l’Unesco pour son soutien dans l’érection du Centre d’Excellence de Microscience (CEM), de Yaoundé, en Centre de catégorie II, sous l’égide de l’Unesco.

Toujours dans le même registre, La délégation camerounaise reste sereine, quant à l’aboutissement heureux du dossier du Centre International de Recherche Chantal Biya (CIRCB), qui ambitionne aussi de se voir ériger par l’Unesco en Centre de catégorie II.

Des représentants des 195 Etats membres de l’organisation spécialisée des Nations Unies.
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Elle est aussi intervenue, dans le cadre de la réunion spéciale de haut niveau, en tant que Présidente du Comité Technique et Spécialisé (CTS) de l’Union africaine, sur l’Education, les Sciences et les Technologies, pour exposer à l’assemblée, un plaidoyer ambitieux, pour apporter la caution du continent, en faveur de l’adoption d’un cadre d’action de l’Education à l’horizon 2030, qui prend en compte les principales conclusions du dernier Forum mondial sur l’Education, qui s’est tenu en mai dernier en Corée du Sud.

En fin d’après-midi, de cette journée du mercredi 04 novembre, environ 500 délégués à la Conférence générale, se sont retrouvés dans l’un des plus grands restaurant de la Maison de l’Unesco, pour honorer la réception qu’offrait le ministre Youssouf Hadidja Alim, chef de la délégation camerounaise.

Et quand on sait que la cuisine camerounaise est l’une des plus prisées du monde, avec des plats comme le Ndolé, qui fait déjà partie du patrimoine culinaire de l’Unesco, on comprend l’engouement et la satisfaction conséquente des représentants des Etats.


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Pour le Ministre de l’Education de base, Présidente de la Commission nationale pour l’Unesco «au-delà de la convivialité réciproque, nous voyons dans cette réception, un moment privilégié de partage et de dialogue interculturel». Profitant de cette occasion idoine, Mme YousSOUF Hadidja Alim, expose les principaux défis que le pays doit relever au cours de cette session :
«Je saisis cette occasion, pour vous rappeler que le Cameroun est candidat à quelques organes de l’Unesco, dont notamment le Conseil Exécutif, le Most (Programme de Management des Transformations Sociales), le PIDC (Programme International pour le Développement de la Communication) et le MAB (Programme sur l’Homme et la biosphère). Mon pays sait pouvoir compter sur votre soutien précieux, tout comme le soutien des pays amis. Je ne saurai clore cette rubrique, sans vous parler de notre candidat au Conseil Exécutif, le Professeur Ebénézer Njoh Mouelle».

Il faut aussi noter que le Cameroun, à travers la personne de son chef de délégation, présidera l’importante Commission des Sciences Humaines et Sociales (SHS).

Les participants et les observateurs à la 38ème Conférence générale de l’Unesco, auront la possibilité de suivre, à partir du lundi 16 novembre, le Forum des dirigeants, au cours duquel de nombreux chefs d’Etat et de gouvernements du monde, pourront prendre la parole pour parler de l’avenir du monde à travers les idéaux que promeut l’Unesco.

Prise de parole du ministre camerounais de l’Education de base.
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Le bilan de l’ONU est-il honorable?

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

L’ONU souffle cette année ses 70 bougies. Cette organisation qui est garante de l’équilibre des nations, de l’égalité des races et des droits élémentaires du citoyen peine à assumer son rôle. Elle est soumise au diktat des intérêts des grandes puissances.

La paix entre les nations a été l’objet fédérateur des occidentaux après la première guerre mondiale. Les horreurs de la guerre ont conduit les « nations civilisées » à préserver les futures générations du fléau de la guerre comme le rappelle en préambule la Chartre de l’Organisation des Nations Unies. Cette chartre est-elle encore d’actualité?

Si le rôle de l’ONU a bien été défini dès le départ, il n’en demeure pas moins vrai que le « droit » des grandes puissances ne permet pas un équilibre de cette organisation. Le droit de véto octroyé d’office aux « cinq grands de ce monde » met en péril cette organisation. Les guerres bourgeonnent un peu partout dans le monde sans l’aval de l’ONU. Les raisons sont simples : aucun consensus n’est possible quand les intérêts géopolitiques divergent et que le vote n’est pas démocratique.

Le privilège des vétos
Les cinq membres permanents de l’ONU usent et abusent du droit de véto (Grande Bretagne, USA, France, Russie, Chine). De la guerre froide à la mondialisation, le rôle de l’ONU s’est progressivement amenuisé. Elle est devenue une organisation où chacun des puissants bombe le torse. Le rapport des forces a faussé l’objet recherché par les fondateurs de cette organisation.

Nous assistons donc impuissants à la désintégration du monde. Le droit de véto paralyse les actions de l’ONU. Les pays du sud, c’est-à-dire les pays pauvres, sont soumis aux humeurs et aux alliances avec les membres permanents. Il n’est donc plus possible aujourd’hui de choisir librement un allier sans subir les foudres des autres.

Les prétextes ou l’hypocrisie des membres permanents de combattre les « dictateurs » ont conduits des peuples entiers dans la rue. La crise actuelle qui déverse en Europe des réfugiés en est la parfaite illustration.

Selon son appartenance ou le camp choisi, il existe des dictateurs fréquentables. Ceux-là sont intouchables tant qu’ils servent les intérêts des puissants. Mais gare aux récalcitrants, ceux qui osent briser les codes.

Les confessions tardives de l’ancien premier ministre britannique, Tony Blair, nous apportent un éclairage sur l’intervention militaire en Irak. Ce secret de polichinelle n’échappait d’ailleurs à personne.

Mais le mal a été fait et il est irréparable. Ces confessions ne mettront pas fin aux tragédies en cours et à venir. Le monde entre bien dans une ère de désintégration et ce sont les nations du sud qui en feront les frais.

L’action de l’ONU est pourtant présente dans certaines contrées où elle dispose de contingents pour maintenir la paix. C’est le cas du Soudan du Sud, de la République Démocratique du Congo, du Mali et de la Centrafrique. Ses programmes pour l’enfance gérés par l’Unicef et la lutte contre la faim ont eu un impact non négligeable. L’ONU peut mieux faire. Son action en cours contre le réchauffement climatique est fort louable, même si les obstacles sont nombreux. Le bilan de l’ONU serait plus honorable si cette organisation mettait fin au droit de véto des membres permanents dont les intérêts géostratégiques ne servent que leurs égoïsmes.

Nous devons appeler de tous nos v ux à un équilibre démocratique au sein de l’ONU. Mais ce v u pieux qui n’a aucune chance d’aboutir car les grandes puissances ne sont pas prêtes à renoncer à leurs droits de véto ni à leurs privilèges.

Soyons réalistes ! Nous sommes condamnés pour longtemps encore à vivre dans un système antidémocratique qui s’appelle l’ONU.

Michel Lobé Etamé.
Journalducameroun.com)/n