Cameroun-lutte contre la vie chère : le prix de l’huile raffinée en baisse

Selon Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce, le nouveau prix sera appliqué dès ce 28 mars 2024.

Dans un communiqué signé par le ministre du Commerce le 26 mars 2024, il est annoncé que l’huile Oleo a revu ses prix à la baisse. Luc Magloire Atangana a annoncé dans son communiqué aux consommateurs « qu’à compter du 28 mars 2024, le prix au détail du bidon 25 L d’huile raffinée OLEO va connaître une nouvelle baisse, en passant de 31.000 à 27.700 F CFA, soit un prix de 1.108 F CFA/L. Il s’agit là, après celle précédemment enregistrée au mois de décembre 2023, d’une nouvelle baisse substantielle par rapport au prix officiellement homologué, qui est de 1.500 F CFA/L./ ».

Un autre communiqué en date du 27 mars et traitant du même sujet, annonce la baisse du prix de l’huile raffinée Mayor. Selon le ministre du Commerce la baisse est applicable dès le mercredi 27 mars 2024. « Le prix du détail du bidon de 20L de l’huile extra raffinée Mayor » est de 22 000 FCFA, soit 1 100 FCFA le litre, contre 25 500 FCFA, prix en vigueur depuis le mois de décembre 2023.

En 2023, la société Novia Industries filiale du groupe Prometal, qui commercialise l’huile de palme raffinée de la marque « Oleo », ainsi que les savons « Uno » et « Jazz », et détenue par l’homme d’affaires Hayssam El Jammal, a annoncé l’augmentation de 7,5 milliards de FCFA à 10 milliards de FCFA de son capital social dans le but de mieux adresser le marché.

Cette réduction de coûts arrive dans un contexte où le Cameroun se bat depuis quelques années pour retirer des marchés les huiles végétales non traçables. Il s’agit des produits impropres à la consommation et destructrice de l’écosystème socioéconomique de cette filière qui investit plus de 700 milliards de FCFA et génère plus de 60 000 emplois directs à travers le pays.

Agriculture : le cacao à plus de 4000 FCFA/Kg au Cameroun, seulement 1000FCFA/Kg en Côte d’Ivoire, Pourquoi?

Alors que le Cameroun vend son cacao à près de 4500 FCFA, le premier producteur mondial, la Côte d’Ivoire est encore à 1000F. Voici les raisons fondamentales.

4 225 FCFA. C’est à ce prix que se situe actuellement le prix du kilogramme de cacao au Cameroun. Ce niveau de rémunération est l’un des plus élevés du monde et se met quatre fois au-dessus du prix de la Côte d’Ivoire. Plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer cette différence de prix entre les deux pays.

La fixation des prix

Selon les experts, les modalités de fixations de prix du cacao ne sont pas les mêmes d’un pays à un autre. En effet, en Côte d’Ivoire, on est dans un mode de fixation qui est différent parce qu’on souhaite garantir un minimum. Aussi la vente se fait de manière un peu anticipée. « Il y a 80% de la récolte qui est vendue autour du mois d’octobre et ensuite entre le mois d’octobre et le mois d’avril les prix fluctuent. Il peut y avoir des ajustements six mois après », a assuré une experte sur une chaîne ivoirienne.

Au Cameroun par contre c’est complètement différent. Les tarifs fluctuent au gré du coût des marchés mondiaux. Et surtout on peut vendre pendant toute l’année et du coup ça aide beaucoup les agriculteurs de tirer plein profit des hausses dans l’immédiat.

La commercialisation

Au Cameroun le système de commercialisation est complètement libéralisé. C’est-à-dire, les négociants sont assez proches des producteurs. Les producteurs peuvent directement vendre leur récolte près des multinationales. Il n’y a pas cette multitude d’intermédiaires comme c’est le cas en Côte d’Ivoire. « En Côte d’Ivoire il y a les pisteurs, les traders, les coopératives etc. Le producteur à la fin est très loin de la multinationale« .

La qualité

Le Cameroun dans sa stratégie attache du prix à la qualité pour pouvoir lever les enchères et ainsi côtoyer les plus grands prix. Dans ce sens, le gouvernement a instauré une prime à la qualité et à la production du cacao certifié ou encore la réhabilitation de fours de séchage pour éviter le séchage artisanal au feu de bois. À cela s’ajoute l’installation de centres d’excellence de traitement post-récolte dans les principaux bassins de production.

Compétences : Ils ont vanté le Cameroun à l’international en 2023

Ce sont des professionnels camerounais de divers domaines dans le monde des affaires. Ceux-ci ont fait citer le Cameroun à l’international en 2023 soit par un prix, soit par un poste.

 

Barthélémy Toguo, artiste plasticien international

Barthélémy Toguo est un artiste de 55 ans, qui a fait des études à l’École des Beaux-arts en Côte d’Ivoire puis à Grenoble et en Allemagne. Il est connu en France pour avoir réalisé en 2017 une fresque géante composée de deux cents carreaux de grès dans la station Château Rouge du métro de Paris. Il a été retenu en janvier pour le design de la ligne 5 du tram de Montpellier, ligne qui ira de Clapiers à Lavérune, en passant par le cœur de ville de Montpellier, 16 kilomètres de ligne, du nord à l’ouest 27 stations 45 minutes de trajet.  En septembre 2023, Toguo a décroché le prestigieux Prix Pommery lors de The Armory Show à New York en 2023. D’une valeur de 25 000 dollars, cette récompense a été décernée en reconnaissance de sa remarquable présentation intitulée « Urban Requiem », qui intègre des éléments de sa fascinante biographie.

Appolinaire Djikeng, Développeur agricole

Le Conseil d’Administration de l’Institut International de Recherche sur l’Elevage (ILRI) et le CGIAR a nommé en janvier le Professeur Apolinaire Djikeng aux postes de directeur général d’ILRI et directeur principal des systèmes d’élevage du CGIAR. Premier Africain à être porté à la tête de l’Institut International de Recherche sur l’Elevage (ILRI), le Professeur Appolinaire Djikeng est un expert mondialement connu pour avoir piloté des programmes de recherche et de développement multidisciplinaires, multi-institutionnels axés sur le développement agricole, l’élevage et la santé humaine. Il assume les fonctions de directeur général d’ILRI depuis avril 2023, succédant au Dr Shirley Tarawali, actuelle directrice générale par intérim, qui à son tour, avait remplacé le Dr Jimmy Smith, parti à la retraite en décembre 2022, après 11 ans de leadership exceptionnel.

Dr Guy Laurent Fondjo président des banquiers de l’Afrique de l’Ouest

Le banquier camerounais de 47 ans a été porté à la tête de l’Association des Banques de l’Afrique de l’Ouest (ABAO) au terme d’une assemblée générale extraordinaire. Dr Guy Laurent Fondjo n’est plus seulement administrateur directeur général d’Afriland First Bank Guinée ou président d’Afriland First Holding ou encore président sortant de l’Association professionnelle des établissements de crédit de Guinée. Il assumera désormais aussi la présidence de l’Association des Banques de l’Afrique de l’Ouest (ABAO). Il a été porté à la tête de cette association au cours d’une assemblée générale extraordinaire. L’événement, qui s’est déroulé lundi 30 janvier 2023, avait pour objectif le renouvellement du comité exécutif de l’organisation. Le tout nouveau patron de l’Association des Banques de l’Afrique de l’Ouest a été plébiscité par ses pairs venus des principaux pays membres de la CEDEAO.

Lionel Mobi gère Jumia au Nigéria

Lionel Mobi est celui qui va désormais présider aux destinées de Jumia Sénégal. L’ancien directeur de Gozem au Bénin, une start-up offrant des services de commandes de véhicules en ligne, de e-commerce et des services financiers a été nommé à ce nouveau poste le 23 février 2023 par le Groupe Jumia, plateforme leader du e-commerce en Afrique. Un poste qui vient s’ajouter à la riche carrière de l’homme forte de plusieurs années d’expériences dans les marchés d’Afrique centrale et occidentale, principalement ceux du Cameroun, du Congo, du Gabon et du Sénégal. De nationalité Camerounaise, Lionel avait d’abord rejoint Jumia en 2014 et a été « Chief Operating Officer » pour Jumia Cameroun jusqu’en 2019, puis “Operation Project Manager” chez Jumia Sénégal en 2017, et enfin “Chief Operating Officer” pour Jumia Ghana de 2020 jusqu’en 2021 avant de partir pour Gozem, une société de super App de co-voiturage où il a été son directeur au Bénin entre 2021 et 2022.

Aymric Kamega, à la tête de la FANAF

Au cours de la 47e assemblée générale de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf), organisée du 20 au 24 février 2023 à Kinshasa, en RD Congo, Aymeric Kamega, PDG de la société Assurance du Cameroun Vie (Acam Vie), a été élu comme membre du bureau exécutif de la Fanaf. Selon Acam Vie, cette élection « a été rendue possible grâce au soutien de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (Asac) et des sociétés membres de la Fanaf (plus de 175 sociétés d’assurance Vie et Non vie ayant leur siège social en Afrique, NDLR) ». Expert en actuariat titulaire d’un doctorat en sciences de gestion, Aymric Kamega préside aux destinées d’Acam Vie depuis la création de la compagnie en 2016. Il est par ailleurs administrateur de la société dénommée Assurances générales du Cameroun (AGC), fondée par le défunt milliardaire Joseph Kadji Defosso.

Herrick Mouafo décoré en France

C’est dans le salon d’honneur de l’hôtel de ville de Grenoble qu’Éric Piolle, le maire, a remis à Herrick Mouafo la Grande Médaille de la Ville le mercredi 22 février. La cérémonie se déroulait devant tous les amis, collègues et famille d’Herrick Mouafo, qui, après une belle allocution du maire, a raconté sa démarche, comment et pourquoi il s’est investi dans l’aide aux plus démunis des concitoyens. La génération des années 2000 à l’université de Yaoundé se souvient de lui comme le leader charismatique de l’association pour La Défense des droits des étudiants du Cameroun (ADDEC) ayant plusieurs grèves entre 2005 et 2006 sur les campus universitaires. MOUAFO DJONTU est installé à Grenoble en France depuis des années. Selon Modop.org, il est titulaire d’un doctorat en administration publique de l’Université Grenoble Alpes et est chercheur associé au Centre d’Études et de Recherche sur la diplomatie, l’Administration Publique et le Politique (CERDAP2), rattaché à Sciences Po Grenoble.

Maximilienne Ngo Mbe, « Women Of Courage »

Jill Biden a reçu la Présidente du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC), Maximilienne Ngo Mbe en présence du Secrétaire d’Etat Antony Blinken à la Maison Blanche. Maximilienne Ngo Mbe a remporté en 2021, le prix international du courage féminin. A l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme ce 8 mars 2023, la militante des droits humains a reçu son prix des mains de la Première Dame des États-Unis D’Amérique Jill Biden.

Ce prix qui aurait pu être remis depuis 2021, s’est vu reporter à cause de la Pandémie du COVID 19. Le Prix international du courage féminin du Secrétaire d’État récompense les femmes qui ont fait preuve d’un courage et d’un leadership exceptionnels dans la promotion de la paix, de la justice, des droits humains, de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et ce, souvent au prix de grands risques et sacrifices personnels. Depuis la création de ce prix en 2007, le Département d’État a primé plus de 155 femmes issues de plus de 75 pays et les lauréates viennent de tous les pays.

Minou Chrys-Tayl, à la présidence du Bénin

La Camerounaise Minou Chrys-Tayl, féministe assumée a rejoint l’Institut National de la Femme (INF). Elle va désormais travailler au poste de Cheffe Communication et Sensibilisation de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. L’activiste des droits de la femme a annoncé sa nomination ce lundi 03 avril 2023.

L’activiste camerounaise a enfin rencontré le président béninois Patrice Talon en ce début du mois d’avril 2023. Sa campagne digitale « MinourencontreTalon » a donc connu un heureux aboutissement. Mais ce n’est pas tout ! Ses échanges avec Patrice Talon ont débouché sur une nomination qui vient couronner ses efforts pour la défense de la femme.

Thierry Hot à l’Institutional Investor Network

Le Camerounais Thierry Hot, vice-président chargé des relations institutionnelles de la holding américaine Litium Capital, a intégré en avril le think thank américain International Investor Network (IIN), comme membre du conseil consultatif. Ce réseau est soutenu par Prosper Africa, l’initiative du gouvernement américain en faveur du commerce et des investissements entre les pays africains et les États-Unis, rattachée à l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Le fondateur du Rebranding Africa Forum, qui fut par le passé conseiller spécial de l’ancien Président du Burkina-Faso Roch Marc Christian Kabore, va mettre son expérience de plus de 20 ans dans le conseil à l’investissement au service de cette organisation à but non lucratif dédiée à l’accroissement des investissements institutionnels sur les marchés africains.

Jacques Edjangue, vice-président de la BAD

Le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, le 7 juin 2023 à Abidjan, la capitale ivoirienne, la nomination du Camerounais Jacques Edjangue au poste de vice-président chargé de la gestion des personnes et des talents. Depuis le 20 juin 2022, le promu occupait le même poste à titre intérimaire, après avoir quitté ses fonctions de directeur par intérim du département de la gestion des ressources humaines, ainsi que du département des services linguistiques.

Titulaire d’un MBA de l’université d’État du Colorado aux États-Unis, d’un diplôme de littérature anglaise de l’université britannique d’East Anglia et d’un autre en leadership et en négociation de l’université de Harvard, aux États-Unis, Jacques Edjangué a d’abord fait ses classes au sein des universités camerounaises. En effet, il est détenteur de deux Masters II de l’université de Buea au Cameroun, dont l’un en interprétation et l’autre en traduction. À son tableau de chasse universitaire, il faut également ajouter une maîtrise en littérature afro-américaine de l’université de Yaoundé I.

Josiane Kwenda, à la SFI

Vendredi 21 juillet 2023, « la Société financière internationale (IFC) a nommé Josiane Kwenda au poste de représentante régionale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo. Mme Kwenda dirigera à ce titre la stratégie et les opérations d’IFC visant à stimuler le développement du secteur privé et à favoriser une croissance économique durable et inclusive dans ces quatre pays », rapporte un communiqué de cette Institution financière.

Elle était précédemment représentante régionale d’IFC pour le Sénégal, la Mauritanie, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau et la Gambie, des pays où elle a contribué au développement d’un vivier de projets et à la forte croissance des activités et du portefeuille de la SFI. Elle va diriger la stratégie et les opérations de la SFI, branche de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, visant à stimuler le développement une croissance économique durable et inclusive dans ces quatre pays.

Wilfred Mbacham, PCA de Malaria Consortium

Le 31 juillet dernier, Malaria Consortium, une ONG internationale basée à Londres et spécialisée dans la prévention, le contrôle et le traitement du paludisme et d’autres maladies transmissibles, a annoncé la nomination du Dr Wilfred Mbacham au poste de président de son conseil d’administration. Cette décision marque la fin du mandat de sept ans du Dr Marcel Tanner à ce poste.

Selon James Tibenderana, directeur général de Malaria Consortium, le Dr Mbacham possède les qualités nécessaires pour occuper ce poste. « Sa riche expérience et son engagement envers notre cause seront inestimables alors que nous cherchons à étendre notre portée et à avoir un impact durable. Nous sommes convaincus que, sous la direction du Dr Mbacham, nous atteindrons de nouveaux sommets, en particulier alors que nous célébrons notre 20e anniversaire cette année », a déclaré Tibenderana.

Félicité Ngangue Nson, pilote Guinness Ghana

Selon une annonce du groupe britannique Diageo, Félicité Ngangue Nson a été nommée directrice générale de Guinness Ghana Breweries Limited. Sa nomination à ce poste où elle sera placée sous le leadership d’Andrew Ross, actuel Directeur général AEM, prend effet à partir du 14 septembre prochain, poursuit l’annonce du géant de l’agroalimentaire, leader dans le secteur des boissons alcoolisées. Elle est la première femme à occuper ce poste dans l’histoire du groupe qu’elle a rejoint en 2014, après avoir roulé sa bosse et acquis de l’expérience et de l’expertise auprès des grandes multinationales de la publicité, de la téléphonie mobile et de l’agroalimentaire telles que McCann Erickson, MTN et Coca Cola.

Priscille Noëlle Kouo Ngamby, à la tête de l’Asgpac

La nomination de la Camerounaise est intervenue au cours d’une assemblée générale ordinaire qui s’est tenue le 06 octobre dernier à Douala. Elle remplace à ce poste Eugène Cissé Kouoh qui avait été élu pour un mandat de quatre ans. Selon le communiqué de l’association, cette nomination est intervenue au cours d’une assemblée générale ordinaire qui s’est tenue le 06 octobre dernier à Douala. Cette désignation permettra à Priscille Noëlle Kouo Ngamby d’assurer l’intérim de son compatriote Eugène Cissé Kouoh qui a annoncé sa démission, le 5 octobre 2023. Il faut signaler qu’Eugène Cissé, qui a été élu en octobre 2021 pour un mandat de 2 ans, a démissionné de son poste de Directeur général d’ASCA Asset Management, la filiale d’Attijariwafa en charge de la gestion d’actifs dans la zone CEMAC.

La Camerounaise Priscille Noëlle Kouo Ngamby est titulaire d’un MBA de la Sorbonne Business School et possède à son actif plus de 13 ans d’expérience sur les marchés financiers d’Afrique centrale et occidentale. Elle a commencé sa carrière chez Bloomfield Investment Corporation en 2010 en tant qu’analyste financière.

Christian Ebeke, au FMI

Le camerounais Christian Ebeke, est le nouveau représentant du Fonds monétaire international au Nigeria. Sa nomination a été actée il ya quelques jours. « Une nouvelle aventure, de nouvelles responsabilités lourdes et des leçons que je tirerai pour mon beau pays, le Cameroun », s’est exprimé le nouveau promu sur son compte Twitter. L’économiste de formation s’envole sous de nouveaux cieux après avoir occupé les fonctions de chef de division adjoint chargé des politiques macroéconomiques au département de la stratégie du FMI où il avait été nommé en juin 2022. Avant le département de la stratégie, Christian Ebeke a été directeur adjoint du FMI pour l’Europe, économiste chargé de la zone euro et de la Pologne entre autres.

Cameroun : les prix des boissons inchangés

Cette décision a été prise à la suite d’une concertation tenue ce jeudi, 16 novembre, avec les acteurs de la filière brassicole.

Luc Magloire Mbarga Atangana a eu une réunion de concertation avec les acteurs de la filière brassicole le 16 novembre 2023. Autour de cette assise, le ministre du Commerce a décidé de maintenir les prix des bières et autres boissons hygiéniques inchangés jusqu’à nouvel ordre.

Il y a plus d’un mois, 𝗹’𝗔𝘀𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗣𝗿𝗼𝗱𝘂𝗰𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗱’𝗔𝗹𝗰𝗼𝗼𝗹 𝗱𝘂 𝗖𝗮𝗺𝗲𝗿𝗼𝘂𝗻 (𝗖𝗔𝗣𝗔) avait unilatéralement décidé de réajuster les ristournes commerciales accordées aux détaillants. En réaction à cette décision, des 𝗦𝘆𝗻𝗱𝗶𝗰𝗮𝘁𝘀 𝗱’𝗲𝘅𝗽𝗹𝗼𝗶𝘁𝗮𝗻𝘁𝘀 𝗱𝗲 𝗱é𝗯𝗶𝘁𝘀 𝗱𝗲 𝗯𝗼𝗶𝘀𝘀𝗼𝗻 et le 𝗖𝗼𝗹𝗹𝗲𝗰𝘁𝗶𝗳 𝗱𝗲𝘀 𝗕𝗮𝗿𝗺𝗲𝗻 𝗱𝘂 𝗖𝗮𝗺𝗲𝗿𝗼𝘂𝗻 avaient prévu d’organiser des sit-in devant les usines des membres de la CAPA pour exprimer leur opposition à cette mesure jugée « injuste ».
Face aux risques potentiels pour l’ordre public que pouvait engendrer ce mouvement de protestation, le Ministre du Commerce avait appelé à la retenue. Il avait demandé à la CAPA de suspendre temporairement son réajustement des ristournes commerciales et avait fait la même demande au Collectif des Barmen du Cameroun, afin de garantir un environnement propice à des négociations entre toutes les parties concernées.
Selon le ministère du Commerce, la réunion du 16 novembre 2023 a permis de renouer le dialogue entre les différentes parties. Pour le moment, un statu quo a été décidé par le membre du gouvernement, en attendant la résolution des problèmes soulevés par les sociétés brassicoles, les distributeurs et les détaillants, notamment en ce qui concerne la classification des catégories des débits de boisson et la structure des prix. Selon des sources concordantes, une réunion entre les acteurs de la filière brassicole est prévue la semaine prochaine, afin de poursuivre les discussions.

Cameroun : le prix du pain revue à la baisse

Cette décision permettra aux consommateurs de bénéficier d’une réduction de 15F sur la baguette de pain de 200 grammes.

15F. Les consommateurs de pains bénéficieront de cette reduction lors de l’achat de la baguette de pain de 200 grammes. C’est le fruit d’une concertation fructueuse, à l’issue de négociations intenses, entre le Ministre du Commerce, 𝗟𝘂𝗰 𝗠𝗮𝗴𝗹𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗠𝗯𝗮𝗿𝗴𝗮 𝗔𝘁𝗮𝗻𝗴𝗮𝗻𝗮, et le Syndicat Patronal des Boulangers du Cameroun.

Cette décision permettra aux consommateurs de bénéficier d’une réduction de 15F sur la baguette de pain de 200 grammes. Après avoir reçu une correspondance des Boulangers annonçant une baisse du prix de 150 F à 140 F, le Ministre du Commerce a estimé que cette diminution n’était pas suffisante par rapport à la baisse proportionnelle du prix de la farine, un ingrédient essentiel dans la fabrication du pain. Il a donc convoqué une réunion de concertation qui s’est tenue aujourd’hui dans la Salle de Conférences du Ministère du Commerce, en présence des associations de défense des droits des consommateurs.

Suite à des débats , toutes les parties ont finalement trouvé un accord, fixant le prix du pain à 135 F pour la baguette de 200 grammes. Cette réduction de 15 F s’appliquera à tous les types de pain, garantissant ainsi une diminution équitable pour tous les consommateurs. Le Ministre a souligné que cette décision était applicable pour une période transitoire de deux mois, en attendant une évaluation ultérieure qui pourrait conduire à une baisse plus significative.
Selon le ministère du Commerce, cette mesure n’était qu’une première étape vers l’objectif de ramener le prix du pain à 125 F, ce qui aurait un impact direct sur le budget des ménages. « Pour garantir le respect de cet accord, 𝗟𝘂𝗰 𝗠𝗮𝗴𝗹𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗠𝗯𝗮𝗿𝗴𝗮 𝗔𝘁𝗮𝗻𝗴𝗮𝗻𝗮 a donné des instructions strictes à tous les services de contrôle relevant de son ministère, afin de s’assurer de l’application effective du prix convenu lors des discussions. Un renforcement du contrôle du poids du pain est également prévu pour garantir la qualité et la quantité du produit offert aux consommateurs« .

Cameroun : la flambée des prix alimentaires fait craindre le pire dans le Nord

La rareté de certaines denrées alimentaires, combinée à une très forte demande peuvent aggraver la faim dans la partie septentrionale du pays.

Les prix des denrées alimentaires n’ont jamais été aussi élevés dans la partie septentrionale du Cameroun. Selon l’indice de la FAO, les denrées de base ont augmenté de 30 % en un an. Combinée aux effets économiques de la crise sanitaire, cette inflation menace particulièrement un tiers de la population mondiale, déjà en insécurité alimentaire. Au Cameroun, la région du Nord semble être la plus affectée.

La forte demande, la rareté des denrées alimentaires, l’augmentation du prix du carburant et l’exportation des céréales sont entre autres raisons avancées par les commerçants et le délégué régional du Commerce pour expliquer les coûts élevés.

A en croire Datacameroon, le maïs et le mil, deux produits alimentaires de première nécessité valent de l’or dans la région du Nord. Ces denrées très prisées par la population locale ont atteint une cherté record à laquelle s’ajoute la rareté sur le marché. ‹‹ La tasse coûte 450 F CFA à Waté et on n’en trouve rarement ››, regrette Galdima, habitant de Heptilélé, localité située dans le département du Faro, région du Nord.

Ce mardi 29 août 2023, Marguerite Tina est surprise par les prix du maïs  sur le marché d’Ouro Labbo, un quartier de la ville de Garoua. Là-bas, selon la qualité du sac de 100 kg, les prix varient entre 33 000 F Cfa et 35 000 F Cfa. Idem pour le mil. Le sac du nouveau maïs coûte 27 000 F Cfa. « Par le passé, ces denrées n’ont jamais dépassé 21 000 F Cfa. La famine va nous tuer, il n’y a pas d’argent « , s’indigne Marguerite Tina. ・ ‏ « En juin-juillet dernier, le sac de maïs coûtait 22 000 F Cfa. Les prix ont augmenté en août-septembre, à cause de l’exportation du maïs hors de nos frontières dans des camions. Conséquence, on en trouve plus assez pour revendre « , explique Moussa, vendeur à Garoua.

A Guider, département du Mayo-Louti, la demande est aussi bien locale qu’à l’extérieure. Le prix du maïs a atteint des coûts jamais pratiqués jusqu’ici dans cette localité frontalière avec le Nigéria, qui est par ailleurs l’un des greniers de la région du Nord. ‹‹ Le sac de 100kg de maïs a atteint le prix de 43 000 F Cfa ici à Guider. Comme le nouveau maïs est dehors, ça a baissé. Le prix oscille entre 34 000 F Cfa et 36 000 F Cfa, et ça change à tout moment « , révèle Mohamadou Badjika, éleveur de vaches Montbéliardes qui nourrit ses bêtes avec du maïs. « J’achète le maïs, je décortique, je mélange avec le tourteau et on donne aux vaches, ça permet d’augmenter la production de lait », renseigne Mohamadou Badjika.

 

 

 

 

Cameroun : allons-nous vers une augmentation des prix du carburant et du gaz domestique en 2024?

Le Cameroun s’apprête à importer 660.000 tonnes de produits pétroliers au 4e trimestre 2023 pour approvisionner son marché.

Le gasoil représente 54,6% des besoins et le Super et le kérosène 45,4%. Cette importation est en hausse de 9.000 tonnes comparée à la même période en 2022. L’augmentation des importations des produits pétroliers au moment où cette année le prix du baril de pétrole coûte relativement moins cher ne pose aucun problème  en soit pour le consommateur ainsi que sur l’enveloppe de subvention prévue pour l’exercice budgétaire 2023.

Selon l’expert en mines et pétrole, Dr Youmssi Bareja, nous sommes dans une période post Covid ou toutes les économies sont en pleine croissance, tous les indicateurs sont au vert malgré la guerre en Ukraine qui continue ainsi que des perturbations dans certaines chaînes d’approvisionnements, à l’instar de la sortie de Russie de l’accord si l’exportation du blé Ukrainien.

Le prix du baril de pétrole qui impacte généralement et directement sur les enveloppes de subvention reste dans les limites fixées par les économistes  c’est à dire en dessous de 90 dollars par baril. Qu’à cela ne tienne, tous ces indicateurs positifs ne doivent pas faire perdre de vue la politique du gouvernement camerounais qui consiste à réduire le volume de l’enveloppe dédiée à la subvention dictée par le FMI.

Au cours de l’exercice 2024, l’enveloppe allouée aux transferts et subventions devrait connaître une diminution partant de 1 172,8 milliards de Fcfa en 2023 pour s’établir à 1 033,2 soit une baisse de 139,5 milliards (-11,9%). Selon le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2024-2026, cette régression projetée est principalement attribuée à la dotation dédiée au soutien du prix du carburant à la pompe. Celle-ci devrait passer de 453,3 milliards en 2023 à 200 milliards de Fcfa en 2024 soit une chute de 253,3 milliards de Fcfa en valeur absolue et 55, 8% en valeur relative.

Le document produit par la Direction générale du Budget logée au ministère des Finances (Minfi) anticipe cette diminution des subventions par : « les effets conjugués de la baisse des cours mondiaux et du relèvement des prix à la pompe ». Ces prévisions du gouvernement s’inscrivent dès lors, en droite ligne avec une récente analyse de l’agence de notation financière américaine Fitch Ratings dans laquelle,  elle annonçait une nouvelle hausse des prix à la pompe au Cameroun et plus globalement, le taux d’inflation.

En effet, cette dernière indiquait que les subventions aux carburants, passées de 700 milliards de Fcfa en 2022 à 453,3 milliards de Fcfa en 2023, vont poursuivre leur tendance baissière au prochain exercice.A noter que la baisse des subventions en 2023 s’est traduite par l’ajustement des prix à la pompe. Ainsi, depuis le 1er février, le prix du litre de super est passé de 630 Fcfa à 730 Fcfa (+15,8%)  et le gasoil à 720 Fcfa le litre contre 575 Fcfa avant (+25,2%).

De l’autre côté, même s’il ne s’appesantit pas sur les mécanismes à implémenter, l’Etat entend tout de même procéder à la réhabilitation et à la modernisation de la Société nationale de raffinage (Sonara) qui avait été victime d’un violent incendie en mai 2019 (un accord vient  d’être signé par le Cameroun lors du sommet Russie -Afrique sur sa reconstruction par une compagnie Russe). Le but étant de réduire la facture des importations de plus en plus croissantes. Pour preuve, d’après les données de l’Institut national de la statistique (INS), le Cameroun a dépensé 692 milliards de Fcfa (+65%) pour l’achat des carburants et lubrifiants  de l’étranger à fin septembre 2022.

Dans la même veine, l’on apprend qu’une provision de 20 milliards a été prévue pour le soutien du prix du gaz. On se souvient qu’en 2022, le pays avait débloqué 75 milliards de Fcfa pour les mêmes fins. C’est-à dire que la subvention du prix du gaz entre les deux exercices aura connu une chute de 55 milliards de Fcfa (-73,3%). Des chiffrent qui n’excluent non plus une hausse du prix du gaz dans les jours à venir

Recommandations du FMI

Il convient de souligner que le Cameroun ne fait que s’aligner aux recommandations du Fonds monétaire international(FMI), l’un des principaux bailleurs de fonds qui s’oppose au financement des produits consommés par la population. «Le FMI ne s’embarrasse pas de diplomatie pour faire savoir au gouvernement que les subventions actuelles plombent la réalisation et l’atteinte des objectifs qu’il se fixe et surtout l’évolution sereine du programme économique et financier qu’il a conclu en juillet 2021 et qui va lui permettre de capter d’importants appuis budgétaires», indiquait tout courroucer l’institution de Bretton Wood en juin 2022.

C’est dire qu’à long terme, l’objectif du FMI est de supprimer complètement les dépenses ayant trait aux subventions des carburants dans l’optique de créer un espace budgétaire pour financer les investissements productifs et les dépenses sociales. «Les subventions sont mal ciblées en ce qui concerne les couches vulnérables, et ont un effet d’éviction sur les dépenses prioritaires. A titre d’illustration, les subventions aux prix des produits pétroliers représentent six fois le budget alloué à l’agriculture, quatre fois celui de la santé et plus de trois fois celui de l’énergie et de l’eau», relevait l’institution au lendemain de hausse des prix à la pompe au Cameroun en février dernier.

Donc il faut s’attendre à l’augmentation des prix à la pompe en 2024 d’une valeur ne dépasse pas les 100 Fcfa par litre et le même scénario se produira en 2025 ; au finish selon les projections le prix du litre de carburant à la pompe se fixera autour  de 930 Fcfa le litre d’ici 2025.

Cameroun : malgré les nouvelles mesures de MTN et Orange, les abonnés maintiennent le mode avion

Suite au mouvement persistant de boycott de ces deux opérateurs, MTN et Orange ont finalement réagit.

L’opération « mode avion » connait une avancée. Lancée depuis près de deux semaines par les abonnés pour réclamer les meilleurs et une meilleure gestion de leur fons (crédits, data etc), l’opération ‘mode avion » a finalement fait réagir MTN et Orange.

L’opérateur Orange Cameroun annonce sept mesures, et promet entre autres qu’« à partir de ce lundi 08 mai, nous lancerons une campagne d’information et de sensibilisation sur les astuces et méthodes qui vous permettront d’éviter les pertes des crédits (crédit voix et crédit Data) ; à partir du 11 mai, votre volume data inutilisé ou perdu en cas d’indisponibilité du réseau vous sera remboursé dans les jours suivant l’incident. Vous recevrez, dans ce cas, un message précisant le volume de data considéré et sa validité », lit-on dans le document signé par son directeur général Patrick Benon.

Une promesse consubstantielle à celle faite par son homologue de Mtn Cameroon, Mitwa Ng’ambi. Mtn s’engage également à lancer, au cours de ce mois de mai, un conseil consultatif des consommateurs qui permettra d’évaluer l’impact de ces mesures sur la qualité de son expérience avec sa clientèle.

Avant ces mesures, une réunion avait été convoqué par Minette Libom LI Likeng, ministre des postes et télécommunications. A l’issue, les « « instructions fermes pour que dans deux semaines, les opérateurs aillent revoir leurs applications pour que désormais quand un consommateur a acheté du crédit, s’il y a une perturbation de réseau, que ce crédit lui soit restitué. On a également demandé aux opérateurs de mettre à la disposition du consommateur, des outils qui lui permettent d’évaluer la performance du réseau. Ce qui est une avancée considérable. Et également qu’il puisse suivre progressivement comment son crédit est consommé ».

Pourtant les grandes figures de ce mouvement ne décolèrent pas « Orange et MTN parviennent à s’harmoniser même pour l’écriture d’un courrier aux consommateurs. On constate bien que les gars sont main dans la main pour bolè avec nous. Le peuple, main dans la main pour dire à orange cette semaine HA! », réagit Kareyce Fotso ce matin. « Ils n’ont rien cédé ça c’est simplement l’ensemble des résolutions de la réunion avec l’ART et le Minpostel », a renchérit un internaute.

Cameroun : la hausse des prix du transport est officielle

Le gouvernement a dévoilé ce mercredi 15 février 2023 les nouveaux tarifs, une semaine après une réunion de concertation avec les syndicats des transports.

Dans un arrêté signé ce mercredi 15 février, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a entériné l’augmentation du prix des transports au Cameroun. Avec cet arrêté, les tarifs du transport urbain par taxis, périurbain et interurbain par cars et autobus augmentent sur l’ensemble du territoire national.

Pour le transport en taxi à l’intérieur de la ville, le ramassage de jour passe de 250 FCFA à 300 FCFA. Après 22h, l’usager déboursera désormais 350 FCFA et non plus 300 FCFA.

La course en dépôt de jour coûtera désormais 2500 FCFA soit une augmentation de 500 FCFA. Ce même montant est augmenté pour le dépôt de nuit qui coutera désormais 3000 FCFA.

La note du ministre mentionne aussi les coûts des bagages en ce qui concerne le transport périurbain et interurbain. A cet effet, tous les bagages de moins de 15 kg sont transportés gratuitement, quelle que soit la distance. De 15 à 50 kg, les prix sont respectivement de 350 FCFA pour une distance de moins de 100 km ; 450 FCFA pour une distance oscillant entre plus de 100 et 200 km ; 550 FCFA pour une distance variant entre plus de 200 à 400 km et 650 FCFA pour plus de 400 km.

Et de 50 à 200 kg, les prix sont respectivement de 600 FCFA pour une distance de moins de 100 km ; 700 FCFA pour une distance oscillant entre plus de 100 et 200 km ; 875 FCFA pour une distance variant entre plus de 200 à 400 km et 1000 FCFA pour plus de 400 km.

Pour rappel, ces augmentations surviennent quelques semaines après l’augmentation des prix des carburants à la pompe.

Cameroun : la vérité sur l’augmentation des prix du carburant

Ce mardi 31 janvier 2023, la méthode de gouvernance par embuscade a été utilisée par le gouvernement pour augmenter les prix à la pompe du carburant.

Une augmentation qui tourne globalement autour de 21% (super et gasoil) comme prescrit par le FMI. Une augmentation qui s’est accompagnée de deux mesures sociales insignifiantes et inappropriées à savoir : 5,2% d’augmentation des salaires et environ 11% de proposition d’augmentation du SMIG. Je crois que le gouvernement camerounais est définitivement entré en brousse et que les éclaircissements suivants méritent d’être mis sur la place publique pour éclairer la lanterne du public :

Je voudrais d’abord déconstruire l’argument selon lequel le pays n’avait pas le choix. La structure des prix à la pompe publiée par la CSPH pour la période allant du 1er au 31 janvier 2023 indique bel et bien que le gouvernement camerounais ajoute au prix d’un litre de carburant plus d’une vingtaine de taxes et autres droits connexes qui dépassent largement le soutien de l’État qui se situait à 133,72 FCFA.

Cela veut dire qu’en réduisant simplement 2 taxes sur 26 à savoir la taxe spéciale (110 FCFA) et les droits de douanes (24,39 FCFA), le gouvernement n’aurait plus eu besoin de subventionner quoi que ce soit et donc, d’augmenter les prix. Ce n’est qu’un raisonnement de bon sens. La question qui n’a jamais eu de réponse est de savoir pourquoi doit-on surtaxer autant le carburant et prétendre subventionner en même temps. C’est un raisonnement économiquement curieux.

Allons-y en détail : le prix d’un litre de Super importé était de 341,75 FCFA le mois passé. Son prix de revient était de 472,08 FCFA parce que le gouvernement avait ajouté 130,33 FCFA de taxes. A ce prix TTC entrée dépôt SCDP de Douala-Bonabéri, le gouvernement avait encore ajouté 218,43 FCFA de taxes diverses avant sa mise sur le marché. Le total des taxes ajoutées par le gouvernement était donc de 348,76 FCFA tandis que le soutien de l’État était de 133,72 FCFA seulement.

Je veux bien comprendre où se trouvait la subvention. Je constate bien que ce qui reste au trésor public est excédentaire. Il y a pire. Après toutes les opérations fiscales, le prix TTC d’un litre de Super sortie dépôt SCDP de Douala-Bonabéri était de 556,79 FCFA en janvier 2023. A cela, le gouvernement avait ajouté 52,06 FCFA de frais généraux, frais financiers, coulage, bénéfice, amortissement et entretien, livraison-ville, TVA sur livraison-ville. On peut bien se demander pourquoi l’on ne pouvait pas agir sur les frais généraux par exemple pour limiter les coûts.

Pire, le gouvernement avait ajouté la TVA sur distribution qui se chiffrait à 5,75 FCFA. Tout ce qui échappait à l’Etat était la marge du revendeur qui était de 16 FCFA. Nous comprenons donc qu’il y avait beaucoup de leviers sur lesquels le gouvernement pouvait agir pour s’abstenir de toute augmentation des prix à la pompe. Si la décision était pro-camerounaise bien sûr !

La véritable raison de l’entêtement du gouvernement est la présence du FMI qui est le gendarme de la dette. Le gouvernement n’augmente pas les prix parce que le poids de la subvention est intenable comme annoncé. Il augmente parce qu’il faut payer les dettes de l’État. Et c’est le pauvre contribuable qui va payer pour la gestion patrimoniale du pays.

La dette du Cameroun est partie d’environ 800 milliards à plus de 12 000 milliards de FCFA en une dizaine d’années. La question peut être de savoir à quoi a servi cet endettement. La réponse est que le gouvernement n’a pas fait des investissements productifs comme requis. Il a par exemple financé des entreprises en faillite pour des raisons électoralistes et clientélistes.

Le FMI fixe donc à partir de cette année des objectifs de performance pour ces entreprises publiques qui plombent les finances du pays parce que le gouvernement maintient à leur tête des caciques du régime qui les gèrent avec des logiques villageoises. Nous payons donc le prix de la mauvaise gouvernance.

Les mesures sociales annoncées sont insuffisantes parce qu’elles ne permettront pas de couvrir l’augmentation des coûts de production et l’augmentation des coûts du transport qui vont s’en suivre. Il faudra s’attendre à la grève des transporteurs, notamment des taxis, qui ne pourront pas s’en sortir si l’on n’ajuste pas les prix de la course.

L’augmentation de 5,2% sur les salaires signifie que l’agent public qui gagnait 100 000 FCFA verra une augmentation de 5200 FCFA sur son salaire. Quelle misère ! Il faudra s’attendre surtout à la mobilisation des syndicats des travailleurs qui exigeaient une augmentation de 30% des salaires afin de rattraper le niveau de 1993. Je reprends : en 2023, l’on n’a toujours pas atteint le niveau des salaires que les Camerounais avaient il y a 30 ans. Quelle régression !

Pire, en 2023, à quoi servira un SMIG de 41850 F CFA qui suffira à peine pour acheter un sac de riz ? C’est une moquerie ! Et au-delà, une provocation ! Un parti politique comme le SDF qui porte depuis les présidentielles de 2018 le projet de l’augmentation du pouvoir d’achat des Camerounais devra se mobiliser avec ses partenaires sociaux pour pousser le gouvernement à aller plus loin en vue d’atteindre le niveau des salaires actuellement pratiqués dans d’autres pays africains du même niveau que le Cameroun.

Il s’agit carrément de multiplier les salaires au moins par deux. C’est une question de dignité et de fierté nationale ! On nous dira qu’il n’y a pas d’argent : FAUX ! En dehors des chapitres 65 et 94 que tout le monde connaît et qui peut être directement mis à contribution, le plaidoyer de l’honorable Joshua Osih a porté des fruits. L’on vient de créer la Caisse de Dépôt et de Consignation (CDC).

C’est comme si le gouvernement n’y croyait pas ! Sinon, pourquoi augmenter les prix du carburant et asphyxier les populations alors que cette seule caisse peut générer à l’immédiat environ 6000 milliards de FCFA à l’État ? Je parle là d’un montant équivalent au budget national ! Pour cela, il suffit simplement de la rendre fonctionnelle ! Pourquoi le gouvernement ne la rendrait-elle pas fonctionnelle ?

Pourquoi le gouvernement ne redistribue-t-il pas un peu de cet argent qui dort actuellement dans les poches de quelques individus (intérêts égoïstes) à l’ensemble des travailleurs (intérêt collectif) en augmentant les salaires ? On constate simplement que notre gouvernement n’est pas sérieux et qu’il est sous l’emprise du FMI. C’est mal parti pour 2023 ! Le citoyen devra dès à présent être sage. Pourquoi ? Parce que l’affaire de vie chère concerne tout le monde. Les réseaux de créature ou de clientélisme ne protègent plus personne ! A nous de voir !

Cameroun : l’imminente et inévitable augmentation du prix du carburant à la pompe

Le seul suspense qui demeure actuellement : à quel pourcentage le gouvernement camerounais va-t-il augmenter les prix du carburant à la pompe ?

Au moment où le prix du baril du pétrole est au plus bas, et ce depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022,au moment où tous les pronostics montrent que le prix du baril de pétrole en 2023 sera autour de 80-90$,au moment où certains pays Africains, à l’instar de l’Afrique du Sud ont revu à la baisse de 12% le prix du carburant, c’est aussi le moment choisi par certains pays africains pour augmenter le prix du carburant à la pompe. Le nœud: l’enveloppe lourde de la subvention qu’ils ne peuvent plus supporter.

Dans l’ombre de cette décision assurément impopulaire, se trouve le FMI. Le puissant bailleur de fonds international vient de contraindre le Congo Brazzaville à  réduire l’enveloppe allouée à la subvention du carburant de 50%. Les mêmes injonctions ont été données au Cameroun, ce qui fait que l’enveloppe allouée à la subvention du carburant sera de 350 milliards (inscrite dans le budget 2023) ce qui représente la moitié des 700 milliards de subvention en 2022. Comme vous pouvez le constater, le calcul est simple. Avec cette réduction de 50%, la hausse des prix du carburant est inévitable et très imminente.

Le seul suspense qui demeure actuellement est celui du nouveau pourcentage. À quel pourcentage le gouvernement camerounais va-t-il augmenter les prix du carburant à la pompe ? Selon le Directeur général du Budget, Mr Cyril Edu, le litre d’essence vendu à 639 F Cfa coûte normalement 1350 F cfa et le budget supporte la différence à travers la subvention, soit 711 Fcfa.

Cela signifie qu’avec une réduction de la subvention de 50%, on peut aisément, sans risque de se tromper, projeter le prix du litre du carburant à la pompe entre 900-1000F cfa. Avec cela, le Cameroun sera le deuxième pays africain à avoir le prix du litre de carburant le plus élevé, juste derrière la Mauritanie où le litre d’essence se vend en ce moment à 1,5$ soit 910 F Cfa.

Dès lors, la question qui vient à l’esprit est la suivante : comment un pays producteur de pétrole comme le Cameroun pourrait avoir un prix du carburant aussi élevé à la pompe?

En effet, le Cameroun est producteur de pétrole certes, mais tout son pétrole est vendu en entier à l’étranger, car il est qualifié de fuel lourd et ne peut être raffiné localement (ce qui est incohérent car peut-être c’est même ce fuel lourd que nous vendons à l’étranger qui nous revient en carburant à un prix exorbitant). Conséquence, le Cameroun importe tout le carburant consommé dans le pays, ce qui fait qu’au finish, il n’est pas différent d’un pays non producteur de pétrole.

Par contre, l’Afrique du Sud qui est un pays non producteur de pétrole a su mettre sur pied un modèle simple. Le carburant n’est pas subventionné. Les prix sont fixés par un organe de régulation et en fonction des tendances  sur le marché international. Le pays achète du pétrole brut et le raffine pour la consommation interne d’abord, ce qui fait que le litre de carburant à ce jour en Afrique du Sud coûte 746F cfa, soit 1,23$,

Loin des prix de 900-1000 F cfa prévus par le Cameroun en cas d’augmentation. C’est aussi cela  » les paradoxes du pays producteur »… L’unique solution qui pourrait sauver les ménages de la vie déjà très chère serait que le Cameroun se dote d’une raffinerie capable aussi de raffiner son fuel lourd afin d’approvisionner le marché local à des prix nettement abordables.

Si le magnat Nigérian Dangote peut construire une raffinerie, ce n’est pas quand même un pays comme le Cameroun  qui soit dans l’incapacité de le faire; bon Dieu! L’enveloppe de la subvention du carburant en 2022 au Cameroun construit au moins deux raffineries modernes.

On doit arrêter de nous faire dire que le carburant coûte plus cher en France qu’au Cameroun. Quel est le SMI en France ? Et quel est celui du Cameroun? Soyons sérieux quand même.  D’ici là les ménages seront obligés de continuer à saigner si aucune mesure d’accompagnement n’est prise en parallèle avec la hausse des prix du carburant à la pompe.

 

Cameroun-entreprise : grogne contre la hausse du prix de l’électricité

L’Organisation camerounaise des industries de transformation de l’acier (Ocita) sollicite le retrait pur et simple de la décision prise le 12 décembre 2022 par le régulateur.

L’organisation camerounaise des industries de transformation de l’acier (Ocita), a adressé une lettre au régulateur concernant la hausse des tarifs d’électricité.

Selon ces professionnels de l’acier, la décision de l’Arsel est susceptible d’entraîner une hausse de 30% de leurs tarifs d’électricité. Ce qui à terme pourrait avoir une incidence sur les coûts de production, mais également sur les prix des produits à la sortie de l’usine.

« Si la mesure d’augmentation du prix de l’énergie venait à persister, elle devrait induire une augmentation du coût de production de l’ordre de 14 000 FCFA/tonne de fer à béton ; contraindre à une augmentation du prix final au consommateur que l’État ne souhaite pas ; menacer la stabilité de plus de 1 000 emplois dans la filière ; compromettre les capacités de production des industriels et rendre ainsi difficile l’approvisionnement régulier et suffisant du marché ».

Aussi, « compromettre la stratégie gouvernementale de développement industriel, de promotion de l’import-substitution dans un contexte de déséquilibre de la balance commerciale et d’ouverture des marchés à l’export (Zlecaf) ; contredire les orientations gouvernementales visant la promotion d’un secteur privé compétitif ; et aggraver les difficultés structurelles d’une filière quasiment en survie depuis une bonne période », détaille l’Ocita.

En mémoire, la décision de l’Arsel de revoir à la hausse les tarifs d’électricité applicables aux entreprises, en général, survient dans un contexte d’accès difficile à l’énergie électrique, notamment pour les transformateurs de l’acier.

Cameroun : l’augmentation du prix de l’électricité ne concerne pas les ménages

Eneo informe ses agents que les nouvelles tarifications applicables cette année ne concernent qu’une catégorie de ses clients.

Les nouveaux tarifs étant une conséquence d’une décision du 12 décembre dernier de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel) sur les tarifs applicables aux clients Moyenne tension et « Grands comptes »

«Les seuls clients concernés par cette décision, au nombre d’à peu près 2500, sont des entreprises, industriels et grands commerces catégorisés dans la classe des clients Moyenne tension aux Grands comptes», fait savoir Eneo à ses agents.

De fait, «les ménages et petits commerces quon retrouve dans la catégorie des clients Basse tensions ne sont pas concernés par cette décision», informe Eneo, qui ajoute que ces petits clients sont au nombre de 1,8 million dans le portefeuille d’Eneo. «Leur tarification reste régie par la décision dArsel signée en 2012». Cette dernière décision na pas été annulée», précise le distributeur.

 

 

Décideurs : Akinwumi Adesina primé pour son leadership aux Etats-Unis

La Foundation for Democracy in Africa, un groupe de réflexion américain spécialisé dans la recherche et le plaidoyer, a décerné sa plus haute distinction, la Medal of Glory Award, au président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, pour son leadership exemplaire.

Le comité de sélection du prix a reconnu, en particulier, la réponse au Covid-19 du Groupe de la Banque, « qui a fourni aux gouvernements africains et au secteur privé une aide financière essentielle en matière d’allègement de la dette et un ensemble de mesures de relance budgétaire qui ont assuré la continuité du gouvernement et la fourniture de biens sociaux pendant les mois et les années les plus sombres de la pandémie mondiale en Afrique ».

Le conseiller principal en communication du Groupe de la Banque africaine de développement, Victor Oladokun, a reçu le prix au nom de Adesina lors de la conférence et de l’exposition annuelles AfrICANDO 2022 de la fondation, qui s’est tenue à Miami, en Floride, le 13 octobre.

La Médaille de la Gloire est la plus haute distinction de la fondation, décernée chaque année pour des contributions extraordinaires à la démocratie, à la bonne gouvernance et à la promotion du commerce, des investissements et des liens culturels en Afrique.

« Cette Médaille de la Gloire est une source d’inspiration pour apporter encore plus de gloire à l’Afrique. Je tiens à vous assurer que M. Adesina continuera à le faire, tout comme le Groupe de la Banque africaine de développement », a déclaré Victor Oladokun, conseiller principal en communication du Groupe de la Banque africaine de développement qui a reçu le prix au nom de Adesina.

Cameroun-rentrée commerciale 2022 : « l’huile raffinée est vendue à 1450 F », Alain Ombede

Une interview de Alain Romuald Ombede Nama Délégué régional du Commerce pour le Centre, réalisée par Joseph Kapo sur la rentrée commerciale 2022.

M le Délégué tout se passe bien ?

La délégation régionale du Commerce pour le Centre à Yaoundé pour coller à l’actualité comme de tradition, organise sur hautes instructions de M le Ministre du Commerce, conformément à la politique de lutte contre la vie chère, l’opération « Rentrée commerciale », dans le cadre de sa ligne éditoriale de la satisfaction des consommateurs. Depuis juin dernier, les ventes s’organisent à la Délégation départementale du Mfoundi ou au Boulevard du 20 mai de Yaoundé.

Il a innové en ajoutant les fournitures et manuels scolaires etc. C’est ce que nous faisons depuis le 22 jusqu’au 4 septembre prochain afin de rapprocher les produits de première nécessité des consommateurs et les manuels scolaires leur offrir aux prix défiants toute concurrence, ça permet que personne ne se sente abandonné au bord de la rue. C’est pour concrétiser la politique Présidentielle mise en œuvre par le Ministre du Commerce pour soutenir le panier de la ménagère, le cartable des élèves, leurs ventres. Car, ventre affamé n’a point d’oreilles, l ‘enfant qui va à l’école doit bien manger en quantité et en qualité, ce qui permettra que sa performance scolaire soit au top niveau.

Tout parent qui passe au boulevard du 20 mai trouvera son compte. Quand le Gouvernement de la République décide de concrétiser la mise en œuvre de la politique de lutte contre la vie chère. Tout le monde peut venir se rendre compte de cette réalité. Il y a une réduction à chaque achat effectué, cela permet d’ajouter un livre, un cahier, un stylo à l’enfant. C’est ce qui explique notre présence au Boulevard du 20 mai.

Qu’en est-il des départements et autres zones reculées ?

Ces opérations sont également prescrites aux délégués départementaux, en dehors de celui du Mfoundi afin que chacun dans sa zone de compétence puisse mobiliser les partenaires pour aussi organiser ces ventes afin de faciliter la tâche aux parents, aux populations des zones périphériques afin qu’ils ne se sentent pas léser. Le Ministre du Commerce M Luc Magloire Mbarga Atangana nous a prescrit une devise : zéro pénurie, zéro spéculation, satisfactions tous azimuts des consommateurs.

C’est à dire que chaque consommateur qui passe au Boulevard du 20 mai …par chaque achat effectué, il a un gain. Nous faisons la comparaison entre nos prix et ceux d’ailleurs, on gagne chez nous 100 F ,200 F, 500 F ou plus en fonction des achats effectués. Les consommateurs ont intérêt à y faire un tour car, ils auront à réaliser les bénéfices qui pourront leur permettre d’approvisionner les maisons ou d’acheter les manuels ou cartables des enfants, c’est le but de l’opération organisée à laquelle sont attendus tous les parents.

Un mot sur la qualité ?

La qualité des produits n’est plus à démontrer. Les participants sont des partenaires, ils ont des produits conformes aux normes, ils ont des Certificat de conformité. Nous avons des produits du cru qui sortent des champs dont la politique voudrait qu’on vienne les vendre aux prix bord -champ, un point de vente, mais, pour faire les achats de tout ce dont on a besoin à la maison.il y a en a pour tout le monde et pour toutes les bourses, voilà autant d’intérêts pour les parents à venir faire des achats à un seul endroit, l’huile raffinée par exemple est vendue à 1450 F le litre même si on veut 10,20 cartons c’est désormais dispo.

On est au-dessous du prix homologué, 2800 F la viande de bœuf chez nous ,3000 le kg sans os au Boulevard du 20 mai, pourtant c’est 3500 kg viande de bœuf sans os dans les marchés. Nous avons les riz, tous les prix ont été revus à la baisse sur instructions du Ministre du Commerce.

Le Cameroun subventionne les produits pétroliers au prix fort

Ce sont près de 750 milliards de F que l’Etat débloque chaque année pour permettre la subvention des produits pétroliers et gaz domestique.  

Lorsque l’usager lambda se présente une station –service pour sa consommation de carburant pour son véhicule, sait-il seulement que le litre de super lui est servi à 630 F vaut en réalité 1016 F, soit une différence de 386 F. Celui qui demande du gasoil devrait payer 1027 F, au lieu des 575F qui lui sont réclamés, soit une différence de 452 F. Tandis que le titre de pétrole lampant que nous achetons pour l’éclairage de la lampe de la grand-mère au village  ou pour notre usage domestique nous est vendu à  355 F au lieu des 849 F que coûte en réalité ce produit.

Selon Cameroon tribune, l’État du Cameroun s’est toujours engagé à supporter le manque à gagner en vue de permettre aux populations d’avoir un accès  facile à ces produits. Les statistiques rendues publiques à cet effet sont impressionnantes sur ce que font les pouvoirs publics. A l’initiative du président de la République, ils paient chaque année dans ce cas.

Il s’agit d’une enveloppe de 672 milliards de F pour le super, le gasoil et le pétrole lampant. S’agissant du gaz domestique, la ménagère qui achète sa bouteille de 12,55 kg à 6500 F, sait-elle qu’en réalité, elle devrait payer plus du double, à savoir 13 277 F, avec une différence de 6 777 F que l’état prend à son compte pour soulager le ménages.

Le manque à gagner  en une année ici est de 70, 5 milliards de F, il faut donc relever que ce sont 742,5 milliards de F que l’état du Cameroun dépense chaque année pour permettre aux camerounais de pouvoir accéder facilement à ces produits qui sont aujourd’hui au centre des tumultes que connaît le marché économique mondial.

Ces chiffres ne sont pas statistiques au regard de la flambée des cours du brent sur le marché international. La différence à payer par l’état sur le litre de super pourrait s’élever à près de 510 F, uniquement pour ce qui est du super. Les chiffres communiqués plus haut ayant été communiqués en mars 2022 par le ministère du Commerce.

Voilà donc une enveloppe de 742,5 milliards de F, et même plus dans le contexte actuel, que le Cameroun investit chaque année, pour les prix du carburant. Sur dix ans, il s’agit d’une enveloppe dépassant largement le budget annuel de l’État du Cameroun pour l’exercice 2022 (6080,4 milliards de F). Il faut dire que la chaîne d’approvisionnement du Cameroun en produits pétroliers a davantage été rendue difficile à la suite de l’incendie survenue à la raffinerie de la Société Nationale de Raffinage (SONARA) à Limbe en mai 2019.

Ce qui n’a pas été pour arranger les choses. Lorsque l’on y ajoute la guerre en Europe de l’est entre la Russie et l’Ukraine et ses effets dévastateurs, l’analyse faite est que la situation n’est sans doute pas prête de s’arranger. Etant donné que les produits pétroliers disponibles sur le marché camerounais sont importés.

Dans une interview publiée dans Cameroon tribune le 13 juillet dernier, le directeur général de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), Véronique Moampea Mbio a fait savoir que la cargaison de 10 à 20000 tonnes de produits pétroliers achetée il y a dix mois à cinq millions de dollars coûte aujourd’hui quinze millions de dollars. Il ne sera dès lors pas possible pour les caisses de l’État de continuer à soutenir cette hausse croissante des prix à ce niveau. Les responsabilités devront dès lors être partagées.

Cameroun : la hausse du prix du carburant se dessine

Malgré les 317 milliards de F soit environ 486 millions de dollars déboursés par l’Etat du Cameroun pour maintenir le prix du carburant à la pompe, la pénurie persiste.

« Ces perturbations sont dues principalement à l’importante enveloppe de la subvention des prix à la pompe qu’il faut effectivement mobiliser en temps réel pour assurer les importations des produits pétroliers », a souligné Gaston Eloundou Essomba, ministre en charge de l’Energie.   En clair, le Cameroun connaît des ruptures de carburant à la pompe pour cause d’argent.

La note liée aux subventions de carburant est fortement salée au terme des six premiers mois de l’année. Le gouvernement renseigne que l’Etat a dû débourser plus de 317 milliards de FCFA (486 millions de dollars) pour maintenir les prix inchangés à la pompe dont toute augmentation alourdirait l’inflation qui se situe déjà à 4,6% selon le Fonds monétaire international (FMI), c’est-à-dire à plus de 3%, la norme communément admise dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Pour l’année 2021, ces subventions étaient de l’ordre de 100 milliards de francs CFA (152 millions d’euros). Compte tenu du contexte international et la flambée du prix du baril de pétrole, les coûts de ces subventions ont littéralement explosé et devraient dépasser les 600 milliards de francs CFA pour cette année 2022, projette le ministère des Finances.

De l’argent que l’État doit par ailleurs mobiliser en temps réel pour assurer l’importation des produits pétroliers, a confié le ministre de l’Énergie, et éviter ainsi les pénuries dans les stations d’essence qu’on observait ces derniers jours.

Par cette politique, le gouvernement parvient encore à bloquer au prix actuellement appliqué, le coût du litre du carburant à la pompe, mais jusqu’où, s’inquiète le FMI qui relève le caractère insoutenable à moyen terme de cette politique de soutien des prix du carburant, et recommande prestement la suppression de ces subventions.

Dans un communiqué, lundi, le gouvernement camerounais a annoncé que le marché des hydrocarbures sera approvisionné sous peu de 62 500 mètres cubes de produits pétroliers, pour juguler dans l’immédiat la pénurie qui s’est déclarée dans les stations-services.

Ces quantités seront renforcées dans les prochains jours par des « volumes supplémentaires de 88 000 mètres cubes de Gasoil et 35 000 mètres cubes de Super », a assuré le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba.

Ces 123 000 mètres cubes d’hydrocarbures sont en cours d’acheminement vers les côtes camerounaises, a rassuré le gouvernement.

Pourtant depuis hier jeudi 14 juillet les transporteurs se plaignent. « Le gouvernement a annoncé la fourniture du carburant lundi ci même, mais on vient de traverser trois stations depuis Nkoabang sans carburant », se plaint un taximan. Dans le même taxi, une dame renchérit « j’ai acheté la bouteille de gaz hier à 7500F, je ne sais pas si le vendeur a surfacturé où si les prix son en train d’évoluer en douce ».

Il faut dire que, les suggestions vont bon train, « les 80 millions de F environ que le Cameroun utilise pour subventionner le carburant peuvent servir à augmenter le Smig ou à créer les industries, si le prix augmente et que le citoyen a un bon pouvoir d’achat il n’y a pas de problème », a suggéré un homme d’affaire.

 

 

Cameroun : vers une hausse des prix du carburant

Sous-programme avec le Fonds monétaire international (FMI), le Cameroun a déjà injecté plus de 120 milliards de F dans le soutien des prix des produits pétroliers à la pompe cette année.

Le FMI s’oppose aux subventions de l’Etat du Cameroun qui ne cesse d’injecter de l’argent pour maintenir le prix du carburant à la pompe. Une situation qui courrouce au plus haut point le FMI en ce sens qu’il voit une grande partie des efforts du Cameroun s’orienter vers le financement de ce que consomment les populations. Aussi l’institution de Bretton Woods donne-t-il jusqu’en fin d’année aux autorités afin d’afficher la vérité des prix dans les essenceries si elles ne souhaitent pas assister au gel de la validation des différentes revues du programme triennal en cours.

 L’équipe de mission du Fonds monétaire international en séjour au Cameroun dans le cadre de la revue des accords au titre de la facilité élargie de crédit et du mécanisme élargi de crédit séjournent dans le pays. Celles-ci ont eu des entretiens avec les autorités dont le Premier Ministre, le secrétaire général de la Présidence de la République, le ministre de l’Economie ainsi que le ministre des Finances.

«Le FMI ne s’embarrasse pas de diplomatie pour faire savoir au gouvernement que les subventions actuelles plombent la réalisation et l’atteinte des objectifs qu’il se fixe et surtout l’évolution sereine du programme économique et financier qu’il a conclu en juillet 2021 et qui va lui permettre de capter d’importants appuis budgétaires. Si la courbe que l’on observe actuellement évolue à la vitesse des quatre derniers mois, la facture pourrait être plus insoutenable en fin d’année», explique un responsable proche du dossier.

A en croire Ecomatin, si la résilience du pays face aux chocs exogènes est saluée par les experts de Washington, reste que les cadres de l’institution ne cachent pas leurs préoccupations face à la montée des subventions des carburants à la pompe. En effet, entre février et fin mai, en raison de la guerre en Ukraine et de la remontée des cours du brut sur le marché mondial, le Cameroun, importateur net de produits pétroliers, est obligé de soutenir les prix à la pompe. Ce qui a déjà englouti plus de 120 milliards F en quatre mois.

Au niveau international, le prix du pétrole a connu une hausse considérable. Certains pays, pour faire face à cet environnement conjoncturel, ont également augmenté les prix à la pompe. « Quand la situation est difficile, on fait les choix », a indiqué le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, devant les députés lors des discussions du projet de loi portant ratification de l’Ordonnance du 02 juin 2022 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 16 décembre 2021 portant loi de finances pour l’exercice 2022. C’était hier à l’Assemblée nationale.

L’approche du gouvernement était, ni d’augmenter les impôts encore moins de contracter une nouvelle dette. « Nous avons fait des évaluations au niveau du ministère. Elles ont montré que c’est en moyenne 500 milliards de Fcfa  qu’il faut prévoir pour que les camerounais continuent de payer le prix actuel. Certains pays ont augmenté comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire », a souligné le Minfi. Une hausse considérable de la subvention. Pour trouver ces ressources, les budgets alloués à certaines administrations ont été revus à la baisse. Et jusqu’à quand, le Cameroun va résister à l’augmentation des prix du carburant à la pompe.

Littérature : « le Prix des 5 continents 2022 » de la Francophonie est en cours

Les inscriptions pour cette 21ème édition du Prix sont ouvertes depuis le 7 mars dernier et la réception des œuvres se terminera le 31 mai 2022 (dernier délai). Les éditeurs francophones peuvent candidater en soumettant jusqu’à 3 œuvres de fiction écrites directement en langue française et publiées entre le 1 mai 2021 et le 30 mars 2022. Les textes seront examinés par un jury international composé de personnalités du monde littéraire.

Créé en 2001 par l’Organisation Internationale de la Francophonie, “Le Prix des 5 continents“ s’adresse aux Maisons d’édition ayant dans leur catalogue des œuvres de fiction narratives en français (roman, récit ou recueil de nouvelles).

“Le Prix des cinq continents de la Francophonie“ récompense chaque année un roman, récit ou recueil de nouvelles original d’expression française, d’une dotation de 15 000 € pour le ou la lauréat(e) et de 5 000 € pour la mention spéciale.

Une présélection des ouvrages proposés sera annoncée à la fin du mois de septembre 2022 et le jury finira ses délibérations durant le quatrième trimestre de cette même année. Les résultats seront communiqués sur le site de la francophonie et le prix sera remis officiellement aux lauréats dans le cadre de la journée internationale de la francophonie, le 20 mars 2023.

Cameroun : face à la flambée des prix, le gouvernement propose la tontine

Lors d’une conférence de presse hier 30 mars, Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce a recommandé aux ménages de serrer la ceinture. Et pour cause, l’inflation n’est pas encore maitrisée.

Crise de coronavirus et crise en Europe de l’Est. Ce sont ces deux facteurs qui selon le ministre du Commerce cause l’inflation au Cameroun.

Ce dernier a indiqué que, suite au Covid-19, le prix de la tonne de blé sur le marché international a augmenté de 27,77% entre 2020 et 2021. Le maïs de plus de 56%, l’huile de palme de 53,8% ; l’huile soja plus de 65,35%. Par ailleurs, les prix des matériaux de construction et les prix des engrais ont également connu une hausse vertigineuse.

Face à cette inflation, le ministre du commerce annonce une série de mesure d’accompagnement.

Le gouvernement va supporter 672 milliards de F en termes de subventions annuelles pour ce qui est du super, du gazoil et du pétrole lampant. 70 milliards pour ce qui est du gaz domestique. Selon ce dernier même si les ménages achètent le gaz de 12.5kg à 6500 F, le prix réel est de 13,277 F.

A côté, Luc Magloire Mbarga Atangana a explicitement indiqué que la fin de l’inflation n’est pas demain. Par conséquent, il recommande de se réadapter et d’adopter l’économie solidaire. Les achats groupés par exemple au profit des commerçants qui peuvent acheter à des prix préférentiels et revendre dans les mêmes conditions.

Les tontines spécialisées, notamment dans le secteur de l’alimentation avec la constitution des greniers. « Le contexte nous impose de revoir notre manière de vivre en attendant de donner du sens au concept d’import-substitution ».

Cette réunion du Mincommerce survient alors que l’Institut national de la Statistique (INS) a  commis une note sur l’évolution des prix à la consommation finale des ménages à Yaoundé et à Douala en février 2022.

A Yaoundé, en février 2022, l’Indice des Prix à la Consommation finale des ménages (IPC) augmente de 0,5% après +0,1% au mois de janvier.

Pour ce qui est de Douala, pour la même période, l’Indice des Prix à la Consommation finale des ménages (IPC) a augmenté de 0,4% après +0,1% le mois précédent.  Par rapport à la même période en 2021, le niveau général des prix augmente de 3,3%.

En moyenne sur les douze derniers mois, les prix à la consommation finale des ménages ont affiché une hausse de 2,1%.

Obala : 4997 kg de « poissons pourris » saisis à Congelcam, l’entreprise se défend

Dans une vidéo en circulation depuis le 23 mars, le délégué départemental de la Lekié a procédé au retrait de près 5000 kg du poisson des locaux de Congelcam pour qualité douteuse. L’entreprise donne sa version des faits.

23 mars 2022, le délégué départemental pour la Lekié  du ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia) a effectué une descente sur e terrain.

Cette descente de Marthe Mebounou faisait suite à plusieurs plaintes des populations de la ville d’Obala, quant à la qualité du poisson servie à Congelcam. 4997 kg de poissons de différentes variétés (maquereau, machoiron, capitaine, sardine etc) ont été saisis.

« Tous ces produits destinés à la grande consommation étaient de mauvaise qualité et impropres à la consommation des populations. Il fallait impérativement procéder à cette saisie pour éviter qu’ils ne fassent l’objet de commercialisation, car cela pouvait créer des intoxications alimentaires dans les ménages », a indiqué le délégué.

Par contre, si le Minepia depuis son départemental dans la Lekié estime qu’à Congelcam le poisson est de mauvaise qualité, l’entreprise a un autre regard sur le sujet.

Lors de la conférence de presse donnée à Yaoundé hier 29 mars par Rémy Sah Mandoulé, directeur général de Congelcam, principal importateur de poisson au Cameroun, il en est ressorti que le poisson saisi n’était pas de qualité douteuse.

« Les poissons saisis chez nous n’étaient pas avariés. Au moment de leur saisie dans notre chambre froide, ils étaient frais », a indiqué le directeur de Congelcam.

« Nos produits sont protégés depuis le Port de Douala jusqu’à nos différents points de vente. Chaque chambre froide est dotée d’un groupe électrogène pour pallier d’éventuelles coupures d’électricité. Ce qui permet de conserver nos produits dans des conditions idoines », a-t-il ajouté.

Néanmoins, le directeur a souligné que, lorsque les produits de mauvaises qualités transitent par le Port, Congelcam se charge de les détruire en présence des experts.

Un film qui laisse le consommateur indécis entre le Prix élevé du poisson, et la qualité de ce produit.

Prix Orange de l’entrepreneur social 2022 : qui succèdera à Emmanuel Assom ?

 

Le 28 mars a marqué l’ouverture du 12e Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient (Poesam). Les candidats peuvent déposer leur candidature jusqu’au 27 mai sur le site.

21 ans et plus. C’est l’âge défini par les organisateurs de ce concours dédié à l’entrepreneuriat social. Ceux-ci doivent par ailleurs présenter un projet s’appuyant sur les NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Le Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient (Poesam) récompense chaque année les meilleurs projets technologiques à impact positif en Afrique et au Moyen-Orient. La compétition s’organise en deux temps : d’abord un concours national dans 17 pays ; puis un jury international désigne les vainqueurs du Grand Prix.

La première étape a pour but de recueillir les candidatures, entre mars et fin mai dans les 17 filiales d’Orange. A l’issue de cette étape, un jury composé de représentants de l’écosystème startup d’Orange se réunira dans chaque filiale pour désigner 3 lauréats nationaux (par filiale) qui se qualifieront pour l’étape internationale.

Dans la seconde phase, les projets des 3 lauréats de chaque filiale seront examinés par un comité d’évaluation composé de collaborateurs du groupe. Ils sélectionneront 10 finalistes après leur évaluation. Un jury final d’influenceurs tech africains désignera les 3 lauréats du Grand Prix International Poesam en octobre.

L’an dernier (2021) c’est un Camerounais qui a remporté le prix à l’international. Emmanuel Assom Neyeng avec son projet de carnet de santé numérique « Ouicare » est sorti premier parmi 1679 candidatures collectés dans 17 pays.

« Nous allons créer plus d’emplois en recrutant pour travailler sur l’amélioration de OuiCare dans un premier temps. Puis, nous allons déployer notre solution OuiCare dans d’autres villes et régions pour ainsi apporter la santé et le bien être à plus de monde en améliorant leur prise en charge et leur suivi médical » , avait-il indiqué à l’annonce des résultats.

Le Poesam a été lancé en 2011. Au cours des 11 éditions précédentes, il a attribué environ 555 000 euros à des projets d’entreprises africaines à impact social et environnemental positif dans divers secteurs : santé, éducation, e-commerce et agriculture.

Entrepreneuriat : la 2è édition du concours « 60 secondes pour convaincre » est ouverte

Le challenge consiste à présenter son projet en 60 secondes chrono en format vidéo.

Quatre prix d’une valeur allant de 1 500 euros à 300 euros et la mise en relation des lauréat.e.s avec des mentors et des incubateurs sont à clé de cette compétition. L’appel à candidatures est ouvert jusqu’au 25 avril 2022.

Lancé par l’AUF, le concours est ouvert aux étudiants inscrits pour l’année universitaire 2021-2022 dans un établissement supérieur et de recherche membre de l’AUF.

« 60 secondes pour convaincre » est une compétition qui valorise la créativité, la capacité d’innovation des étudiants auprès de ses plus de 1000 universités et établissements membres dans 120 pays.

Concernant les critères de selections, l’AUF dit se baser sur la pertinence : la proposition doit être conforme aux conditions définies dans le règlement du concours.

Aussi, sur la faisabilité : le projet présenté doit être réaliste et offrir des garanties de pérennité ; l’originalité : la solution à la problématique du projet doit faire preuve d’imagination et elle doit impacter son écosystème. Et sur la qualité de présentation : la présentation doit être structurée pour être convaincante.

En rappel, la première édition du concours, lancée en 2021, à l’occasion du 60ème anniversaire de l’AUF, a compté la participation de plus de 500 candidats en provenance de 43 pays avec des projets portant sur le numérique, l’environnement, la santé, l’éducation, la culture, l’agriculture, le e-commerce.

Jean Crespin Cubahiro, étudiant de l’Université Américaine de Beyrouth (Liban), a reçu le 1er prix, à l’occasion de la Semaine de la Francophonie scientifique à Bucarest en septembre 2021.

Afrique : près de 6 milliards de F CFA de la BAD pour accroitre l’offre en blé

L’annonce a été faite par le Président de cette institution financière, Akinwumi Adesina, le mardi 15 mars 2022.

Face à la hausse du prix de blé observée sur le marché mondial suite aux perturbations liées à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, la Banque Africaine de Développement (BAD) a annoncé un plan d’un milliard de dollars américains pour aider à accroître l’offre de cette céréale et autres denrées telles que le soja et le riz sur le continent africain.

Cette enveloppe profitera à près de 40 millions d’exploitants sur le continent. Ceci en renforçant la formation des agriculteurs à des technologies résilientes face au changement climatique.

Aussi en favorisant le meilleur accès à des semences de blé pouvant supporter d’importantes hausses de température et ainsi qu’à des variétés résistantes d’autres cultures.

En effet, d’après les données de la BAD, les importations de blé représentent près de 90 % des échanges entre l’Afrique et la Russie et le tiers du commerce total avec l’Ukraine.

Globalement, le continent africain a produit 25,7 millions de tonnes de blé en 2020/2021 selon les données du Département américain de l’agriculture (USDA). Cela représente moins que le volume récolté par un pays comme l’Australie (33 millions de tonnes).

Pour rappel, la Russie est aujourd’hui le 1er exportateur de blé au monde et, avec 18 millions de tonnes métriques de blé exportées en 2020, l’Ukraine était le 5e exportateur. Or, sitôt entamé, le conflit russo-ukrainien a provoqué la hausse vertigineuse du prix du blé. Sur Euronext, le prix de la tonne de blé meunier s’est envolé pour atteindre 344 euros le 24 février (+12% en moins de 24 heures).

Cameroun : le prix du pain augmente de 25 francs

Sans communication officielle, la baguette de pain se vend à 150 francs au lieu de 125 francs CFa dans les quartiers de Yaoundé et environs. Cette augmentation résulte de la flambée du prix de la farine de blé et autres matières premières sur le marché.

Ce n’est plus un secret pour certains. La baguette de pain coûte 150 FCFA depuis quelques jours. Et avec le silence des autorités, la pratique tend à s’ériger en norme au Cameroun au grand dam des ménages.

En effet, sous la douceur des rayons de soleil de la matinée du dimanche 13 février 2022, le petit déjeuner est froid pour Fabien et Rose, deux frères habitant non loin de la brigade de gendarmerie de Soa. En l’absence des parents, le prix du pain a cassé l’ambiance habituelle qui règne à l’heure du petit déjeuner dans cette famille.

La querelle commence lorsque l’aîné âgé d’une quinzaine d’années, refuse de croire que sa sœur cadette a acheté une baguette de pain à 150 francs, au lieu de 100 francs comme ils le font chaque matin.

Dans la fureur, et malgré l’intervention des voisins, le garçon a renvoyé sa sœur chez le boutiquier du coin pour prendre la baguette correspondante. Arrivée à la boutique, la jeune fille se fait  plutôt rembourser. Le garçon qui ne comprend rien, décide d’aller raisonner le vendeur, lorsqu’il se heurte à la réalité. « Le prix du pain a augmenté partout. Le pain que je vendais à 100 francs, je le vends à 125. Ce que je vendais à 125 je le vends à 150 francs. Mes collègues y ajoutent 25 francs », explique le boutiquier.

Le garçon qui ne croit pas, se dirige vers un autre point de vente, avant de confirmer la nouvelle. Ne pouvant faire autrement, il achète deux baguettes de à 250 francs. Mais avant, le vendeur lui explique que « les livreurs ont changé les prix du pain. A la boulangerie, les prix ont aussi augmenté. C’est parce que le prix d’un sac de farine de 50 kg est vendu à 23 000 francs au lieu de 16 800 comme avant. Et personne ne veut plus tourner à la perte ».

A la boulangerie, en face du campus de Soa, les employés expliquent que la matière première connait une augmentation depuis des années malgré le maintien du prix de la baguette du pain à 125 francs. Ils ajoutent que les meuniers se plaignent aussi de la hausse du coût additionnel de la production du sac de farine de 50 Kg. Ce coût est passé de 4500 à 6500. Et déjà le secteur enregistre des pertes se chiffrant à environ cinq milliards de FCFA.

C’est donc toute la chaine, de la production jusqu’à la distribution, qui est confrontée au phénomène. La conjoncture internationale ne favorise pas non plus la résolution de la cette crise du fait des difficultés. Des quantités importées de la farine de blé baissent d’année en année, malgré l’augmentation observée des importations globales.  Entre 2018 et 2019, la hausse est de 97.000 tonnes, 2019-2020 (57.000 tonnes), 2020-2021(23.000 tonnes), révèle 237online.

Face à ces conditions, les acteurs du secteur demandent une augmentation de 50 à 75 francs sur la baguette de pain pour stabiliser les coûts. Au regard de ces contraintes, la Coalition camerounaise des consommateurs (Ccc) et le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) ont suggéré au gouvernement de prendre des mesures adéquates. Mais jusqu’à présent, la communication des ministres en charge du secteur reste attendue. Entre temps, la charge repose sur les ménages.

Cameroun: le prix du Hadj 2019 reste inchangé

Les pèlerins camerounais vont débourser la même somme qu’en 2018, soit 2 242 000 Fcfa au lieu des 2. 529. 000 prévus au départ. Paul Atanga Nji explique que la réduction est rendue possible grâce à la subvention de 1 milliard accordée par le chef de l’Etat.

Les 2839 pèlerins camerounais devant se rendre à la Mecque pour remplir l’un des piliers de l’Islam sont attendus au guichet unique du Hadj au plus tard le 07 juin 2019. Ceux s’étant déjà acquittés de leurs frais de voyage pour le Hadj 2019 sont invités à se rapprocher de leurs «encadreurs respectifs, en vue de retirer la différence». Soit 315 000 Fcfa qui représentait l’augmentation des frais de visa à hauteur de 109 000 Fcfa, du transport interurbain de près de 175 000 Fcfa et du taux de change du dollar à 630 Fcfa. Des frais supplémentaires qui ne seront plus supportés par les fidèles musulmans grâce à la subvention du chef de l’Etat, Paul Biya de l’ordre «d’un milliard Fcfa, à tous les futurs pèlerins permettant de ramener le coût du Hadj désormais à la somme de 2 242 000 Fcfa, prix de l’édition 2018».  Au lieu de 2. 529. 000 comme initialement prévu.

A lire aussi: Augmentation du prix du Hadj 2019: Paul Atanga Nji fait taire la polémique

Tel est la teneur d’un communiqué de presse signé ce 08 mai par le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji. Communiqué auquel est adossée la correspondance du Collectif des associations islamiques des imams et des encadreurs de pèlerins musulmans. Lettre dans laquelle, il avait saisi le chef de l’Etat pour déplorer l’augmentation du prix du Hadj 2019 et solliciter une subvention pour supporter les coûts en plus.

Cette année, 2389 pèlerins camerounais sont attendus pour le Hadj 2019 soit une augmentation de 350 pèlerins par rapport à 2018. Le pèlerinage est prévu du 09 août au 14 août prochain.

Mimi Mefo, lauréate du prix  « Index on censorship of freedom of expression »

La journaliste de la chaîne de télévision Equinoxe tv, a remporté le prix 2019 de la liberté d’expression ce vendredi. Une récompense due à son combat pour le respect de ce droit individuel. La journaliste camerounaise était la seule africaine nominée dans la catégorie journalisme.

« Je dois continuer à être la voix des sans-voix ». C’est l’une des paroles prononcées par la lauréate au moment où elle recevait son prix.

La journaliste du desk anglophone de la chaîne Equinoxe Tv a été félicitée de toute part, notamment sur les médias sociaux. Unique africaine nominée dans sa catégorie, « c’est aussi une victoire pour l’Afrique » soutiennent certains internautes.

A titre de rappel, Mimi Mefo avait été arrêtée en novembre 2018 pour avoir publié sur sa page twitter, une information selon laquelle des militaires étaient responsables de la mort d’un missionnaire américain dans le pays. L’information avait été considérée par les autorités comme une fake news, d’où son arrestation.

Son emprisonnement avait causé un tollé général au sein de la presse nationale et internationale, ainsi que dans les organisations internationales de défense des droits des journalistes.

Aujourd’hui, c’est sa récompense à Londres qui fait à nouveau parler d’elle.

Cameroun : une cérémonie pour récompenser les jeunes entrepreneurs

C’est l’objectif poursuivi par le Cameroon Young Entrepreneur Award. Cet événement qu’organise l’association Cameroon Young Entrepreneur Support le 28 février 2019 à Douala, honorera ces jeunes camerounais(e)s qui ont refusé le confort qu’offre un emploi pour se frayer leur propre chemin.

Après un premier report, Chapel Ken, le promoteur de l’association Cameroon Young Entrepreneur Support  indique que tout est fin prêt pour que la première édition de cet événement se tienne le jeudi 28 février prochain à Douala.

L’objectif de cette cérémonie est de récompenser les entrepreneurs qui se démarquent en leur apportant un soutien symbolique, une reconnaissance de la nation.

Pour cette première édition, les entrepreneurs seront primés à travers les catégories suivantes : entrepreneur Fintech, entrepreneur e-commerce, entrepreneur  Agritech, entrepreneur Web d’information, entrepreneur réseau social, entrepreneur Health Technology, entrepreneur artistique, entrepreneur écologique, entrepreneur agricole, entrepreneur agroalimentaire,  entrepreneur audiovisuel, Women entrepreneur of the year, entrepreneur of the year, meilleur incubateur, émission de promotion entrepreneuriale, etc.

Des médias venant en appui au quotidien à ces entreprises seront aussi récompensés grâce au prix de la meilleure émission de promotion entrepreneuriale. Un autre trophée, celui du meilleur incubateur, sera remis pour récompenser la meilleure structure d’accompagnement des entreprises.

Au total, 36 entrepreneurs, 6 incubateurs et 3 émissions de promotions entrepreneuriales sont en lice pour les différents trophées.

L’évènement en lui-même prévoit plusieurs articulations parmi lesquelles, une foire d’exposition qui se tiendra au cercle municipal de Bonanjo. Et une cérémonie de remise des Awards qui se tiendra dans la soirée.

Un Camerounais lauréat du Prix de l’entrepreneur africain

Achiri Nji a reçu le Pioneer awards pour son projet «Traçabilité instantanée des bus». Il a été retenus dans cette catégorie en même temps qu’un Mozambien, un Marocain, un Ethiopien et un Nigérian

Le Groupe marocain BMCE Bank of Africa a révélé lundi la liste des lauréats de la seconde édition de l’African Entrepreneurship Award, prix doté d’une enveloppe annuelle d’un million de dollars, et destiné à récompenser les projets à impact social et durable dans les trois domaines du programme, à savoir l’éducation, l’environnement et le domaine inexploré.

Parmi les 37 finalistes retenus au Boot Camp qui s’est déroulé à Casablanca du 30 novembre au 03 décembre 2016, 11 lauréats ont été sélectionnés par un jury, indique un communiqué de BMCE Bank Of Africa parvenu à APA, ajoutant que cette année 11 lauréats ont été primés par catégorie.

Ainsi le Pioneer Awards, doté de 50 000 dollars, les prix ont été attribués à Frederico Peres da Silva (Mozambique) pour son projet «Connecter les travailleurs informels», Achiri Nji du Cameroun pour son projet «Traçabilité instantanée des bus», Benti Gelalcha de l’Ethiopie – «Services vétérinaires mobiles» et Murtula Sanni du Nigeria pour son projet «Plateforme pour travailleurs qualifiés» ainsi qu’au Marocain Omar Kadiri.

La première place (150 000 dollars) dans le volet environnement est revenue à Mahmud Johnson du Liberia pour son projet «Produits à l’huile de palme», alors que Jennifer Shigoli de la Tanzanie a remporté le premier prix dans la catégorie «Education» pour son projet «Serviettes réutilisables».

Dans la catégorie domaine Inexploré, le Marocain Abdeladim Moumen – a remporté le prix pour son projet «Kit de diagnostic des maladies infectieuses».

La deuxième place de ce prix (100.000 dollars) est revenue respectivement à Ernie Aylward de l’Afrique du Sud pour son projet «Mini taxi électrique», Abideen Adelu du Nigeria – «Application mobile pour tester les étudiants» et Joyce Kyalema de l’Ouganda pour son projet «Graines de courges».

Pour rappel, le African Entrepreneurship Award avait été annoncé lors du Global Entrepreneurship Summit en novembre 2014 à Marrakech, afin de promouvoir l’entrepreneuriat à travers le développement des entreprises et la création d’emplois, contribuant ainsi à l’amélioration de la qualité de vie des communautés africaines.


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Une Camerounaise remporte le Prix franco-allemand des droits de l’Homme

Maximilienne C. Ngo Mbe, la directrice exécutive du Réseau des défenseurs des droits de l’Homme en Afrique centrale est lauréate de la 1e édition dudit Prix

La Camerounaise Maximilienne C. Ngo Mbe épse Moutoudou vient d’être récompensée pour son engagement à défendre les droits de l’Homme au Cameroun, au Gabon, au Congo Brazzaville, au Gabon, en Guinée Équatoriale, en République Centrafricaine, en République Démocratique du Congo, à Sao Tomé et Principe et au Tchad. Le ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Jean-Marc Ayrault, et le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, lui ont remis le 01er décembre, le Prix des droits de l’Homme et de l’État de droit.

Maximilienne Ngo Mbe est la directrice du Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique centrale (Redhac)- une organisation qui dispose d’un statut d’observateur auprès de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) – qui publie des rapports semestriels sur la situation des droits de l’Homme et de leurs défenseurs.

Au travers de cette organisation, Maximilienne Ngo Mbe a apporté, depuis 2007, une protection effective à plus d’une centaine de défenseurs des droits et à leurs proches.

«Juriste, informaticienne, Mme Ngo Mbe épse Moutoudou a consacré plus de 25 ans de sa vie à la promotion de la démocratie, à la protection de la dignité humaine et à la lutte contre toute forme de discriminations. Elle a gravi tous les échelons du militantisme en faveur des droits de l’Homme : d’abord secrétaire générale de Solidarité pour la promotion des droits de l’Homme et des peuples (Prodhop), puis secrétaire chargée du plaidoyer au Redhac, elle est élue directrice exécutive du Redhac en 2010. Déterminée à promouvoir les droits de l’Homme et l’État de droit, Mme Ngo Mbe a vu son domicile et les locaux du Redhac plusieurs fois cambriolés. Elle et sa famille ont subi des menaces de mort et d’enlèvement», écrit l’ambassade de France sur son site.


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