Cameroun : variole du singe, choléra, Covid-19… ces épidémies persistent

Le ministère de la santé publique a organisé hier 26 octobre 2022 un pooint de presse pour parler de ces épidémies.

Le contrôle de la situation épidermique au Cameroun a fait l ’objet d’un point de presse à Yaoundé. La rencontre s’est tenue en après-midi du 26 octobre 2022 dans la salle de conférence du Centre de Coordination des Opérations d’Urgences de Santé Publique.

Covid-19

D’entrée de jeu, en parcourant la situation épidémiologique dans le monde puis en Afrique, le point sur la Covid-19 au Cameroun a donné d’apprendre qu’à la date du 19 octobre 2022, on enregistrait 123.993 cas confirmés, 121.928 rémissions et malheureusement 1965 décès, soit un taux de létalité de 1,6%, avec environ 2 millions de doses de vaccins administrées.

Le Dr Manaouda Malachie a rappelé qu’au cours de cette année, l’évolution de la pandémie au Cameroun a été marquée en 2022 par la survenue de la quatrième vague au mois de janvier et de la cinquième vague au mois de septembre. C’est ainsi qu’à ce jour, plus de 408 séquences ont été générées à partir d’échantillons collectées dans les 10 régions du pays.

Hormis le renforcement et la mise en place de ce système, le Ministère de la Santé Publique a implémenté des enquêtes de séroprévalence, soit 03 depuis le mois d’Août 2021 sur l’étendue du territoire. Il en ressort une évolution de la séropositivité au TDR de 11,2% en 2021 à 60,55% en 2022.

Ce taux de séropositivité met en avant une certaine immunité collective atteinte au Cameroun à la suite de la 5ème vague et en dépit d’une couverture vaccinale qui reste inférieure à 10%. Ce qui atteste de la réalité d’hésitation vaccinale évaluée à 66% de la population due à l’inquiétude de la qualité des vaccins.

« Le niveau d’immunité collective atteint de manière naturelle devrait plutôt être un motif légitime pour les populations d’aller se faire vacciner, pour espérer neutraliser les derniers foyers de cette épidémie », a expliqué le ministre.

Pour ce qui est des tests de diagnostic rapide par PCR de la Covid-19, le Minsanté a indiqué qu’il est désormais payant, et effectif depuis le 15 juin 2022 uniquement pour les voyageurs se rendant dans des destinations où il est exigé. Par ailleurs, les voyageurs devront dorénavant présenter soit un test PCR valide, soit un schéma vaccinal complet pour entrer au Cameroun.

Choléra

Au sujet de l’épidémie de choléra en cours depuis un an, elle a touchée 08 régions (le Centre, l’Extrême-Nord, le Littoral, l’Ouest, l’Est, le Nord, le Sud et le Sud-Ouest). A date, 04 régions sont actives (le Centre, l’Extrême-Nord, le Littoral et l’Ouest).

Au 20 octobre 2022, la situation épidémiologique faisait état de 12.952 cas dont 272 décès enregistrés. Comme actions fortes menées par le gouvernement, le renforcement de la surveillance épidémiologique dans les dix régions du pays sans oublier l’organisation de trois tours de campagnes de vaccination réactive mises en œuvre pour endiguer l’épidémie.

Fièvre jaune

Concernant la fièvre jaune, depuis le début de l’année 2022, 27 cas ont été confirmés dans 23 districts de santé disséminés dans 09 régions du Cameroun hormis la région de l’Extrême-Nord.

Rougeole

La rougeole quant à elle, fait état de 2148 cas confirmés dans 50 districts de santé répartis dans les 10 régions du pays. Bien que le pays maintient son statut de « pays libre de poliovirus sauvage », grâce à des efforts soutenus pour renforcer l’immunité collective, une campagne de vaccination a été menée pour lutter contre le poliovirus dérivé de type 2 en circulation dans la Sous-région.

Monkey pox

S’agissant de la situation du monkey pox, elle fait état de 12 cas confirmés dont 02 décès depuis le début de l’année soit un taux de létalité de 4%. Il faut rappeler que 04 régions sont touchées (Centre, Nord-Ouest, Sud, et Sud-Ouest). La prise en charge est effective dans les formations sanitaires.

En invitant les uns et autres à adhérer à la vaccination, meilleur moyen de lutte contre les épidémies, le Minsanté a rappelé que la réponse à celles-ci nécessitent une coordination des différents acteurs et surtout l’engagement de tous les citoyens à souscrire non seulement aux mesures de prévention, mais aussi aux interventions de contrôle mises en place par le Gouvernement.

Cameroun : une campagne de riposte contre la rougeole annoncée pour le 5 octobre

Elle s’étendra du 5 au 9 octobre dans 25 districts de santé repartis dans huit régions du pays. L’objectif est de stopper la propagation de la rougeole au Cameroun.

 

La rougeole attaque et progresse. Au Cameroun, elle semble gagner du terrain. La côte d’alerte est atteinte. En effet, « depuis le début de l’année le nombre de cas confirmés ne cesse d’augmenter, atteignant 2 000 en juillet 2022. Plusieurs décès sont également enregistrés ». Par ailleurs, « le point de la situation épidémiologique indique qu’entre septembre 2021 et septembre 2022, 72,3% des cas positifs ont  été enregistrés chez les enfants non-vaccinés », fait savoir le Programme élargi de vaccination (Pev) du Cameroun.

Or, « il n’y a pas de traitement contre la rougeole que des traitements palliatifs (…) Pour prévenir cette maladie, la vaccination des enfants de 6 mois à 7 ans reste le meilleur moyen», signale le Pev dans une publication récente sur sa page Facebook. Au regard de la situation, l’organe en charge de la vaccination du ministère de la Santé publique entend prendre ses responsabilités. Le Pev organise une campagne de riposte du 5 au 9 octobre 2022.

Ladite campagne concerne 25 districts de santé dans huit régions du Pays. Ces districts se trouvent  dans les régions de l’Adamaoua, du Centre, de l’Extrême-Nord, du Littoral, du Nord-Ouest, de l’Ouest et du Sud.

Infection virale grave qui touche les enfants, la rougeole se propage dans l’air par des gouttelettes respiratoires produites par la toux ou les éternuements. La toux, le nez qui coule, les yeux enflammés, les maux de gorge, la fièvre et la peau rouge en sont  quelques symptômes. La complication de la maladie peut  entraîner des infections comme la pneumonie, la diarrhée, l’encéphalite, la méningite et la cécité.

Cameroun : Yaoundé, laboratoire de la lutte contre les maladies infectieuses en Afrique centrale

Y prennent part ce 28 octobre 2021, les chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), les chercheurs et étudiants d’institutions de recherche du Cameroun et de la sous-région (Congo-Brazzaville, RD Congo, Gabon, RCA).

La tuberculose, bronchiolite, gastroentérite, hépatite, rougeole, infection saisonnière, grippe, paludisme, chikungunya, sont des maladies provoquées par la transmission d’un agent pathogène tels que : les bactéries, les virus, les parasites, les prions et les champignons. Leur prévalence dans la sous-région inquiète les chercheurs. C’est pourquoi ce 28 octobre 2021,   l’Institut de recherche pour le développement (IRD) organise une rencontre d’échange et de partage, pour réfléchir sur les voies sur leur éradication.

Un séminaire s’est ouvert à ce sujet ce matin à Yaoundé, visant à recueillir les avis des participants sur les enjeux de la recherche sur les maladies infectieuses dans la Sous-région,  et leurs attentes en termes de partenariat, de renforcement des capacités, d’innovation ou encore de valorisation.

Des présentations sur les partenariats en cours et en projet menés avec l’IRD sont exposés au travers de quatre sessions  portant sur la thématique « Une seule santé » (One Health). Partenariats destinés à lutter contre les maladies transmises pas les moustiques (paludisme, arboviroses), les maladies tropicales négligées (filarioses, maladie du sommeil} et les mycobactéries Tuberculose, ulcère de Buruli).

En rappel, l’IRD est un établissement publie français placé sous la double tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur el de la Recherche et celui de l’Europe et des Allaires Etrangères.  Il promeut une science engagée pour un futur durable avec pour leitmotiv : «  Contribuer via la recherche, à l’émergence, au renforcement et à l’autonomisation de communautés scientifiques et de systèmes d’enseignement supérieur et de recherche tout en s’attachant répondre aux besoins des populations ».

Le séminaire qu’il organise intervient deux jours après l’inauguration de la plateforme d’entomologie médicale du Centre pasteur du Cameroun, que cette organisation a financé à hauteur de 100 millions de FCFA. En vue d’améliorer les recherches et lutter contre les maladies à transmission vectorielles.

Cameroun : le Covid-19 masque l’épidémie de rougeole qui fait déjà 3000 victimes

Selon un rapport du Programme élargi de vaccination (PEV) sur la situation épidémiologique de la rougeole, et  dont le site l’urgentiste.com a obtenu copie, 78 districts de santé sur  les 180 que compte le Cameroun ont récemment connu des cas de rougeole.

Le dernier rapport du Programme élargi de vaccination (PEV) sur la situation épidémiologique laisse apercevoir une percée de la Rougeole, au moment où  presque tous les regards sont focalisés sur la pandémie du Covid-19. Le site d’information l’urgentiste.com qui l’a parcouru rapporte qu’environ 3000 cas de rougeole sont notifiés pour 1224 confirmés.

La cartographie de l’épidémie indique 78 districts de santé (DS) sur les 180 que compte le Cameroun sont touchés. Précisément dans huit régions : l’Adamaoua, le Centre, l’Est, l’Extrême-Nord, Littoral, le Nord,  l’Ouest et le Sud.

Ainsi, seules les régions anglophones ne sont pas notifiées de cas de rougeole. Les régions du Centre (20 DS sur 30 en épidémie) et du littoral sont les plus touchées.

Sur le nombre de décès des suites de cette malade, «  11 décès ont déjà été recensés. Soit quatre à Kribi, deux à Gashiga et Kolofata, un respectivement à Betaré-Oya, Awae et Ngaoundal. Le taux de létalité lui, est de 0,93% », énumère le site d’information d’Olive Atangana.

La journaliste spécialiste des questions de santé retrace la courbe de progression de l’épidémie. « Au mois de juillet 2019 le compteur affichait 1065 cas de rougeole détectés au Cameroun en 2019 et cinq décès. Deux mois plus tard, l’on dénombrait 1224 malades. En novembre, c’est 2236 cas qui ont été enregistrés, avec six décès. En janvier 2020, l’épidémie de rougeole avait été confirmée dans 48 DS et 42 cas avaient été confirmés ».

L’épidémie connait donc une progression importante. Malheureusement masquée par la pandémie du Covid-19. Or la rougeole est plus dangereuse et se transmet presque de la même manière. Notamment par la propagation dans l’air des gouttelettes respiratoires produites par la toux ou les éternuements d’un individu malade.

Les symptômes sont aussi similaires. Ils n’apparaissent pas avant 10 à 14 jours après exposition. Et se manifestent par la toux, le nez qui coule, les yeux enflammés, des maux de gorge, de la fièvre et une peau rouge couverte de taches.

Rougeole: l’épidémie sévit de nouveau au Cameroun

Le pays enregistre plus d’un millier de cas suspectés, dont 77 déjà confirmés, d’après des chiffres publiés vendredi par le ministère de la Santé publique (Minsanté)

La rougeole sévit de plus en plus dans certaines localités du Cameroun, avec plus d’un millier de cas suspectés, dont 77 déjà confirmés, d’après des chiffres publiés vendredi par le ministère de la Santé publique (Minsanté).

Les statistiques du Programme élargi de vaccination (PEV) font état de 1 495 cas de rougeole détectés sur l’ensemble du territoire depuis le début de l’année dont 77 ont été déclarés positifs, soit 5,15 pour cent de ces cas.

« Mon bébé de 18 mois a failli mourir de rougeole il y a deux semaines. Nous le traitions en automédication croyant avoir affaire au paludisme. Ce sont des lésions purulentes dans la bouche et les lèvres extrêmement rouges, son état dégradé qui nous ont poussés vers l’hôpital où l’affection a été confirmée », a témoigné une maman.

Malgré cette résurgence de la maladie, les autorités médicales parlent « d’une situation sous contrôle ».

Au PEV, en dépit de cette situation, on affirme d’ailleurs que « le Cameroun ne connaît pas une épidémie de rougeole. En 2016, six districts de santé sur 189 ont fait face à une résurgence de la maladie et des ripostes ont été rapidement menées », explique-t-on.

D’autres sources du PEV affirment que 74% des cas positifs sont des enfants n’ayant pas reçu leur vaccin anti rougeoleux parce que « c’est un vaccin que les mamans oublient souvent de faire administrer à leurs enfants du fait qu’il est le dernier du protocole auquel on doit soumettre l’enfant avant sa première année ».

Selon des sources sanitaires, le taux de couverture vaccinale doit atteindre les 90 pour cent pour éviter ces risques.

Rougeole et rubéole: le Minsanté annonce une campagne de vaccination

L’opération se tiendra du 24 au 29 novembre prochain sur l’ensemble du territoire camerounais, a indiqué, au cours d’un symposium organisé jeudi à Yaoundé, André Mama Fouda

Le ministère de la Santé (Minsanté) organise une campagne de vaccination préventive avec le vaccin combiné rougeole et rubéole (RR) sur l’ensemble du territoire camerounais du 24 au 29 novembre 2015. Objectif, réduire la morbidité et la mortalité imputables à ces deux pathologies.

L’annonce a été faite jeudi, 19 novembre 2015, au cours d’un symposium y relatif présidé à Yaoundé par le Minsanté André Mama Fouda. Etaient également présents les ministres de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, de la Promotion de la femme et de la Famille, Marie Thérèse Abena Ondoa et le représentant de l’Unicef, le Dr Jean-Baptiste Roungou.

Au cours de la rencontre de jeudi, il s’est agi d’informer le personnel médical et les populations sur le déroulement de ladite campagne qui entend vacciner 834 271 enfants. Sont concernés les enfants âgés de 9 mois à 14 ans.

Selon le Minsanté, les épidémies de rougeole sont en recrudescence dans certains districts de santé depuis 2013. Conséquence, le Cameroun est passé de 49 décès en 2014 à 74 en 2015. Le nombre de cas de rubéole est aussi en constante augmentation avec un total de 659 cas notifiés entre 2008 et 2014.


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Epidémie de rougeole: 12 districts de santé dans l’Extrême-Nord, sous la menace

Dans le cadre de la riposte contre la maladie, une campagne de vaccination se tiendra du 14 au 18 octobre prochain, dans les districts les plus exposés de la région, avant la campagne nationale

La région de l’Extrême-Nord du Cameroun compte 30 districts de santé, dénombrés à ce jour. Parmi eux, 12 ont été déclarés sous la menace de l’épidémie de la rougeole en 2015.

Pour les responsables en charge de la santé, c’est une situation préoccupante. «On voudrait bien riposter dans les 12 districts de santé, mais compte tenu des moyens très limités, nous nous sommes contentés d’intervenir dans deux districts de santé parce que l’Unicef a quand même pensé à financer pour les deux districts de santé», a indiqué le responsable du Programme élargi de vaccination (PEV) à la délégation régionale de la Santé publique de l’Extrême-Nord, Flaubert Danbé, cité dans le quotidien national ce vendredi 09 octobre 2015.

Les deux districts de santé ciblés sont ceux de Mora dans le département du Mayo-Sava, et Bourha dans le département du Mayo-Tsanaga. La riposte contre la maladie y sera organisée du 14 au 18 octobre prochain, soit quelques jours avant la campagne nationale qui va s’étaler du 27 octobre au 1er novembre prochain.

Les plus exposés par l’épidémie de rougeole sont les populations en contact avec les réfugiés nigérians non-vaccinés. Selon les affirmations de Flaubert Danbé, dans le camp des réfugiés de Minawao, 30 cas de rougeole ont été détectés. Les chiffres ont été communiqués, vendredi dernier, en marge de la réunion d’évaluation de la campagne de vaccination contre la polio qui s’est étalée du 25 au 27 septembre 2015. A cette campagne, près de 1.400.000 enfants avait été ciblés. A l’Extrême-Nord, le responsable du Programme élargi de vaccination affirme que les résultats provisoires sont bien encourageants. Dans certains districts de santé, on a eu plus de 105% d’enfants vaccinés, a-t-il déclaré.


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Lutte contre la rougeole: le vaccin disponible dans 27 districts de santé

Des équipes de vaccinateurs mobilisées par le ministère de la Santé publique vont sillonner, cinq jours durant, des unités qui présentent un taux d’attaque élevé, afin de contrôler l’épidémie

Des districts de santé précis dans les régions de l’Adamaoua, du Centre, du Littoral, du Nord, du Nord-Ouest, de l’Ouest et du Sud reçoivent depuis mardi, 25 août 2015, des équipes de vaccinateurs mobilisés par le ministère de la Santé publique (Minsanté). Elles ont été sélectionnées dans le cadre de la campagne de riposte contre la rougeole prévue du 25 au 30 août 2015.

27 districts de santé au total ont été choisis, parce que présentant un taux d’attaque élevé lié à un paramyxovirus. Il s’agit entre autres, des districts de Ngaoundéré urbain, Akonolinga, Ayos, Bafia, Eséka, Esse, Evodoula, Mbankomo, Mfou, Monatélé, Ndikinimeki, Saa et Soa dans le Centre, etc.

Pour contrôler l’épidémie, les enfants de neuf mois à 10 ans, cibles de cette opération, seront vaccinés dans les formations sanitaires, les chefferies, lieux de culte, gare et autres lieux de rassemblement.

La campagne qui s’étend sur cinq jours entend prévenir la maladie et réduire le nombre de victimes de la rougeole au Cameroun.


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Epidémie de rougeole dans le Nord-Ouest: 13 morts déjà comptés

Selon le chef de l’unité régionale de vaccination, la maladie qui sévit dans la région depuis deux mois a déjà tué 13 personnes avec plus de 114 cas signalés

L’épidémie de rougeole sévit depuis deux mois dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. La localité de Benakouma est la plus touchée. Selon le chef de l’unité régionale de vaccination, docteur Sama Julius, la maladie a déjà fait 13 morts avec plus de 114 cas signalés jusqu’ici.

Les victimes enregistrées sont des enfants dont l’âge varie entre zéro et cinq ans, relève le quotidien Le jour dans son édition du mercredi, 19 août 2015. La résurgence de l’épidémie de rougeole dans cette partie du pays se justifie par le fait que les parents refusent d’amener leurs enfants de neuf à 11 mois dans les formations sanitaires pour les faire vacciner, indique le docteur Sama Julius, ajoutant que «les parents pensent que le traitement traditionnel est efficace pour leurs enfants alors que la vaccination demeure le seul moyen pour éviter d’être contaminé par la maladie».

Le vaccin contre la rougeole étant gratuit pour l’instant, une campagne de riposte qui consiste à vacciner les enfants des villages touchés (huit villages dans le département de la Menchum) a été lancée. Une autre est prévue du 25 au 30 août prochain à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest, avant la campagne nationale qui sera lancée en septembre 2015.

La rougeole fait des victimes dans le Nord-Ouest du Cameroun.
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Cameroun: Large mobilisation contre la rougeole

Le gouvernement a profité de la semaine de la vaccination pour attirer l’attention des populations sur la nécessité d’administrer les vaccins à leurs enfants

Le ministre camerounais de la santé publique a fait savoir mercredi 02 mai 2012, que 44 districts de santé avaient été déclarés en situation d’épidémie de rougeole. Le ministre camerounais intervenait dans le cadre du lancement de la semaine de santé maternelle et infantile à Eseka, dans la région du centre. Il a reconnu que la situation était due à un échec dans la mise en uvre de la stratégie nationale de vaccination. « Le taux de couverture des vaccinations n’est pas optimale, on couvre à peine 60% alors que les efforts entrepris visent à porter ce taux à 90% », a fait savoir André Mama Fouda. Dans la région du sud-ouest, une des zones touchées par le mal, les autorités ont réactivé une vaste campagne de vaccination des petits enfants. Selon des sources médiatiques de la localité de Tiko située dans cette région, une équipe médicale de 242 membres a été déployée sur le terrain pour satisfaire aux objectifs d’une semaine de vaccination et de prévention de maladies infantiles. A Bafang dans la région de l’ouest, les actions sont coordonnées au niveau de la préfecture. Le préfet a invité les parents de sa circonscription, à adhérer massivement à la semaine de prévention contre cette maladie. Le gouvernement a aussi prévu de faire vacciner tous les enfants scolarisés. Six millions de tout-petits sont concernés par la mesure. A côté du vaccin proprement dit, le gouvernement a aussi choisi de rendre disponible des doses importantes de vitamines A. « l’objectif est de favoriser un renforcement du système immunitaire des enfants âgés de 0 à 5 ans, a confié un responsable au ministère e la santé publique.

La rougeole est une maladie infectieuse due à un virus, le paramixovirus qu’on appelle généralement le virus de la rougeole. La maladie se développe sur deux phases, la phase d’incubation et la phase d’état. Pendant la phase d’incubation, le malade présente une petite fièvre, son nez coule légèrement et il ressent un malaise général. Et c’est au cours de cette phase que la maladie est très contagieuse. Et la maladie se contamine par la simple présence dans un environnement aéré. Pendant la phase d’état ou éruptive, on a une éruption sur la peau de l’enfant, qui se présente comme de petites piqûres de moustiques surélevées avec un petit bouton. La maladie jusqu’à ce niveau d’évolution ne concerne que les enfants. La dernière épidémie de forte ampleur de la rougeole, s’est déclarée en 2009. Selon les experts du secteur de la santé, la pathologie n’est jamais complètement éradiquée, car il existe toujours des risques de survenance. Chaque année, de nombreux enfants contractent la maladie qui est très souvent vite maitrisée. C’est lorsque le seuil toléré est débordé que le système de santé lance l’alerte. Jusqu’ici, le meilleur moyen de combattre la maladie est le vaccin. Il n’existe pas de traitements à proprement dit de la rougeole. En raison de la fièvre, les médecins conseillent généralement que l’enfant soit régulièrement hydraté (faites le boire fréquemment). Pour ce qui est du traitement, lorsque l’enfant fait la maladie, seuls des médicaments contre la fièvre et la toux sont souvent administrés. Il est conseillé aux parents qui font face à un cas, de consulter rapidement un médecin.

Le gouvernement a profité de la semaine de la vaccination pour attirer l’attention des populations sur la nécessité d’administrer les vaccins à leurs enfants
MSF/Radio Okapi)/n

La rougeole déclarée au Cameroun!

Une épidémie de rougeole déclarée à Maroua a déjà fait des morts. La maladie qu’on croyait éradiquée a ressurgi. Le Dr Hermine Abessolo revient sur cette maladie

Le Dr Hermine Abessolo, en service au département Infectiologie à l’hôpital Central de Yaoundé nous donne le mode opératoire de la maladie et les raisons de son retour dans la région.

Comment se manifeste la rougeole?
Tout d’abord, il faut dire que la rougeole est une maladie infectieuse due à un virus, le paramixovirus qu’on appelle généralement le virus de la rougeole On a deux grandes phases: la phase d’incubation et la phase d’état. Pendant la phase d’incubation, le malade présente une petite fièvre, son nez coule légèrement et il ressent un malaise général. Et c’est au cours de cette phase que la maladie est très contagieuse. Et la maladie se contamine par voie aérienne. Dont tout ce qui est promiscuité, proximité et certaines conditions d’hygiène favorisent la contamination. Pendant la phase d’état ou éruptive, on a une éruption de maculo papules qui se présentent comme de petites piqûres de moustiques surélevées avec un petit bouton. Le mode de propension prévoit que cette éruption commence à la tête pour s’étendre aux pieds.

La rougeole n’est pas éradiquée. Ça entre dans un système de Santé publique. C’est à dire que chaque année on s’attend à un certain nombre de cas de rougeole, en fonction du nombre d’enfants vaccinés. Si au cours de cette période, on se retrouve avec plus de
cas que prévu, on déclare qu’il y a problème. C’est ce qui c’est passé au Nord.
Dr. Hermine Abessolo, infectiologue

Que risque le malade en cas de mauvaise prise en charge?
C’est des complications, surtout chez les enfants de moins de cinq ans. La rougeole était tout récemment l’une des premières causes de mortalité infantile. C’est pourquoi le vaccin contre la rougeole est entré dans le programme élargi de vaccination. Parmi les complications que j’ai citées, il y a des problèmes respiratoires, on peut avoir des pleurésies, des otites surinfectées, on peut avoir un syndrome de malnutrition, de déshydration. L’enfant ne mangeant ni ne buvant, peut se mettre à faire plusieurs types de maladies.

Comment se fait la prévention de la rougeole?
C’est essentiellement la vaccination qui se prend une seule fois pour toute la vie, entre le 5e et le 9 e mois, même si on le donne généralement à neuf mois. Il y a aussi la mise en quarantaine des malades. En Afrique, on dit même que ça ne sert à rien puis que la maladie est beaucoup plus contagieuse durant la phase pré éruptive, c’est-à-dire lorsqu’on ne soupçonne pas encore la rougeole chez lui.
Seuls les enfants peuvent-ils être atteints de la rougeole?
En principe, la rougeole est une maladie de la petite enfance. Mais de plus en plus il y a des patients défavorisés sur le plan immunitaire. Il y a une recrudescence de la rougeole chez l’adulte à cause du Vih.

Comment se fait t-il qu’au nord où la maladie semblait éradiquée, elle réapparaisse aussitôt?
La maladie n’est pas éradiquée. Ça entre dans un système de Santé publique. C’est à dire que chaque année on s’attend à un certain nombre de cas de rougeole, en fonction du nombre d’enfants vaccinés. Si au cours de cette période, on se retrouve avec plus de
cas que prévu, on déclare qu’il y a problème. C’est ce qui c’est passé au Nord.

Dr Hermine Abessolo, infectiologue
Journalducameroun.com)/n