Cameroun : l’ancien patron de la gendarmerie Jean Baptiste Bokam est mort

L’ancien membre du gouvernement est décédé au soir du 16 janvier 2024 au Centre hospitalier universitaire de Yaoundé des suites de maladie.

Un ancien commis de l’Etat quitte la scène. Jean Baptiste Bokam s’en va. Le natif du village Bagbeze dans la commune d’Angossas, département du Haut-Nyong région de l’Est est en route pour le repos éterne,l 72 ans après sa naissance. La localité qui l’a vu naître l’a aussi vu aller à l’Ecole saint Jean Bosco d’Esseng jusqu’à l’obtention de son CEPE en 1965. Le jeune Bokam poursuit ses études secondaires et obtient son BEPC et son baccalauréat au collège Libermann de Doume. Au moment où il décède, il est président du conseil d’administration de la BICEC, charge qu’il aura assurée depuis 1990. Mais avant cette année-là, l’ex-patron de la gendarmerie nationale était déjà membre du gouvernement.

Il aura occupé plusieurs postes ministériels au sein du gouvernement de la République. Son parcours au sein des institutions publiques s’achève en 2018 lorsqu’il cède le secrétariat d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie à Galax Yves Landry Etoga. Jean Baptiste Bokam a occupé le poste depuis 2015. Dès 2011, il est nommé secrétaire d’Etat à la Défense chargé des anciens combattants et victimes de guerre. L’homme aura ainsi œuvré pour assurer la sécurité des biens et des personnes sur l’étendue du territoire camerounais.

Avant de prendre les commandes des anciens combattants, le membre du gouvernement a été chef de trois départements ministériels. Mais son passage à deux ministères aura été de courte durée. Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale de 1988 à 1992 ; ministre des Travaux publics et des Transports entre le 09 avril et le 27 novembre 1992 ; ministre des Travaux publics du 27 novembre au 07 décembre 1997. Son entrée dans le gouvernement en 1988 marque la fin de son parcours professionnel au sein de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps).

Il a intégré l’entité publique en 1976. A l’époque, le jeune est nanti d’une licence en sciences économiques obtenue à l’université de Yaoundé la même année. Il est alors attaché de direction avec rang de chef service. Grâce à une bourse attribuée par la Cnps, il va poursuivre ses études en France. Après quelques années au Centre national d’études supérieures de sécurité sociale de Saint Etienne, il revient avec un diplôme d’études supérieures en sécurité sociale et un diplôme d’études approfondies en Sciences économiques. Il retourne travailler à la Cnps. Jean Batiste Bokam était aussi membre du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).

Cameroun : cinq collaborateurs de Cavaye Yeguie Djibril auditionnés au SED

Le service central des recherches judiciaires du Secrétariat d’Etat à la défense les a convoqués le 25 mai dernier suite à des plaintes les accusant d’escroquerie.

Cinq personnalités des services qui entourent le président de l’Assemblée nationale Cavaye yeguie Djibril sont entendues au Secrétariat d’Etat à la défense (SED) ce 31 mai 2023. Un prestataire de services qui s’estime floué dans le cadre de l’exécution d’un marché a déposé des plaintes à leur encontre.

 Suite à cette accusation, le chef du service central des recherches judiciaires, le lieutenant-colonel Dieudonné Bialo, a convoqué les nommés Hoche Mozogo, directeur de l’hôtel des députés ; Ngansop Gilles Valery, directeur des finances et du budget ; Djadaï Yacouba née Thamar, agent comptable ; Abdoulaye Daouda, secrétaire général par intérim et Aba Maïna Aba Maga, contrôleur général.

Cette convocation vient à la suite de la création le 18 avril dernier d’une commission de contrôle interne des actes administratifs soumis à la signature et à l’approbation de Cvaye Yeguie Djibril. Elle rallonge la liste des scandales qui surviennent au sein de l’administration de la Chambre basse du Parlement et autour de son président depuis un certain temps.

Cameroun-Assassinat Martinez Zogo : le journaliste Paul Daizy Biya a été entendu au SED

A cause d’une conversation avec Bruno Bidjang, il a été entendu par les enquêteurs ce mardi 28 février 2023 au SED. 

L’enquête sur l’assassinat de Martinez Zogo n’a pas encore livré tous ses secrets. Paul Daizy Biya, journaliste à Mo’Radio, aurait eu une conversation avec Bruno Bidjang, journaliste à Vision 4 actuellement en détention au SED, avant l’enlèvement et l’assassinat de Martinez Zogo.

Selon les informations en circulation sur la toile, cette conversation frisait une menace que Bidjang aurait adressée à l’endroit de Martinez Zogo par le truchement de Paul Daizy Biya. Les enquêteurs ont vérifié cette conversation et l’ont trouvée avérée. C’est pour cette raison que Paul Daizy Biya a été convoqué et auditionné ce mardi par plusieurs enquêteurs.

Les enquêteurs ont pris son téléphone pour exploitation et se sont rendus compte que ledit message envoyé le 28 décembre dans la nuit y figurait. Après son audition de 30 minutes, Paul Daizy Biya a été relâché.

Cameroun-assassinat Martinez Zogo : Amougou Belinga et compagnie retournent au SED

Les suspects ont rejoint leur cellule du Secrétariat d’Etat à la défense après avoir passé plus de 10 heures au Tribunal militaire de Yaoundé.

La navette entre le Secrétariat d’État à la défense (Sed) et le Tribunal militaire de Yaoundé continue pour tous les suspects de l’assassinant de Martinez Zogo. Situation légèrement tendue au Tribunal militaire de Yaoundé, aux premières heures de ce vendredi 24 février 2023. Il est 1h55 minutes,  Amougou Belinga,  et au moins 20 autres suspects arrêtés dans le cadre de l’affaire Martinez Zogo viennent d’être  renvoyés au Sed. Ils devront en principe être de nouveau extraits de leur cellule pour se représenter chez le commissaire du gouvernement ce vendredi ou la semaine prochaine

Maxime Eko Eko, le Directeur général de la Recherche extérieur, également cité dans l’affaire et  qui était aussi au Tribunal militaire est reparti dans son véhicule. Aucune information n’a néanmoins filtré sur sa situation. Bruno Bidjang qui était également au tribunal militaire a laissé entendre à certains confrères qu’il n’a été auditionné qu’une seule fois depuis son arrestation le 6 février dernier.

Jusqu’ici, personne ne sait pourquoi le commissaire du gouvernement du Tribunal militaire de Yaoundé a renvoyé, une nouvelle fois, ces suspects au Sed après les avoir auditionné nuitamment. En revanche, selon certains experts, il a été évoqué un problème technique lié à la qualité de l’un des suspects qui doit être jugé par un des magistrats militaires.

Il s’agit, en effet, du lieutenant-colonel, Justin Danwe, qui doit être, en réalité, jugé soit par un colonel, soit au moins par un autre lieutenant-colonel. C’est le problème qui se pose avec acuité et qui semble entraver la poursuite de cette procédure au point d’entraîner un nouveau renvoi.

Un petit incident au cours de cette veillée, l’avocat de Justin Danwe, présenté comme le chef du commando qui aurait exécuté Martinez Zogo,  a été pris à partie par les proches de certains suspects.

 

Cameroun-assassinat Martinez Zogo : le téléphone d’Amougou Belinga enfin retrouvé

Le téléphone de l’homme d’affaires avait été dissimulé chez son chauffeur. Il pourrait être une pièce à conviction.

Ce téléphone pourrait-il répondre aux questions que se posent encore les enquêteurs sur l’implication ou pas du président directeur général (PDG) du Groupe L’Anecdote Jean-Pierre Amougou Belinga sur l’assassinat de Martinez Zogo.

Si on s’en tient au compte-rendu de notre confrère Guy Zogo d’Equinoxe Télévision, on peut répondre à la question posée par l’affirmative. Car il se trouve que ledit téléphone était recherché par les enquêteurs du Secrétariat d’Etat à la Défense (SED).

«De nouveaux éléments sont intervenus dans cette enquête relative à l’assassinat de Martinez Zogo avec la découverte du téléphone de l’un des principaux mis en cause, en l’occurrence Jean-Pierre Amougou Belinga. C’est un téléphone qui était recherché depuis son interpellation il y a justement plus de deux semaines ».

Ce qui s’est passé c’est que ce téléphone avait été dissimulé et donc on le recherchait. Les enquêteurs n’arrivaient pas à le retrouver et ce qui est fait maintenant. Ce qu’on raconte au sujet de la découverte ce téléphone c’est que l’épouse du chauffeur de Jean-Pierre Amougou Belinga avait donc récupéré ce téléphone pour le remettre à sa cousine.

« Et les puces avaient été naturellement retirées pour les rendre intraçables. La cousine de l’autre aurait commis la maladresse de remettre les puces dans le téléphone. Et puisqu’il était tracé, cela a donc permis aux enquêteurs de remonter jusqu’à la détentrice de l’objet ».

« Elle a donc été interpellée depuis lundi et se trouve au Secrétaire d’État à la Défense chargé de la gendarmerie où l’enquête se poursuit. Cela a donc permis cette évolution notable qui en même temps permet d’avoir des informations qui jusqu’ici n’étaient pas à la disposition des enquêteurs», a rapporté hier 22 février notre confrère d’Equinoxe Tv.

Cameroun-assassinat de Martinez Zogo : Xavier Messe deçoit la presse

L’ancien directeur de publication du quotidien Mutations a été entendu au Sécretaire d’Etat à la Défense au sujet de l’assassinat de Martinez Zogo.

Le journaliste qui a été entendu pour la quatrième fois, a repondu de ses déclarations sur Radio Balafon, un jour après la découverte macabre  du corps de Martinez Zogo. Xavier Messe avait affirmé avoir été mis au courant de l’exécution du présentateur de l’émission  » Embouteillages », la nuit même de son kidnapping.

Il avait cité son confrère Zephirin Koloko avec qui il était en confrontation hier 21 février 2023. « Xavier Messè m’a cité nommément comme étant sa source d’information. D’où ma convocation que j’ai découverte dans les réseaux sociaux. Après confrontation entre Xavier Messè et moi devant la commission , il s’est avéré que je n’ai jamais discuté à ce sujet avec lui le 18 janvier 2023 ni à 3h ni à 5h comme il a indiqué sur les antennes de Balafon Radio. Mais il se trouve que j’ai échangé avec Xavier sur le sujet le dimanche 22 janvier 2023 après la découverte du corps . Xavier a affirmé que c’était l’émotion« , a souligné Koloko.

Xavier Messe quant à lui s’est exprimé au micro de RFI. « Je suis donc libre. J’ai ma liberté grâce à une caution morale. On m’a demandé d’écrire une lettre d’excuse; j’avais dit des choses qui étaient inexactes. C’était ou j’écrivais cette lettre là ou j’allais en prison c’est tout. Les autorités ont estimé que j’en savais trop et qu’il fallait dire la source de mes informations par rapport à la mort de Martinez Zogo. Franchement, j’ai tout fait pour rassurer, que j’avais pas de source à cacher, mais que tout ce que je savais, tous les camerounais le saveient déjà grâce au réseaux sociaux; mais elles n’étaient pas convaincues. J’ai été vraiment harcelé, physiquement, moralement. Pour ce dossier, je pense que ça relève désormais du passé ».

Les journalites déçus…

« Xavier Messé a ramené le journalisme là où il ne fallait pas. Ne désacralisez pas ce métier », a écrit Dr Pierre Nka sur sa page Facebook ce jour. Comme lui, les avis des journalistes vont dans le même sens.

« Xavier Messe doit présenter des excuses publiques à la presse, à la famille du regretté Martinez Zogo et aux Camerounais. A la lumière de certains faits récents, en tant que journaliste, je ne m’explique pas les propos de cet enseignant de journalisme sur les antennes de Balafon Fm. Cependant, en tant que humain, je comprends qu’un être peut céder à certaines faiblesses. Il est temps de tourner, de la façon la plus honorable possible, une page qui n’aurait jamais due être écrite , pour mieux se consacrer à l’essentiel, à savoir exiger la vérité sur l’assassinat de Martinez Zogo. Cher aîné Xavier Messe, la balle est dans ton camp« , a conseillé Thierry Djoussi, journaliste.

 

 

Cameroun : un homme en prison, pour avoir tenté de fabriquer des explosifs

Il a été renvoyé devant le Tribunal militaire pour s’expliquer sur l’acquisition d’uranium, munitions et mèches blanches susceptibles de rentrer dans la fabrication des explosifs. Des faits qualifiés d’actes de terrorisme que le mis en cause nie.

 

Le compte rendu d’audience est fait par Kalara, journal spécialisé dans l’information juridico-judiciaire. Ecroué à la prison central de Kondengui depuis 2015, M. Ndjidda Abba Gana alias Aladji Kaka, un homme d’affaire basé à Ngaoundéré, a été renvoyé devant le Tribunal militaire de Yaoundé pour répondre des faits de non-dénonciation et tentative de financement d’acte de terrorisme. Il lui est reproché d’avoir acheté des produits susceptibles de rentrer dans la fabrication des explosifs. Il s’agit de la poudre d’uranium, des mèches blanches ainsi que des lacets des chaussures.

De plus, le mis en cause est accusé d’avoir tenté de s’approvisionner en armes et munitions par la même occasion chez un certain Yaounba, un ancien militaire retraité. Ce dernier est soupçonné d’appartenir  à la « Seleka » une coalition ethnique à coloration religieuse musulmane constituée en août 2021 de groupes rebelles pour chasser du pouvoir l’ancien président centrafricain François Bozizé.

Des accusations que l’homme d’affaires qui s’exprime exclusivement en langue Kanuri, parlée à l’Extrême-Nord du Cameroun, a rejeté en bloc le 17 septembre 2021.  Vêtu d’une tenue traditionnelle bleue, M. Ndjidda Abba Gana s’est évertué à démontrer et convaincre le tribunal de son innocence des faits qui lui sont reprochés.

De fait, le 7 décembre 2015, le mis en cause avait été arrêté par les éléments de la Direction de la recherche extérieure (DGRE) à la gare ferroviaire de Yaoundé. Il sortait de la ville de Bertoua dans la région de l’Est en direction de Douala, dans le Littoral. Le commissaire du gouvernement (procureur de la République) précise en outre que le mis en cause aurait eu des conversations téléphoniques avec des individus soupçonnés d’appartenir à la secte islamique Boko Haram qui sévit à l’Extrême Nord du Cameroun.

Le représentant du parquet souligne que pendant son interrogatoire au Secrétariat d’Etat à la défense (SED) M. Ndjidda Abba Gana a nié les faits. Et devant la barre, il a maintenu sa position le 17 septembre 2021.

Pour sa défense, l’homme d’affaires a nié avoir détenu la poudre d’uranium et les lacets. Il a clamé son innocence par rapport aux accusations selon lesquelles, il aurait tenté d’acquérir des armes et munitions et aurait eu des conversations téléphoniques avec des membres de Boko Haram.

A la question de son conseil de savoir si ces produits font partie de ses marchandises, l’homme d’affaires a étalé devant le tribunal ce qu’il dit être ses deux activités principales. La première consiste en la vente et l’échange des devises qui l’oblige à effectuer régulièrement les voyages entre Ngaoundéré et Douala.

La seconde activité, dit-il, est l’exploitation d’un site d’or situé à Abong-Mbang dont il est propriétaire à la suite d’un agrément obtenu en 2009. Le détenu explique que son chantier d’extraction d’or emploie de nombreux ouvriers. Il soutient que ses activités sont légales et reconnues par les autorités compétentes. « Mes activités ne s’apparentent pas aux actes et financement d’actes de terrorisme comme prétend l’accusation », a-t-il déclaré. Le commissaire du gouvernement, quant à lui, compte faire ses réquisitions le 6 octobre 2021 date de la prochaine audience.

Signalons que cette affaire a déjà fait l’objet d’un examen devant la même juridiction sous une première collégialité. Mais elle a pris du retard pour avoir été reprise par un second collège de juges le 19 mars 2018. Date à laquelle l’avocat de l’accusé avait contesté le fait que son client avait été auditionné au SED sans interprète alors qu’il a des difficultés à s’exprimer dans la langue française. Et  depuis lors, M. Ndjidda Abba Gana croupit en prison.

Cameroun : Amougou Belinga emmené au Sed, la folle rumeur qui agite la toile

Un déploiement de gendarmes autour de la résidence du magnat ce samedi 22 août des médias a alimenté des rumeurs sur son arrestation.

Une information, non vérifiée, a fait les choux gras des medias sociaux en milieu de matinée ce 22 aout 2020 : Jean Pierre Amougou Belinga a été conduit au Secrétariat d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie (Sed), pour y être entendu.

Avant, la même information rapportait que la résidence du patron du Groupe de presse l’Anecdote avait été encerclé à Odza, un quartier huppé de la capitale Yaoundé.

Plus tard, cette information sera démentie par une source interne au groupe de médias. « Le Pdg est chez lui. C’est une désinformation qui vise à créer la panique autour de l’homme d’affaire. Le boss est chez lui. L’opération dont on parle était une opération de routine car récemment le complexe Beac a enregistré le meurtre d’une femme. Elle a débuté à 2h du matin et s’est achevée à 8h30 avec le bouclage qui a eu lieu à l’entrée complexe Beac. Il y a eu des rafles des citoyens qui n’avaient pas leur la cartes d’identité. Ils ont été conduits pour la plupart au 14e à Eloundou. Et les éléments mixtes (policiers et gendarmes) ne sont même pas arrivés à la cour du PDG. Il s’agit une fois de plus de spéculations de personnes éhontées face à l’échec de leurs coups bas et mesquinerie qui ne trouvent pas au final satisfaction », peut-on lire sur les réseaux sociaux.

Une source de sécurité confirme qu’il y a en effet eu une action police/gendarmerie ce jour près de la résidence d’Amougou Belinga sans qu’il en soit pour autant concerné.

Depuis plus de deux mois l’homme d’affaires multimillionnaire défraie la chronique mondaine et populaire. Des enregistrements de ses conversations avec de hautes personnalités se sont retrouvées sur la place publique, alimentant toutes sortes de théories.

Cameroun: Vision 4 donne sa version sur l’interpellation d’Ernest Obama

L’ex-directeur de la télévision privée lancée par Amougou Belinga a été effectivement arrêté par la gendarmerie jeudi matin et mis en “exploitation” au SED. “Abus de confiance”, “détournement de fonds”, initiateur de “coups bas” contre son patron… et d’autres griefs présentés par la chaîne

 

Comme c’est devenu de coutume pour les employés de Vision 4 qui tombent en disgrâce auprès du promoteur, Ernest Obama n’a pas manqué lui aussi, ce 18 juin, de passer à la trappe au rituel du 20h, qui permet à la chaîne de télévision privée d’humilier publiquement ses ex-patrons ou collaborateurs au cours du journal de la soirée.

Dans un compte rendu donné par la rédactrice en chef adjointe de Vision 4, Salamatou Badiang, au cours du journal présenté par Jean Jacques Ze ce jeudi, l’on apprend que Dieudonné Ernest Obama Nana a été effectivement interpellé ce jour en matinée à son lieu de service – dans le reportage on le voit monter dans un pick-up sans ses chaussures – par la Brigade d’Efoulan;avant d’être conduit au Secrétariat d’Etat à la défense (SED) en charge de la gendarmerie pour “exploitation”.

Celui que la chaîne de télévision présente désormais comme ayant fait parti de ses effectifs au passé (ex-directeur général de la TV, ex-directeur des rédactions du groupe l’Anecdote, ex-journaliste, etc.) est poursuivi pour plusieurs motifs, entre autres: l’“abus de confiance”; des soupçons de “fomenter des coups bas” avec certaines personnalités de la République pour “nuire” à son employeur; la divulgation d’“infos stratégiques” du Groupe à des activistes pour relais dans les réseaux sociaux; de nombreuses “frasques” dont le “détournement” d’argent destiné à l’achat de matériel pour la chaîne de télévision.

Ernest Obama, qui a toujours défendu mordicus le chef de l’Etat Paul Biya, est même soupçonné – selon l’élément diffusé au journal de Vision 4 – de vouloir torpiller l’action de certains membres du gouvernement et du président de la République.

Pour le moment, la version du concerné ou de ses avocats n’a pas encore été rendue publique.

Utilisation des réseaux sociaux: le patron de la gendarmerie du Cameroun recadre ses troupes

Dans un message porté, le secrétaire d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie nationale rappelle aux pandores dans quel contexte ils doivent utiliser ces plateformes.

Dès le 1er novembre prochain, les gendarmes doivent se conformer aux directives de Galax Etoga, le secrétaire d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie nationale (Sed-Cgn). Notamment en en ce qui concerne l’utilisation des réseaux sociaux.

A cette date, tout contrevenant à ces instructions s’expose à des sanctions. La sortie de Galax Etoga du 15 octobre fait suite à un rappel à l’ordre de plusieurs gendarmes qui dévoilaient leur identité de militaires sur les réseaux sociaux en faisant étalage de leurs «habillement, armement, caserne, opérations.» Ces derniers ont d’ailleurs eu deux semaines pour se conformer à la réglementation.

Une situation qui donne l’occasion au patron de la gendarmerie de mettre les points sur les i. Dès novembre, «tout groupe WhatsApp regroupant des gendarmes, créé sans autorisation de M. le Sed-Cgn devra être instamment dissout sous peine de mesures répressives contre tous ses membres.»

Cameroun : le président « Ambazonien » Ayuk Tabe transféré à la prison de Kondengui

Les membres du premier gouvernement de l’Etat fictif d’Ambazonie ont été placés en détention à la prison centrale de Yaoundé jeudi. Ils étaient gardés au Sed depuis janvier, mois au cours duquel ils ont été extradés du Nigeria.

Sissiku Ayuk Tabe et neuf autres leaders ambazoniens auront passé un total de 297 jours dans les cellules du Secrétariat d’Etat à la défense sans que ne s’ouvre leur procès au tribunal militaire de Yaoundé, pour des faits probables de terrorisme.

Ils y ont été reçus jeudi par le commissaire du gouvernement avant d’être transférés à la prison centrale de Yaoundé. S’ils venaient à être jugés dans les prochains jours, ceux-ci pourraient être poursuivis pour secession, guerre civile et révolution, bandes armées et insurrection, selon des pistes suggérées en janvier par le porte-parole des armées, le colonel Didier Badjeck.

Ayuk Tabe et ses compagnons ont passé les cinq premiers mois de détention privés du droit de visite. durant cette période, aucune information n’avait filtrée sur leur sort, ce qui avait fait prospérer des doutes sur leur mort. Lilian Ayuk Tabe avait alors réclamé du gouvernement une preuve de vie de son mari.

Ceux-ci ont apparus en public pour la première fois, le 01er novembre dernier. C’était pour une comparution devant la Cour d’appel du Centre das le cadre de leur procédure en Habeas corpus [demande de libération immédiate]. Leur présence sur les lieux ne s’est pas faite sans pression de leurs avocats qui avaient refusé de plaider si leurs clients n’étaient pas extraits de prison. Sissiku et ses compagnons d’infortune sont apparus en pleine forme.

 

Présidentielle 2018: Akere Muna s’engage dans la course après un problème au Sed

Le candidat du FPD a fait savoir que c’est la convocation au Sed en mars dernier, qui l’aura amené à poursuivre son ambition de concourir à la prochaine élection présidentielle.

Akere Muna fait partie des candidats voulant succéder au président Paul Biya pour occuper la fonction de président de la République du Cameroun dans l’optique d’améliorer la vie du pays.  Pourtant, cette haute fonction représente aussi, pour certains candidats, l’opportunité de mettre élogieusement fin à leurs brillantes carrières.

Akere Muna en fait partie, même si officiellement, cet aspect des choses n’ jamais été évoqué. Il est l’un des privilégiés de la société camerounaise. Fils d’un ancien ministre camerounais, celui-ci a une carrière d’homme de droit des plus riches, notamment dans les droits de l’Homme. Il pense que : « si ton père était forgeron, tu finiras forgeron ». Et partant de ce postulat, l’avocat a nourri des ambitions politiques à partir de 2009. Dans un programme qui lui était dédié mercredi sur la chaîne de télévision panafricaniste Vox Africa, Akere Muna explique avoir eu cette idée après des publications de Jeune Afrique qui le classait parmi les personnalités camerounaises « présidentiables ».

Akere Muna, 65 ans, s’est vu encouragé dans cette voie par son grand-frère Bernard Muna, ainsi que par le président Ghanéen Nana Akufo-Addo. Alors qu’il  vient d’être investi à la tête de son pays, en janvier 2017, le chef d’Etat lance à l’endroit d’Akere Muna : « Alors Akere, à quand donc viendra ton tour ? »

Akere Muna aurait pu se présenter  à l’élection présidentielle de 2011. « Je ne la sentais pas », se souvient-il. Son grand frère Bernard Muna s’y est présenté sous la bannière de l’Alliance des forces progressistes (AFP). Il en est ressorti avec un pourcentage de 0,38% des voix.

L’idée qu’il pourrait être président de la  République ne l’a plus jamais quitté mais c’est un incident survenu en mars 2017 qui l’aurait finalement décidé.  Le 20 mars, Akere Muna est convoqué au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed) pour des motifs jusqu’ici inconnus. Ils sont cependant nombreux ceux qui avaient vu en cela un lien avec les positions de l’avocat sur la crise anglophone dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Akere Muna se présente au Sed le 24 mars.

« Je me suis dit que j’allais me présenter pour que de telles choses ne puisse plus jamais se produire dans mon pays », explique-t-il. Depuis, le projet a pris corps et Akere Muna est entré en campagne.

Il avait soutenu que la majorité des anglophones de moins de trente ans sont favorables à l’indépendance du Sud-Ouest et du Nord-Ouest vis-à-vis de la République du Cameroun. Mais aussi, que le recours aux forces armées n’est pas une solution à la crise qui secoue les deux régions.

Il faudra pourtant trouver une solution pour sortir de la crise anglophone aux lendemains du 7 octobre 2018 et même adopter une forme de l’Etat qui puisse mettre tous les Camerounais d’accord. Le projet d’Akere Muna est de ramener le Cameroun à la forme fédérale.

Les périples d’Akere Muna avec la justice camerounaise ne sont pas encore achevés. Il est jugé poursuivi par sa petite sœur, l’ancienne ministre des Arts et de la Culture, Ama Tutu Muna, au sujet de l’héritage de leur père. Celle-ci l’accuse, entre autres, de faux en écriture.

 

 

 

 

Cameroun : l’intégrité physique de Sisiku Ayuk a été préservée (avocats)

Le président désigné de l’Etat imaginaire d’Ambazonie et 46  autres leaders séparatistes, extradés du Nigeria en janvier dernier, n’ont pas subi de tortures.

Sisiku Ayuk Tabe et ses compagnons d’infortune vont bien! Hormis le moral qui est un peu affecté du fait de leur détention, ils ne se plaignent d’aucune douleur particulière. C’est ce qu’a fait savoir Me Claude Assira contacté par Journalducameroun.com.

Des membres du collège d’avocats dont fait partie Me Assira ont pu rencontrer, pour la première fois, Sisiku Ayuk Tabe et les 46  autres leaders de la sécession vendredi dernier au Secrétariat d’Etat à la Défense (Sed).

Cette visite est la première à laquelle les détenus ont droit depuis qu’ils ont été extradés du Nigeria le 29 janvier dernier. Ils y avaient été arrêtés quelques jours plus tôt dans un hôtel à Abuja, alors qu’ils se préparaient à tenir une réunion sur l’Etat d’Ambazonie.

Depuis cette période, plus personne n’avait eu de leurs nouvelles, pas même pas l’épouse de Sisiku, qui a dû demander au gouvernement des preuves que son mari est en vie, ou encore la Commission nationale des droits de l’Homme. Les nombreuses démarches des membres de ladite commission pour voir les inculpés étaient restées infructueuses.

Selon Me Assira, Sisiku et ses codétenus ont eu droit aux visites médicales. Aucune torture ne leur a été infligée. Ils ont obtenu tout ce qu’ils avaient réclamé pour leur séjour dans les cellules du Sed. Ils ont simplement été coupés du monde extérieur.

 

Gendarmerie nationale : un nouveau commandant au Camp Yeyap

Le colonel Jean-Paul Yebo a été installé le 15 mars 2018 par le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé de la gendarmerie nationale, Yves-Landry Etoga.

Le nouveau commandant des écoles du centre d’instruction de la gendarmerie nationale (Cecig), a pris fonction ce 15 mars. Nommé par décret présidentiel le 1er mars dernier, le colonel Jean-Paul Yebo a été installé dans ses nouvelles fonctions par Yves-Landry Etoga, le tout nouveau secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé de la gendarmerie nationale (Sed), lui aussi nommé lors du réaménagement du gouvernement du 2 mars dernier.

 

Dans son discours, le Sed a salué un homme dévoué à la tâche. A 54 ans, le colonel Jean-Paul Yebo est issu de la promotion « Ouverture et démocratie » de  l’Ecole militaire interarmées (Emia). Il est par ailleurs un ancien de ce centre d’instruction, où il aura désormais la charge de former les hommes.

Ses nouvelles fonctions impliquent la mise en œuvre de la politique de formation des gendarmes. A ce titre, il assurera la programmation des activités pédagogiques, la coordination des évaluations et les inspections académiques.

Au sein de cet établissement, deux types de stages sont offerts aux officiers. Il s’agit des stages de formation initiale, destinés aux officiers issus de l’Emia et des écoles militaires étrangères, ainsi que les Camerounais recrutés directement du civil pour être formés sous-officiers ou gendarmes. Les stages de formation qualifiante, quant à eux, permettent aux personnels d’améliorer leurs connaissances professionnelles pour une éventuelle évolution dans la carrière.

Avant sa nomination, le colonel Jean-Paul Yebo officiait comme directeur des personnels à la gendarmerie nationale. Il remplace à ce poste le colonel Benjamin Bogmis, désormais conseiller juridique du chef d’état-major des armées.

 

 

 

Cameroun : le fils d’Ayah Paul revient sur ses 30 heures de détention au Sed

Dans une interview accordée au quotidien Le Jour, il raconte avoir partagé une cellule réduite avec six personnes.

Le 07 juin dernier, Ayah Ayah Abine a été interpellé puis conduit au Secrétariat d’Etat à la défense. Le fils de l’homme politique Ayah Paul était venu prendre part au procès des leaders anglophones au Tribunal militaire de Yaoundé. Il raconte avoir demandé à son cousin de se servir de son téléphone pour le prendre en photo aux côtés de personnalités présentes ce jour-là. Ils se trouvaient tous hors de la salle d’audience. C’est alors que des hommes en civil ont arraché le téléphone dudit cousin, l’ont fouillé puis le lui ont rendu en lui interdisant formellement de recommencer. C’était loin d’être terminé, puisque 30 minutes après, Ayah Ayah Abine a été embarqué alors qu’il tentait de prendre la défense de son cousin. En effet, un homme en civil était venu arracher le téléphone dudit cousin sans se présenter.

Les deux individus ont ensuite été conduits au Sed. Un enquêteur les a auditionné et leur a appris ce qui leur est reproché. Ils sont gardés à vue parce qu’ils ont violé des dispositions du code de procédure pénale interdisant de filmer des installations militaires sans autorisation.

Concernant les conditions de sa détention, Ayah Ayah Abine a raconté au quotidien Le Jour que «  nous étions sept dans une petite cellule d’environ deux mètres de longueur et l.5m de largeur. C’était donc impossible de passer une nuit sereine puisque tout le monde ne pouvait pas se coucher au même moment à cause de cette surface très limitée et inconfortable. On se couchait directement au sol et en série. A une certaine période de la nuit, j’étais même obligé de me priver de sommeil jusqu’au matin pour permettre à un autre jeune gardé à vue de se coucher. Les conditions sanitaires étaient aussi inquiétantes avec les mauvaises odeurs des toilettes auxquelles nous étions exposés. Je ne souhaiterais jamais qu’un  citoyen camerounais se retrouve dans une telle situation après l’expérience que j’ai vécue pendant près de 30 heures ».

Ayah Ayah Abine et son cousin ont été libérés dans la journée du 08 juin et attendent la suite de la procédure.

Cameroun : l’armée se dévoile

Depuis le 17 mai, les forces de défense ouvrent leurs portes au grand public à la base aérienne de Yaoundé.

Elle avait déjà fait une démonstration il y a quelques semaines lors du salon Promote au Palais des congrès de Yaoundé. Cette fois, pour marquer la veille de la célébration de la fête de l’Unité du Cameroun, l’armée ouvre ses portes au grand public. Depuis mercredi, la grande muette dévoile ses atours aux citoyens lambda à la base aérienne de Yaoundé. Les stands des différents corps des forces de défense exhibent leur outils et savoir-faire.  On y retrouve l’armée de terre, l’armée de l’air, la marine, la gendarmerie nationale, le génie militaire, les services de l’hôpital militaire, le corps des anciens combattants, entre autres.

Ce moment d’échange, qui va s’étendre jusqu’au vendredi 19 mai, donne l’occasion aux jeunes Camerounais rêvant d’embrasser les métiers des armes d’en apprendre sur leur futur métier. Une élève venue traverser les portes ouvertes de l’armée dit vouloir postuler, une fois qu’elle quittera les bancs du lycée. « Je veux faire dans la santé militaire pour secourir les blessés, parce que nous voulons participer. Je veux contribuer à l’œuvre d’un Cameroun prospère. Je veux être une vraie patriote », déclare l’adolescente, interrogée par le quotidien Cameroon tribune de ce jeudi 18 mai. Une autre, élève elle aussi, affirme émerveillée : « Je suis élève en classe de Terminale D. Je me suis rendu compte que ma série a de bonnes opportunités dans l’armée. Après le baccalauréat, je peux faire géographie, physique ou médecine, pour travailler dans un domaine spécialisé de l’armée. Je veux contribuer à l’émergence du Cameroun ».

« Très encourageant »

Cet optimisme réjouit Jean-Baptiste Bokam, le Secrétaire d’Etat à la défense. « Les jeunes sont très nombreux et mobilisés. Ils sont intéressés par ce qui est exposé ici. Car il y a d’énormes opportunités que l’armée présente aujourd’hui. Dans le stand de l’armée de l’air par exemple, ils sont passionnés par le métier des armes. Ils ont vraiment envie d’intégrer le corps militaire. C’est très encourageant », a laissé entendre le Sed.

Les journées portes ouvertes des forces de défense camerounaises visent à informer le public sur ses activités quotidiennes. « Il est important que nos populations, nos jeunes, puissent se rendre compte des efforts louables que le chef de l’Etat, chef des armées, fait pour moderniser nos armées. Nous voulons être plus proches des populations en leur faisant découvrir ce que nous faisons, jusqu’à la limite du secret défense. Enfin, nous pensons susciter des vocations auprès des jeunes, qui pourraient être tentés par les métiers des armes », a déclaré Jean-Baptiste Bokam.

La lettre d’Ayah Paul aux Camerounais

Depuis sa cellule du Sed, l’avocat général près la Cour suprême se dit moralement serein, mais s’étonne de la machination qui entoure sa détention.

Je suis totalement satisfait d’avoir mené le bon combat, avec intégrité, en toute honnêteté, compte tenu de la loi et en toute vérité. Je vais de l’avant et je le ferais jusqu’à la fin, avec l’inspiration des Écritures Saintes. Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.» Matthieu 10:22

Que la paix règne de façon suprême parmi vous et à votre sujet, par la grâce du Très Haut! Cela peut-être une nouvelle pour certains d’entre vous que Ayah Paul Abine passe son 95ème jour de captivité ce Mardi 25 avril 2017. Depuis mon enlèvement, je suis habité d’un calme étonnant, regardant vers le Très Haut, l’unique vrai juge en matière de justice.

Mais comme certains d’entre vous le savent déjà, ma résidence de Yaoundé au quartier Biyem-Assi, lieu-dit Tam -Tam a été attaquée la nuit du vendredi dernier à une heure du matin. Même comme la plupart des agresseurs demeurent non identifiés jusqu’à présent, les évènements depuis mon enlèvement semblent conduire à des indices incontournables.

Premièrement, la liste des «principaux gars» qui ont comploté l’élimination physique masquée en arrestation «perforée» a largement été confirmée même par les cercles hautement incorruptibles. Et, il est même affirmé que le chef «d’équipe» initiateur n’en est pas à son premier homicide par procuration.

La question intriguante que quelqu’un devrait se hâter de poser est pourquoi Ayah Paul Abine est en captivité depuis plus de trois mois, alors que d’autres personnes qui ne jouissent pas de la protection de la juridiction privilégiée dont Ayah jouit ont été libérées sans conditions. Ce seul fait ne suggère-t-il pas avec force qu’Ayah est un otage?

À nouveau, le gouvernement du Cameroun a non seulement maintenu un silence cynique au sujet de mon enlèvement officiel, mais il y a eu des machinations de type conspirations afin de museler la presse et toute personne au plan national que international relativement à tout ce qui concerne ma captivité. Par exemple, il est fortement allégué que les officiels des Nations-Unies ont été systématiquement empêchés de me rencontrer. Et les quelques citoyens qui ont porté le cas d’Ayah initialement ont maintenant été apparemment intimidés ou même compromis afin qu’ils gardent le silence.

La situation est d’autant plus révélatrice qu’Ayah est gardé en captivité. Ses ravisseurs sont sur le pied de guerre depuis le 06 mars 2017, sur la base ridicule qu’Ayah a osé déposer le bref de prérogative de l’Habéas Corpus pour sa libération immédiate. Depuis lors les gardiens portent des gilets pare-balles et des casques de guerre, ainsi que des pistolets automatiques levés. Ils ont également des sacs bourrés de munitions.

À nouveau, la communication avec Ayah est devenue un crime grave, à tel point qu’un de mes amis a été récemment enfermé juste pour m’avoir salué. Et ça a pris les services d’un avocat pour sécuriser sa sortie de prison.

La réclusion débilitante dans l’espoir de sa dégradation psychologique du fait de la solitude se poursuit les membres du parti d’Ayah, les amis et les connaissances ont tous été freinés de lui rendre visite au cours du passé récent. Le plus curieux de tout cela est que les avocats d’Ayah ont été empêchés de rencontrer leur client trois fois en une soirée, contrairement à la loi. En d’autres termes, Ayah est privé du droit à une défense.

De plus, le ministère de la Justice qui s’est assis sur les 17 mois d’arriérés de salaire d’Ayah Paul pendant trois ans a continué à le faire malgré un rapport officiel sur la situation déplorable. Un complot malveillant pour empêcher Ayah de payer ses avocats, ou même d’acheter des articles de première nécessité tels que de la nourriture.

Les enfants universels du Très Haut! En vérité, je vous dis que la guerre psychologique est intense et implacable! Juste quelques autres exemples pour illustrer le point. Chaque fois, Ayah a dû être conduit hors de prison à son retour, il a été escorté par deux véhicules militaires avec au moins une douzaine de gendarmes à bord. Et la conduite a été tellement hors la loi, imprudente et rapide que même les os d’Ayah seraient broyés en poussière en cas d’accident.

Comme si cela n’était pas assez mauvais, dans la poursuite de l’intrigue initiale contre Ayah, sa famille a reçu des appels du monde entier relativement au fait que le téléphone d’Ayah était opérationnel, longtemps après que mes ravisseurs aient saisi mon téléphone. Il n’est pas difficile de déduire que ces ravisseurs donnent l’impression que j’étais libre pour donner lieu à un cas discutable de meurtre
«mystérieux».

Et on a abouti à cette conclusion par le fait que cinq messages (sms) ont été distribués que j’avais été libéré. Comme ces machinations ont échoué jusqu’ici, je ne suis plus la seule cible: c’est maintenant toute ma famille, en raison de l’attaque qui a eu lieu au cours du week-end dernier.

Coïncidence?

Chers enfants universels du Très Haut! Mon moral est extrêmement élevé! Je suis tout à fait convaincu que j’ai combattu le bon combat; Avec intégrité, en toute honnêteté, dans le respect de la loi et dans toute la vérité. Je vais de l’avant et je le ferai jusqu’à la fin avec l’Inspiration des Saintes Écritures :« (…) mais celui qui persévèrera jusqu’à la fin sera sauvé»

L’histoire précédente, je l’ai racontée juste au cas où il plairait au Très-Haut de laisser sa volonté se faire quand il le choisirait, le gouvernement du Cameroun sera empêché de mettre en place une autre Commission fictive d’enquête pour sonder l’organisation officielle de mon l’assassinat.

La paix et les grâces divines sont avec vous tous, Enfants universels du Très Haut! Notre Dieu vit!

L’épouse d’Ayah Paul appelle au secours

Elle se dit en insécurité depuis l’arrestation de son mari et demande la protection du gouvernement

Ayah Paul Abine attend son procès depuis sa cellule au Secrétariat d’Etat à la défense où il est enfermé depuis le 21 janvier 2017. L’avocat général près la Cour suprême y avait été transporté manu militari depuis son domicile, sans motif ni mandat d’amener. Depuis, sa famille n’a pas cessé de crier à l’injustice et à demander sa libération. Les avocats avaient même introduit une procédure au Tribunal de grande instance du Mfoundi pour obtenir sa libération, que le juge avait rejetée en mars dernier. Les avocats d’Ayah Paul dénonçaient le caractère illégal de son arrestation et de sa détention.

Dans une interview accordée au quotidien Le Jour ce 24 avril, son épouse, Valentine Ayah Endalle, revient sur les circonstances de son arrestation. « Ce jour-là, il était environ 17h lorsque les gendarmes sont arrivés à la maison. J’étais en train de lui faire à manger. C’est de la cuisine que j’ai suivi des voix lui demander de se lever et de les suivre. Il leur a posé la question de savoir où l’emmenaient-ils un samedi ? Les gendarmes ont répondu qu’ils avaient reçu l’ordre de le conduire manu militari au tribunal militaire », raconte Mme Ayah.

C’est sur le chemin qu’ils ont réalisé que les gendarmes les conduisaient au Sed. Depuis ce jour-là, déclare Valentine Ayah Endalle, la vie n’a plus été pareille. « Depuis que mon mari a été arrêté, nous avons déjà reçu deux fois la visite de personnes inconnues ici chez nous. Mon dernier fils qui vit ici avec moi fait l’objet de menaces de mort depuis que son papa a été interpellé. Nous avons déjà saisi les autorités et déposé des plaintes. Mais je lance un appel afin que le gouvernement puisse nous protéger. Nous vivons dans la peur et l’inquiétude totale », se plaint Valentine Ayah Endalle.

L’épouse d’Ayah Paul ne comprend pas pourquoi son mari reste détenu au Sed. « Mon mari n’a jamais été sécessionniste. Lorsque la crise anglophone débute, il  a suggéré que le gouvernement mette en place un bon cadre de dialogue. L’autre chose qui nous décourage c’est que depuis son arrestation, le gouvernement reste muet », s’indigne Valentine Ayah Endalle, qui dit vivre comme une veuve depuis janvier.

 

Cameroun : Akere Muna réagit après son audition au Sed

L’avocat a publié une réaction pour préciser les raisons de sa convocation. En outre, il reste convaincu de n’avoir commis aucun délit, ce qui justifie sa sérénité

Maître Akere Muna est ressorti libre, vendredi 24 mars, des locaux du Secrétariat d’État à la défense (Sed), où il a été entendu. Il était représenté par 22 avocats (selon le magazine Jeune Afrique) dont l’actuel bâtonnier de l’Ordre des avocats et quatre anciens bâtonniers. Akere Muna a publié, hier, une réaction après son audition au Sed.   « Vendredi 24 mars, je me suis rendu au Sed accompagné du bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun, de quatre anciens bâtonniers du Cameroun, ainsi que de nombreux avocats au barreau du Cameroun. A mon arrivée, j’ai trouvé plus d’une centaine d’avocats qui attendaient déjà à l’extérieur du Sed et qui ont continué d’attendre pendant tout le temps que je me faisais interroger par un lieutenant de la Gendarmerie nationale. »

Pour ce qui est des faits qui lui sont reprochés, Akere Muna fait savoir qu’il est accusé d’hostilité contre la patrie, apologie du terrorisme, sécession, révolution, insurrection et atteinte à la sécurité de l’Etat. Ces accusations sont liées à deux articles publiés dans la presse par l’avocat, intitulés : « La nature inévitable du changement » et « Le Cameroun est un et indivisible : quel Cameroun? » L’avocat note que l’enquête qui lui a valu la convocation de vendredi, a été initiée par le commissaire du gouvernement du Tribunal militaire.

Tout en remerciant les personnes qui lui ont manifesté leur soutien, Akere Muna assure avoir répondu en toute honnêteté à toutes le questions qui lui ont été posées, « toujours en réaffirmant tout ce dont je demeure convaincu et défendant mes propos relayés dans les articles de presse précédemment cités. Quelques heures plus tard, j’ai été autorisé à quitter les locaux de la Gendarmerie. »

 

 

Cameroun : Akere Muna s’est rendu au Sed ce 24 mars

Comme promis, l’ancien bâtonnier a répondu à la convocation judiciaire qui lui était adressée

Me Akere Muna s’est présenté ce 24 mars au Secrétariat d’Etat à la défense à Yaoundé. Il a ainsi répondu à la convocation judiciaire que lui a adressée le chef du service central des recherches judiciaires à la Gendarmerie nationale le 20 mars. Dans ladite, le gendarme souhaitait que l’avocat se présente au Sed le 22 mars à 9h. En déplacement hors du Cameroun, Me Akere Muna avait signalé son indisponibilité et promis de se mettre à la disposition du Sed ce vendredi 24 mars à la même heure.

Selon nos informations, Me Akere Muna a été entendu dans le cadre d’une enquête ouverte dont on ignore encore les motifs. Il était accompagné par plusieurs avocats dont l’actuel bâtonnier de l’ordre, Me Jackson Ngnie Kamga. Pour l’instant, nous n’en savons pas plus sur l’audition, ni sur les faits qui sont reprochés à Me Akere Muna. Mais, ils sont nombreux à croire que la démarche du Sed est liée aux positions de l’avocat sur la crise anglophone qui perdure dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

 

Cameroun : La demande de libération d’Ayah Paul rejetée

Les avocats du magistrat avaient introduit une requête dans ce sens

Ayah Paul ne quittera pas sa cellule du Secrétariat d’Etat à la défense. Du moins, pas pour le moment. C’est la quintessence de l’audience (à huis-clos) d’hier tenu au Tribunal de grande instance du Mfoundi, à Yaoundé. Le juge a rejeté la demande introduite par ses conseils. Mes Kamto, Ndong et Kissop avaient requis sa libération immédiate en raison du caractère illégal de son arrestation. En effet, Ayah Paul a été déporté sans motif de son domicile au Sed sans mandat d’amener depuis janvier 2017. De plus, étant l’avocat général de la Cour suprême du Cameroun, son arrestation aurait dû être conditionnée par l’autorisation du président de la même juridiction, à la demande du procureur de ladite Cour. En rejetant la requête des avocats d’Ayah Paul, la cour a estimé que les conditions d’arrestation d’Ayah Paul étaient conformes.

L’avocat général de la Cour suprême est accusé de complicité et apologie de terrorisme  dans le cadre de la crise qui perturbe les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun. Depuis janvier 2017, Ayah Paul dénonce les conditions de son arrestation et crie à l’arbitraire. Sa famille, quant à elle, évoque ses problèmes de santé pour soutenir que sa libération est impérative.

 

Cameroun : Akere Muna ne se rendra pas au Sed le 22 mars

Une convocation judiciaire l’invite à s’y présenter ce mercredi à 9h. Seulement, l’avocat se trouve actuellement hors du Cameroun

Dans une correspondance adressée à Me Jackson Ngnie Kamga datant du 20 mars, le chef du service central des recherches judiciaires à la Gendarmerie nationale, demande au bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun, conformément à la loi, d’inviter son confrère, Me Akere Muna à se présenter au Secrétariat d’Etat à la défense le mercredi 22 mars 2017 à 9h précises, pour répondre aux besoins d’une enquête ouverte contre lui.

Cependant, Me Akere Muna ne se trouve pas au Cameroun. Il est en Afrique du Sud et ne pourra donc pas se présenter demain à la convocation judiciaire qui lui est destinée. Mais, selon nos sources, il a écrit au Secrétaire d’Etat à la défense pour signaler son absence et assurer de son entière disponibilité à son retour d’Afrique du Sud dans quelques jours.

La raison de convocation n’est pas spécifiée dans la correspondance adressée à Me Ngnie Kamga. Mais, de l’avis de nombreux observations, elle pourrait être liée à la crise anglophone, eu égard aux prises de position de Me Akere Muna sur la question.

Politique: La famille d’Ayah Paul réclame de nouveau sa libération

Les proches de l’ancien député détenu au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed) à Yaoundé ont publié un communiqué ce mercredi 01er mars, pour décrire son état de santé

La famille d’Ayah Paul vient de faire une sortie pour informer l’opinion nationale et internationale sur l’état de santé de l’ancien député du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Il est dit dans le document parvenu à la rédaction de Journalducameroun, que le détenu a pu effectuer des examens cardiologiques approfondis le 22 février 2017, soit quatre semaines après les recommandations du médecin.

De ces examens, il ressort que le cœur d’Ayah Paul ne se porte pas au mieux. Le cardiologue lui a  prescrit une trentaine de minutes d’exercice physique par jour. Ayah Paul doit passer le reste de son temps dans un environnement calme et paisible, dit le communiqué. En revanche, le détenu n’a pas encore pu effectuer des examens ophtalmologiques pourtant requis. Le document publié par la famille d’Ayah Paul fait savoir à ce sujet que son œil gauche nécessite un suivi médical urgent.  Les proches de l’ex-député soulignent, par ailleurs, que les douches froides qu’il est obligé de prendre au Sed ont également contribué à détériorer sa santé. « Depuis au moins 50 ans, Ayah ne s’est pas lavé à de l’eau froide, si ce n’est pour nager », indique le communiqué. Pour conclure, la famille demande au gouvernement de laisser Ayah Paul rentrer chez lui pour être mieux suivi par sa famille.

Ayah Paul Abine, procureur général près la Cour suprême (depuis 2014) est aussi connu pour avoir démissionné du Rdpc en 2011. Celui qui a été surnommé le député dissident avait ensuite créé son parti politique (People’s action party) qui avait plébiscité sa candidature à l’élection présidentielle 2011.

Le magistrat est détenu au Sed depuis janvier 2017. Il y a été conduit pour être entendu sur la crise anglophone. Les motifs de son incarcération n’ont pas encore été officiellement évoqués.

 

Yaoundé démuni face à l’économie collaborative d’un soulèvement populaire!

Par Vincent-Sosthène Fouda, président du MCPSD

Le régime de Yaoundé démuni face à l’économie collaborative d’un soulèvement populaire! J’ai l’impression qu’au sein du gouvernement camerounais, ils ont décidé d’organiser une sorte de concours Lépine des idées à la con.

Le ministre des enseignements secondaires veut mettre un militaire derrière chaque enfant et chaque enseignant dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour une reprise effective des cours le lundi 23 janvier, madame la ministre des postes et des télécommunications quant à elle, veut contrôler et surtout condamner toutes les bêtises qui se disent sur les réseaux sociaux et y distribuer des amendes en cas d’infraction.

Entre temps, le directeur général du Conseil national de la Communication n’a rien trouvé de mieux que de demander aux journalistes aux chaînes de télévision de ne plus parler du problème dit «Anglophone» sous peine de fermeture ! Le comble c’est que la présidente d’un parti politique a réussi à entrer au secrétariat général de la défense (SED) lieu, dit-on hautement sécurisé, a rencontré les instigateurs des mouvements de grève dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, a filmé la rencontre, leur a transmis ses encouragements en leur disant de tenir bon leur distribuant des «achia, achia».

Elle est ressortie libre du SED a posté sa vidéo sur les réseaux sociaux et les journaux en ligne la distribuent comme des petits pains. Silence du côté de Yaoundé !

Vous convenez avec moi que le régime de Yaoundé est démuni face à ce que l’appelle l’économie collaborative d’un soulèvement populaire. Restera-t-il quelque chose de ce régime demain au lever du jour ? Seuls ses admirateurs nous le diront, en attendant assistons à sa panique paralysante.


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Gérard Kuissi Mephou: « Le récit de mon arrestation »

Par Gérard Kuissi Mephou

Libéré mardi aux alentours de 20h, je me devais de vous donner ma version des choses. Vous qui vous êtes mobilisés, amis, camarades, anonymes, Presse chacun à sa manière, à sa façon, le minimum pour moi c’est d’écrire ces lignes et de vous dire MERCI. Infiniment merci ! Tout part d’un post sur ma page. La photo montée du Chef de l’Etat s’inclinant devant un cercueil. Je reçois en date du 10 mars un poste de ce photomontage. Il y a la mention « conte de fey » ca m’amuse, je poste aussi. On est le 10 mars dans l’aprèm.

Le lundi 9 mars cette photo est abondamment, largement, grandement diffusée, partagée, commentée.

Le 14 mars au sortir du restaurant du Foyer Marin, nous sommes interpellés par des individus non identifiés. Nous mes camarades du TRIBUNAL ARTICLE 53 et moi. Il est environ 23 heures.

Nous sommes conduits à la légion de gendarmerie de Bonanjo à Douala ou nous sommes entendus. Les questions pour moi tournent autour de mes voyages au nord, l’objet de la soirée au foyer du marin, l’article du monde sur la santé du Président, et la photo montage sur le site de la présidence. Ce photomontage et la mise en ligne me sont attribués. Celle-ci reviendra plusieurs fois.

Les auditions terminées je suis gardé et mes amis relaxés. C’est le désarroi. L’alerte est lancée. C’est le départ d’une mobilisation extraordinaire.

Le dimanche 15. Le matin je reçois la visite d’une quinzaine de personnes. KAH WALLA et Maitre Nekui sont autorisés à me voir. Je suis très ému de ce que sur la quinzaine de personnes beaucoup étaient juste des amis, des connaissances des camarades. En plus de mes amis du TRIBUNAL ARTICLE 53, mes amis du CPP de Kah Wallah, le Directeur du Foyer Marin et autres.

Ils ont eu beaucoup de mal m’ont-ils dit pour entrer. Une forte altercation a eu lieu et même le Bâtonnier Jackson Kamga appelé en renfort a du intervenir.

Des gens qui se battaient pour me rencontrer, cela donnait déjà le ton.

Mon avocat Me Nekui et la Présidente du C.P.P. Kah Wallah, me rassurent et me remontent le moral. Ils me font le point de leur entretien avec les gendarmes. Et il y a espoir que le lendemain lundi je sois libéré.

Je suis coupé du monde, pas de téléphone. Dans l’après midi de ce jour là, je suis de nouveau entendu par 3 gendarmes et le colonel qui de temps en temps passe. Ils sont en majorité d’une même aire géographique. L’entretien se passe sans mes avocats.

C’est dur. Je sens que je ne suis pas présumé, mais déjà coupable. Mais au fond de moi je me dis Gérard seul la vérité t’affranchira.
Les questions fusent. De temps en temps interrompu par le foot qui passe à la télé.

Sur la rencontre au Foyer du Marin: qui avons nous rencontré, qu’avons-nous dit.

Sur la Photo montage je suis accusé d’avoir montée et placée la photo sur le site de la présidence. L’article du journal le monde m’est imputé.

Mon récent voyage dans le grand nord est questionné. Mes activités de journaliste et les déclarations du TRIBUNAL ARTICLE 53 sont passées au peigne fin.

Mes sources d’informations me seront même demandées. Mais à chaque fois mes réponses ont été simples.

Au foyer du Marin, nous avons pris un pot et rencontré des membres d’Amnesty international. Et jouant dans la même cours même si nous n’avons pas la même taille, nous avons parlé droit de l’homme. Et je me suis dit au-dedans de moi, ils sont quand même entrés au Cameroun avec des visas ! Et est-il interdit de rencontrer des expatriés?
Cette question revient plus d’une fois. Sur la photo montage je n’en sais rien. Je suis incapable de supprimer des photos d’un fichier ; j’appelle toujours mon fils. Et ensuite piraté un site pour y placer des fausses informations, c’est trop gros pour moi leur dis-je.
Sur mon voyage au nord, je leur dit j’accompagnais le Dr Fomunyoh et tout ce qui y avait été fait était public. Dons dans les lycées, rencontres avec des particuliers, rencontre avec les autorités etc.

Et eux de me dire vous savez ce que le gouvernement pense de lui non ? Avec la litanie habituelle c’est un espion américain, il veut le pouvoir etc.

Une clé usb que j’avais sur moi est ouverte en mon absence. Mais ils me demanderont si on peut l’ouvrir. Sachant, imaginant qu’ils l’ont fait avant, je réponds non. Ils répliquent presque en c ur c’est une enquête ouverte nous allons l’ouvrir devant vous. Mais lorsqu’on tourne l’ordinateur vers mois des fichiers sont ouverts je découvre que cela a été ouvert et exploité avant moi. Des liens sont copiés et ouverts dans d’autres fenêtres et exploités pour me poser des questions.
Ils me poseront des questions sur ce fichier et au cours des échanges ils me diront être ceux qui ont menés les enquêtes sur ENOH et que mes déclarations étaient mensongères.

Moi je rétorque faiblement je ne juge pas le fond de l’affaire mais les 30 jours passés en cellules à Bertoua et les 21 renvoies d’audience voilà le problème .

Une heure environ après on arrête, l’atmosphère se décrypte on parle simplement.

Et j’entends tu n’as pas de travail ? N’avez-vous pas de sensibilité par rapport à un homme de cet âge 82 ans etc. je m’explique, et j’explique l’affaire de la vidéo de la conférence interdite sur youtube au colonel.

D’autres accusations sur mes activités sont évoquées. Je reste silencieux. Je pensais à mon sort.

Je relis le PV d’audition avec difficultés car n’ayant pas de lunettes. Je suis reconduit dans ma cellule. Quel dimanche !
Mais le lendemain matin vers 5h ou 6h, des gendarmes entrent et j’entends « c’est lui ».

J’avais compris que l’heure était grave. Je sors escorté par les deux gendarmes. Dans la cours un car hiace toyota, l’ambiance est lourde. Je serais conduit au SED. J’ai les jambes en coton, une diarrhée se pointe, je puise des énergies au tréfonds de moi pour rester à peu près serein, je demande à téléphoner, je supplie rien.

On s’ébranle vers Yaoundé, je regarde les gens aller au boulot.l’émotion me gagne, me domine.mais je me ressaisi, je me rends compte que je n’en veux en personne, j’assume.

Un tournoi mortel se déroule dans mon âme : le découragement, la sérénité, les larmes, et le courage se livrent à des combats à mort. Finalement les larmes et le courage jouent la finale et même des prolongations. Le courage sort émousser de ce tournoi ; il est vainqueur!

J’ai perdu un peu les repères du temps, on arrive à Yaoundé vers les 10h. On s’oriente vers les bureaux du Secrétaire d’Etat à la défense(SED). Il n’est pas là. Le Directeur de la coordination non plus (DCC).

On attend, il se dit qu’ils doivent voyager. Je crains d’être gardé jusqu’ à leur retour.
Le DCC arrive. Fait appeler le Lieutenant-colonel Bankoui. Ce dernier arrive et nous entrons tous dans le bureau du DCC. Le DCC se lève nous salue tous et nous confie au Lieutenant Colonel.

Nous marchons en direction de son bureau : le poste de commandement opérationnel de la gendarmerie. Un service hyper important. On n’ y chaume pas.

Tout de suite on commence à m’entendre sous pv. Après l’identification, la religion, la tribu, la situation matrimoniale on entre dans le vif du sujet. Cette fois tout se concentre sur le poste du photomontage.

Mais après à peine une demi-heure, le Colonel a une réunion en ville. Il faut me mettre en isolation totale pas de visite, pas de téléphone. Il réfléchit et dit « mettez le pentagone ».

On y va. Je marche comme un mouton vers l’abattoir. On descend dans un sous-sol. Je prie les gendarmes de me mettre dans une cellule ou il ya des latrines.

Il hésite et ouvre la porte de gauche. J’entre. J’entends les cadenas se fermer dans mon dos. Un drôle d’effet je vous assure. en même temps je suis frappé par les odeurs, la faiblesse de la lumière, la saleté et les deux quidams qui sont là.

Je reste debout plusieurs minutes, je balbutie bonsoir.ils me répondent. Je m’assois à même le sol. Les images défilent dans ma tête. Je réalise que la vie est un film dont seul Dieu connait le scénario. Comme un jeu j’étais enfermé au SED.

Je ris au-dedans de mois. Mes amis m’indiquent le lit. Un matelas épais comme une natte, crasseux. Mon drap c’est des plastiques. Je suis au milieu des deux autres.

Le temps passe. Les quatre éléments évoqués ci-haut veulent engager leur tournoi mortel je bloque. Je prie, j’alterne sommeil et réflexions.

Je prends connaissance avec mes codétenus.

Haman lui avait été arrêté à Olamdze ou il était paysan. Considéré comme un pion avancé de Boko Haram, il était embastillé depuis plus d’une semaine. Coupé du monde sans visites. Sa famille ne lui rend pas visite. Il est stigmatisé.Il passait des jours sans manger.

L’autre Aboubakar était là pour la disparition d’une somme de 79 millions entre ses mains. Son frère ne croit pas à une disparition. Enchainé, battu, fouetté, trainé à Douala chez lui, dans son village, il n’accepte pas d’avouer. Il dit être non coupable. Il a souvent transporté des sommes plus fortes que cela. Son frère et lui sont employés du Député Bachir. Il était attendu pour intervenir en sa faveur.

En isolement, total personne ne sait ou je suis. Bergeline Moussa Njoya et d’autres activistes de Yaoundé me chercheront en vain. Malgré tous les efforts personne ne me trouvera. C’est ca le SED. J’étais mal . Mes amis se battaient pour me trouver !

Un bruit, les portes s’ouvrent. On me donne des gâteaux chargés avec des ufs et de la sardine avec une bouteille d’eau. Je prends la bouteille d’eau et donne les gâteaux à mes amis. Je n’avais pas d’appétit.

Je prends une douche dans une toilette d’une pestilence à faire accoucher une femme. Je lave ma chemise et mon sous-vêtement.
Ce soir la on se couche probablement vers 18 ou 19h. Les moustiques font notre fête. La nuit est agitée.

Le matin je serre les dents. Je me redouche. Je porte mes vêtements à moitié secs. Je prie et je cause avec amis. Je leur parle de l’IRIC, du photomontage, ils me regardent comme un extra terrestre.ils n’étaient pas au courant.

La porte s’ouvre à nouveau, je vais pour mon interrogatoire. Les gendarmes m’appellent la star. Il y a ébullition sur le net. L’ingénieur informatique est au four et au moulin. On s’énerve, on lit, on me regarde.

J’ai froid, mes habits ne sont pas secs. La clim marche. L’interrogatoire commence. C’est délicat. Je préfère le faire en présence de mon avocat. Le Colonel Bankoui me dit c’est mon droit et que c’est la procédure. Il accepte d’attendre mon avocat.

Je suis mis dans une autre cellule. Cette fois avec les membres d’un gang qui vient d’être démanteler. Ils sont dangereux et on préfère me remettre dans ma cellule.Moi même je suis d’accord. Vaut mieux les odeurs.

J’attends, j’attends. et en début d’après midi je crois, on me sort à nouveau de ma cellule.

Je rencontre au couloir ma s ur Bergeline. Je suis content. Je la salue contre le gré du gendarme qui m’escorte.

J’entre.je salue mon avocat Maitre Nekui. Et je salue l’autre Me Neli et son collaborateur. Je salue le Colonel. Je suis ravi de voir cette équipe d’avocats.

On commence. Le Colonel résume la situation. Et enchaine avec les questions.

Outrage au Chef de l’Etat, tentatives de déstabilisation des institutions, atteinte à la sécurité de l’Etat Voilà les accusations qui sont faites. Et c’est d’ailleurs pour cela que le matin je demande à être entendu assister par mes avocats.

Mes intentions réelles. Nos sources de financements. Pourquoi avoir posté. L’article du monde est évoqué etc.

Je me bats comme un lion sous les regards attentifs de mes avocats.
On fini l’entretien. Je cause avec mes avocats. Ils m’affirment j’ai été correct dans mes réponses. Mais il faut rester vigilent.

Le colonel promet d’appeler pour donner sa réponse. Je rentre dans ma cellule.

Un sentiment bizarre m’envahit. Le sort de ma liberté se jouait. Dans ma cellule j’étais glacé, tétanisé mais je priais. Je suivais les rythmes de prière d’Aboubakar qui était musulman. J’avais l’impression de n’avoir jamais assez prié.

Je m’allonge. Il fait déjà noir. J’accuse le coup. On attend impatiemment les beignets et des jus et surtout les spirales anti-moustiques. Ça met long à venir. On cause entre nous. On est déjà familier.

De nouveaux les portes s’ouvrent. « Vous là venez! » Moi? Lui? Vous. En faite avec la faiblesse de la lumière nous ne voyions pas à qui il s’adressait.

C’était moi.il me dit prenez vos affaires. je n’avais que ma bouteille d’eau. Mes affaires étaient consignées ailleurs.

Je sors. J’arrive et je m’assois au couloir avec d’autres délinquants. Il est environ 19h.il y a peu de monde. Ça travail dur. Je force le sourire devant les gendarmes qui me taquinent. La star A cause de facebook il est là !! Mes compagnons me regardent. Ils demandent comment ? Moi je suis calme. Je ne veux pas engager la conversation.
Et un gendarme me souffle tu es libéré.je feins le modeste. Je voulais crier. Mais je me ravise. Ici c’est le Colonel qui commande. C’est à lui de me libérer. Les minutes sont éternelles.

Le Colonel me fait entrer. Me fait signer la fin de garde à vue. Je ne lis même pas je signe.

Le Colonel emprunte un ton de grand frère. Il m’explique : pas grand-chose, sois prudent. Ne te fais pas manipuler.

Bref tout se mêle. Il est étonnamment calme et relaxe. Il me remet mes portables. Mais ma ceinture, ma CNI, mes lacets mon argent sont chez un autre gendarme partis. Je dois revenir le lendemain matin.mince !!!

Je n’ai pas un rond. Curieusement personne n’a rien. Mon tél est déchargé. L’autre téléphone manipulé est bloqué. Un gendarme me fait appeler Bergeline par le fixe.

Je veux attendre dehors elle me fait attendre à l’intérieure. « C’est un piège ? »

Je m’impatiente. Finalement je préfère attendre dehors. Les minutes sont longues. Je commence à marcher. et j’aperçois Bergeline au loin ! Je saute dans ses bras.

On est heureux ! Mon épouse appelle, on se parle, elle est la première au courant!!

On sort. Maitre Méli et Bergeline me mettent au petit soin. Diner, douche dodo.

Je reviens de loin !!! Pour terminer ces propos, je voudrais encore redire, haut et fort toute ma gratitude ; toute ma reconnaissance aux et aux autres.

Je ne peux pas commencer à citer les uns et les autres. J’en oublierais.

Merci, merci, merci merci !!!!

Je reviendrais sous peu dans une conférence de presse à Douala pour redire merci en particulier à la presse mais surtout j’apporterais deux trois propositions concrètes dans le combat que nous menons.

Encore merci, je vous aime.

Gérad Kuissi Mephou
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Le Cameroun perd un deuxième général en moins de six mois

Le général de division Roland Mambou Deffo, inspecteur général de la gendarmerie nationale, est décédé dimanche matin à l’hôpital américain de Paris.

Le général de division Roland Mambou Deffo, qui assurait jusqu’au 25 janvier 2015 l’Inspection générale de la gendarmerie nationale, est décédé dimanche à l’hôpital américain de Paris. Son évacuation sanitaire y avait été effectuée suite à un accident vasculaire cérébral (AVC). Il laisse ses camarades et la patrie qu’il a servie pendant près d’un demi-siècle à l’âge de 76 ans.

C’est la deuxième perte pour la gendarmerie nationale en moins de six mois après le décès, le 31 juillet 2014, du général Mohamadou Hamadiko, qui avait également assuré l’Inspection générale de la gendarmerie nationale.

Roland Mambou Deffo, originaire de Baham à l’Ouest Cameroun, a fait ses études secondaires au lycée général Leclerc de Yaoundé, avant de poursuivre des études supérieures en France, notamment à l’Ecole militaire de Strasbourg en France en 1959 ; puis à l’Ecole militaire de Saint Cyr avant de rejoindre l’Ecole des officiers de la gendarmerie de Melun. En 1975, il décrochera un diplôme d’Etat-major complété par la suite d’une formation à l’Ecole de guerre de Paris.

Roland Mambou Deffo, encore surnommé «Dragon», a été élevé au grade de général de brigade le 05 février 1993 ; puis général de division le 25 septembre 2001. De février 1993 à mars 2011, il aura également tenu les rênes de la Direction centrale de la coordination au Secrétariat d’Etat à la défense (SED) en charge de la gendarmerie nationale.

Depuis 2011, en tant qu’inspecteur général de la gendarmerie nationale, le général Roland Mambou Deffo avait engagé un combat sur les routes accidentogènes du Cameroun dans le cadre d’une opération de prévention et de sécurité routière lancée par le SED. A la fin 2014, il se félicitait du bilan accompli en trois ans: 3722 morts chaque année sur les routes en 2011 à moins de 1000 à la fin 2014.

Le général Mambou Deffo (au Centre)
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Redevance audiovisuelle: Après Mendo Ze, Jean-Marie Akono Ze placé en garde à vue

Le maire d’Awae a été placé en détention provisoire mardi au SED après avoir été entendu au Tribunal criminel spécial

Jean-Marie Akono Ze, actuel maire de la commune d’Awae dans le département de la Mefou et Afamba, région du Centre, a été entendu mardi, 02 décembre 2014, au tribunal criminel spécial (TCS) et placé en détention provisoire au Secrétariat d’Etat à la Défense, chargé de la gendarmerie. Le maire d’Awae est accusé de détournements présumés de deniers publics en coaction, au détriment de la Cameroon Radio Television (CRTV), rapporte le quotidien gouvernemental.

L’interpellation de Jean-Marie Akono Ze, ancien gestionnaire de la redevance audiovisuelle de la CRTV, survient 20 jours après l’incarcération du Pr. Gervais Mendo Ze, ancien directeur général de la CRTV (1988-2005) et trois autres fonctionnaires du ministère des Finances dans le cadre de ce dossier.

Le journal Mutations rappelle que Jean-Marie Akono-Ze avait été interdit de sortie du territoire en 2009. Trois ans plus tôt, le 25 février 2006, celui qui assumait les fonctions de chef supérieur d’Omam dans le département de la Mefou et Afamba, et président de la Fédération camerounaise de boxe, avait été interpellé au poste frontière de Kye-Ossi (région du Sud), frontalier avec la Guinée Equatoriale et le Gabon dans une voiture avec «deux mallettes pleines d’argent». «Il avait été reconduit à Yaoundé sur ordre du délégué général à la sûreté nationale», écrit Mutations qui soutient par là qu’il «comptait prendre le large alors que la rumeur sur son arrestation imminente prenait de l’ampleur».


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Déclaration conjointe AJSC-SNJC au sujet de l’enlèvement de Guy Bertin Nsigue

Noé Ndjebet Massoussi et Mathieu Nathanaël Njog

L’AJSC et le SNJC exigent la libération inconditionnelle et immédiate du journaliste Guy Bertin Nsigue.

Au moment où les Camerounais de l’intérieur et de l’extérieur accordent leur soutien à l’équipe nationale féminine de football qui joue une double qualification en Namibie pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et pour la prestigieuse Coupe du monde de la catégorie,

Au moment où les Camerounais de l’intérieur et de l’extérieur accordent leurs violons pour une organisation sans anicroches au pays des Coupes d’Afrique des Nations féminine (2015) et masculine (2019),
Au moment où les Camerounais assistent impuissamment à la mascarade électorale qui a court à la Fédération camerounaise de football et de ses Ligues décentralisées,

Au moment où le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) s’apprête à accueillir un Séminaire organisé par l’Union des Syndicats et Professionnels de la Presse et de la Communication de l’Afrique Centrale (USYPAC) sur la dépénalisation des délits d presse les 29 et 30 octobre 2014 à Yaoundé,
Au moment où l’Association des Journalistes Sportifs du Cameroun (AJSC) est à pieds d’ uvre pour organiser la 3ème Edition des Press Sportive Awards dont l’apothéose aura lieu le 21 novembre 2014 à Douala Bercy,

Au moment où les Forces de l’ordre et de défense du Cameroun sont concentrées à la défense de l’intégrité de notre pays et de la liberté d’aller et venir des Camerounais,

Nous, Association des Journalistes du Cameroun (AJSC) et Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC), avons appris avec amertume et stupéfaction l’enlèvement, la séquestration et la détention abusive dans les cellules du Secrétariat d’Etat à la défense du journaliste Guy Bertin NSIGUE, correspondant de Radio Sport Info (RSI, la première radio de sport au Cameroun émettant depuis Douala) et Mboafootball.com (site d’informations sportives) par un maréchal de logis se passant pour un informateur.
Et que d’autres mandats d’amener auraient été délivrés au même moment contre Stève DJOUGUELA et Martin Camus MIMB, appartenant aussi à Radio Sport Info (RSI, la première radio de sport au Cameroun émettant depuis Douala) et Mboafootball.com (site d’informations sportives).

Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) et l’Association des Journalistes Sportifs du Cameroun (AJSC) :
-Précisent que le journaliste Guy Bertin NSIGUE, d’abord citoyen camerounais et contributeur à la conscientisation individuelle et collective, a le devoir et le droit de traiter des informations quelles qu’elles soient ;
-Condamnent, avec la dernière énergie, la manière dont le journaliste Guy Bertin NSIGUE a été appréhendé ;
-Dénoncent sans faiblesse ce qui, vraisemblablement, apparait comme un enlèvement et à un attentat contre la liberté d’expression et de presse;
-S’indignent de telle méthode d’intimidation visant à faire taire les travailleurs des médias dans leur élan de dénonciation des tares de la société ;
-Invitent les travailleurs des médias à dénoncer tout acte ou geste tendant à porter atteinte à leur intégrité physique et/ou leur liberté ;
-Exigent la libération inconditionnelle et immédiate du journaliste Guy Bertin NSIGUE
-Demandent aux autorités camerounaises de protéger les travailleurs des médias au même titre que tout autre citoyen ;
-Prônent une meilleure synergie entre les autorités camerounaises et les travailleurs des médias pour faire échec aux velléités de déstabilisation du pays de qui et d’où qu’elles viennent.

Pour le SNJC, Le Secrétaire Général, Noé Ndjebet Massoussi
Pour l’AJSC, Le secrétaire général de la coordination du Littoral, Mathieu Nathanaël NJOG.

Guy Bertin Nsigue
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Ces pressions autour du Cameroun pour libérer Marafa Hamidou Yaya

Me Kofale-Kale, l’avocat de l’ancien ministre, parle de nombreuses maladies dont souffrirait son client, dans le « camp militaire » où il est incarcéré

Dans une interview que Me Kofale Kale a accordé à l’un des mouvements de soutien de Marafa Hamidou Yaya, le réseau « Marafa Watch », et repris par le bihebdomadaire régional camerounais « L’ il du Sahel » dans son édition du 20 mars 2014, on y retrouve de nombreux détails truculents.

Le conseil de Marafa Hamidou Yaya explique que son client est incarcéré dans le « camp militaire » du Secrétariat d’Etat à la défense (SED), dans de rudes conditions avec « la possibilité réelle qu’il perde la vue à cause d’une maladie oculaire débilitante si rien n’est fait, et vite ! » Plus grave serait encore « le diagnostic d’un cardiologue réputé qui fait état de ce que M. Marafa a un problème cardiaque et devrait subir des examens et un traitement qui ne sont pas disponibles au Cameroun et certainement pas dans sa prison. »

Me Kofale Kale voudrait voir son client libre dans une affaire où il le décrit « victime du crime de lèse-majesté ». L’avocat rappelle en l’occurrence le câble diplomatique d’un ancien ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun percevant Marafa Hamidou Yaya comme un potentiel successeur à Paul Biya, qui avait été rendu public par Wikileaks.

S’il est critique contre le président Paul Biya, le conseil de l’ancien secrétaire général de la présidence de la République, reconnait toutefois qu’il n’y aurait qu’une grâce présidentielle pour voir Marafa Hamidou Yaya sortir de prison, lui qui n’a pas bénéficié du décret de remise de peine du 18 février 2014. « Le seul recours disponible au Cameroun pour Marafa est une intervention présidentielle [.] parce que le crime présumé de Marafa est celui de lèse-majesté et que seul le président a le pouvoir de régler ce genre de crime », affirme-t-il.

Me Kofale Kale s’est par ailleurs réjoui du fait que le rapport 2013 des droits de l’homme au Cameroun, publié par les Etats-Unis, désigne Marafa Hamidou Yaya comme un prisonnier politique.

L’ancien Secrétaire général à la présidence de la République et ancien ministre de l’Adminitration territoriale, Marafa Hamidou Yaya, a été condamné le 22 septembre 2012 à 25 ans de prison. Il a été déclaré coupable de détournement en coaction, avec Yves Michel Fotso, ancien directeur général de la Camair, de la somme de 24 milliards de F CFA pour l’achat manqué d’un avion présidentiel.

Marafa Hamidou Yaya
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Cameroun: Revue de la presse du 07 juillet 2012

Arrestations de 4 étudiants, limogeage des recteurs, incendie au marché Congo de Douala, 2ème session parlementaire… Voici quelques titres de la semaine

Quatre étudiants arrêtés à l’université de Yaoundé 2. Le Messager déclare que Denis Atangana est à l’origine de la manifestation réprimée des étudiants de l’Université de Yaoundé 2- Soa. Le jeune homme ne supporte pas d’entendre que le recteur de l’Université qu’il fréquente soit cité dans une affaire de détournement de deniers publics. A la tête du collectif baptisé «sauvons l’Université de Yaoundé II-Soa» dont il est le porte-parole, il organise une «manifestation qui n’aura lieu qu’uniquement au sein du campus pour ce vendredi 30 juin 2012», peut-on lire dans l’appel destiné aux étudiants. Bien avant la rencontre, le jeune est cueilli par les forces de l’ordre. La Nouvelle Expression confie que le procès des étudiants de soa le verdict attendu le 17 juillet 2012. Les quatre leaders, qui comparaissaient mardi devant le juge du tribunal de Mfou, ont plaidé non coupable. Les avocats projettent leur acquittement total. Le fait pour le recteur querellé d’avoir été limogé le jour même où la manifestation en question avait été prévue, rend l’accusation insoutenable. D’après le pronostic de ces derniers, les étudiants devraient être libérés le 17 juillet 2012, compte tenu de l’insuffisance des preuves fournies par le ministère public. En attendant, les quatre étudiants sont libres.Le Jour dit que vendredi dernier à Soa, tout regroupement était interdit à l’entrée principale de l’université. Après l’annonce du limogeage du recteur, Jean Tabi Manga, des étudiants restés fidèles se sont rassemblés devant le rectorat. Vers 14h30, le recteur a quitté le campus sous des applaudissements. Beaucoup pensent que Jean Tabi Manga a été achevé par la lettre des étudiants le dénonçant au lendemain de sa condamnation pour des fautes de gestion, par le Conseil de discipline budgétaire et financière.Mutations parle de l’ambiance qui régnait lors de l’installation du recteur de Yaoundé II en notant que c’était l’ambiance de grande fête hier au campus de l’université de Yaoundé II-Soa. En dépit des compositions de fin du second semestre qui s’y déroulent depuis lundi dernier, les fans clubs et autres associations d’étudiants ont réchauffé l’enceinte de cet établissement académique. C’est que, ces derniers meublaient l’attente de la cérémonie d’installation de leur nouveau recteur, Oumarou Bouba, par le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo.L’actu mentionne que [i le recteur de l’université de Yaoundé II à Soa a officiellement pris ses fonctions lundi dernier. Ce même jour, le nouveau recteur de l’Université de Yaoundé I, Maurice Aurélien Sosso, a également été installé par le ministre de l’Enseignement supérieur. Ce dernier, comme Oumarou Bouba, doit consolider le climat de paix, de convivialité, de solidarité et de sécurité qui prévaut au campus.Aurore Plus communique que Bruno Bekolo Ebe demande pardon à ceux qu’il a persécuté. L’ex recteur de l’université de Douala s’est rendu coupable de certains actes crapuleux dont il a été auteur et a fait la paix avec sa conscience mercredi le 4 juillet 2012 à l’occasion de l’installation de son successeur dans cette institution.

Un incendie a ravagé le marché congo mardi dernier. La Nouvelle Expression revient sur les faits un incendie s’est déclenché hier au marché Congo faisant à son passage de nombreux dégâts. Il était aux environs de 19h quand un énorme incendie s’est propagé au marché Congo de Douala au lieu dit ancien 3ème. Le marché Congo fait partie des trois marchés de Douala (Bonamoussadi et Ndogpassi) dont la construction par des structures plus modernes fait l’objet d’un appel d’offre aux investisseurs privés et dont les adjudicataires seront connus d’ici la fin de la semaine. Pour l’heure, les causes de l’incendie ne sont pas connues. Le Jour affirme que 600 boutiques brûlées au marché Congo. Au moins quatre rayons de 150 commerces chacun ont été dévastés par des flammes. Les rayons de mercerie, bijouterie, maroquinerie et horlogerie du marché Congo de Douala ont vécu. Les boutiques qui occupaient ces surfaces marchandes sont complètement rasées. Le feu a détruit des boutiques sur une surface de près de 250 mètres de long et 50 mètres de large. Chacun des quatre rayons détruits comptait environ 150 boutiques, d’après des commerçants. Cameroon Tribune écrit qu’une équipe mixte d’AES Sonel, la Croix-Rouge, la sécurité, les conseils et les officiels administratifs, ont visité la zone, levant des stratégies de maintenir la sécurité permanente de la zone. Le gouverneur de la région du Littoral Joseph Beti Assomo qui a aussi visité le site le 4 juillet, a donné des instructions fermes pour une enquête dans la cause de l’éruption de feu. Mutations constate l’absence de servitude de passage, les constructions anarchiques, les branchements électriques non sécurisés, l’absence des bouches d’eaux et les matériaux (textiles et téléphones portables) se trouvant dans ces boutiques font partie des éléments ayant favorisé la propension des flammes, selon des sources concordantes.L’actu parle de la reconstruction du marché Congo, entre autres, se fera avec des matériaux insensibles aux flammes. Selon El Hadj Rellouanou, grand conseiller de la Cud, «au terme du conseil que nous avons tenu lundi, la résolution a été prise que nous allions détruire ce marché. Il en est de même des marchés de Ndogpassi et de Bonamoussadi. Ils devaient même déjà être en chantier, puisque la délibération a déjà été signée», informe-t-il. Le grand conseiller a par ailleurs précisé que les travaux de reconstruction du marché Congo devraient commencer au mois d’août prochain. Le Messager annonce qu’en sus du désengorgement de ce grand lieu commercial dans les jours à venir, le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Beti Assomo, annonce le recasement provisoire des petits commerçants à la «rue Paraïso».

La clôture de la 2ème session parlementaire de l’année législative 2012 a eu lieu le mercredi dernier. La Nouvelle Expression divulgue que les députés empêtrés dans les « embarras » du régime. Sur des dossiers aussi attendus que le code électoral, la réforme d’Elecam ou la création récente d’une commission d’enquête parlementaire sur le crash de 1995, la représentation nationale a semblé corroborer les vues du pouvoir. Suscitant parfois l’incompréhension de l’opinion publique.L’actusignale que Laurent Esso n’a pas échappé à l’affaire du bébé volé, encore moins à celle de Bibi Ngotta dont le statut sérologique avait été dévoilé. «Je ne sais pas comment cela s’est passé pour que son statut soit connu. L’information judiciaire est secrète. Je vous présente mes excuses». Ne se limitant pas à ces excuses, il a livré à la représentation nationale, la mise au point de l’avocat du secrétariat à la Présidence de la République, répondant ainsi à l’accusation selon laquelle le gouvernement camerounais est tenu responsable de la mort de germain cyrille Ngotta Ngotta, alias Bibi Ngotta. Le Messager signifie que lors de cette plénière, Laurent Esso a soutenu n’avoir jamais porté plainte contre le journaliste Bibi Ngota. L’ancien secrétaire général de la présidence de la République a, à l’occasion donné lecture de plusieurs correspondances à lui adressée par ce journaliste.Mutations informe que sur l’affaire Vanessa Tchatchou, le député Théodore Datouo voulait savoir si M. Laurent Esso a rencontré l’ancienne magistrate de Mfou, Caroline Mejang Ndikum, dont le nom est cité dans cette affaire et aujourd’hui en service dans son ministère? Sur cette question, le ministre n’apportera aucune réponse. Se contentant simplement d’indiquer que « l’instruction est presque bouclée et les tests Adn commandés aux Etats-Unis sont déjà là ».Cameroon Tribune titre pour sa part Assemblée Nationale: Les éclairages du gouvernement sur Camair-co, Cimenterie Dangote, la justice populaire. Le quotidien de Marie_Claire Nnana dévoile que la Camair-Co (Cameroon Airlines Corporation) a eu des difficultés avec quelques prestataires mais aucun aéronef de la compagnie n’a été saisi, a martelé Philemon Yang, Premier ministre, chef du gouvernement, vendredi dernier devant les députés de l’Assemblée nationale. Pour la cimenterie dangote, le site retenu au lieu-dit Base Elf, sur les berges du Wouri, grâce au plan d’eau et aux facilités logistiques pour le déchargement du clinker apparaît idoine pour accueillir les installations de l’usine.

Le ministre Laurent Esso s’est défendu d’avoir porté plainte contre Biby Ngota
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