Cameroun : la contribution du cinéma au développement du Cameroun à l’étude

C’est l’objet du Premier festival du court métrage qui a officiellement lancé sa 9e saison au cours d’une conférence de presse tenue le mardi 11 avril.

 

Après 8 ans au service du cinéma camerounais et africain, le festival First Short tient à apporter sa pierre à la construction de l’édifice du cinéma camerounais. Pour cette édition, le thème en dit long sur les ambitions du promoteur pour cette saison :  » La contribution du cinéma au développement de l’Afrique « .

Passionné par la formation et la promotion du court métrage, le comité d’organisation tient à dépasser les frontières pour développer l’art africain. Pour le promoteur Césaire Mouté, « la formation des talents est indéniable pour développer le cinéma africain. »

Pour mettre les petits plats dans les grands, le jury d’évaluation des meilleurs courts métrages est hautement qualifié avec : une actrice réalisatrice, un professeur du 7ème art, et un journaliste culturel. Cette plateforme récompensera des courts métrages réalisés par des étudiants d’Afrique d’Europe et d’Amérique en cinématographie et audiovisuel. Cette saison sera axée sur la formation et les échanges afin de donner aux cinéphiles les outils nécessaires à la production de bons courts métrages.

Rendez-vous les 19 et 22 avril 2023 à partir de 18h30 précises à la salle Sita Bella du First short.

Sita Bella : Journaliste et touche à tout

A l’occasion de la célébration de la femme, Journalducameroun.com ressuscite des exploits de camerounaises dont les combats et les réussites ont surpris autant qu’ils ont  changé le cours de l’histoire du genre. En plus d’avoir été journaliste, Sita Bella a été pilote, réalisatrice, mannequin, entre autres

Le souvenir significatif de ce qui reste de cette érudite est la salle de projection portant son nom au ministère de la Communication du Cameroun. Sita Bella (Thérèse Mbida Bella de son vrai nom), bout de femme en avance sur son temps,  a embrassé le monde de toute la passion qui émanait d’elle. Elle aura été journaliste, -la première à exercer ce métier au Cameroun- pilote (première femme aussi), cameraman (le mot n’avait pas été pensé pour les femmes), réalisatrice et tant d’autres choses à la fois. Avec tout ça, il lui restait assez de charme et de féminité pour effectuer une carrière de mannequin professionnel. Tout ça à une époque où la femme n’était bonne que pour les casseroles. Née le 27 février 1933, Thérèse Sita-Bella obtient  son baccalauréat à Yaoundé dans les années 50. Elle s’envole ensuite pour Paris poursuivre ses études. C’est là-bas qu’elle développe un intérêt pour le journalisme et le cinéma. Elle aurait pu y rester. Mais l’appel de la terre, trop fort pour elle, l’a ramenée au Cameroun. C’est dans son pays qu’elle décide de déployer ses ailes. C’est comme cela qu’elle rentre dans l’histoire. En retroussant ses manches et affirmant sa personnalité, en tordant les préjugés sur la place de la femme.  Sita Bella est morte en 2006, alors qu’elle préparait la sortie d’un livre.

Prochain article: Julienne Honorine Eyenga Ayissi