Terrorisme: un trio de jeunes condamnés à 10 ans de prison saisissent la Cour d’appel

Le procès en appel des jeunes Fumosoh Ivo, Azah Levis et Afuh Nivelle s’ouvre le 16 mars. La défense conteste la sentence donnée dans le cadre d’un procès pour non-dénonciation d’actes de terrorisme

Au Cameroun, trois élèves condamnés à dix ans de prison pour non-dénonciation d’actes de terrorisme n’entendent pas baisser les bras. Fumosoh Ivo Feh, Azah levis et Afuh Nivelle Nfor ont saisi la Cour d’appel du Centre pour le réexamen du dossier qui les oppose à l’Etat du Cameroun.

La première audience est prévue le 16 mars 2017.

Les trois jeunes avaient été incarcérés  le 14 décembre 2014 pour avoir partagé, par SMS, une blague sur Boko Haram. Contenu dudit message : «Boko Haram recrute des jeunes de 14 ans et plus. Conditions de recrutement : avoir validé quatre matières et la religion au baccalauréat».

Cela leur a valu d’être jugés, sur la base des articles 74, 97, 107 et 116 du Code pénal, pour «complicité d’insurrection» et «non dénonciation».

Le 05 octobre dernier, le Tribunal a abandonné les charges de “complicité d’insurrection” mais les avaient reconnus coupables du deuxième chef d’accusation.

Afuh Nivelle Nfor, aujourd’hui âgé de 21 ans, était élève en classe de Première au Lycée; et ses amis: Azah Levis Gob et Fumosoh Ivo Feh, venaient d’achever la classe de Terminale et d’obtenir leur Baccalauréat au moment de leur incarcération.

A ce jour, Fumosoh Ivo Feh, Azah levis et Afuh Nievlle Nfor sont détenus à la prison centrale de Yaoundé et attendent le dénouement du procès.